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Basse vallée de l'Omo

Éthiopie
Facteurs affectant le bien en 2013*
  • Erosion et envasement / dépôt
  • Habitat
  • Modification du régime des sols
  • Zones industrielles
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents

Erosion du sol

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2013
Demandes approuvées : 1 (de 1996-1996)
Montant total approuvé : 2 000 dollars E.U.
1996 Review of Lalibela's restoration programmes, in situ ... (Approuvé)   2 000 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2013**
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2013

Le 22 septembre 2011, le Centre du patrimoine mondial a envoyé une lettre à l’État partie pour lui faire part de sa préoccupation au sujet de projets d’aménagements entrepris dans le bien et susceptibles d’en affecter la valeur universelle exceptionnelle (VUE), associée à la découverte dans la vallée du Rift de fossiles d’hominidés dont certains remontent à quatre millions d’années et sont d’une importance fondamentale pour l’étude de l’évolution humaine.

Selon les informations portées à l’attention du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives, un des projets de construction d’usines sucrières de l’ensemble du Kuraz Sugar Cane Development serait situé à l’intérieur du bien ou près de sa partie nord. Il est entendu que cela pourrait entraîner des changements irréversibles pour le paysage du bien et son cadre – dus à l’eau de ruissellement, à la pollution atmosphérique et à l’utilisation des résidus – et donc aux sites fossilifères d’hominidés préhistoriques qui ont justifié l’inscription du bien.

Aucune réponse n’a été reçue de l’État partie concernant cette question et ni la position officielle ni les documents pertinents n’ont été communiqués au Centre du patrimoine mondial.

Le 25 mars 2013, le Centre du patrimoine mondial a envoyé une autre lettre à l’État partie pour lui exprimer de nouveau sa préoccupation pour l’état de conservation du bien du patrimoine mondial de la Basse vallée de l’Omo, après réception de nouvelles informations concernant les projets d’aménagements Kuraz Sugar Cane Development, et pour solliciter des précisions de l’État partie sur cette question.

Selon un rapport de septembre 2011 intitulé « Problèmes actuels : Aménagement de plantations ou conservation de la faune et de la flore dans l’ensemble de l’Omo-Tama-Mago », rédigé par l’Ethiopian Wildlife Conservation Authority (EWCA), des informations sur les plans gouvernementaux pour la première phase du programme des plantations mentionnent la construction ou l’aménagement de six usines sucrières, de plantations de canne à sucre, de logements, de villages, de canaux et de routes dès le début de 2013. Environ 150 000 ha d’espaces naturels vont être transformés en plantations de canne à sucre. Un pont va être construit sur la rivière Omo et un canal de 250 km va être construit des deux côtés de cette rivière. 750 km de routes internes et une route principale de 132 km sont déjà en construction.

Le rapport de l’EWCA ne précise pas clairement l’emplacement du projet par rapport aux limites du bien ; le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives doivent donc disposer de cartes détaillées et d’informations sur l’emplacement exact de ces usines et autres constructions. Qui plus est, l’État partie n’a encore fait aucune tentative pour clarifier les limites précises du bien ou de sa zone tampon.

 

Le rapport de l’EWCA signale également que des responsables ont effectué une évaluation d’impact environnemental (EIE) en 2011 pour toute la zone concernée par le projet afin de définir les problèmes prévisibles. Le Centre du patrimoine mondial n’a toutefois pas reçu d’exemplaire de ce rapport ; et qui plus est, aucune information n’a été reçue concernant l’éventualité de la réalisation d’une évaluation d’impact sur le patrimoine (EIP) pour étudier un impact sur les attributs culturels du bien justifiant sa valeur universelle exceptionnelle (VUE).

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2013

Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives sont très préoccupés par les informations qu’ils continuent de recevoir concernant les projets du Kuraz Sugar Cane Development et leur impact potentiel sur la VUE du bien, ainsi que par l’absence de réponse de l’État partie concernant ce problème. Il faudrait disposer de davantage d’informations détaillées et officielles sur les projets d’aménagement en cours – spécialement sur le Kuraz Sugar Cane Development – ainsi que d’une carte indiquant l’emplacement du projet par rapport aux limites du bien du patrimoine mondial, et d’un projet de calendrier de mise en œuvre.

Les informations obtenues concernant les projets du Kuraz Sugar Cane Development soulignent l’urgente nécessité d’un plan de gestion, d’une définition des limites et de la zone tampon, ainsi que de la finalisation de la Déclaration rétrospective de valeur universelle exceptionnelle du bien. Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives reconnaissent l’extrême difficulté que présente le relevé topographique du bien mais considèrent que c’est une priorité et une activité urgente qui contribuera aussi à déterminer la localisation des projets par rapport au bien, ainsi que l’impact éventuel pour le bien et son cadre des projets susmentionnés de plantations de canne à sucre et d’usines sucrières.

 

Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives recommandent au Comité de demander un exemplaire de l’EIE réalisée par l’État partie en 2011. Une EIP devrait également être effectuée pour évaluer l’impact d’aménagements potentiels sur la VUE du bien.

Décisions adoptées par le Comité en 2013
37 COM 7B.39
Basse vallée de l’Omo (Ethiopie) (C 17)

Le Comité du patrimoine mondial,

1.  Ayant examiné le document WHC-13/37.COM/7B.Add,

2.  Rappelant la décision 20 COM 7D.64/65 , adoptée à sa 20e session (Merida, 1996),

3.  Exprime sa préoccupation concernant les projets du Kuraz Sugar Cane Development, qui pourraient avoir un impact négatif sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) de la Basse vallée de l’Omo, s’ils se situaient à l’intérieur du bien ou à ses abords ;

4.  Regrette que l’État partie n’ait pas répondu aux lettres  du Centre du patrimoine mondial concernant sa position officielle et la clarification de ses projets et de leur emplacement par rapport aux limites du bien ;

5.  Prie instamment à l’État partie de fournir des détails sur tous les projets d’aménagement prévus, ainsi que des documents sur les projets du Kuraz Sugar Cane Development – dont l’évaluation d’impact environnemental (EIE) effectuée en 2011 -  au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2013, pour étude par les Organisations consultatives ;

6.  Demande à l’État partie d’effectuer des évaluations d’impact sur le patrimoine (EIP), en particulier pour les routes concernées et pour les constructions d’usines sucrières, et de les soumettre au Centre du patrimoine mondial pour étude par les Organisations consultatives, avant le début des travaux et avant la prise d’engagements irréversibles ;

7.  Exprime également sa préoccupation de l’absence de plan de gestion, ainsi que de l’absence de clarification des limites et de la zone tampon du bien ;

8.  Invite l’État partie à exécuter d’urgence ce qui précède, et l’ encourage à faire une demande d’assistance internationale pour cette réalisation ;

9.  Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2014 , un rapport sur l’état de conservation du bien, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 38e session en 2014.

Projet de décision :  37 COM 7B.39

Le Comité du patrimoine mondial,

1.  Ayant examiné le document WHC-13/37.COM/7B.Add,

2.  Rappelant la décision 20 COM 7D.64/65, adoptée à sa 20e session (Merida, 1996),

3.  Exprime sa préoccupation concernant les projets du Kuraz Sugar Cane Development, qui pourraient avoir un impact négatif sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) de la Basse vallée de l’Omo, s’ils se situaient à l’intérieur du bien ou à ses abords ;

4.  Regrette que l’État partie n’ait pas répondu aux lettres  du Centre du patrimoine mondial concernant sa position officielle et la clarification de ses projets et de leur emplacement par rapport aux limites du bien ;

5.  Prie instamment à l’État partie de fournir des détails sur tous les projets d’aménagement prévus, ainsi que des documents sur les projets du Kuraz Sugar Cane Development – dont l’évaluation d’impact environnemental (EIE) effectuée en 2011 -  au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2013, pour étude par les Organisations consultatives ;

6.  Demande à l’État partie d’effectuer des évaluations d’impact sur le patrimoine (EIP), en particulier pour les routes concernées et pour les constructions d’usines sucrières, et de les soumettre au Centre du patrimoine mondial pour étude par les Organisations consultatives, avant le début des travaux et avant la prise d’engagements irréversibles ;

7.  Exprime également sa préoccupation de l’absence de plan de gestion, ainsi que de l’absence de clarification des limites et de la zone tampon du bien ;

8.  Invite l’État partie à exécuter d’urgence ce qui précède, et l’encourage à faire une demande d’assistance internationale pour cette réalisation ;

9.  Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2014, un rapport sur l’état de conservation du bien, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 38e session en 2014.

 

Année du rapport : 2013
Éthiopie
Date d'inscription : 1980
Catégorie : Culturel
Critères : (iii)(iv)
Documents examinés par le Comité
arrow_circle_right 37COM (2013)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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