Faites une recherche à travers les informations du Centre du patrimoine mondial.

3. Politiques relatives à la Conservation des biens du patrimoine mondial
3.1. Protection, conservation et gestion des biens du patrimoine mondial

Jurisprudence

Extrait

Synthèse basée sur les décisions pertinentes du Comité

Le Comité du patrimoine mondial recommande aux États parties d’élaborer une stratégie à long terme pour le financement durable du bien, et de fournir des ressources humaines, matérielles et financières adéquates pour soutenir la gestion effective (basé sur une jurisprudence en matière de décisions sur des propositions d’inscription).
Date année : 2017 2016
Voir par exemple les décisions (6)
Code : 41 COM 8B.3

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné les documents WHC/17/41.COM/8B et WHC/17/41.COM/INF.8B2,
  2. Approuve l’extension du Parc national du W du Niger, Niger, qui devient le Complexe W-Arly-Pendjari, Bénin, Burkina Faso, Niger, sur la base des critères (ix) et (x);
  3. Adopte la Déclaration de valeur universelle exceptionnelle suivante :

    Brève synthèse

    Le Complexe W-Arly-Pendjari est un bien transnational que se partagent la République du Niger, le Burkina Faso et la République du Bénin en Afrique de l’Ouest. Situé dans la zone de transition entre les savanes de la région soudanaise et de la région forestière guinéenne, le Complexe W-Arly-Pendjari est situé au cœur du bloc d’aires protégées le plus vaste de la province biogéographique des savanes/zones boisées d’Afrique de l’Ouest et comprend le continuum le plus vaste et le plus important d’écosystèmes terrestres, semi-aquatiques et aquatiques de la ceinture de savanes d’Afrique de l’Ouest. Le bien est une mosaïque contiguë de neuf aires protégées d’une superficie de 1 714 831 ha. Il comprend le Complexe trinational du Parc Régional du W (que se partagent le Bénin, le Burkina Faso et le Niger), le Parc national d’Arly (Burkina Faso), le Parc national de la Pendjari (Bénin) et les zones cynégétiques de Koakrana et Kourtiagou (Burkina Faso) et Konkombri et Mékrou (Bénin).

    Critère (ix) : S’étendant sur trois pays, le Complexe W-Arly-Pendjari est le plus vaste et le plus important continuum d’écosystèmes terrestres, semi-aquatiques et aquatiques de la ceinture de savanes d’Afrique de l’Ouest. Situé dans le bassin de la Volta, il comprend un système dynamique où le flux et le reflux de l’eau, au fil de saisons humides et sèches alternées, créent une riche diversité de communautés de plantes avec la faune associée. Le Complexe est une vaste étendue de savane soudano-sahélienne intacte comprenant des types de végétation nombreux et divers tels les prairies, brousses, savanes boisées, forêts ouvertes, vastes forêts-galeries et forêts riveraines, sans oublier la rare forêt semi-décidue de Bondjagou, dans le Parc national de la Pendjari. Les effets à long terme des feux liés à l’occupation par l’homme datant peut-être de 50 000 ans ont façonné la végétation du bien, et le recours traditionnel au feu entretient la diversité des types de végétation qui, à son tour, assure un habitat aux espèces sauvages charismatiques du bien.

    Critère (x) : Le bien et son environnement dans son ensemble servent de refuge à des espèces animales qui ont disparu ou sont extrêmement menacées dans la majeure partie de l’Afrique de l’Ouest. Le Complexe W-Arly-Pendjari a une importance particulièrement cruciale pour la conservation des dernières populations viables de mammifères appartenant aux domaines sahélien et soudanien. Le Complexe accueille la population d’éléphants la plus grande et la plus écologiquement sûre d’Afrique de l’Ouest, représentant 85% des éléphants de savane de la région. Il protège aussi l’assemblage quasi complet de la flore et de la faune caractéristiques, offrant un habitat crucial à la plupart des espèces de grands mammifères typiques d’Afrique de l’Ouest telles que le lamantin d’Afrique, le guépard, le lion, le léopard, le lycaon et le damalisque. Il abrite la seule population viable de lions de la région et probablement la seule population de guépards d’Afrique de l’Ouest. Le bien présente des taux d’endémisme particulièrement élevés pour les espèces de poissons et l’on y trouve sept des neuf espèces de poissons endémiques décrites dans le bassin de la Volta.

    Intégrité

    Le Complexe W-Arly-Pendjari est de taille suffisante pour que les fonctions écologiques puissent se dérouler sans entraves et l’intégrité globale du système est bonne au regard des aires protégées d’Afrique de l’Ouest qui, bien souvent, ont souffert de dégradations importantes dues aux pressions anthropiques. Couvrant une superficie comparativement vaste de 1 714 831 ha, le bien trinational contient un ensemble représentatif d’écosystèmes soudano-sahéliens bien conservés. Il possède une grande diversité d’habitats indispensables à la survie d’espèces charismatiques et il est assez grand pour entretenir des populations viables de grands mammifères tels que l’éléphant et le lion qui ont besoin de vastes territoires.

    Quatre réserves cynégétiques relient le Parc Régional du W et les complexes des Parcs nationaux Arly-Pendjari assurant la connectivité à travers le bien et permettant le déplacement libre des animaux à travers le complexe. Dans les réserves cynégétiques, la chasse a, jusqu’à maintenant, été gérée de manière durable et les réserves englobent des systèmes et habitats naturels qui sont considérés comme de qualité semblable à ceux des parcs nationaux et renforcent donc la résilience. Les réserves cynégétiques équivaudraient à la Catégorie VI de l’UICN et les activités, au moment de l’inscription, ne semblent pas avoir d’effets négatifs sur la valeur universelle exceptionnelle du bien dans son ensemble.

    La zone tampon du Complexe W-Arly-Pendjari couvre une superficie totale de 1 101 221 ha et se compose de zones bénéficiant d’un statut de protection différent (réserves cynégétiques, réserves de faune sauvage et zones tampons spéciales légalement créées), toutes établies par des lois nationales. Les zones tampons sont conçues de manière à renforcer l’intégrité et gérées pour atténuer les impacts des activités humaines dans les alentours.

    Éléments requis en matière de protection et de gestion

    Le bien bénéficie d’une protection juridique à long terme conférée par les législations nationales et reçoit un appui financier et technique des États et de quelques partenaires pour le développement. Cinq des aires protégées composant le Complexe W-Arly-Pendjari sont protégées en tant que parcs nationaux (Catégorie II de l’UICN). Les quatre réserves cynégétiques se trouvant au Bénin et au Burkina Faso sont gérées sous le même régime que les parcs nationaux, bien qu’une pratique durable de la chasse soit autorisée. La chasse dans ces réserves est réglementée par des quotas annuels étroitement surveillés dont le but est de générer des avantages pour les communautés locales et la conservation de la nature.   

    Bien que les limites du bien soient clairement définies, connues des populations locales et réglementées, des menaces telles que le braconnage, le pâturage illégal et l’empiètement de l’agriculture persistent. Des mesures adéquates doivent être prises pour écarter ces menaces, notamment l’instauration d’une collaboration étroite avec les secteurs du développement agricole pour réglementer et pour motiver et sensibiliser les communautés qui vivent à proximité du bien. Il importe de mettre en place un suivi de l’échelle des activités de transhumance, qui est une pratique ancienne, pour veiller à ce qu’elle reste durable du point de vue de la valeur universelle exceptionnelle du bien.

    Au Bénin, le bien est géré par le Centre National de Gestion des Réserves de Faune (CENAGREF) ; au Burkina Faso, le Parc national d’Arly est géré par l’Office National des Aires Protégées (OFINAP) et le Parc national du W du Burkina Faso est géré par la Direction Générale des Eaux et Forêts (DGEF). Le Parc national du W du Niger est géré par la Direction Générale des Eaux et Forêts (DGEF) / Ministère de l'Environnement et du Développement Durable (MEDD). Les responsabilités multi-agences, dans les trois États parties, nécessitent des efforts considérables et soutenus pour garantir la coordination et l’harmonisation effectives des politiques et pratiques relatives aux aires protégées. Tous les parcs nationaux du Complexe ont un plan de gestion décennal et sont régis par un plan conjoint, le Schéma Directeur d’Aménagement du complexe, qui favorise la coordination. Un système opérationnel de gouvernance transfrontière est en place dans le cadre d’un accord de gestion tripartite (désormais quadripartite avec l’intégration de l’État partie du Togo). Toutefois, il est nécessaire de poursuivre les efforts pour améliorer le niveau de la coopération transnationale pour le bien. 

    Une attention permanente est nécessaire pour veiller à ce que le recours traditionnel au feu continue de soutenir des régimes du feu qui maintiennent la valeur universelle exceptionnelle, en particulier dans un contexte de changement climatique. De même, les trois États parties devraient coopérer avec l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) pour planifier, surveiller et agir afin que la transhumance à travers le bien et les zones tampons ne porte pas préjudice à la valeur universelle exceptionnelle.

    Il importe également d’assurer un financement adéquat à long terme pour le Complexe W‑Arly-Pendjari. Les États parties devraient veiller à apporter un financement public adéquat pour gérer le Complexe et assurer la coordination nécessaire. La Fondation des savanes ouest-africaines (FSOA), créée en 2012, est un fonds de dotation qui, pour être durable, a besoin d’investissements supplémentaires. Il est d’importance critique que la FSOA devienne une source de financement pour l’ensemble du Complexe et continue d’être soutenue et de croître. En outre, il importe que toutes les aires protégées du Complexe puissent avoir accès à ce fonds de dotation.

  4. Recommande que les États parties dans le contexte du cadre de gestion conjoint qu’ils ont adopté :
    1. Continuent de renforcer et coordonner les mesures de contrôle des menaces que constituent le braconnage des espèces sauvages et d’autres activités illégales, notamment en fournissant aux gardes et patrouilles un équipement et une formation adéquats,
    2. Surveillent les effets du changement climatique sur les écosystèmes du bien, en particulier pour comprendre et anticiper tout changement écologique résultant de l’utilisation traditionnelle au feu et garantir que le recours au feu s’appuie sur des objectifs de conservation rigoureux et écologiques,
    3. Améliorent la coordination institutionnelle entre les agences chargées de la gestion du bien et les administrations responsables du développement agricole afin d’éviter d’éventuels effets négatifs sur la valeur universelle exceptionnelle du bien,
    4. Élaborent une stratégie à long terme pour le financement durable du bien, y compris en renforçant la viabilité de la Fondation des savanes ouest-africaines (FSOA) et en garantissant que toutes les aires protégées du bien puissent avoir accès au financement de la FSOA,
    5. Collaborent étroitement avec l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) pour planifier, surveiller et appliquer les activités décrites dans le plan de gestion du bien concernant la transhumance à travers le bien et ses zones tampons afin de maintenir ces activités à des niveaux durables et de garantir qu’elles n’ont pas d’effet négatif sur la valeur universelle exceptionnelle du bien ;
  5. Demande aux États parties du Bénin et du Burkina Faso de soumettre au Centre du patrimoine mondial une nouvelle carte des limites de la zone tampon à l’échelle 1:50 000 d’ici le 1er décembre 2019 ;
  6. Recommande également à l’État partie du Niger d’envisager d’inscrire les zones tampons existantes pour le Parc national du W du Niger comme zones tampons officielles du patrimoine mondial via la soumission d’une modification mineure des limites afin d’assurer une approche cohérente des zones tampons pour l’ensemble du Complexe W-Arly-Pendjari ;
  7. Félicite les États parties pour les efforts déployés, en collaboration avec des partenaires, afin d’assurer la grande qualité de la gestion de la conservation dans les aires protégées du Complexe et les encourage à poursuivre ces efforts pour améliorer la conservation du bien.

En savoir plus sur la décision
Code : 41 COM 8B.5

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné les documents WHC/17/41.COM/8B et WHC/17/41.COM/INF.8B2,
  2. Décide de ne pas inscrire l’Aire de conservation de Bhitarkanika, Inde, sur la Liste du patrimoine mondial au titre des critères naturels ;
  3. Recommande à l’État partie de :
    1. Fournir des ressources humaines, matérielles et financières adéquates pour soutenir la gestion effective de l’Aire de conservation de Bhitarkanika et, en particulier, des ressources suffisantes pour la gestion du Sanctuaire de faune marine de Gahirmatha, y compris pour mener des patrouilles toute l’année afin de prévenir la pêche illégale par des navires de pêche commerciaux,
    2. Mettre en œuvre des mesures de protection additionnelles pour les deux autres plages de ponte de masse de la tortue olivâtre sur le littoral de l’Orissa ;
  4. Remercie l’État partie pour ses efforts constants en vue de protéger et conserver les valeurs du bien proposé, notamment pour ses efforts passés visant à assurer le rétablissement du crocodile marin et à protéger la tortue olivâtre et sa plage de ponte sur la côte de Gahirmatha.

En savoir plus sur la décision
Code : 41 COM 8B.9

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné les documents WHC/17/41.COM/8B, WHC/17/41.COM/INF.8B1 et WHC/17/41.COM/INF.8B2,
  2. Renvoie la proposition d’inscription mixte de la Vallée de Tehuacán-Cuicatlán : habitat originel de Méso-Amérique, Mexique, à l’État partie afin de clarifier :
    1. Au titre des critères culturels, une approche révisée axée sur l’évolution chronologique du bien, commençant par les sites préhistoriques, les villages préclassiques, les villes classiques, les royaumes post-classiques et les premiers établissements coloniaux, basée sur l’agriculture par irrigation ; les industries, techniques et pratiques associées ; les aspects liés à l’expression religieuse ancestrale qui soulignent la dimension culturelle du bien proposé,
    2. S’agissant du critère naturel, clarifier et démontrer clairement que tous les attributs naturels contribuant à la valeur universelle exceptionnelle potentielle sont inclus dans les éléments constitutifs de la série et dans les limites du bien proposé au sein de la Réserve de biosphère de Tehuacán-Cuicatlán ;
  3. Recommande à l’État partie d’étudier plus avant les points suivants :
    1. Réaliser une analyse comparative élargie de sites comprenant des témoignages de l’irrigation en Méso-Amérique pour justifier la complexité de ces systèmes par rapport à d’autres,
    2. Envisager d’invoquer le critère (ix) dans la proposition d’inscription révisée, compte tenu de l’importance écologique mondiale de la région où se trouve le bien proposé,
    3. Finaliser le plan spécifique de gestion et de protection des sites archéologiques à l’intérieur du bien proposé pour inscription, et de le relier au programme de gestion de la Réserve de biosphère de Tehuacán-Cuicatlán pour couvrir les aspects liés à la conservation des sites archéologiques dans leur environnement naturel,
    4. Apporter des justifications de coordination institutionnelle pour un financement et durable, et de la disponibilité de personnel compétent approprié pour la gestion globale et intégrée des valeurs de patrimoine naturel et culturel dans le bien proposé et de renforcer les ressources humaines et financières globales pour la gestion des biens culturels dans la réserve de biosphère de Tehuacán-Cuicatlán,
    5. Élaborer une stratégie de gestion des visiteurs pour le bien proposé pour inscription, qui soit basée sur une approche holistique ;
  4. Encourage l’État partie à terminer ses plans de mise à jour de la Stratégie de tourisme dans la nature pour la Réserve de biosphère de Tehuacán-Cuicatlán (2010-2015) afin d’améliorer les stratégies de gestion des visiteurs, y compris en définissant les capacités de charge ; à identifier des partenaires appropriés du secteur privé lié au tourisme; à définir une infrastructure touristique appropriée ; et à renforcer les capacités en matière de développement durable des communautés locales et d’autres secteurs à gérer l’intérêt touristique accru pour le bien proposé ;
  5. Encourage également l’État partie à affiner la structure de gouvernance du bien proposé pour inclure une participation plus réelle des communautés locales à la cogestion et à la prise de décisions, et à garantir que les besoins économiques et les aspirations de ces communautés en matière de développement durable soient traitées comme il se doit.

En savoir plus sur la décision
Code : 41 COM 8B.11

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné les documents WHC/17/41.COM/8B et WHC/17/41.COM/INF.8B1,
  2. Inscrit Asmara : ville moderniste d’Afrique, Érythrée, sur la Liste du patrimoine mondial sur la base des critères (ii) et (iv) ;
  3. Adopte la Déclaration de valeur universelle exceptionnelle suivante :

    Brève synthèse

    Située sur un haut-plateau au centre de l’Érythrée, Asmara, une ville moderniste d’Afrique est la capitale du pays et est un exemple exceptionnellement bien préservé de ville coloniale planifiée issue des phases de planification successives entre 1893 et 1941, pendant la période d’occupation coloniale italienne. Son tracé urbain s’appuie principalement sur un plan orthogonal qui intégra ensuite des éléments d’organisation radiale. Asmara conserve une échelle humaine inhabituellement intacte, avec des formes bâties éclectiques et rationalistes, des espaces ouverts bien définis et des édifices publics et privés – cinémas, boutiques, banques, structures religieuses, bureaux publics et privés, équipements industriels et résidences. Dans son ensemble, le paysage urbain d'Asmara traduit de manière exceptionnelle la façon dont la planification coloniale, basée sur des principes fonctionnels et de ségrégation raciale, fut appliquée et adaptée aux conditions géographiques locales pour faire passer une signification symbolique et répondre aux besoins fonctionnels. La ville fut ensuite liée à la lutte du peuple érythréen pour l’autodétermination, laquelle fut menée tout en acceptant les traces matérielles, qui sont exceptionnelles, de son passé colonial.

    Le caractère urbain ainsi que la forme urbaine affirmée d’Asmara présentent une échelle humaine dans la relation entre les édifices, les rues, les espaces ouverts et les activités connexes adaptées aux conditions locales, exprimant la vie africaine coloniale et postcoloniale, avec ses espaces publics, les usages mixtes de son tissu et sa culture matérielle locale. Ces espaces et ces modèles d'utilisation témoignent aussi des échanges et de l’assimilation culturelle issus des rencontres successives avec différentes cultures, ainsi que du rôle joué par Asmara dans la construction d’une identité collective qui a été ultérieurement déterminante pour motiver des efforts initiaux en faveur de sa préservation. Le tracé urbain d’Asmara, avec ses différents schémas correspondant aux phases de planification, illustre l’adaptation de l’urbanisme moderne et des modèles architecturaux aux conditions culturelles et géographiques locales. Les ensembles attestent la puissance coloniale et la présence d’une société civile locale forte et diversifiée sur le plan religieux, avec ses lieux institutionnels et religieux, les éléments de l’architecture urbaine (avenues Harnet et Sematat ; parc Mai Jah Jah ; voies piétonnes ; anciennes plaques avec des traces des noms de rue), les édifices, les ensembles et les équipements issus des programmes des années 1930 (le bureau de poste de la rue Segeneyti), les cinémas (Impero, Roma, Odeon, Capitol, Hamasien), les écoles, les équipements sportifs, les garages, les ensembles et les édifices résidentiels, les villas, les bâtiments commerciaux, les usines ; les centres des quartiers communautaires (par exemple le quartier italien, la place du marché et la place de la mosquée) ; les principaux lieux de culte, marquant le paysage de leurs clochers, flèches et minarets, et les cimetières civils et militaires qui illustrent la diversité des populations et de leurs rituels.

    Critère (ii) : Asmara, une ville moderniste d’Afrique, représente un exemple exceptionnel de transposition et de matérialisation, dans le contexte africain, de concepts urbanistiques qui furent utilisés à des fins fonctionnelles et de ségrégation. L’adaptation au contexte local est reflétée dans le tracé urbain et le zonage fonctionnel, ainsi que dans les formes architecturales qui, bien qu’exprimant un langage moderniste et rationaliste, et exploitant des matériaux et des techniques modernes, se sont appuyées et ont largement emprunté aux morphologies, méthodes de construction, matériaux, compétences et main-d’œuvre locaux. La création et le développement d’Asmara contribuèrent grandement à la réponse particulière de l’Érythrée à l’héritage matériel de son passé colonial. Malgré cette empreinte coloniale évidente, Asmara a été intégrée dans l’identité érythréenne, acquérant une signification importante lors de la lutte pour l’autodétermination qui a motivé des efforts initiaux en faveur de sa préservation.

    Critère (iv) : Le tracé et le caractère urbains d’Asmara, par l’association du plan orthogonal avec schéma radial des rues, avec des éléments pittoresques intégrant des caractéristiques topographiques et prenant en compte les conditions culturelles locales créées par différents groupes ethniques et religieux, et l’utilisation du principe de zonage pour réaliser une ségrégation raciale et une organisation fonctionnelle, apportent un témoignage exceptionnel sur le développement de la nouvelle discipline qu’était l’urbanisme au début du XXe siècle et sur son application à un contexte africain pour servir les intérêts coloniaux italiens. Ce plan hybride, qui associait l’approche fonctionnelle de la grille avec le pittoresque et la création d’espaces panoramiques, de points de vue, de places publiques et monumentales, répondait aux exigences fonctionnelles, civiques et symboliques d’une capitale coloniale. L’architecture d’Asmara complète le plan et forme un tout cohérent, bien que reflétant les langages éclectique et rationaliste, et constitue l’un des ensembles les plus complets et intacts d’architecture moderniste et rationaliste au monde.

    Intégrité

    L’intégralité des structures architecturales importantes et le tracé urbain originel ont été conservés, y compris la plupart des éléments caractéristiques et des espaces publics. Le site a également conservé son intégrité historique, culturelle, fonctionnelle et architecturale avec des éléments en grande partie intacts et généralement dans un état relativement acceptable, même si plusieurs édifices pâtissent d’un manque d’entretien. Des impacts négatifs limités sont dus à la restauration occasionnelle et inappropriée de structures anciennes et à la construction à la fin du XXe siècle de quelques bâtiments dont la taille, l’échelle ou le caractère sont inappropriés. Malgré les pressions continues dues au développement, l’établissement par les autorités municipales du « périmètre historique » autour du centre de la ville depuis 2001 et un moratoire sur les nouvelles constructions au sein dudit périmètre ont sauvegardé l’intégrité du site.

    L’intégrité des attributs immatériels associés aux communautés locales qui ont habité des parties du site pendant des siècles a été maintenue par un processus de continuité culturelle qui, malgré des vagues successives d’influence étrangère, a été assimilé avec succès dans une conscience nationale moderne et une capitale nationale.

    Authenticité

    L’association d’un urbanisme novateur et d’une architecture moderniste dans un contexte africain que présente Asmara illustre les premières phases importantes du développement de l’urbanisme et du modernisme architectural qui sont toujours pleinement reflétées dans son tracé, son caractère urbain et son architecture.

    Les conditions climatiques, culturelles, économiques et politiques des décennies successives ont favorisé la conservation des attributs artistiques, matériels et fonctionnels des éléments architecturaux de la ville à un degré presque unique d’intégrité, ce qui permettra aussi de futures recherches sur l’histoire de la construction de ses édifices.

    L’authenticité des attributs immatériels locaux qui s’expriment dans le langage, les pratiques culturelles, l’identité et l’esprit du lieu a été maintenue tout au long de l’évolution d’Asmara, d’abord centre autochtone économique et administratif, ensuite capitale coloniale, et enfin capitale africaine moderne.

    Éléments requis en matière de protection et de gestion

    La protection d’Asmara a été assurée par le Regolamento Edilizio 1938, publié en même temps que le plan de Cafiero, et par le moratoire sur les nouvelles constructions, établi en 2001. La Proclamation du patrimoine culturel et naturel de 2015 fournit les conditions d’une protection juridique du bien par des désignations ad hoc. Le Projet du patrimoine d’Asmara et le département des travaux publics sont responsables de la délivrance des permis de construire et de l’autorisation des travaux d’entretien conformément à la réglementation existante. Les instruments de planification à différents échelons sont cruciaux pour compléter la protection juridique d’Asmara et de son environnement et garantir sa gestion efficace : le Plan directeur de conservation urbaine et les Normes de planification et règlements techniques d’Asmara associés, en cours d’élaboration, sont des instruments importants à cet égard. Les deux doivent garantir la préservation du caractère intact du tissu urbain et bâti d’Asmara, de son échelle humaine et de son caractère moderniste spécifique mais aussi africain, en favorisant un entretien dynamique, une conservation et une réhabilitation de son tissu et de ses espaces urbains. Compte tenu du nombre de structures et d’instruments administratifs et techniques déjà en place, le cadre de gestion envisagé doit prendre appui sur les expériences et structures existantes et garantir la coordination et des mandats clairs qui évitent les doublons.

  4. Recommande que l’État partie prenne en considération les points suivants :
    1. Promulguer les désignations de protection spécifiques pour le bien conformément aux dispositions de la Proclamation du patrimoine culturel et naturel de 2015 et établir un calendrier de mise en œuvre pour suivre les progrès à cet égard,
    2. Finaliser le Plan directeur de conservation urbaine et les Normes de planification et règlements techniques d’Asmara, rendre le zonage cohérent dans le plan et les réglementations concernés, prendre en compte les 15 zones de l’analyse urbaine, et développer des plans d’action avec des priorités claires en matière d’intervention de conservation et de propositions budgétaires,
    3. Développer des stratégies pour garantir un flux constant de ressources financières, y compris des mesures de prêts et de déduction ou d’exemption fiscale, des ressources humaines qualifiées substantielles et des capacités institutionnelles et techniques considérables,
    4. Établir l’organisme central de gestion envisagé dans le Plan de gestion intégré, sur la base des capacités et des structures fonctionnelles existantes, et lui donner la fonction de coordonner toutes les parties prenantes concernées, publiques et privées, qui sont actives au sein du bien et de sa zone tampon, en lui fournissant les moyens techniques et financiers nécessaires et les ressources humaines appropriées ;
  5. Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial d’ici le 1er décembre 2018 un rapport sur la mise en œuvre des recommandations susmentionnées pour examen par le Comité du patrimoine mondial lors de sa 43e session en 2019 ;
  6. Décide que le nom du bien soit modifié pour devenir : Asmara : une ville moderniste d’Afrique.

En savoir plus sur la décision
Code : 41 COM 8B.31

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné les documents WHC/17/41.COM/8B.Add et WHC/17/41.COM/INF.8B1.Add,
  2. Rappelant la décision 37 COM 7A.32 adoptée à sa 37e session (Phnom Penh, 2013), qui « Demande à l’État partie de soumettre, d’ici le 1er février 2014, une demande de modification importante des limites, pour permettre au monastère de Ghélati de justifier seul le critère »;
  3. Approuve la modification importante des limites de la Cathédrale de Bagrati et du monastère de Ghélati, Géorgie, d’exclure la Cathédrale de Bagrati, pour devenir Monastère de Ghélati, Géorgie ;
  4. Adopte la Déclaration de valeur universelle exceptionnelle suivante :

    Brève synthèse

    En contrebas des versants sud des montagnes du Caucase septentrional, le monastère de Ghélati illustre « l’âge d’or » de la Géorgie médiévale, une période de puissance politique et de croissance économique qui dura pendant le règne du roi David IV « le Constructeur » (1089-1125) et celui de la reine Thamar (1184-1213). David commença la construction du monastère en 1106 près de sa capitale Koutaïssi, sur une colline boisée dominant la rivière Tskaltsitela. L‘église principale fut terminée en 1130, sous le règne de son fils et successeur Demetré. D’autres églises furent ajoutées au monastère tout au long du XIIIe et au début du XIVe siècle. Le monastère est richement décoré de peintures murales du XIIe au XVIIe siècle, et de mosaïques du XIIe siècle dans l’abside de l’église principale, représentant la Vierge à l’Enfant encadrée par des archanges. Sa grande qualité architecturale, sa décoration exceptionnelle, sa taille et sa claire qualité spatiale se conjuguent pour offrir une expression éclatante de l’idiome artistique de l’architecture de l’« âge d’or » géorgien et ses environs pratiquement intacts permettent une compréhension de la fusion intentionnelle entre architecture et paysage.

    Ghélati n’était pas simplement un monastère, il s’agissait aussi d’un centre de science et d’éducation, et l’académie installée dans le monastère était l’un des établissements culturels les plus importants de la Géorgie ancienne. Le roi David rassembla dans son académie d’éminents intellectuels, comme Ioané Petritsi, un philosophe néo-platonicien, surtout connu pour ses traductions de Proclus, et Arsène d’Ikalto, un moine érudit dont les traductions d’ouvrages doctrinaux et polémiques furent compilées dans son Dogmatikon, ou livre des enseignements, influencé par l’aristotélisme. Ghélati était aussi doté d’un scriptorium où des moines scribes copiaient des manuscrits (bien que son emplacement ne soit pas connu). Parmi plusieurs livres créés ici, le plus connu est un Évangile du XIIe siècle richement enluminé, qui est conservé au Centre national des manuscrits.

    En tant que monastère royal, Ghélati possédait aussi de vastes terres et était richement pourvu en icônes, dont la célèbre icône de la Vierge de Khakhouli montée sur or (qui se trouve maintenant au Musée national géorgien) ; et, à son apogée, il reflétait le pouvoir et la haute culture de la chrétienté orientale.

    Critère (iv) : Le monastère de Ghélati est le chef-d’œuvre de l’architecture de « l’âge d’or » de la Géorgie et le meilleur représentant de son style architectural, caractérisé par des façades complètes de grands blocs taillés et polis, les proportions parfaitement équilibrées et la décoration extérieure des arcades aveugles. La principale église du monastère est l’un des exemples les plus importants du type architectural à croix inscrite, qui joua un rôle crucial dans l’architecture des églises chrétiennes orientales à partir du VIIe siècle. Ghélati est un des plus grands monastères orthodoxes médiévaux, qui se distingue par son rapport harmonieux avec son environnement naturel et son concept de planification globale bien pensé.

    L’église principale du monastère de Ghélati est le seul monument médiéval existant dans la région historique plus vaste de l’Asie Mineure orientale et du Caucase qui possède encore une décoration avec des mosaïques bien conservées, comparables aux plus belles mosaïques byzantines, et abrite le plus grand ensemble de peintures des périodes méso-byzantine, byzantine tardive et post-byzantine en Géorgie, dont plus de 40 portraits de rois, de reines, de hauts dignitaires ecclésiastiques, et la plus ancienne description des sept conciles œcuméniques.

    Intégrité

    L’enceinte monastique dans son ensemble est incluse dans le bien et contient tous les principaux édifices du XIIe siècle et ceux ajoutés au XIIIe siècle. Tous les attributs nécessaires pour exprimer la valeur universelle exceptionnelle sont présents et inclus dans la zone du bien. Aucune des caractéristiques originelles importantes du monastère remontant aux XIIe et XIIIe siècles n’a été perdue au fil des siècles, et son environnement paysager demeure largement intact. Tous les bâtiments ne sont pas dans un bon état de conservation.

    Il existe certaines pressions dues aux projets de développement, dans la zone tampon et la zone plus large du bien, mais le niveau des menaces est faible et les processus sont actuellement sous contrôle.

    Authenticité

    Globalement, les formes architecturales, l’organisation spatiale et la décoration traduisent pleinement leur valeur. Pendant longtemps, d’importantes parties des peintures murales sont restées en mauvais état de conservation. Avec la réparation des toitures, le processus de dégradation a été ralenti et des travaux de restauration ont été entrepris, bien que certaines demeurent vulnérables.

    Le bâtiment de l’académie, qui était dépourvu de toit en 1994, au moment de son inscription a vu son toit reconstruit avec des matériaux réversibles en 2009. La vaste zone tampon permet d’apprécier pleinement l’harmonie entre le monastère clos et son environnement naturel.

    Éléments requis en matière de protection et de gestion

    Le monastère de Ghélati est un monument classé d’importance nationale depuis l’époque soviétique et a été inscrit au registre national géorgien des monuments par décret présidentiel en 2006. La zone de protection culturelle a été agrandie au-delà du monastère de Ghélati afin d’englober la zone tampon par un Décret du ministère de la Culture et de la Protection des monuments en 2014. La zone tampon est protégée pour ses monuments, mais également pour ses attributs visuels. Les valeurs naturelles du paysage environnant sont réglementées par le Code forestier de Géorgie, la Loi sur la protection des sols, la Loi sur la protection de l’environnement et la Loi sur l’eau qui constituent le cadre légal de la gestion des forêts et des rivières de la zone. Les demandes concernant les nouvelles constructions ou les reconstructions dans la zone tampon, y compris les travaux d’infrastructure et de terrassement, doivent obtenir l’accord du Conseil de protection du patrimoine culturel, Section des zones protégées du patrimoine culturel et de l’Agence du patrimoine urbain.

    Les travaux de conservation sont guidés par le plan directeur de conservation élaboré par le ministère de la Culture, de la Protection des monuments et des Sports de Géorgie en collaboration avec l’Église orthodoxe de Géorgie. Ce plan couvre la conservation des structures bâties, les propositions pour accompagner le renouveau de la vie monastique qui a débuté dans les années 1990 et les besoins de visiteurs. Il est nécessaire de maintenir des ressources adéquates pour des programmes de conservation à long terme. De même, un système de documentation pour tous les travaux de conservation et de restauration et pour les mesures tridimensionnelles et le suivi de la stabilité globale des divers bâtiments du monastère doit être mis en place.

    Un mémorandum de collaboration sur des questions relatives au patrimoine culturel entre l’Église orthodoxe apostolique autocéphale de Géorgie et le ministère de la Culture et de la Protection des monuments de Géorgie a été signé pour tous les biens de l’Église. La gestion quotidienne du bien est confiée à la communauté monastique qui vit dans le bien. Les interventions à plus long terme sont mises en œuvre par l’Agence nationale pour la préservation du patrimoine culturel de Géorgie. Son agence locale représentative est le Musée-réserve historique et architectural de Koutaïssi, qui est également responsable de l’accueil des visiteurs.

    Le plan de gestion 2017-2021 reflète des contributions de l’Église, et d’organisations gouvernementales concernées et de groupes de communautés, qui étaient engagés dans le processus de consultation. L’objectif est d’élaborer une vision commune du bien. Le plan a été élaboré en harmonie avec le plan directeur pour la conservation, avec la stratégie de développement du tourisme Imereti et avec le plan de gestion de 2014 pour les zones protégées Imereti qui comprennent la vallée et le canyon de la rivière Tskaltsitela dans la zone tampon. Il doit être approuvé pour devenir pleinement opérationnel et exécutoire par les autorités compétentes. Il reste à mettre en place un Comité de gestion du bien et il est nécessaire de fixer les rôles et responsabilités principaux.

  5. Recommande que l’État partie prenne en considération les points suivants :
    1. Garantir des ressources adéquates aux programmes à long terme de restauration du tissu du monastère et ses peintures murales,
    2. Mettre au point un système de documentation clair pour tout travail de conservation et de restauration,
    3. Mettre en place un système de mesures tridimensionnelles et un suivi pour aider à mieux comprendre la stabilité globale des divers édifices du monastère,
    4. Approuver et mettre en œuvre la structure de gestion du bien avec des responsabilités claires pour les diverses agences et organisations impliquées dans sa gestion,
    5. Établir un Comité de coordination pour le bien avec des représentations des principales parties prenantes,
    6. Mettre en place un mécanisme qui permettra au plan de gestion, ou à une partie du plan, d’avoir une place dans les processus de planification,
    7. Enregistrer aussi vite que possible les droits de propriété afin d’éviter les conflits fonciers,
    8. Soumettre le détail complet des propositions pour couvrir les zones archéologiques fouillées jouxtant l’académie ; définir un nouvel aménagement des accès des visiteurs et l’emplacement des nouveaux quartiers d’habitation des moines ainsi que le profil archéologique de cet emplacement, au Centre du patrimoine mondial pour examen par l’ICOMOS le plus tôt possible et avant que des engagements soient pris, conformément au paragraphe 172 des Orientations,
    9. Étoffer les indicateurs de suivi afin de refléter les attributs de la valeur universelle exceptionnelle ;
  6. Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial d’ici le 1er décembre 2019 un rapport sur la mise en œuvre des recommandations susmentionnées pour examen par le Comité du patrimoine mondial lors de sa 44e session en 2020.

En savoir plus sur la décision
Code : 40 COM 8B.6

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné les documents WHC/16/40.COM/8B.Add et WHC/16/40.COM/
    8B2.Add,
  2. Rappelant la Décision 39 COM 8B.3adoptée à sa 39e session (Bonn, 2015),
  3. Inscrit le Parc national marin de Sanganeb et Parc national marin de la baie de Dungonab – île de Mukkawar, Soudan, sur la Liste du patrimoine mondial sur la base des critères (vii), (ix) et (x);
  4. Prend note de la Déclaration provisoire de valeur universelle exceptionnelle suivante :
    [Texte disponible en anglais uniquement]
  5. Félicite l’État partie pour les efforts fournis en matière de révision des limites du bien, d’actualisation du plan de gestion du Parc national marin de Sanganeb et par ailleurs du renforcement de la protection et de la gestion afin de promouvoir le premier bien du patrimoine mondial naturel du pays ;
  6. Demande à l’État partie de :
    1. compléter les travaux de mise à jour du plan de gestion pour le Parc national marin de la baie de Dungonab afin de compléter la préparation du cadre de gestion intégrée pour l’ensemble du bien, qui guide la politique et la gestion interagences coordonnées et promeut la participation réelle des différentes parties prenantes, notamment les communautés locales, d’ici décembre 2017,
    2. fournir au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2017, des cartes haute résolution qui établissent clairement les limites du bien et de la zone tampon,
    3. collaborer avec l’UICN pour identifier les zones supplémentaires ayant une valeur universelle exceptionnelle potentielle et qui pourraient être considérées pour une future extension du bien,
    4. continuer à accroître les ressources financières soutenant les aspects opérationnels de la gestion efficace du bien et donner des garanties au Comité du patrimoine mondial sur son engagement à maintenir un financement pérenne ;
  7. Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial d’ici le 1er décembre 2017, un rapport sur la mise en œuvre des recommandations susmentionnées, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 42e session en 2018

En savoir plus sur la décision

Télécharger l'extrait

Le Compendium des politiques générales du patrimoine mondial a pu être élaboré grâce à la contribution financière du Gouvernement de l’Australie.

L’outil en ligne du Compendium des politiques générales du patrimoine mondial a pu être développé grâce à la contribution financière du Gouvernement de la République de Corée.


Avec le soutien de

top