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L’UNESCO, l’Afrique et la Chine s’accordent sur des projets visant à sauvegarder les biens du patrimoine mondial

vendredi 14 juin 2019
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Écosystème et paysage culturel relique de Lopé-Okanda (Gabon) © UNESCO

Du 3 au 4 juin 2019 s’est tenu au siège de l’UNESCO le Forum UNESCO-Afrique-Chine sur le renforcement des capacités et la coopération pour le patrimoine mondial. Il s’est achevé par l’adoption de Recommandations et d’un Plan d’action pour la mise en œuvre de projets conjoints en faveur d’un renforcement des capacités à long terme pour la sauvegarde des biens du patrimoine mondial africain. Les participants comprenaient entre autres des ministres, des décideurs politiques, des gestionnaires de sites du patrimoine mondial, des universitaires et des experts d’Afrique et de Chine, ainsi que le vice-président de la Banque africaine de développement en charge du Développement régional, de l’intégration régionale et de la prestation de services.

Les recommandations incitent à une plus grande coopération entre les universités africaines et chinoises dans le domaine du patrimoine, au développement de recherches conjointes sur la conservation et à la promotion des échanges de compétences dans des domaines thématiques liés au développement durable, à l’urbanisation et aux systèmes de gestion traditionnels dans les sites du patrimoine mondial en Afrique et en Chine. Le concept du développement durable, à travers une approche équilibrée de la conservation et des bénéfices pour les communautés locales dans les sites du patrimoine mondial, avait également été souligné.

Le Sous-Directeur général de l’UNESCO pour la culture, M. Ernesto Ottone R., a déclaré que « pour une meilleure protection du patrimoine culturel et naturel en Afrique et en Chine, il est nécessaire de promouvoir le partage mutuel d’expériences sur les systèmes de gestion traditionnels, la planification des sites, la conservation, l’engagement communautaire et le développement des infrastructures. »

Le Plan d’action décrit plusieurs projets de conservation visant à renforcer les systèmes de suivi et de gestion des sites du patrimoine mondial en Afrique. Ces projets concernent notamment l’Ecosystème et paysage culturel relique de Lopé-Okanda (Gabon), Cidade Velha, le centre historique de Ribeira Grande (Cabo Verde), le Koutammakou, le pays des Batammariba (Togo), et les Villes anciennes de Djenné (Mali). D’autres projets contribueront à la préparation des dossiers d’inscription au patrimoine mondial tels que le Paysage culturel Barotse (Zambie), le Parc national de Zakouma (Tchad), la Ville historique de Gedi (Kenya), et le Domaine royal de Mbé (Congo), ainsi qu’un projet à Sao Tomé-et-Principe pour élaborer une Liste indicative pour des futures propositions d’inscription. Ces projets seront financés grâce aux soutiens des partenaires stratégiques de l’UNESCO, dont la Commission nationale chinoise pour l’UNESCO.

Dr Khaled F. Sherif, Vice-président du Développement régional, de l’intégration et du développement des entreprises à la Banque africaine de développement, a souligné que " des projets conjoints peuvent être conçus et un partenariat solide peut être établi au profit des générations futures et de la jeunesse. Cela nous permettra d'exploiter, de développer et de préserver la diversité et la richesse du patrimoine africain.

Quatre-vingt-quinze sites africains de 35 États parties sont inscrits sur la Liste du patrimoine mondial, soit moins de 9 % de tous les biens inscrits. Pourtant, les sites africains représentent un tiers de la Liste du patrimoine mondial en péril. La Chine à elle seule possède 53 biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial, et aucun sur la Liste du patrimoine mondial en péril. Les biens africains et chinois représentent des sanctuaires pour une grande partie de la biodiversité mondiale.

Le Forum s'est également appuyé sur la Priorité Afrique de l'UNESCO et sur les relations de longue date entre la Chine et les pays africains pour la sauvegarde du patrimoine mondial. L'Ambassadeur et Délégué permanent de la Chine auprès de l'UNESCO, S.E. M. Shen Yang, a souligné que " les sites du patrimoine mondial... jouent un rôle important dans la protection de la diversité biologique et culturelle, en catalysant les échanges entre civilisations et l'apprentissage mutuel et en favorisant le développement durable ".

Un Mémorandum d'accord a été signé entre le Fonds pour le patrimoine mondial africain (FPMA) et l'Institut de formation et de recherche sur le patrimoine mondial pour la région Asie-Pacifique (WHITRAP) pour renforcer la sauvegarde du patrimoine. En collaboration avec l'UNESCO et le Centre international d'études pour la conservation et la restauration des biens culturels (ICCROM), ces centres de catégorie 2 de l'UNESCO aideront à mettre en œuvre les projets énoncés dans le Plan d'action.

Les recommandations et le Plan d'action du Forum proposent des mesures concrètes pour mettre en œuvre les priorités communes établies dans le cadre de la Convention du patrimoine mondial de 1972, de l'Agenda 2030 des Nations Unies pour le développement durable et de l'Agenda 2063 de l'Union africaine : L'Afrique que nous voulons.

Des informations sur le forum sont disponibles ici.

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