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Centre historique de la ville de Yaroslavl

Fédération de Russie
Facteurs affectant le bien en 2013*
  • Activités de gestion
  • Habitat
  • Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Changements progressifs du tissu urbain : projets de construction et de restauration ;
  • Développement urbain inapproprié ;
  • Modifications majeures apportées à la ligne d’horizon urbaine du bien par la construction de la nouvelle cathédrale de l’Assomption ;
  • Projets de constructions de grande hauteur ;
  • Système de gestion.
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2013
Demandes approuvées : 1 (de 2002-2002)
Montant total approuvé : 9 348 dollars E.U.
2002 Preparatory assistance for two nominations "Historical ... (Approuvé)   9 348 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2013**

Mai 2009, 2012 : mission de suivi réactif conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2013

L’État partie n’a pas soumis de rapport sur l’état de conservation. La mission de suivi réactif de l’ICOMOS qui a visité le bien du 13 au 21 février 2012 a exprimé son inquiétude au sujet des importantes faiblesses constatées dans la législation et les réglementations en matière de protection aux niveaux régional et national dans la gestion du bien. Le système de planification ne permet pas un examen rigoureux des nouveaux aménagements et de leurs impacts sur la valeur universelle exceptionnelle du bien, dont les attributs semblent mal identifiés. En conséquence, depuis 2005, 35 nouveaux aménagements ont été construits sur le territoire du bien et sa zone tampon, sans bénéficier d’évaluations d’impact sur le patrimoine ; de plus, ceux-ci n’ont pas été soumis au Centre du patrimoine mondial conformément au paragraphe 172 des Orientations. Les nouveaux bâtiments sont souvent inconciliables en échelle, matériaux et volume avec le plan urbain néoclassique en étoile et les plans d’aménagement urbain du XVIIIe siècle, cités dans les critères d’inscription.

Le rapport de mission a identifié comme particulièrement préoccupante l’échelle considérablement élargie de la reconstruction de la cathédrale de l’Assomption, qui s’est poursuivie malgré les protestations des organisations professionnelles et civiles et qui a entraîné la destruction d’importants éléments archéologiques ; une situation qui serait encore plus inquiétante si la reconstruction envisagée du clocher devait se poursuivre. La mission a jugé qu’un tel projet  aurait un impact irréversiblement préjudiciable sur la silhouette du bien. Un projet d’hôtel dans le voisinage de la cathédrale a été considéré inapproprié en hauteur et style.

La conservation du bien, quoique d’une échelle impressionnante à l’occasion des préparatifs 2008-2010 pour le millénaire de la fondation de la ville, a néanmoins souffert d’un manque de stratégie cohérente, soutenue par des travaux de recherche et guidée par un plan de conservation.

A sa 36e session (Saint-Pétersbourg, 2012), le Comité du patrimoine mondial a pris note des recommandations du rapport de mission et prié l’État partie d’améliorer le système de gestion pour le bien, d’élaborer un plan de gestion et une stratégie de conservation et de nommer un gestionnaire de site. Le plan directeur urbain et le plan de circulation devraient être achevés, et la législation, les réglementations et les orientations renforcées pour garantir la compatibilité des nouveaux aménagements avec la valeur universelle exceptionnelle du bien. Les projets d’aménagement devraient toujours être étayés par des évaluations d’impact sur le patrimoine et accompagnés d’une collecte appropriée des éléments archéologiques.

Le Centre du patrimoine mondial a été informé par le bureau de l’UNESCO à Moscou que des projets d’amendements de la loi fédérale sur le patrimoine culturel de la Fédération de Russie avaient été introduits par le gouvernement russe après la 36e session du Comité du patrimoine mondial. Il a également été informé qu’une table ronde sur la mise en œuvre de la Convention du patrimoine mondial en Fédération de Russie avait eu lieu le 21 mars 2013, organisée par le Comité culturel de la Douma russe à Moscou, à la suite d’une demande du Comité du patrimoine mondial de revoir le cadre légal pour la protection du patrimoine mondial en Fédération de Russie. Le Centre du patrimoine mondial est en contact avec les autorités russes pour obtenir de plus amples détails sur ces points. 

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2013

Dans la mesure où aucun rapport sur l’état de conservation n’a été soumis depuis 2009, le Centre du patrimoine mondial et Organisations consultatives n’ont pas d’autres informations que celles détaillées dans le rapport de mission de 2012. Dans ce rapport, il avait été noté que certains aménagements avaient cessé, et il avait été demandé de reconsidérer certaines nouvelles constructions. Il est impossible de savoir si ce réexamen a eu lieu ou non et si les aménagements se sont poursuivis ou non. Le manque apparent de structure de gestion et l’absence de contribution experte d’organismes de conservation professionnels sont également une cause d’inquiétude.

 

Le Centre du patrimoine mondial et Organisations consultatives notent les mesures prises par l’État partie pour traiter la question du cadre légal comme demandé par le Comité. 

Décisions adoptées par le Comité en 2013
37 COM 7B.81
Centre historique de la ville de Yaroslavl (Fédération de Russie) (C 1170)

Le Comité du patrimoine mondial,

1.  Ayant examiné le document WHC-13/37.COM/7B.Add,

2.  Rappelant la décision 36 COM 7B.84 , adoptée à sa 36e session (Saint-Pétersbourg, 2012),

3.  Regrette que l’État partie n’ait pas soumis de rapport sur l’état de conservation en 2012 ni en 2013, malgré les demandes du Comité à ses 35e et 36e sessions, et que par conséquent les inquiétudes soulevées par la mission de suivi réactif de 2012 n’aient pas été traitées ;

4.  Prie l’État partie de renforcer la protection législative et réglementaire nationale et régionale pour le bien et sa zone tampon ;

5.  Prie également l’État partie d’améliorer la structure de gestion du bien et sa zone tampon, de produire un plan de gestion et d’envisager la nomination d’un gestionnaire de site avec un comité consultatif approprié où les organismes de conservation professionnels nationaux et régionaux seront représentés ;

6.  Note le nombre important de projets de conservation entrepris sur le bien depuis 2008, mais considère qu’une stratégie de conservation pour le bien ainsi que des orientations appropriées en matière de conservation, soutenues par la recherche et une empreinte archéologique, donneraient des résultats plus cohérents et de meilleure qualité ;

7.  Réitère ses inquiétudes sur le fait que les nouveaux aménagements de dimension, hauteur et volume inappropriés, ou qui incorporent des matériaux non traditionnels, fassent peser une menace particulière sur la valeur universelle exceptionnelle du bien inscrite pour son importance dans l’aménagement urbain et dans les relations spatiales entre édifices ;

8.  Réitère fortement sa demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives, les détails de tous les projets d’aménagement, y compris ceux qui auraient été arrêtés en 2012, susceptibles d’avoir un impact préjudiciable sur la valeur universelle exceptionnelle du bien, accompagnés d’évaluations d’impact sur le patrimoine, conformément au paragraphe 172 des Orientations ;

9.  Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2014 , un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et les progrès accomplis dans la mise en œuvre des points qui précèdent, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 38e session en 2014. 

Projet de décision : 37 COM 7B.81

Le Comité du patrimoine mondial,

1.  Ayant examiné le document WHC-13/37.COM/7B.Add,

2.  Rappelant la décision 36 COM 7B.84, adoptée à sa 36e session (Saint-Pétersbourg, 2012),

3.  Regrette que l’État partie n’ait pas soumis de rapport sur l’état de conservation en 2012 ni en 2013, malgré les demandes du Comité à ses 35e et 36e sessions, et que par conséquent les inquiétudes soulevées par la mission de suivi réactif de 2012 n’aient pas été traitées ;

4.  Prie l’État partie de renforcer la protection législative et réglementaire nationale et régionale pour le bien et sa zone tampon ;

5.  Prie également l’État partie d’améliorer la structure de gestion du bien et sa zone tampon, de produire un plan de gestion et d’envisager la nomination d’un gestionnaire de site avec un comité consultatif approprié où les organismes de conservation professionnels nationaux et régionaux seront représentés ;

6.  Note le nombre important de projets de conservation entrepris sur le bien depuis 2008, mais considère qu’une stratégie de conservation pour le bien ainsi que des orientations appropriées en matière de conservation, soutenues par la recherche et une empreinte archéologique, donneraient des résultats plus cohérents et de meilleure qualité ;

7.  Réitère ses inquiétudes sur le fait que les nouveaux aménagements de dimension, hauteur et volume inappropriés, ou qui incorporent des matériaux non traditionnels, fassent peser une menace particulière sur la valeur universelle exceptionnelle du bien inscrite pour son importance dans l’aménagement urbain et dans les relations spatiales entre édifices ;

8.  Réitère fortement sa demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives, les détails de tous les projets d’aménagement, y compris ceux qui auraient été arrêtés en 2012, susceptibles d’avoir un impact préjudiciable sur la valeur universelle exceptionnelle du bien, accompagnés d’évaluations d’impact sur le patrimoine, conformément au paragraphe 172 des Orientations ;

9.  Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2014, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et les progrès accomplis dans la mise en œuvre des points qui précèdent, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 38e session en 2014. 

Année du rapport : 2013
Fédération de Russie
Date d'inscription : 2005
Catégorie : Culturel
Critères : (ii)(iv)
Documents examinés par le Comité
arrow_circle_right 37COM (2013)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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