Faites une recherche à travers les informations du Centre du patrimoine mondial.

Administration
Assistance internationale
Budget
Communauté
Communication
Conservation
Convention du patrimoine mondial
Credibilité de la Liste du ...
Inscriptions sur la Liste du ...
Liste du patrimoine mondial en péril
Listes indicatives
Mécanisme de suivi renforcé
Méthodes et outils de travail
Orientations
Partenariats
Rapport périodique
Rapports
Renforcement des capacités
Valeur universelle exceptionnelle








Décision 39 COM 7A.6
Parc national de Garamba (République démocratique du Congo) (N 136)

Le Comité du patrimoine mondial,
  1. Ayant examiné le document WHC-15/39.COM/7A,
  2. Rappelant la décision 38 COM 7A.39 adoptée à sa 38e session (Doha, 2014),
  3. Exprime sa plus vive inquiétude quant au regain de braconnage survenu depuis avril 2014 et qui a entraîné la disparition de 164 éléphants et trois girafes du Congo pour le moins et adresse ses plus sincères condoléances à la famille du garde tué dans l’exercice de ses fonctions de protection du bien ;
  4. Note avec une grande préoccupation que l’extinction probable du rhinocéros blanc du Nord au sein du bien et l’érosion continue des populations des autres espèces sauvages, en particulier la perte de plus de 90 % de la population d’éléphants et le déclin continu de la population relique de girafes congolaises, à moins d’être stoppés rapidement, risque d’entraîner une perte irréversible de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien ;
  5. Demande à l’État partie de coopérer avec d’autres États parties et des organisations techniques internationales telles que l’UICN pour définir un plan de regénération des populations, et de faire appel au soutien de la communauté internationale pour répondre à la disparition des espèces menacées ;
  6. Félicite l’État partie, en particulier l’Institut congolais de conservation de la nature (ICCN) et la Fondation des parcs africains, pour leurs efforts à renforcer les moyens de lutte contre le braconnage afin de traiter cette crise, en réorganisant les opérations de lutte contre le braconnage, en apportant d’autres équipements de terrain et un hélicoptère pour permettre un meilleur soutien aérien des activités de lutte et prie instamment l’État partie de donner la plus grande priorité à l’arrêt de cette crise ;
  7. Accueille avec satisfaction la coopération accrue avec l’armée congolaise (FARDC), la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) et le Commandement des États-Unis pour l’Afrique (AFRICOM) pour restaurer la sécurité dans la région, contrôler les groupes armés, arrêter les incursions transfrontalières et traiter la crise du braconnage ;
  8. Exprime également sa vive inquiétude quant aux rapports continus d’usage d’hélicoptères et de participation présumée d’éléments de l’armée dans le braconnage d’éléphants au sein du bien ;
  9. Invite la Directrice Générale de l’UNESCO à demander à l’État partie ainsi qu’aux États voisins, en particulier l’Ouganda et le Soudan-du-Sud, de veiller à ce que les opérations militaires dans la région n’aient pas d’impact sur la VUE du bien et d’organiser en coopération avec la MONUSCO une réunion de haut niveau entre la République démocratique du Congo, l’Ouganda et le Soudan-du-Sud et d’autres parties prenantes potentielles sur la manière d’améliorer la sécurité dans la région et de traiter le problème du braconnage ;
  10. Exprime encore sa préoccupation quant à la pression accrue sur les zones de chasse adjacentes au bien, en particulier de l’exploitation minière artisanale et réitère sa demande à l’État partie d’élaborer une stratégie de conservation pour les zones de chasse afin qu’elles puissent servir de zones tampons, étant donné leur importance pour la conservation de la VUE du bien, incluant les conditions d’intégrité ;
  11. Prie aussi instamment l’État partie de poursuivre ses efforts pour mettre en œuvre les mesures correctives afin de réhabiliter la VUE du bien ;
  12. Réitère également sa demande à l’État partie d’inviter une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial / UICN sur le bien pour réévaluer son état de conservation, actualiser les mesures correctives et établir un nouveau calendrier pour leur mise en œuvre et pour finaliser l’état de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril ;
  13. Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2016, un rapport actualisé, incluant un résumé analytique d’une page, sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 40e session en 2016 ;
  14. Décide de poursuivre l’application du mécanisme de suivi renforcé du bien ;
  15. Décide également de maintenir le parc national de la Garamba (République démocratique du Congo) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Code de la Décision
39 COM 7A.6
Thèmes
Conservation, Liste du patrimoine mondial en péril
Année
2015
Rapports sur l'état de conservation
2015 Parc national de la Garamba
Documents
WHC-15/39.COM/19
Décisions adoptées par le Comité du patrimoine mondial lors de sa 39e session (Bonn, 2015)
Contexte de la Décision
WHC-15/39.COM/7A
top