Faites une recherche à travers les informations du Centre du patrimoine mondial.

Séminaire aux Salines Royales d’Arc-et-Senans (France) sur le tourisme et les sites du patrimoine mondial

© Jean Jacques Gelbart | Jean Jacques Gelbart

Un séminaire international d’experts, ayant pour thématique « Tourisme et sites du patrimoine mondial », a eu lieu du 6 au 8 mars 2008 à la saline d’Arc-et-Senans, France. (La saline fait partie du bien De la grande saline de Salins-les-Bains à la saline royale d’Arc-et-Senans, la production du sel ignigène, inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en 1982).

Cet atelier était la première rencontre d’une initiative destinée à soulever les questions liées à la gestion touristique sur les sites du patrimoine mondial et à fournir aux entités de gestion des sites un ensemble de principes, instruments et méthodes pour développer leurs compétences et leurs capacités techniques. Un groupe de liaison représentant l’UNESCO et le Centre du patrimoine mondial, avec l'appui de la Convention France-UNESCO, de nombreuses agences internationales non-gouvernementales et des représentants de divers ministères et sites français y ont participé. La gestion du tourisme et de l’usage public dans les régions protégées en général, et sur les sites du patrimoine mondial en particulier, a fait l’objet de discussions lors de nombreuses réunions. Le but de cette initiative est d’appréhender les obstacles se présentant et de fournir aux gestionnaires de sites des perspectives nouvelles et des outils innovants pour contourner ces obstacles, augmenter l’efficacité de la gestion, développer des mécanismes de financement durable et la capacité des gestionnaires à travailler conjointement avec les différentes parties prenantes.

Actuellement, les pressions imprévues et incontrôlées exercées par le tourisme sont l'une des préoccupations principales sur les sites du patrimoine mondial, en particulier avec le développement d’infrastructures impropres aux valeurs universelles exceptionnelles de ces sites. Alors que les pressions s’accentuent, les organisations consultatives du Centre du patrimoine mondial, l’UICN, l’ICOMOS, l’ICCROM, ainsi que d’importantes parties prenantes tels la Banque mondiale et l’OMT ne sont pas encore en mesure de fournir des politiques et des approches communes sur les questions de développement et de gestion touristique. Il était souhaité que cet exercice développe non seulement une méthode de travail commune, mais conduise également à l’adoption d’une série d’outils de gestion qui formerait la base d’un programme du patrimoine mondial de gestion du tourisme et des visiteurs. Ceci conduirait à la formation d’un cadre d’experts se servant de méthodes similaires et travaillant sur des sites préalablement choisis du patrimoine mondial, formant le personnel du site aux méthodes communes, et cela faciliterait la création de réseaux ou de plateformes régionales ou locales de formation qui pourraient utiliser les sites du patrimoine mondial comme points d’ancrage pour la formation.

Par la suite, la réflexion s’est poursuivie, et plusieurs ateliers ont été organisés, aboutissant à l’élaboration d’un Programme sur le patrimoine mondial et le tourisme durable, adopté par le Comité du patrimoine mondial à sa 36e session (Saint-Pétersbourg, 2012).

top