Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/19/43.COM/7B,
- Rappelant la décision 41 COM 7B.12, adoptée à sa 41e session (Cracovie, 2017),
- Note avec satisfaction que la proposition concernant le projet de canal interocéanique sec, qui aurait été incompatible avec le statut de patrimoine mondial, n’a pas été approuvée ;
- Demande à l’État partie de veiller à ce que le bien dans son intégralité demeure interdit à des infrastructures du développement industriel, comme prévu dans la législation nationale, y compris des projets d’énergie renouvelable et toute infrastructure associée, et de porter toute modification juridique, susceptible de faciliter de tels développements ou projets proposés, à l’attention du Comité, conformément au paragraphe 172 des Orientations ;
- Regrette que l’État partie n’ait pas fourni d’informations détaillées concernant la mise en œuvre des recommandations de la mission de suivi réactif de 2018 et lui demande également de mettre pleinement en œuvre toutes les recommandations de la mission ;
- Demande en outre à l’État partie de réaliser des évaluation d’impact environnemental (EIE), pour tout projet d’infrastructure proposé, y compris des projets d’énergie renouvelable, et infrastructure associée, dans la zone de conservation plus large, ou « bloc protégé », avec une évaluation spécifique des impacts sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, conformément à la Note consultative de l’UICN sur le patrimoine mondial concernant l’évaluation environnementale ;
- Demande par ailleurs à l’État partie d’élaborer une évaluation environnementale stratégique (EES) préalablement au développement de tout autre projet d’énergie renouvelable afin d’identifier les meilleurs moyens d’harmoniser des initiatives d’énergie renouvelable et des objectifs de conservation de la biodiversité, en examinant les multiples projets existants et proposés et les pressions dues au développement près du bien ;
- Demande de plus à l’État partie d’examiner toutes les options pour réduire les impacts de la route interaméricaine, y compris l’amélioration de la route nationale 4 en tant que route alternative, et d’informer le Comité de tout plan concernant la future amélioration ou extension possible de portions de la route à l’intérieur et en bordure du bien, conformément au paragraphe 172 des Orientations ;
- Encourage l’État partie à envisager l’élaboration et la soumission d’une modification mineure des limites pour approbation par le Comité afin d’harmoniser la délimitation du bien avec l’unité de gestion du « bloc protégé » plus vaste, du même nom, en prenant également en compte la zone de gestion marine Bahía Santa Elena nouvellement désignée ;
- Encourage également l’État partie à continuer d’investir dans la planification de l’occupation des sols au niveau de la zone de conservation plus large et dans l’aménagement du territoire marin pour consolider l’intégration des considérations liées à la conservation dans les paysages terrestre et marin au sens large en vue d’assurer un effet tampon efficace vis‑à‑vis d’impacts sur le bien du patrimoine mondial ;
- Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2020, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 45e session en 2021.