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Villes anciennes de Djenné

Mali
Facteurs affectant le bien en 2006*
  • Déchets solides
  • Habitat
  • Identité, cohésion sociale, modifications de la population locale / des communautés
  • Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents

a) Absence d’un plan de gestion et de conservation ;

b) Pression de développement urbain ;

c) Délabrement des maisons d’habitation ;

d) Problèmes d’assainissement ;

e) Mutations socioculturelles.

Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2006

Montant total accordé au bien : 85 000 dollars EU (Fonds-en-dépôt italiens à l’UNESCO)

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2006
Demandes approuvées : 1 (de 1981-1981)
Montant total approuvé : 7 977 dollars E.U.
1981 Provision of one expert and financial assistance for ... (Approuvé)   7 977 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2006**

2002 ; 2005 ; 2006, Mission ICOMOS-ICCROM-Centre du patrimoine mondial

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2006

Suite à la décision 29 COM 7B.36, une mission Centre du patrimoine mondial-ICOMOS-ICCROM s’est rendue sur le site du patrimoine mondial dans le but d’étudier l’état de conservation du bien et proposer des solutions visant à diminuer la pression de développement urbain, et de faire des recommandations au Comité lors de sa 30e Session. La mission, qui a été effectué du 13 au 17 mars 2006, a confirmé que le bien du patrimoine mondial était effectivement soumis à une forte pression de développement urbain, pour laquelle des dispositions urgentes en matière d’aménagement et de gestion doivent être prises, pour ne pas modifier son intégrité. Ce besoin légitime en terme de développement doit en effet être accompagné par un ensemble de dispositions en accord avec les recommandations internationales, afin de répondre aux manques d’orientation et de moyens en terme d’aménagement, qui donne aux populations et aux élus communaux l’impression de vivre dans un espace protégé où selon eux « rien n’est permis ». La pression de développement s’exprime de plusieurs façons :

a) Le non respect des réglementations en vigueur (permis de construire, etc.)

b) l’abandon de maisons d’habitation qui résulte des exigences de mobilité urbaine, de l’inadaptation des maisons aux nouveaux besoins de vivre dans des espaces intérieurs confortables et à la composition de la famille ;

c) la volonté de la population de transformer l’organisation spatiale des habitations par l’utilisation de matériaux et techniques modernes lors des restaurations, ce qui modifie de plus en plus le visage urbain ;

d) les besoins d’équipement de la ville en services publics et autres infrastructures qui modifient profondément la morphologie urbaine de la ville à travers des interventions inappropriés d’installation de l’électricité et du mobilier urbain, et d’évacuation des eaux de ruissellement ;

e) l’absence de moyens techniques et financiers, et de compétences au sein de la municipalité de Djenné, pour apporter des solutions aux problèmes d’aménagement urbain et d’assainissement auxquels fait face la ville (eaux usées, ordures ménagères, etc.) ;

f) la mise en œuvre du plan national d’aménagement du territoire qui n’intègre pas les exigences dues au statut de patrimoine mondial de Djenné ;

g) la présence de plus en plus accentuée des bâtiments administratifs autours de certains sites archéologiques qui font partie du bien, et la perspective d’y installer de différents équipements identifiés dans le schéma directeur d'aménagement et d'urbanisme en cours élaboration ;

h) l’émiettement du mobilier archéologique de surface, provoqué par les piétinements inopportuns depuis plusieurs années.

Afin d’apporter des solutions à cette pression de développement, la mission a recommandé les actions suivantes :

a) l’élaboration d’une cartographie précise permettant de comprendre la délimitation de toutes les composantes du bien du patrimoine mondial, notamment pour les sites archéologiques de Jenné-Jeno, Hambarkatelo, Kaniana et Tonomba dont les limites physiques ne sont à ce jour toujours pas clairement définies ;

b) la mise en place d’outils de réglementation urbaine et de planification utilisant une démarche participative et en relation avec le vécu quotidien des populations.

c) l’urgence d’outiller les services techniques municipaux et les départements techniques des ministères concernés, de références et de dispositions réglementaires permettant de guider leurs interventions dans le respect du bien du patrimoine mondial, notamment la mise en place d’un système d’attribution adapté des permis de construire, et de contrôle des chantiers.

d) la création d’une zone tampon avec un mécanisme de contrôle de l’application des règles d’urbanisme et de construction ;

e) l’élaboration urgente d’un plan de gestion et de conservation des Villes anciennes de Djénné, avec deux composantes : l’un sur le tissu ancien de Djenné, et l’autre sur les sites archéologiques. Ce plan, qui devra être participatif, spécifiera la manière dont la vieille ville ainsi que les sites archéologiques devront être conservés sur une période de 5 à 10 ans, et permettra entre autre d’orienter la préparation des instruments de planification urbaine ou régionale tels que le schéma directeur d’aménagement et d’urbanisme et d’autres mécanismes de contrôle ou de planification urbaine.

La mission a aussi encouragé l’Etat parti à soumettre une requête d’assistance financière par le biais du Fonds du patrimoine mondial afin d’élaborer les plan de gestion nécessaires et réaliser la cartographie précise permettant de mieux comprendre les limites de toutes les composantes du bien.

Décisions adoptées par le Comité en 2006
30 COM 7B.38
Etat de conservation (Vielles villes de Djenné)

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Ayant examiné le document WHC-06/30.COM/7B,

2. Rappelant la décision 29 COM 7B.36 adoptée lors de sa 29e session (Durban, 2005),

3. Considérant la pression causée par des activités de développement qui affectent la ville de Djenné et les conséquences possibles sur le bien, ainsi que le manque de ressources financières et techniques et le manque de compétence au sein de la municipalité de Djenné sous la forme d'une autorité locale qui pourrait être renseignée au sujet des dangers qui menacent le bien;

4. Demande à l'État partie de prendre toutes les mesures nécessaires en vue de la mise en œuvre des recommandations de la mission Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM de mars 2006;

5. Encourage l'État partie à soumettre une requête d'assistance internationale pour la préparation d'un plan de gestion;

6. Encourage également l'État partie à définir un projet visant à identifier et promouvoir les bonnes pratiques de réhabilitation des maisons afin d'adapter l'architecture traditionnelle au nouveau besoin d'utilisation des espaces de vie ;

7. Demande à l'État partie de fournir au Centre du patrimoine mondial, avant le 1 février 2007, un rapport sur l'état de conservation du bien et les progrès réalisés dans la préparation d'un plan de gestion et de conservation pour les Vieilles Villes de Djenné, comme recommandé par le rapport de suivi de mission, pour examen par le Comité à sa 31e session en 2007.

Projet de décision : 30 COM 7B.38

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Ayant examiné le document WHC-06/30.COM/7B,

2. Rappelant la décision 29 COM 7B.36 adoptée lors de sa 29e session (Durban, 2005),

3. Considérant la pression humaine qui pèse sur la ville de Djenné et ses conséquences possibles sur le bien,

4. Regrette l’absence d’une autorité locale compétente pouvant gérer les dangers qui menacent le bien ;

5. Demande à l’Etat partie de prendre toutes les mesures nécessaires en vue de la mise en œuvre des recommandations de la mission UNESCO / ICOMOS / ICCROM de mars 2006 ;

6. Encourage l’Etat partie à soumettre une requête d’assistance internationale pour la préparation d’un plan de gestion ;

7. Encourage l’Etat partie à définir un projet visant à identifier et promouvoir les bonnes pratiques de réhabilitation des maisons afin d’adapter l’architecture traditionnelle au nouveau besoin d’utilisation des espaces de vie ;

8. Demande également à l’Etat partie de fournir au Centre du patrimoine mondial, avant le 1er février 2007, un rapport sur l’état de conservation du bien et les progrès réalisés dans la mise en place d’un plan de gestion, pour examen par le Comité à sa 31e session en 2007.

Année du rapport : 2006
Mali
Date d'inscription : 1988
Catégorie : Culturel
Critères : (iii)(iv)
Liste en péril (dates) : 2016-présent
Documents examinés par le Comité
arrow_circle_right 30COM (2006)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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