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Le Caire historique

Égypte
Facteurs affectant le bien en 2006*
  • Eau (pluie/nappe phréatique)
  • Habitat
  • Identité, cohésion sociale, modifications de la population locale / des communautés
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Autres menaces :

    Infrastructures en mauvais état ; Négligence et absence d’entretien

Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Tremblement de terre en 1992 (problème résolu);
  • Travaux de restauration inappropriés (problème résolu);
  • Élévation du niveau de la nappe phréatique ;
  • Infrastructures en mauvais état ;
  • Négligence et absence d’entretien ;
  • Espaces et bâtiments surpeuplés ;
  • Développement incontrôlé ;
  • Absence de périmètre de protection délimité pour le bien et de plan d’ensemble de la conservation urbaine ;
  • Absence de plan de revitalisation socioéconomique intégré reliant le tissue urbain et socioculturel du centre ville.
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2006
Demandes approuvées : 10 (de 1979-1999)
Montant total approuvé : 398 900 dollars E.U.
1999 Rehabilitation Programme for Islamic Cairo (Approuvé)   80 000 dollars E.U.
1998 Rehabilitation Programme for Islamic Cairo (Approuvé)   120 000 dollars E.U.
1998 Preparation of the co-operation Programme for Historic ... (Approuvé)   19 000 dollars E.U.
1998 Exhibition on Historic Cairo in 1998 (Approuvé)   5 000 dollars E.U.
1998 Meeting in Paris on Islamic Cairo (Approuvé)   14 900 dollars E.U.
1997 Restoration of Al-Sinnari House, Historic Cairo (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
1995 Second phase of the restoration of al-Sinnari House, ... (Approuvé)   30 000 dollars E.U.
1992 Restoration of monuments and sites of Old City of Cairo ... (Approuvé)   50 000 dollars E.U.
1981 12-month expert services for the restoration of the ... (Approuvé)   30 000 dollars E.U.
1979 Draw up a project for the restauration and development ... (Approuvé)   30 000 dollars E.U.
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2006

Un Symposium international sur la conservation et la restauration du Caire islamique, tenu en 2002, ainsi que des débats complémentaires au sein du Comité à ses 27e et 28e sessions, ont permis de formuler plusieurs recommandations essentielles visant à améliorer la conservation du vieux Caire. Celles-ci incluaient :

a) Le classement du Caire islamique comme secteur d’aménagement spécial, avec des zones tampons, conformément aux dispositions des Orientations ;

b) La préparation d’un plan d’urbanisme d’ensemble pour la conservation et l’aménagement de la vieille ville, selon lequel la conservation des bâtiments historiques s’accompagnerait d’une réglementation d’aménagement adaptée pour encourager la réhabilitation du tissu urbain et le rendre compatible avec le caractère historique du Caire islamique ;

c) L’organisation de réunions régulières entre experts égyptiens et internationaux afin d’étudier et de discuter des questions et des projets de conservation en cours.

Une mission ICOMOS de suivi réactif a été effectuée du 9 au 16 mars 2005. Le rapport qui en résulte donne beaucoup d’indications positives concernant la qualité des travaux de restauration. Il attire également l’attention sur plusieurs défauts importants constatés lors des travaux en cours, notamment l’importance exagérée accordée aux fonctions touristiques, l’absence de souci du contexte, et l’absence d’engagement de la population en général. Le rapport rappelle enfin la nécessité de classer « Le Caire historique à l’intérieur de limites clairement définies incluant une zone tampon adaptée considérée comme secteur d’aménagement spécial ».

Le Comité, à sa 29e session, a félicité l’État partie « des mesures prises pour réhabiliter le bien en faisant réaliser les travaux sur les monuments historiques », mais a regretté l’absence de progrès concernant la mise en œuvre des recommandations du Symposium international de 2002. Le Comité a donc prié instamment l’État partie de prendre les mesures immédiates nécessaires « pour élaborer le plan demandé et toutes les actions associées, pour ne pas perdre la valeur universelle exceptionnelle du bien » et il a demandé à l’État partie « de préciser les limites exactes du bien du patrimoine mondial et de sa zone tampon sur une carte topographique détaillée à l’échelle appropriée ». Le Comité a également vivement engagé l’État partie à présenter cette carte, ainsi qu’un rapport sur l’avancement de la mise en œuvre des recommandations susmentionnées, avant le 1er février 2006, pour examen par le Comité à sa 30e session, en 2006.

L’État partie a soumis le 1er février 2006 au Centre du patrimoine mondial un document intitulé « Rapport du gouvernement égyptien sur le Caire historique et son projet d’aménagement ». Bien que ce rapport présente une vue d’ensemble éloquente de la complexité de la ville historique, et montre les nombreuses améliorations récemment apportées aux approches et aux méthodologies de restauration des monuments, ainsi que les récentes mesures prises pour traiter les problèmes liés à la circulation excessive et à la dégradation de l’infrastructure de la ville, il laisse aussi entendre que le gouvernement a choisi de traiter en priorité la dilapidation matérielle de la ville, constatée en 2002, avant de lancer les mesures de planification d’ensemble demandées dans le même document. Le rapport indique que le gouvernement a l’intention d’engager ces mesures de planification au second semestre de 2006. Le rapport n’est pas accompagné de la carte topographique détaillée demandée par le Comité à sa 29e session, mais par des exemplaires en couleur de la carte du Caire de 1948 (au 1/5 000) montrant les monuments islamiques, déjà soumise avec la proposition d’inscription initiale, ainsi que par une carte générique en noir et blanc au format A4 montrant certaines parties des 5 zones, sans description ni identification des dites parties.

L’importance d’accorder un degré élevé de priorité au processus de planification et à ses résultats – réclamée dans le rapport de 2002 et soulignée comme essentielle dans toutes les sessions ultérieures du Comité – est donc réaffirmée. Ce processus doit inclure des efforts pour identifier et décrire les zones caractéristiques de la ville historique, leur valeur associée (exprimée dans les déclarations de valeur des zones caractéristiques) pour faire en sorte que la planification intègre un souci du logement et des besoins socioéconomiques dans le cadre des stratégies de conservation étudiées. Le rapport de 2002 et les recommandations du Comité à cet égard demandent précisément « de classer Le Caire historique comme secteur d’aménagement spécial, avec des zones tampons, conformément aux dispositions des Orientations ». Ce point essentiel n’est pas abordé dans le rapport récent de l’État partie.

L’ICOMOS estime qu’en dépit des nombreuses mesures prises ces dernières années par les autorités égyptiennes pour améliorer la conservation matérielle de la vieille ville, compte tenu du temps écoulé depuis le rapport de 2002 et de l’incapacité de l’État partie au cours de cette période à mettre en œuvre les principales recommandations prioritaires de ce rapport, il convient de demander instamment à l’État partie de s’entretenir avec le Centre du patrimoine mondial et les organisations consultatives. Ces consultations permettront de définir un programme de travail et d’entamer au début de 2006 l’application de toutes les recommandations formulées dans le rapport de 2002 et ultérieurement approuvées par le Comité à ses 27e, 28e et 29e sessions.

Décisions adoptées par le Comité en 2006
30 COM 7B.50
Etat de conservation (Le Caire islamique)

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Ayant examiné le document WHC-06/30.COM/7B,

2. Rappelant la décision 29 COM 7B.42, adoptée à sa 29e session (Durban, 2005),

3. Rappelant également la décision 28 COM 15B.47 adoptée à sa 28e session (Suzhou, 2004), et en particulier sa demande de:

a) Classer le Caire historique comme secteur d'aménagement spécial, avec des zones tampons, conformément aux dispositions des Orientations, et

b) Préparer un plan d'urbanisme d'ensemble pour la conservation et l'aménagement de la vieille ville, en prévoyant que la conservation des monuments historiques s'accompagne d'une réglementation d'aménagement adaptée,

4. Félicite l'État partie des efforts déployés pour améliorer la conservation du Caire historique ces dernières années;

5. Note avec une vive préoccupation que les principales recommandations du rapport de 2002, ultérieurement approuvées par le Comité du patrimoine mondial en 2003, 2004 et 2005, n'ont toujours pas été mises en œuvre, et que la carte topographique détaillée à l'échelle appropriée qui avait été demandée et devait préciser les limites exactes du bien du patrimoine mondial et de sa zone tampon, n'a pas été fournie;

6. Recommande que l'État partie invite d'urgence le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives à l'aider à définir les attributions des activités administratives et de planification permettant d'assurer le lancement de la mise en œuvre des recommandations du rapport de 2002;

7. Recommande également que l'État partie étudie si le nom actuel du bien, «Le Caire islamique», reflète le véritable caractère du lieu ou s'il devrait envisager de modifier le nom en «Le Caire historique»;

8. Demande à l'État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, avant le 1 février 2007, un rapport sur la mise en œuvre des principales recommandations figurant dans le rapport de 2002, ainsi que la carte topographique détaillée demandée, pour examen par le Comité à sa 31e session, en 2007.

Projet de décision : 30 COM 7B.50

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Ayant examiné le document WHC-06/30.COM/7B,

2. Rappelant la décision 29 COM 7B.42, adoptée à sa 29e session (Durban, 2005),

3. Rappelant également la décision 28 COM 15B.47 adoptée à sa 28e session (Suzhou, 2004), et en particulier sa demande de :

a) classer le Caire historique comme secteur d’aménagement spécial, avec des zones tampons, conformément aux dispositions des Orientations , et

b) préparer un plan d’urbanisme d’ensemble pour la conservation et
l’aménagement de la vieille ville, en prévoyant que la conservation des
monuments historiques s’accompagne d’une réglementation
d’aménagement adaptée,

4. Félicite l’État partie des efforts déployés pour améliorer la conservation du Caire historique ces dernières années ;

5. Note avec une vive préoccupation que les principales recommandations du rapport de 2002 – ultérieurement approuvées par le Comité du patrimoine mondial en 2003, 2004 et 2005 – n’ont toujours pas été mises en œuvre, et que la carte topographique détaillée à l’échelle appropriée qui avait été demandée et devait préciser les limites exactes du bien du patrimoine mondial et de sa zone tampon, n’a pas été fournie ;

6. Recommande que l’État partie invite d’urgence le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives à l’aider à définir les attributions des activités administratives et de planification permettant d’assurer le lancement de la mise en œuvre des recommandations du rapport de 2002 ;

7. Recommande également que l’État partie étudie si le nom actuel du bien, « Le Caire islamique », reflète le véritable caractère du lieu ou s’il devrait envisager de modifier le nom en « Le Caire historique » ;

8. Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, avant le 1er février 2007, un rapport sur la mise en œuvre des principales recommandations figurant dans le rapport de 2002, ainsi que la carte topographique détaillée demandée, pour examen par le Comité à sa 31e session, en 2007.

Année du rapport : 2006
Égypte
Date d'inscription : 1979
Catégorie : Culturel
Critères : (i)(v)(vi)
Documents examinés par le Comité
arrow_circle_right 30COM (2006)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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