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L'UNESCO lance des recommandations mondiales pour le secteur des entreprises afin de protéger les sites du patrimoine mondial

jeudi 8 décembre 2022 à 8:00
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Lors de la Conférence des Nations Unies sur la biodiversité, l'UNESCO publie de nouvelles orientations à l'intention du secteur des entreprises afin de garantir que leurs activités ne mettent pas en danger le patrimoine mondial.

« Ces orientations sont fondées sur plus de deux décennies de collaboration avec le secteur des entreprises. Au cours de cette période, les entreprises ont vraiment renforcé leur soutien aux sites du patrimoine mondial de l'UNESCO en s'engageant à ne pas mener d'activités néfastes sur les sites du patrimoine mondial. »

Les sites du patrimoine mondial de l'UNESCO peuvent souvent faire face aux pressions de mégaprojets et d'activités industrielles nuisibles. Au cours des trois dernières décennies, environ 140 sites du patrimoine mondial de l'UNESCO dans 80 pays ont fait état d'impacts de projets miniers, pétroliers et gaziers et de grands projets hydroélectriques, entre autres.

En tant que legs de l'humanité aux générations futures, l'UNESCO appelle les entreprises à protéger le patrimoine mondial en s'abstenant d'entreprendre ou de financer des projets industriels néfastes ou d'autres projets à grande échelle qui pourraient avoir un impact négatif sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) des sites du patrimoine mondial.

Les « Orientations de l’UNESCO relatives à l’engagement de respecter les sites du patrimoine mondial en tant que zones d’exclusion : Recommandations mondiales pour le développement durable des entreprises » publiées aujourd'hui visent à fournir aux entreprises des orientations normalisées, applicables à l'ensemble du secteur, pour protéger tous les sites du patrimoine mondial de l'UNESCO dans leur diversité, aujourd'hui et à l'avenir. Ces orientations complètent la boîte à outils pour évaluer l'impact des projets sur les sites du patrimoine mondial de l'UNESCO, publiée plus tôt cette année.

Initialement lancées par le Conseil international des mines et métaux (CIMM) en 2003, plus de 50 entreprises et associations industrielles ont maintenant approuvé des politiques de sauvegarde des sites du patrimoine mondial de l'UNESCO dans divers secteurs, notamment dans les industries extractives, l'hydroélectricité, la finance et les assurances. Ces politiques sont connues sous le nom ld’ « Engagement de respecter les sites du patrimoine mondial en tant que zones d’exclusion ». 
Ensemble, ils représentent :

  • environ un tiers de l'industrie minière mondiale, grâce à l'engagement du Conseil international des mines et métaux CIMM qui compte 26 sociétés membres, dont les plus grandes sociétés minières du monde
  • certaines des plus grandes entreprises de l'industrie pétrolière et gazière
  • des sociétés qui gèrent environ un tiers (450 GW) de la capacité hydroélectrique installée dans le monde, grâce à l'engagement de l'Association internationale de l'hydroélectricité, qui compte plus de 90 sociétés membres
  • plusieurs des plus grandes banques du monde
  • 13 institutions de financement du développement
  • les signataires des principes de l'ONU pour une assurance durable, avec plus de 130 entreprises membres, dont plusieurs des plus grandes compagnies d'assurance du monde 
  • plus de 1 200 entreprises de bijouterie et d'horlogerie grâce à l'engagement du Conseil pour les pratiques responsables en bijouterie-joaillerie.

Orientations de l’UNESCO
relatives à l’engagement de respecter
les sites du patrimoine mondial
en tant que zones d’exclusion

La conduite durable des entreprises est essentielle pour protéger notre patrimoine commun, mais aussi pour lutter contre la dégradation accélérée de l'environnement et les inégalités mondiales. Le rôle du secteur des entreprises est également au centre du forum sur les entreprises et la biodiversité organisé lors de la Conférence des Nations unies sur la biodiversité (COP 15) en décembre.

L'UNESCO remercie les organisations, notamment l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), le Centre international d'études pour la conservation et la restauration des biens culturels (ICCROM), le Conseil international des monuments et des sites (ICOMOS) et les enterprises, qui ont contribué à l'élaboration de ce guide, soit par le biais d'un examen par les pairs, soit par des travaux antérieurs présentés sur le site Web de l'UNESCO.

Visitez : https://whc.unesco.org/fr/engagement-zones-exclusion/


Ce travail a été rendu possible grâce au soutien financier du Gouvernement des Flandres (Belgique).

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