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Parc national de Coiba et sa zone spéciale de protection marine

Panama
Facteurs affectant le bien en 2023*
  • Cadre juridique
  • Impacts des activités touristiques / de loisirs des visiteurs
  • Infrastructures de transport maritime
  • Pêche/collecte de ressources aquatiques
  • Ressources humaines
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Élevage de bétail / pacage d’animaux domestiques
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Élevage de bétail / pacage d’animaux domestiques
  • Système de gestion/plan de gestion (mise en œuvre retardée du plan de gestion)
  • Infrastructure de transport maritime (projet de construction d'une base navale)
  • Cadre juridique (absence de réglementation explicite)
  • Pêche/collecte de ressources aquatiques 
  • Ressources humaines (capacités de gestion insuffisantes)
  • Impacts des activités touristiques / de loisirs / des visiteurs
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2023

Montant total accordé au bien : 350 000 dollars EU (planification de gestion, installation de bouées d'amarrage pour les bateaux de plongée, travail avec les communautés locales, renforcement des capacités, plan d'utilisation du bien par le public, travaux visant à une meilleure compréhension par les intervenants locaux des mesures de protection juridique) 

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2023
Demandes approuvées : 0
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2023**

Janvier 2014 : mission de suivi réactif conjointe Centre du patrimoine mondial/UICN ; décembre 2016 : mission de suivi réactif UICN

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2023

Le 25 novembre 2022, l’État Partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien, disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/1138/documents/, communiquant les informations suivantes :

  • L’actualisation du plan de gestion du parc national de Coiba et la préparation d'une évaluation environnementale stratégique (EES) pour le bien et sa zone d'influence socio-économique sont en cours ;
  • Il n’est pas prévu de réactiver le projet de réhabilitation de la piste d’atterrissage dans le parc national de Coiba. Ces travaux seront néanmoins pris en considération dans l’application de l’EES dès qu’elle sera disponible ;
  • La réhabilitation du siège administratif de Gambute sur l’île de Coiba est urgente et une étude d’impact sur le patrimoine est envisagée. Il est demandé au Comité du patrimoine mondial d’autoriser cette réhabilitation en attendant la finalisation de l’EES. Plusieurs autres travaux de réhabilitation sont prévus ou effectués au bénéfice du bien, notamment l’installation de six bouées d’amarrage et de plongée, la réhabilitation des sentiers et l’étaiement de la chapelle pénitentiaire ;
  • Les activités de suivi après l’éradication du bétail du parc national de Coiba sont effectuées à l’aide de pièges photographiques, et la présence de quatre buffles a été détectée. L’état de conservation de plusieurs autres espèces présentes dans le bien, notamment l’ara rouge, la tortue imbriquée, les requins et les raies ainsi que les communautés de récifs coralliens fait également l’objet d’un suivi ;
  • Les réglementations relatives à la pêche en vigueur interdisent les pratiques de pêche non-durables, notamment l’utilisation de filets de tous types, dans la zone spéciale de protection marine (ZSPM) qui regroupe trois éléments aux objectifs de gestion différents (la Zone de gestion des ressources, la Zone de protection de l’habitat du banc Hannibal et la Réserve marine de l’île Montuosa. Un rapport technique évaluant la conformité et l'efficacité de la réglementation a été demandé par la Commission de ma ZSPM en 2022 et sera soumis à l’UNESCO pour examen dès qu’il sera disponible ;
  • Le système de suivi mis en place dans la ZSPM a permis la collecte de données concernant les bateaux de pêche et leur conformité aux réglementations internationales et aux lois nationales établies, la détection et le retrait de lignes de pêche abandonnées et de conteneurs de carburant en plastique ainsi que le sauvetage de la tortue verte. Des équipements modernes de contrôle et de surveillance de pointe sont en cours d’acquisition, avec le soutien de partenaires ;
  • Les conditions ne sont pas encore atteintes pour que la mission consultative de l’UICN se rende sur le bien, car l’État partie se relève encore des dommages économiques causés par la pandémie de COVID-19. Lorsque les conditions le permettront, l’activité reprendra.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2023

L’actualisation en cours du plan de gestion du parc national de Coiba est bienvenue et la préparation d’une EES pour le bien et sa zone d’influence socio-économique est bien notée.

Il est noté que des travaux de réhabilitation urgents sont nécessaires pour le siège administratif à Gambute afin de faciliter la gestion efficace du bien. Toutefois, la réhabilitation proposée comprend des améliorations de l’hébergement touristique existant pour une trentaine de personnes et une aire de camping. Rappelant la demande du Comité de suspendre la mise en œuvre de toute nouvelle infrastructure touristique jusqu’à ce que l’EES soit achevée, tous travaux de réhabilitation à Gambute effectués avant l’EES devraient être strictement limités aux structures qui sont nécessaires à la gestion de fonctionnement du bien et devraient être soumis à une évaluation de l’impact environnemental et social (IES) conformément au nouveau Guide et boîte à outils pour les évaluations d’impact dans un contexte de patrimoine mondial.

Les efforts de contrôle des tendances des espèces envahissantes exotiques (EEE) et l’état de conservation des espèces qui contribuent à la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien sont appréciés ; toutefois il reste une inquiétude concernant les buffles d’eau (Bubalus bubalis) qui sont toujours détectés. L’État partie devrait être encouragé à éradiquer du territoire du bien les animaux d’élevage redevenus sauvages. Les efforts actuels pour contrôler les espèces emblématiques devraient être poursuivis et étendus à d’autres taxons qui constituent la VUE du bien. Ces données sont également importantes pour évaluer les réglementations relatives à la pêche.

Il convient de noter avec satisfaction que d’importants progrès ont été réalisés visant à établir des réglementations relatives à la pêche identiques pour la ZSPM et le parc national de Coiba, notamment l’interdiction des filets et de la commercialisation des espèces capturées dans le cadre de la pêche sportive. De même pour la surveillance et le suivi de la conformité des bateaux de pêche avec les réglementations grâce à un renforcement des ressources humaines et technologique ainsi qu’à des améliorations des infrastructures. Toutefois, plusieurs des dix recommandations de la mission de suivi réactif de 2016 n’ont pas été mises en œuvre, et la préoccupation demeure que les réglementations visant la ZSPM soient beaucoup moins strictes que celles en vigueur dans le parc national de Coiba. La faiblesse de ces réglementations ne garantit pas la protection de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) de l'ensemble du bien. Il est donc recommandé que le Comité demande instamment à l’État partie de continuer d’améliorer les réglementations relatives à la pêche pour la ZSPM, conformément aux recommandations des missions de 2014 et 2016, en particulier la fermeture saisonnière des zones critiques de reconstitution des stocks sur l’ensemble du bien. Le rapport technique d’évaluation des carnets de pêche pour les pêcheurs commerciaux et la gestion des pêches dans la zone, commandé en 2022, devrait contribuer à la mise en œuvre des recommandations de renforcement des réglementations en matière de pêche. L’État partie devrait aussi être encouragé à poursuivre l’amélioration des capacités de suivi et de la surveillance afin de prévenir et de sanctionner les activités illégales dans l’ensemble du bien.

L’intérêt persistant d’inviter une mission consultative de l’UICN, proposée une première fois par l’État partie en 2019, est noté. Il est recommandé que cette mission ait lieu dès que possible afin de contribuer à affiner les réglementations relatives à la pêche et de fournir des conseils sur leur mise en œuvre dans le bien.

En novembre 2021, pendant la conférence des nations unies sur les changements climatiques (COP26), les Présidents de Colombie, du Costa Rica, de l’Équateur et de Panama ont signé une déclaration de gestion durable du Corridor Marin de Conservation du Pacifique tropical Est (CMAR) et ont entamé un processus régional qui pourrait aboutir à l’établissement de la plus grande réserve de biosphère marine transfrontalière du monde englobant quatre sites du patrimoine mondial : le parc national des îles Cocos (Costa Rica), les Îles Galápagos (Équateur), le sanctuaire de faune et de flore de Malpelo (Colombie) et le parc national de Coiba et sa zone spéciale de protection marine (Panama). Ce corridor couvre plus de 500 000 hectares et est une importante route migratoire pour les tortues de mer, les baleines, les requins et les raies manta. Il est recommandé que le Comité accueille favorablement ce développement et encourage les États parties à poursuivre cette initiative.

Décisions adoptées par le Comité en 2023
45 COM 7B.69
Parc national de Coiba et sa zone spéciale de protection marine (Panama) (N 1138rev)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 44 COM 7B.115, adoptée à sa 44esession élargie (Fuzhou/en ligne, 2021),
  3. Accueille avec satisfaction l’actualisation en cours du plan de gestion du bien, prend bonne note de la préparation d'une évaluation environnementale stratégique (EES) pour le bien et sa zone d'influence socio-économique et demande à l’État partie de soumettre le projet d’EES au Centre du patrimoine mondial, pour examen par l’UICN dès qu’il sera disponible ;
  4. Note toutefois que des travaux de réhabilitation, notamment des équipements touristiques, sont prévus sur le territoire du bien avant l’achèvement de l’EES, rappelle par conséquent sa demande de suspendre la mise en œuvre de toute nouvelle infrastructure touristique ou autres projets de développement à l'intérieur du bien, jusqu'à ce que l'EES ait été achevée et soumise au Centre du patrimoine mondial, et demande aussi que des travaux de réhabilitation menés à Gambute avant la finalisation de l’EES soient strictement limités aux structures qui sont nécessaires à la gestion de fonctionnement du bien et soient soumis à une évaluation de l’impact environnemental et social conformément au nouveau Guide et boîte à outils pour les évaluations d’impact dans un contexte de patrimoine mondial ;
  5. Apprécie les efforts de suivi actuellement développé pour évaluer l’état de conservation des espèces qui contribuent à la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien et pour éradiquer les animaux d’élevage redevenus sauvages du bien, et encourage l’État partie et ses partenaires à poursuivre l’éradication du buffle d’eau domestique (Bubalus bubalis) et à intensifier ses efforts pour assurer le suivi écologique à long terme des espèces qui contribuent à la VUE du bien ;
  6. Note avec satisfaction les progrès significatifs réalisés concernant les réglementations relatives à la pêche et l’évaluation technique en cours des réglementations, mais s’inquiète de ce que plusieurs des recommandations des missions de 2014 et 2016 ne soient toujours pas mises en œuvre, et de nouveau prie instamment l’État partie de continuer d’améliorer les réglementations relatives à la pêche pour la zone spéciale de protection marine (ZSMP), conformément aux recommandations des missions en :
    1. Établissant d’autres zones de non-pêche, y compris la Zone de protection de l’habitat du banc Hannibal, considérant le pourcentage largement plus élevé de zone couverte par des zones de non-pêche dans le Parc national de Coiba,
    2. Reconsidérant l’approche actuelle de la pêche commerciale dans la ZSPM conformément aux réglementations en vigueur dans le Parc national de Coiba, afin de réduire davantage la pression exercée par la pêche sur le bien ;
  7. Apprécie également les progrès significatifs réalisés dans le suivi de la conformité des bateaux de pêche avec les réglementations par un renforcement des ressources humaines et techniques et encourage aussi l’État partie à poursuivre la modernisation de ses équipements de suivi et de surveillance afin de prévenir et de sanctionner les activités illégales dans l’ensemble du bien et ses zones d’influence ;
  8. Accueille favorablement l’intérêt renouvelé de l’État partie d’inviter une mission de conseil de l’UICN sur le bien afin de contribuer à affiner les réglementations relatives à la pêche et prodiguer des conseils sur leur mise en œuvre et encourage en outre l’État partie à poursuivre les consultations avec le Centre du patrimoine mondial et l’UICN à entreprendre la mission dès que les circonstances le permettront ;
  9. Félicite les États parties de la Colombie, du Costa Rica, de l'Équateur et du Panama d’avoir adopté la déclaration de gestion durable du Corridor Marin de Conservation du Pacifique tropical Est (CMAR) et les encourage à œuvrer pour l’établissement d’une biosphère marine transfrontalière englobant les sites du patrimoine mondial du parc national des îles Cocos (Costa Rica), des Îles Galápagos (Équateur), du sanctuaire de faune et de flore de Malpelo (Colombie) et du parc national de Coiba et sa zone spéciale de protection marine (Panama) ;
  10. Enfin demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erdécembre 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 47e session. 
Projet de décision 45 COM 7B.69

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 44 COM 7B.115, adoptée à sa 44e session élargie (Fuzhou/en ligne, 2021),
  3. Accueille avec satisfaction l’actualisation en cours du plan de gestion du bien, prend bonne note de la préparation d'une évaluation environnementale stratégique (EES) pour le bien et sa zone d'influence socio-économique et demande à l’État partie de soumettre le projet d’EES au Centre du patrimoine mondial, pour examen par l’UICN dès qu’il sera disponible ;
  4. Note toutefois que des travaux de réhabilitation, notamment des équipements touristiques, sont prévus sur le territoire du bien avant l’achèvement de l’EES, rappelle par conséquent sa demande de suspendre la mise en œuvre de toute nouvelle infrastructure touristique ou autres projets de développement à l'intérieur du bien, jusqu'à ce que l'EES ait été achevée et soumise au Centre du patrimoine mondial, et demande aussi que des travaux de réhabilitation menés à Gambute avant la finalisation de l’EES soient strictement limités aux structures qui sont nécessaires à la gestion de fonctionnement du bien et soient soumis à une évaluation de l’impact environnemental et social conformément au nouveau Guide et boîte à outils pour les évaluations d’impact dans un contexte de patrimoine mondial ;
  5. Apprécie les efforts de suivi actuellement développé pour évaluer l’état de conservation des espèces qui contribuent à la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien et pour éradiquer les animaux d’élevage redevenus sauvages du bien, et encourage l’État partie et ses partenaires à poursuivre l’éradication du buffle d’eau domestique (Bubalus bubalis) et à intensifier ses efforts pour assurer le suivi écologique à long terme des espèces qui contribuent à la VUE du bien ;
  6. Note avec satisfaction les progrès significatifs réalisés concernant les réglementations relatives à la pêche et l’évaluation technique en cours des réglementations, mais s’inquiète de ce que plusieurs des recommandations des missions de 2014 et 2016 ne soient toujours pas mises en œuvre, et de nouveau prie instamment l’État partie de continuer d’améliorer les réglementations relatives à la pêche pour la zone spéciale de protection marine (ZSMP), conformément aux recommandations des missions en :
    1. Établissant d’autres zones de non-pêche, y compris la Zone de protection de l’habitat du banc Hannibal, considérant le pourcentage largement plus élevé de zone couverte par des zones de non-pêche dans le Parc national de Coiba,
    2. Reconsidérant l’approche actuelle de la pêche commerciale dans la ZSPM conformément aux réglementations en vigueur dans le Parc national de Coiba, afin de réduire davantage la pression exercée par la pêche sur le bien ;
  7. Apprécie également les progrès significatifs réalisés dans le suivi de la conformité des bateaux de pêche avec les réglementations par un renforcement des ressources humaines et techniques et encourage aussi l’État partie à poursuivre la modernisation de ses équipements de suivi et de surveillance afin de prévenir et de sanctionner les activités illégales dans l’ensemble du bien et ses zones d’influence ;
  8. Accueille favorablement l’intérêt renouvelé de l’État partie d’inviter une mission consultative de l’UICN sur le bien afin de contribuer à affiner les réglementations relatives à la pêche et prodiguer des conseils sur leur mise en œuvre et encourage en outre l’État partie à poursuivre les consultations avec le Centre du patrimoine mondial et l’UICN à entreprendre la mission dès que les circonstances le permettront ;
  9. Félicite les États parties de la Colombie, du Costa Rica, de l'Équateur et du Panama d’avoir adopté la déclaration de gestion durable du Corridor Marin de Conservation du Pacifique tropical Est (CMAR) et les encourage à œuvrer pour l’établissement d’une biosphère marine transfrontalière englobant les sites du patrimoine mondial du parc national des îles Cocos (Costa Rica), des Îles Galápagos (Équateur), du sanctuaire de faune et de flore de Malpelo (Colombie) et du parc national de Coiba et sa zone spéciale de protection marine (Panama) ;
  10. Enfin demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 47e session.
Année du rapport : 2023
Panama
Date d'inscription : 2005
Catégorie : Naturel
Critères : (ix)(x)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2022) .pdf
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* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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