Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC-15/39.COM/7B.Add,
- Rappelant les décisions 36 COM 7B.36, 37 COM 8B.44, et 38 COM 8B.47, adoptées à ses 36e (Saint-Pétersbourg, 2012), 37e (Phnom Penh, 2013) et 38e (Doha, 2014) sessions respectivement,
- Exprime sa préoccupation quant au fait que l’étude des attributs culturels du bien, demandée depuis 2013, n’a connu aucune avancée substantielle, et que sa finalisation n’est pas envisagée avant 2018, et prie instamment l’État partie de veiller à ce que ce travail soit entrepris dès que possible, et soumis au Centre du patrimoine mondial, pour examen par l’ICOMOS ;
- Réitère sa demande auprès de l’État partie afin qu’il :
- entreprenne une étude complémentaire et consulte à nouveau la communauté aborigène de Tasmanie dans le but de communiquer des informations plus détaillées sur la valeur culturelle du bien et leur lien avec la valeur universelle exceptionnelle (VUE),
- communique des informations détaillées sur les dispositions juridiques relatives à la protection du patrimoine culturel sur le bien étendu,
- communique des informations détaillées sur les dispositions de gestion relatives au patrimoine culturel et, en particulier, au contrôle de l’accès aux sites archéologiques et aux sites d’importance culturelle ;
- Prie aussi instamment l’État partie de revoir le nouveau plan de gestion proposé pour le bien afin de s’assurer qu’il permet la protection appropriée de sa Valeur universelle exceptionnelle (VUE), y compris :
- la reconnaissance du caractère de nature sauvage du bien comme l’une de ses valeurs essentielles et élément fondamental pour sa gestion,
- la reconnaissance des attributs culturels de la VUE, également éléments fondamentaux pour sa gestion,
- l’établissement de critères stricts pour les nouveaux aménagements touristiques au sein du bien, critères qui respecteraient l’objectif initial de protection de la VUE du bien, y compris son caractère de nature sauvage et ses attributs culturels ;
- Prie en outre instamment l’État partie de s’assurer que les exploitations forestière et minière commerciales ne sont pas autorisées au sein du bien dans son intégralité, et que toutes les zones propriété de l’Etat situées au sein des limites du bien, y compris les réserves régionales, les zones de conservation et les zones classées future exploitation forestière potentielle, aient un statut qui garantisse la protection appropriée de la VUE du bien ;
- Demande à l’État partie de sécuriser un financement suffisant pour la gestion du bien, en prenant en compte l’extension du bien telle qu’approuvée par le Comité à sa 37e session (Phnom Penh, 2013) ;
- Prend note de la proposition de Déclaration rétrospective de valeur universelle exceptionnelle (DRVUE) soumise par l’État partie, et demande également à l’État partie d’inclure des informations complémentaires dans la Déclaration afin de s’assurer que celle-ci reflète de façon appropriée les attributs culturels du bien, et demande en outre à l’État partie de soumettre de nouveau et dès que possible, une proposition révisée de DRVUE au Centre du patrimoine mondial pour examen ;
- Demande par ailleurs à l’État partie d’inviter une mission conjointe UICN/ICOMOS de suivi réactif sur le bien afin d’examiner et d’apporter des conseils pour la révision du plan de gestion, avant toute décision visant à le finaliser, sur l’étude des attributs culturels et sur la nouvelle rédaction de la DRVUE, et également afin d’évaluer l’état de conservation du bien dans son ensemble ;
- Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2016, un rapport actualisé, incluant un résumé analytique d’une page, sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, et avec un exemplaire électronique et trois exemplaires imprimés du projet révisé de plan de gestion envisagé pour protéger de manière appropriée la VUE du bien, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 40e session en 2016.