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Lignes d’eau de défense hollandaises

Dutch Water Defence Lines

The Dutch Water Defence Lines represents a defence system extending over 200 km along the edge of the administrative and economic heartland of Holland. It is comprised of the New Dutch Waterline and the Defence Line of Amsterdam. Built between 1815 and 1940, the system consists of a network of forts, dikes, sluices, pumping stations, canals and inundation polders, working in concert to protect the Netherlands by applying the principle of temporary flooding of the land. It has been developed thanks to the special knowledge of hydraulic engineering for defence purposes held and applied by the people of the Netherlands since the 16th century. Each of the polders along the line of fortifications has its own inundation facilities.

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Lignes d’eau de défense hollandaises

Les lignes d’eau de défense hollandaises sont un système de défenses s’étendant sur plus de 200 km le long de la limite administrative et économique du cœur de la Hollande. Le bien comprend la Nouvelle ligne d’eau de Hollande et la Ligne de défense d’Amsterdam. Construit entre 1815 et 1940, le système comprend un réseau de forts, des digues, des écluses, des stations de pompage, des canaux et des zones d’inondation, dont l’action conjointe de protection des Pays-Bas repose sur le principe de l’inondation temporaire des terres. Les Néerlandais, détenteurs de cette technique exceptionnelle, l’ont appliquée au service de la défense du pays depuis le XVIe siècle. Les polders situés le long de la ligne de fortification ont chacun leurs propres dispositifs d’inondation.

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خطوط الدفاع المائية الهولندية

يمتد التعديل الهام لحدود الموقع، الذي كان قد أدرج لأول مرة في قائمة التراث في عام 1996، من بحيرة آيسل (التي كانت تُعرف سابقاً باسم زاوديرزي) الواقعة في مدينة ماودن، إلى مصب بيسبوش في فيركندام. ويقضي هذا التعديل بإضافة خط المياه الهولندي الجديد إلى موقع التراث العالمي لخط دفاع أمستردام القائم بالفعل، ليصبح الموقع يعرف باسم موقع التراث العالمي لخطوط الدفاع المائية الهولندية، ويضم التعديل كذلك الأمر عدداً من عمليات تمديد وسحب بعض الأجزاء من حدود موقع التراث لخط دفاع أمستردام. ويُبين التمديد بصفة خاصة نظاماً عسكرياً منفرداً للدفاع، حيث كان يستند إلى الفيضانات في الحقول والمنشآت الهيدروليكية، إضافة إلى سلسلة من التحصينات والمواقع العسكرية الموزعة على مساحة 85 كم. ويضم الموقع أيضاً ثلاثة عناصر أصغر حجماً، ألا وهي: حصن فيرك الرابع، وقناة تيل للفيضانات، وحصن بانيردين الواقع على مقربة من الحدود الألمانية. شُيّدت هذه المعالم في الفترة الممتدة بين عامَي 1814 و1940، وتؤدي دوراً تكميلياً مع الموقع المُدرج بالفعل، والذي يعتبر مثالاً منقطع النظير على مفهوم التحصينات القائمة على مبدأ التحكم بالمياه. وعكف سكان هولندا منذ القرن السادس عشر على تسخير ما بجعبتهم من معارف وخبرات في مجال الهندسة الهيدروليكية لأغراض الدفاع. وكان مركز المدينة محمياً بشبكة مؤلفة من 45 حصناً مدجّجاً بالأسلحة، وكانت تُشغّل بالتناغم مع الفيضانات المؤقتة في المناطق المنخفضة المستصلحة من التجمعات المائية، ونظاماً معقداً من القنوات والأهوسة. 

source: UNESCO/CPE
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荷兰水防线
这个1996年首次被列入名录的遗产区对其边界进行了重大调整,从穆登的艾瑟尔湖 (旧称“须德海”)一直延伸到韦尔肯丹的莎草河口。这一修改将荷兰水防线的较新部分与原有世界遗产“阿姆斯特丹的防御线”融合,成为“荷兰水防线”世界遗产。此次调整还包括对原遗产区的边界的一些小的扩展和缩减,其中扩展部分特别展现了一个由低地水网、水利设施以及一系列防御工事和军事哨所组成的绵延85公里长的军事防御系统。荷兰水防线还包括3个较小的组成部分:哥伦布绿堡、蒂尔洪水运河和靠近德国边境的潘纳登堡。它们建成于1814-1940年之间,是对已经列入名录的遗产区的补充。原遗产是唯一一个以水量控制原则为基础建成的防御工事。自16世纪起,荷兰人民就把他们的水利工程专业知识用于防御目的。国家的中心部分由45个武装堡垒组成的防线保护着,这些堡垒与圩田上的蓄洪以及错综复杂的水渠和水闸系统相互配合。

source: UNESCO/CPE
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Голландская линия водной обороны

Существенное изменение границ объекта, впервые внесенного в Список в 1996 году, простирается от озера Эйсселмер (ранее известного как Зёйдерзе) в Мёйдене до эстуария Бисбосх в Веркендаме. Расширение территории объекта добавляет Новую голландскую ватерлинию к уже внесенному в Список всемирного наследия объекту «Линия обороны вокруг Амстердама», становясь таким образом объектом всемирного наследия «Голландская линия водной обороны», что также включает в себя ряд небольших расширений и сокращений границ объекта всемирного наследия «Линия обороны вокруг Амстердама». В частности, это расширение территории демонстрирует единую систему военной обороны, которая была основана на территории затопляемых полей, гидротехнических сооружений, а также ряда укреплений и военных постов общей площадью 85 км. Расширение также включает в себя три небольших компонента: форт Верк IV, затопленный канал Тила и форт Паннерден вблизи границы с Германией. Построенные в 1814-1940 годах, они дополняют уже включенный в Список объект, являющийся единственным примером укрепления, основанного на принципе контроля над водами. С XVI века жители Нидерландов используют свои экспертные знания в области гидротехники в оборонных целях. Центр страны был защищен сетью из 45 вооруженных фортов, действующих параллельно с польдерной системой и сложной системой каналов и шлюзов.

source: UNESCO/CPE
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Líneas de agua de defensa holandesas

La importante modificación de los límites del sitio inscrito por primera vez en 1996 se extiende desde el IJsselmeer (anteriormente conocido como Zuiderzee), en Muiden, hasta el estuario de Biesbosch, en Werkendam. Esta modificación añade la nueva Línea de agua holandesa al sitio del Patrimonio Mundial existente de la Línea de defensa de Ámsterdam, para convertirse en las Líneas de agua de defensa holandesas, que incluye una serie de pequeñas extensiones y reducciones de los límites del sitio del Patrimonio Mundial de la Línea de defensa de Ámsterdam. En particular, la ampliación ilustra un sistema de defensa militar único, que se basaba en terrenos de inundación, instalaciones hidráulicas y una serie de fortificaciones y puestos militares que se extendían por una superficie de 85 km. También incluye tres componentes más pequeños: Fort Werk IV, el Canal de inundación de Tiel y Fort Pannerden, cerca de la frontera alemana. Construidos entre 1814 y 1940, complementan el sitio ya inscrito, que es el único ejemplo de fortificación basada en el control de las aguas. Desde el siglo XVI, el pueblo de los Países Bajos ha utilizado sus conocimientos expertos de ingeniería hidráulica con fines defensivos. El centro del país estaba protegido por una red de 45 fuertes armados, que actuaban conjuntamente con las inundaciones temporales de los pólderes y un intrincado sistema de canales y esclusas.

source: UNESCO/CPE
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Valeur universelle exceptionnelle

Brève synthèse

Les Lignes d'eau de défense hollandaises constituent un système de défense complet qui s’étend sur 200 km le long du contour administratif et économique du cœur de la Hollande, constitué par l’allongement de la Nouvelle ligne d'eau de Hollande et l’anneau défensif de la Ligne de défense d'Amsterdam. Construit entre 1815 et 1940, le système comprend un ingénieux réseau de 96 forts dont l’action concertée avec un ensemble complexe de digues, d’écluses, de stations de pompage, de canaux et de polders d’inondation, est un remarquable exemple de fortification reposant sur le principe d’une inondation temporaire des terres. Les Néerlandais ont mis à profit leur connaissance particulière du génie hydraulique à des fins de défense depuis le XVIe siècle. Chacun des polders le long de la ligne de fortifications a ses propres dispositifs d’inondation.

Le niveau d’eau était un facteur déterminant du succès des Lignes d'eau de défense hollandaises ; l’eau devait être trop profonde pour y marcher et trop faible pour permettre le passage d’embarcations.

Du fait que les Lignes d'eau de défense hollandaises ont continuellement été adaptées au développement des techniques de défense et aux connaissances en hydraulique, elles offrent un aperçu unique et complet de 125 années de gestion de l’eau militaire en combinaison avec des fortifications. L’extraordinaire cohérence du paysage stratégiquement déployé, le système de gestion de l'eau et les fortifications militaires sont encore clairement visibles. La Nouvelle ligne d'eau de Hollande est dotée de remarquables structures de gestion de l’eau bien préservées au nombre desquelles figure la première écluse à sas dont l’usage s’est répandu ultérieurement dans le monde entier. La Ligne de défense d'Amsterdam est constituée de forts qui occupent une place importante dans le développement du génie militaire au niveau planétaire : ils marquent le passage des forts casematés massifs en brique et en pierre de type Montalembert, aux structures d’acier et de béton dont la sophistication atteindra son l’apogée avec la Ligne Maginot et les fortifications du Mur de l’Atlantique. La combinaison des positions fixes et du déploiement d’artillerie mobile par intervalles entre les forts constituait aussi une avancée dans son application.

Critère (ii) : Les Lignes d'eau de défense hollandaises sont une illustration d’un vaste système européen de défense intégré moderne qui est resté intact et bien conservé depuis sa création au début du XIXe siècle. Elles s’inscrivent dans un continuum de mesures défensives qui ont à la fois précédé leur édification et influencé par la suite certains de leurs tronçons juste avant et après la Seconde Guerre mondiale.

Critère (iv) : Les Lignes d'eau de défense hollandaises sont l’exemple éminent d’un vaste et ingénieux système de défense militaire par inondation, qui utilise les caractéristiques et les éléments du paysage national. La collection de fortifications bien conservée dans le contexte du paysage environnant est unique dans l’histoire européenne de l’architecture militaire. Les forts illustrent l’évolution de l’architecture militaire entre 1815 et 1940, en particulier le passage de la construction en brique à l’emploi du béton armé dans la Ligne de défense d'Amsterdam. Cette transition, avec ses expériences en matière d’utilisation du béton et l’importance accordée à l’usage de béton non armé, relate un épisode de l’histoire architecturale européenne dont les vestiges matériels ne sont que rarement préservés.

Critère (v) : Les Lignes d'eau de défense hollandaises sont un exemple extraordinaire de l’expertise néerlandaise dans les domaines de l’aménagement paysager et de l’ingénierie hydraulique. Elles se distinguent dans la façon unique dont l’ingénierie hydraulique a été intégrée dans les défenses du cœur administratif et économique du pays, y compris de la capitale nationale.

Intégrité

Les Lignes d'eau de défense hollandaises et leurs attributs individuels constituent un système de défense intégré complet. Elles n’ont pas servi à des fins militaires depuis la Seconde Guerre mondiale et sont officiellement fermées depuis 1963. L’ouverture caractéristique des champs d’inondation est intégralement préservée dans les parties des Lignes d'eau de défense hollandaises où la pression de l’aménagement territorial était faible après avoir mis fin à son exploitation militaire. Le paysage stratégiquement déployé est encore bien visible, mais son extension est considérablement réduite et son degré d’intégrité est inégal. Force est de constater, mais pas seulement, que du côté intérieur des lignes de défense, l’urbanisation a souvent pris le pas sur la ruralité et la relation visuelle entre les forts et l’environnement s’est dégradée. Du côté extérieur, celui surveillé par les forts, il y a eu quelques nouveaux aménagements et des constructions et des groupes d’arbres éparpillés ont modifié l’aspect du paysage et la visibilité des « cercles interdits ».

Les séries de forts, batteries et remparts constituent un groupe de bâtiments connectés dans lesquels les phases consécutives d’architecture militaire sont nettement reconnaissables. La gamme d’ouvrages hydrauliques et les fortifications militaires qui ont soutenu le système d’inondation forment une entité complète et largement préservée, en relation mutuelle et en lien avec le paysage. Le système de gestion de l'eau (réseau complexe de canaux, digues, portes, écluses) est toujours en service et son entretien est assuré d’autant plus qu’il est nécessaire pour la sécurité de vastes zones cultivées et habitées.

Toutefois, de nouveaux développements et de vastes infrastructures ont d’ores et déjà impacté la partie occidentale de la Ligne de défense d'Amsterdam, la partie centrale de la Nouvelle ligne d'eau de Hollande et la jonction entre les deux, à proximité des villes d’Amsterdam, Haarlem et Utrecht. Là, les fortifications, les fossés, les canaux et les digues annexes ont été préservés, mais le paysage a beaucoup changé et plusieurs champs d’inondation ne sont plus aussi facilement reconnaissables qu’ailleurs. Aujourd’hui, ces parties du bien sont exposées à de fortes pressions favorables à de nouvelles transformations.

L’efficacité des mesures actuelles d’entretien et de conservation ajoutées à des politiques d’aménagement du territoire renforcées peuvent garantir l’intégrité du bien.

Authenticité

Les Lignes d'eau de défense hollandaises forment encore un paysage cohérent façonné par l’être humain dans lequel les éléments naturels, comme l’eau et le sol, ont été incorporés dans un système bâti d’ouvrages de génie civil, créant un paysage militaire clairement défini. L’usage militaire a cessé, mais les paysages et les attributs bâtis sont toujours présents.

Les attributs physiques des Lignes d'eau de défense hollandaises reflètent de manière crédible la valeur universelle exceptionnelle à travers leur forme et leur conception (la typologie des forts, écluses, batteries, remparts de la ligne), l’usage spécifique de matériaux de construction (brique, béton non armé, béton armé), la fabrication (construction méticuleuse apparente dans ses conditions de construction et son aspect irréprochable), et leurs relations réciproques et leurs liens avec le paysage environnant (en tant que système fonctionnel militaire interconnecté dans le paysage de polders créé par l’être humain et le paysage urbanisé). Bien que l’usage militaire et la fonction de défense aient cessé, l’utilisation agricole principale du paysage s’est maintenue parallèlement à l’introduction d’un usage récréatif.

Il existe plusieurs sources qui peuvent démontrer l’authenticité du bien, incluant des sources bibliographiques et archivistiques. Les attributs physiques reflètent les valeurs et le développement historique du bien. Depuis les années 1990, l'entretien, les restaurations et le réaménagement des forts ont contribué à maintenir à proximité des principales structures militaires l’esprit du passé militaire du territoire de la ligne de défense et ont rendu possible leur utilisation durable et l’accès du public. L’histoire militaire reste lisible, parce que l’histoire des Lignes d'eau de défense hollandaises continue d’être relatée dans la région et à travers divers médias. Toutefois, les modifications du paysage et les développements ont réduit dans certaines zones les conditions d’authenticité. 

Éléments requis en matière de protection et de gestion

Le cadre juridique de l’aménagement du territoire, y compris la protection du patrimoine et du paysage, est en cours de réforme aux Pays-Bas. Cette nouvelle législation entrera en vigueur au 01-01-2024. La nouvelle Loi sur l’environnement et l’aménagement du territoire protègera plus fermement et explicitement le bien du patrimoine mondial.

Les attributs et la valeur universelle exceptionnelle des biens du patrimoine mondial sont actuellement pris en considération aux niveaux national, provincial et local selon les dispositions du Décret sur l’aménagement du territoire (règles générales) -acronyme néerlandais Barro- publié en 2011, qui identifie les qualités essentielles des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial ou inclus dans la Liste indicative. Ces qualités doivent être préservées ou améliorées dans les plans et l’aménagement du territoire. Les règles spécifiques du décret d’aménagement du territoire stipulent que les municipalités doivent tenir compte de l’histoire culturelle dans l’élaboration des plans d’aménagement territorial.

Les dispositions du Barro seront incorporées dans la nouvelle Loi sur l’environnement et l’aménagement du territoire (01-01-2024) qui stipule que les réglementations relatives à la préservation de la valeur universelle exceptionnelle des biens du patrimoine mondial et la mise en œuvre de la Convention du patrimoine mondial doivent être mises en place.

En outre, toutes les structures de la Nouvelle ligne d'eau de Hollande sont protégées en tant que bâtiments classés à l’échelon national, et la connexion avec le paysage bénéficie également d’une protection grâce au regroupement de ces structures. Un certain nombre d’attributs bâtis de la Ligne de défense d'Amsterdam sont aussi protégés en tant que bâtiments classés à l’échelon national ; les attributs bâtis restants de la Ligne de défense d'Amsterdam sont protégés en tant que bâtiments classés à l’échelon provincial. Dans tous ces cas, il y a une exigence réglementaire en termes de développement architectural et d’aménagement territorial des zones urbaines de conservation, qui est liée à la préservation du caractère monumental, complétant ainsi la protection accordée aux structures patrimoniales individuelles.

D’autres régimes de protection assurent la protection de l’environnement des Lignes d'eau de défense hollandaises. Le plan de zonage municipal a une force juridique contraignante et est l’instrument clé pour la mise en œuvre de mesures de protection.

Les provinces ont la responsabilité de décrire les « qualités essentielles » des biens du patrimoine mondial existants ou proposés et d’élaborer des règlements concernant leur préservation. Ces règlements sont inclus dans les statuts provinciaux et les plans de zonage municipaux. Le gouvernement et les provinces ont le droit de préparer des amendements au plan de zonage imposé par le gouvernement, dès lors que l’intérêt national ou provincial est en jeu, comme dans le cas de la conservation du patrimoine ou du patrimoine mondial. Ces amendements ont la même valeur juridique que les plans de zonage municipaux.

Le plan de zonage rural est l’instrument central pour la protection des terres agricoles et, par conséquent, des champs d’inondation. Les statuts provinciaux interdisent toute construction en dehors des zones constructibles identifiées par les provinces et les domaines agricoles ne sont pas convertibles en terrains constructibles. L’application des principes de viabilité exige également que les développements urbains se fassent dans les zones urbaines existantes. La nécessité de s’écarter de ce principe doit être explicitement démontrée.

Les recommandations des experts indépendants sont structurellement inscrites dans le processus, à la fois au niveau du Site du patrimoine mondial (équipe consultative sur la qualité de l’aménagement du territoire), au niveau provincial (conseiller en qualité de l’aménagement provincial) et au niveau local (comité d’esthétique urbaine et comité des bâtiments classés). Les initiatives de grande envergure ayant un impact potentiellement considérable sont soumises à une évaluation d'impact sur le patrimoine. Une EIP stratégique de la relation au site du patrimoine mondial est menée dans le cas de développements d’une portée potentiellement considérable, telle que la transition énergétique.

Pour les secteurs très dynamiques, il importe que la capacité du bien à accueillir des développements potentiels soit évaluée grâce à des analyses de zones précises définissant les conditions et les endroits spécifiques de développement qui peuvent soutenir ou renforcer l’intégrité du bien et là où cela pourrait poser des problèmes.

Conformément à la Loi sur les régimes conjoints, les quatre provinces de Noord-Holland, Gelderland, Noord-Brabant et Utrecht ont signé un accord de partenariat qui prévoit leur action conjointe en tant que détentrices du site avec un seul bureau de gestion global couvrant la totalité des Lignes d'eau de défense hollandaises. Une petite partie du bien est située dans la province de Zuid-Holland. Les cinq provinces ont convenu que les quatre provinces où se trouve la majorité du bien prennent en charge la petite partie qui se trouve en Zuid-Holland. Toutefois, la province de Zuid-Holland continue d’assumer ses tâches d’aménagement du territoire et de protection.

Le bureau du gestionnaire du site est géré par les quatre provinces sous la direction d’un président indépendant avec, comme conseiller, un représentant de l’Agence du patrimoine culturel des Pays-Bas. Le gestionnaire du site s’appuie sur les ressources humaines du Centre de connaissance des lignes d’eau et de l’équipe consultative indépendante sur la qualité de l’aménagement du territoire. Un soutien extérieur est également fourni par la Cross-Waterline Entrepreneurship Foundation qui apporte son aide aux entrepreneurs intervenant au sein et autour du bien. Le groupe de réflexion Line Expert Team, composé de 16 experts dans 8 domaines différents, bénéficie du soutien de deux provinces et offre son expertise et ses conseils aux propriétaires, aux gestionnaires et aux opérateurs, y compris aux municipalités et aux autorités responsables de la gestion de l’eau.

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