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Assistance d’urgence en faveur de la Réserve de faune à okapis de la République démocratique du Congo

La Réserve de faune à okapis est inscrite sur la Liste du patrimoine mondial depuis 1996. Elle se trouve dans la forêt d'Ituri, au nord-est de la République démocratique du Congo, près des frontières avec le Soudan et l'Ouganda. D'une superficie de 13 726 km2, elle couvre environ un cinquième de l'ensemble forestier. Le bassin du fleuve Congo, dont la réserve et la forêt font partie, est l'un des plus grands systèmes de drainage d'Afrique. La réserve de faune abrite des espèces menacées de primates et d'oiseaux et environ 5 000 okapis, sur les 30 000 vivants à l'état sauvage. La réserve possède également des sites panoramiques exceptionnels, dont des chutes sur l'Ituri et l'Epulu. Elle est habitée par des populations nomades traditionnelles de Pygmées Mbuti et de chasseurs Efe.

Le 24 juin 2012, le centre de recherche d'Epulu de la réserve a été la cible d'une attaque menée par des rebelles armés et des braconniers. Six personnes ont été tuées, les locaux de la réserve pillés et incendiés et les okapis présents sur le site (en claustration ou isolement dans le cadre de recherches scientifiques) massacrés.

Un appui a été accordé par le Fonds de Réponse Rapide à l'ONG Wildlife Conservation Society (WCS) en République démocratique du Congo sous la forme d’un fonds d’assistance technique. Le Fonds de Réponse Rapide a été créé afin de répondre à des situations de crises et d’urgence en permettant de fournir rapidement et avec flexibilité les ressources indispensables pour sauver les sites naturels inscrits sur la Liste du patrimoine mondial. Le Fonds de Réponse Rapide est une collaboration entre le Centre du patrimoine mondial de l'UNESCO, la Fondation des Nations Unies et Fauna & Flora International. La Convention France-UNESCO a apporté un financement complémentaire pour soutenir cette initiative d’urgence, et ainsi renforcer la capacité d’intervention.

Grâce aux financements, l’ONG WCS, active de longue date sur le site, a aidé à rétablir les fonctions premières de la Réserve. Les fonds ont contribué à l’évaluation des besoins de l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature, autorités locales de protection des aires protégées. Par ailleurs, ils ont permis de relancer les activités essentielles au fonctionnement du parc. Enfin, ils ont servi aussi à venir en aide aux gardes et à leur famille qui ont été ébranlés par l’attaque des braconniers et des rebelles.

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