Faites une recherche à travers les informations du Centre du patrimoine mondial.

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Aires protégées de la Région Florale du Cap

Afrique du Sud
Facteurs affectant le bien en 2007*
  • Espèces envahissantes/exotiques terrestres
  • Incendies (d’origine naturelle)
  • Ressources financières
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents

a) Manque de ressources financières ;

b) Espèces invasives ;

c) Incendies.

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2007
Demandes approuvées : 0
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2007**
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2007

L‘Etat partie a soumis le 28 mars 2007 un rapport sur l’état de conservation, qui inclut des informations sur les arrangements institutionnels, les mesures de gestion et de conservation à la fois sur le site et dans les zones avoisinantes. L’Etat partie fait également rapport sur le financement des activités de gestion mises en œuvre contre les menaces que représentent le feu et les espèces invasives, mais ne fait aucune référence sur les endroits où ces menaces et mesures de lutte contre celles-ci ont eu lieu concernant le bien du patrimoine mondial.

a) Limites et gestion :

Le rapport indique que, en dépit de l’acquisition d’un certain nombre de terrains adjacents à plusieurs aires protégées (par exemple, Baviaanskloof et le parc national de Table Mountain), un dossier doit toujours être déposé auprès de l’UNESCO pour l’ajout formel de ces terrains nouvellement acquis afin d’élargir le bien du patrimoine mondial des aires protégées de la région florale du Cap (APRFC). Le retard est largement imputable aux négociations en cours visant à établir une autorité de coordination unique pour toutes les aires protégées composant ce bien. Cette autorité de coordination unique doit être mise en place d’ici juin 2012. Il est envisagé que, dès que cette autorité de coordination unique est en place, la proposition d’extension des APRFC pourra être consolidée et soumise. Le rapport ajoute que la gestion du bien est beaucoup plus performante depuis les améliorations significatives de la législation assurant la protection du bien.

b) Financement :

La plupart des activités de conservation sont soutenues par divers partenariats et des réseaux de volontaires dans la région. Un partenariat très important existe entre SANParks (parcs nationaux sud-africains), CapeNature, le conseil d’administration des Parcs de la province du Cap oriental, le programme C.A.P.E. (Programme d’action du Cap pour les Hommes et l’Environnement), et l’Institut national sud-africain pour la biodiversité (SANBI). CapeNature est l’agence chargée de mettre en œuvre le programme C.A.P.E. et qui gère six des huit aires protégées formant le bien du patrimoine mondial. Les fonds pour la gestion des aires protégées sont répartis en des fonds nationaux et provinciaux. Le Fonds pour l’environnement mondial, par l’intermédiaire de la Banque mondiale, de l’UNDP et le Fonds multi-bailleurs pour les écosystèmes en danger critique (CEPF) soutiennent l’amélioration de la gestion des zones protégées. Ces Fonds investissent 20 millions de dollars EU pour l’ensemble de la région florale du Cap (RFC) entre 2005 et 2009.

c) Gestion des incendies :

L’Etat partie a rapporté que le taux de croissance de l’interface nature/zone urbaine accroît le risque d’incendies puisque la population est à l’origine de 90% des incendies. A ce titre, CapeNature a développé un Plan de gestion des incendies qui a pour but de développer une Stratégie contre les incendies de la végétation d’ici cinq ans. Le programme national « Working on Fire » a formé et équipé 1 056 recrues pour la lutte contre les incendies depuis 2004. Cependant, les forces humaines pour lutter contre les incendies sont toujours inadaptées et davantage de recrues sont nécessaires.

Le Centre du patrimoine mondial et l’UICN notent que des études urgentes et le recollement de données sont nécessaires sur les incendies et leur fréquence afin d’assurer que les incendies incontrôlés n’aient pas un effet néfaste sur les valeurs et l’intégrité du bien. Par exemple, l’analyse de la région du complexe montagneux du Boland faite par CapeNature en 2006 suggère que 56% de la zone brûlée a subi des extinctions localisées de plantes.

Le Centre du patrimoine mondial et l’UICN prennent note des programmes nationaux de suivi administrés par des organisations non gouvernementales et des unités de recherche sous l’autorité des Parcs nationaux sud-africains, CapeNature et les Parcs de la province du Cap oriental, en particulier leur travail sur la cartographie des incendies. Celui-ci doit être renforcé et intégré au sein d’un mécanisme sur-mesure pour assurer des retombées pour la conservation.

d) Espèces végétales invasives :

L’Etat partie indique que l’un des facteurs majeurs affectant la région florale du Cap est l’impact des espèces exotiques invasives qui concurrencent la flore indigène et menacent sérieusement la diversité spécifique. CapeNature possède une « Stratégie pour les plantes exotiques invasives qui identifie les zones pour lesquelles des informations et des recherches supplémentaires sont nécessaires. Pour la période 2005/2006, l’arrachage de plantes invasives par CapeNature a eu lieu sur 112 000 hectares, un peu moins que les 139 000 hectares prévus. Pour la période 2006/2007, 3 746 hectares ont été débarrassés des plantes invasives » pour la première fois et d’autres arrachages ont été effectués sur 2 707 hectares supplémentaires. Le Parc national de Table Mountain et le programme « Working for Water » ont pris en charge le nettoyage initial de 85% du Parc national de Table Mountain et ont entrepris un nettoyage de suivi. L’Etat partie a également indiqué que les invasions de plantes accroît et que la gestion actuelle des espèces invasives est fragmentaire, d’où le besoin d’une coordination plus poussée. 

En relation avec la gestion de la captation des eaux, le rapport de l’Etat partie exprime une certaine inquiétude quant au manque de ressources en eau disponibles dans les bassins de captation du fait des effets du volume et du sens de l’écoulement dus à une consommation en eau plus élevée des espèces végétales invasives. Pour faire face à ce problème, le programme «Working for Water» fait appel à une main d’œuvre locale comme moyen de lutte contre la pauvreté et lutte pour le contrôle des espèces végétales invasives. «Working for Wetlands», un autre programme de travail public, traite également des menaces dues aux espèces végétales invasives.

e) Education et sensibilisation :

Les règlementations et les programmes liés à la présentation et la promotion du bien ont été améliorés, en particulier ceux traitant des programmes éducatifs et vers le grand public. Dans le cadre du programme de gestion des incendies, la campagne sud-africaine FireWise a été lancée afin de réduire le nombre des incendies. La campagne vise particulièrement les propriétaires terriens et les écoliers. Des programmes éducatifs similaires prennent place à travers les programmes «Working for Water» et «Working for Wetland».

L’Etat partie a indiqué que des informations ont été diffusées dans divers médias, particulièrement dans la ville du Cap et la province du Cap occidental, afin de sensibiliser le public à la conservation et la protection du patrimoine naturel, en particulier le Parc national de Table Mountain.

L’UICN a reçu des informations contradictoires sur le statut du budget de CapeNature. L’Etat partie indique une augmentation du budget, alors que d’autres rapports signalent que le budget a été réduit pour de nombreuses aires du bien du patrimoine mondial. 

Décisions adoptées par le Comité en 2007
31 COM 7B.8
Etat de conservation de biens inscrits sur la liste du Patrimoine Mondial- Aires protégées de la Région florale du Cap

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Ayant examiné le document WHC-07/31.COM/7B.Add;

2. Rappelant la décision 30 COM 7B.5, adoptée à sa 30e session (Vilnius, 2006);

3. Félicite l'État partie pour son soutien continu aux programmes visant à gérer les incendies et les espèces invasives, en particulier la composante du bien, Table Mountain ;

4. Note avec inquiétude la fréquence élevée des incendies dans le bien et l'impact associé sur les écosystèmes, de même que les défis dans le contrôle des espèces végétales invasives;

5. Prie instamment l'État partie de poursuivre ses efforts dans l'établissement d'une autorité de coordination unique pour le bien, qui pourrait à terme faciliter la protection et l'extension du bien afin d'y inclure les aires protégées adjacentes;

6. Prie aussi instamment l'État partie d'assurer que les budgets et le personnel pour ses programmes publiques de travail soient augmentés afin de faire face aux besoins de ces programmes, et de s'assurer que CapeNature et les autres autorités de gestion reçoivent des financements adéquats, en particulier pour faire en sorte que les objectifs d'arrachage des plantes invasives soient atteints, et que les effets des feux soient suivis;

7. Encourage l'État partie à poursuivre les programmes de suivi et des mécanismes de rétroaction rigoureux pour une conservation adaptative et des stratégies de gestion, en particulier pour le contrôle des incendies;

8. Demande à l'État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, avant le 1er février 2009, un rapport d'avancement sur les progrès réalisés dans la mise en œuvre des recommandations susmentionnées, y compris des informations sur les budgets alloués au bien, pour chacun de ses programmes et chacun des parcs composant ce bien en série, pour examen par le Comité à sa 33e session en 2009.

Projet de décision: 31 COM 7B.8

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Ayant examiné le document WHC-07/31.COM/7B.Add ;

2. Rappelant la décision 30 COM 7B.5, adoptée à sa 30e session (Vilnius, 2006) ;

3. Félicite l’Etat partie pour son soutien continu aux programmes visant à gérer les incendies et les espèces invasives, en particulier la composante du bien, Table Mountain ;

4. Note avec inquiétude la fréquence élevée des incendies dans le bien et l’impact associé sur les écosystèmes, de même que les défis dans le contrôle des espèces végétales invasives ;

5. Prie instamment l’Etat partie de poursuivre ses efforts dans l’établissement d’une autorité de coordination unique pour le bien, qui pourrait à terme faciliter la protection et l’extension du bien afin d’y inclure les aires protégées adjacentes ;

6. Prie aussi instamment l’Etat partie d’assurer que les budgets et le personnel pour ses programmes publiques de travail soient augmentés afin de faire face aux besoins de ces programmes, et de s’assurer que CapeNature et les autres autorités de gestion reçoivent des financements adéquats, en particulier pour faire en sorte que les objectifs d’arrachage des plantes invasives soient atteints, et que les effets des feux soient suivis ;

7. Encourage l’Etat partie à poursuivre les programmes de suivi et des mécanismes de rétroaction rigoureux pour une conservation adaptative et des stratégies de gestion, en particulier pour le contrôle des incendies ;

8. Demande à l’Etat partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2009, un rapport d’avancement sur les progrès réalisés dans la mise en œuvre des recommandations susmentionnées, y compris des informations sur les budgets alloués au bien, pour chacun de ses programmes et chacun des parcs composant ce bien en série, pour examen par le Comité à sa 33e session en 2009.

 

Année du rapport : 2007
Afrique du Sud
Date d'inscription : 2004
Catégorie : Naturel
Critères : (ix)(x)
Documents examinés par le Comité
arrow_circle_right 31COM (2007)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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