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Parc national de Coiba et sa zone spéciale de protection marine

Panama
Facteurs affectant le bien en 2021*
  • Cadre juridique
  • Impacts des activités touristiques / de loisirs des visiteurs
  • Infrastructures de transport maritime
  • Pêche/collecte de ressources aquatiques
  • Ressources humaines
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Élevage de bétail / pacage d’animaux domestiques
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Élevage de bétail / pacage d’animaux domestiques
  • Système de gestion/plan de gestion (mise en œuvre retardée du plan de gestion)
  • Infrastructure de transport maritime (projet de construction d'une base navale)
  • Cadre juridique (absence de réglementation explicite)
  • Pêche/collecte de ressources aquatiques 
  • Ressources humaines (capacités de gestion insuffisantes)
  • Impacts des activités touristiques / de loisirs / des visiteurs
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2021

Montant total accordé au bien : 350 000 dollars EU (planification de gestion, installation de bouées d'amarrage pour les bateaux de plongée, travail avec les communautés locales, renforcement des capacités, plan d'utilisation du bien par le public, travaux visant à une meilleure compréhension par les intervenants locaux des mesures de protection juridique) 

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2021
Demandes approuvées : 0
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2021**

Janvier 2014 : mission de suivi réactif conjointe Centre du patrimoine mondial/UICN ; décembre 2016 : mission de suivi réactif UICN

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2021

L'État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien le 29 janvier 2019, disponible à http://whc.unesco.org/fr/list/1138/documents/, qui fournit les informations suivantes :

  • Les activités de suivi menées à la suite du programme de retrait de la faune sauvage ont été entreprises en 2019 et la présence d’un seul buffle a été détectée. D’autres activités de suivi étaient prévues pour 2020 ;
  • Dans le cadre de l’actualisation du plan de gestion du Parc national de Coiba, un appel d'offres portant sur la préparation d'une évaluation environnementale stratégique (EES) de l'ensemble du bien et sa zone d'influence socio-économique au sens large a également été lancé. Le cahier des charges (ToRs) de l’EES et le plan de gestion actualisé sont annexés au document ;
  • Les projets de réhabilitation de la piste d'atterrissage dans le bien ont été suspendus et ne seront donc pas pris en compte dans l’EES ;
  • Certaines dispositions des règlementations relatives à la pêche adoptées en 2018 pour la zone spéciale de protection marine (ZSPM) ont été clarifiées : par exemple, si la pêche à la palangre est autorisée, elle est limitée à 500 hameçons par ligne-mère, alors qu'elle est autorisée à 1 000 hameçons dans les autres eaux territoriales. Il est également à noter qu'un décret adopté en 2017 réglemente le processus d'enregistrement, d'octroi de licences et de surveillance des bateaux de pêche utilisant des palangres. Ce processus a débuté dans la ZSPM en 2019 et un total de 178 demandes ont été reçues, sur lesquelles 68 permis ont été octroyés et d'autres sont en cours d'évaluation. La période de soumission des demandes de permis a été clôturée en juin 2019. Tous les navires détenteurs de permis devront être équipés d'un dispositif de suivi d'ici mars 2020, qui permettra de surveiller les activités de pêche dans la ZSPM ;
  • Des activités de surveillance sont menées par les rangers du parc national de Coiba et il est également prévu d'acquérir des drones à cette fin ;
  • Un plan de biosécurité a été préparé pour le parc national de Coiba en coordination avec les institutions, les municipalités, les entreprises privées, les organisations communautaires, les chercheurs et la communauté locale ;
  • D'autres projets ont continué d'être mis en œuvre, notamment le suivi des communautés de récifs coralliens, des tortues imbriquées et une évaluation de base de la présence et de la répartition des cétacés.

En 2019, l'UICN a effectué des consultations auprès de l'État partie et a reçu une lettre l'invitant à une mission consultative destinée à fournir des conseils sur les réglementations relatives à la pêche dans la ZSPM. À ce jour, il n'a pas été possible d'organiser la mission en raison de la situation actuelle due à la pandémie.

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2021

Des progrès concernant un certain nombre de questions ont été réalisés par l'État partie, qui méritent d'être salués, en particulier la finalisation du cahier des charges et le lancement d’une procédure d’appel d’offre pour la préparation de l’EES du bien et l’actualisation du plan de gestion, des activités de contrôle et de suivi menées actuellement à la suite du programme de retrait de la faune sauvage du bien ainsi que la préparation d’un plan de biosécurité pour le parc national de Coiba. Concernant l’EES, il devrait être rappelé que le Comité du patrimoine mondial a demandé à l'État partie, dans sa décision 43 COM 7B.28 de « suspendre la mise en œuvre de toute nouvelle infrastructure touristique ou de tout autre projet d’aménagement et de développement sur le territoire du bien, y compris ceux envisagés dans le plan d’utilisation publique (PUP), jusqu’à ce que l’EES soit achevée ». Il est à noter que, bien que le cahier des charges pour la préparation de l'EES indique que le plan d'utilisation publique (PUP) pourrait être modifié sur la base du processus d'EES, l'État partie ne fournit aucune information sur l'état actuel du PUP ou de tout projet d'infrastructure, à l'exception de la suspension de la modernisation de la piste d'atterrissage de l'aéroport. Par conséquent, il est recommandé que le Comité demande à l'État partie de fournir des éclaircissements supplémentaires à cet égard et de s'assurer que les résultats de l'EES, une fois disponibles, seront pleinement pris en compte dans la mise en œuvre du PUP ou dans sa révision, si cela est jugé nécessaire.

Les informations complémentaires fournies par l'État partie sont bien notées concernant les réglementations relatives à la pêche dans la ZSPM. Bien que les règlements adoptés représentent effectivement une étape importante après la longue absence de toute règlementation dans la ZSPM, l'inquiétude demeure qu'elles soient bien plus faibles que celles en place dans le parc national de Coiba. Non seulement la faiblesse de ces réglementations ne garantit pas la protection de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) de l'ensemble du bien, mais elle crée également deux régimes de protection et de gestion très différents alors qu'une approche harmonisée est manifestement nécessaire. Il est par conséquent recommandé que le Comité demande à l'État partie de répondre aux demandes spécifiques du Comité dans sa décision 43 COM 7B.28 concernant les réglementations relatives à la pêche, en particulier la fermeture saisonnière des zones critiques de reconstitution des stocks sur l’ensemble du bien. Certes, l'extension du système de surveillance des navires dans la ZSPM est une mesure appréciée pour assurer la surveillance des activités de pêche, mais les ressources humaines disponibles sont malgré tout insuffisantes pour prétendre contrôler les activités illégales sur l'ensemble du bien, de sorte que l'État partie devrait être encouragé à continuer à renforcer ses capacités et ses ressources. Que l'État partie invite l'UICN à envoyer une mission consultative sur place pour contribuer à affiner les réglementations relatives à la pêche et à définir une stratégie pour leur mise en œuvre est une bonne chose. Bien qu'il soit regrettable que la mission n'ait pas encore pu être organisée, il est recommandé que l'État partie poursuive ses consultations avec le Centre du patrimoine mondial et l'UICN sur cette question et que la mission soit entreprise dès que les circonstances le permettront.

Décisions adoptées par le Comité en 2021
44 COM 7B.115
Parc national de Coiba et sa zone spéciale de protection marine (Panama) (N 1138rev)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 43 COM 7B.28, adoptée à sa 43e session (Bakou, 2019),
  3. Accueille avec satisfaction la finalisation du cahier des charges et le début d'une procédure d'appel d'offres pour la préparation d'une évaluation environnementale stratégique (EES) pour le bien et sa zone d'influence socio-économique ;
  4. Salue également la suspension des projets de réhabilitation de la piste d'atterrissage de l'aéroport à l'intérieur du bien et la confirmation que ce projet ne sera donc pas pris en compte par l'EES, demande toutefois à l’État partie de préciser si ce projet a été complètement abandonné ou seulement suspendu ;
  5. Rappellant également sa demande à l’État partie de suspendre la mise en œuvre de toute nouvelle infrastructure touristique ou autres projets de développement à l'intérieur du bien, y compris celles envisagées dans le Plan d'utilisation publique (PUP), jusqu'à ce que l'EES ait été achevée et soumise au Centre du patrimoine mondial pour examen par l'UICN, demande à l’État partie de clarifier le statut des autres projets prévus dans le cadre du PUP et de veiller à ce que les résultats de l'EES, une fois disponibles, soient pleinement pris en compte dans la gestion future du bien ;
  6. Prend bonne note des activités de suivi et de contrôle menées actuellement à la suite du retrait de la faune sauvage du bien et encourage l'État partie à les poursuivre jusqu'à ce que l'absence totale de faune sauvage soit confirmée ;
  7. Note les informations complémentaires fournies par l'État partie concernant les réglementations relatives à la pêche adoptées en 2018 pour la zone spéciale de protection marine (ZSPM) du bien, réitère toutefois sa demande à l'État partie de continuer d’améliorer les réglementations relatives à la pêche dans la ZSMP, conformément aux recommandations des missions de 2014 et 2016, en :
    1. Établissant d’autres zones de non-pêche, y compris la Zone de protection de l’habitat du banc Hannibal, considérant leur importance critique en tant que zones de reconstitution des stocks,
    2. Reconsidérant l’approche actuelle de la pêche commerciale dans la ZSPM conformément aux réglementations en vigueur dans le Parc national de Coiba, afin de réduire davantage la pression exercée par la pêche sur le bien ;
  8. Note avec satisfaction l'extension du système de surveillance des navires à la ZSPM, mais, réitère également sa demande à l'État partie de veiller à appliquer efficacement les réglementations relatives à la pêche sur tout le territoire du bien, de mettre en œuvre pleinement le système de suivi envisagé pour la ZSPM et d’harmoniser ce système avec les activités de suivi et de contrôle actuellement mises en œuvre dans le Parc national de Coiba ;
  9. Salue en outre l'initiative de l'État partie d'inviter une mission consultative de l'UICN sur place pour aider à affiner les règlementations relatives à la pêche et fournir des conseils sur leur mise en œuvre et encourage également l'État partie à poursuivre les consultations avec le Centre du patrimoine mondial et l’UICN à ce sujet et à faciliter le déroulement de la mission dès que les circonstances le permettront ;
  10. Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e
Projet de décision : 44 COM 7B.115

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 43 COM 7B.28, adoptée à sa 43e session (Bakou, 2019),
  3. Accueille avec satisfaction la finalisation du cahier des charges et le début d'une procédure d'appel d'offres pour la préparation d'une évaluation environnementale stratégique (EES) pour le bien et sa zone d'influence socio-économique ;
  4. Salue également la suspension des projets de réhabilitation de la piste d'atterrissage de l'aéroport à l'intérieur du bien et la confirmation que ce projet ne sera donc pas pris en compte par l'EES, demande toutefois à l’État partie de préciser si ce projet a été complètement abandonné ou seulement suspendu ;
  5. Rappellant également sa demande à l’État partie de suspendre la mise en œuvre de toute nouvelle infrastructure touristique ou autres projets de développement à l'intérieur du bien, y compris celles envisagées dans le Plan d'utilisation publique (PUP), jusqu'à ce que l'EES ait été achevée et soumise au Centre du patrimoine mondial pour examen par l'UICN, demande à l’État partie de clarifier le statut des autres projets prévus dans le cadre du PUP et de veiller à ce que les résultats de l'EES, une fois disponibles, soient pleinement pris en compte dans la gestion future du bien ;
  6. Prend bonne note des activités de suivi et de contrôle menées actuellement à la suite du retrait de la faune sauvage du bien et encourage l'État partie à les poursuivre jusqu'à ce que l'absence totale de faune sauvage soit confirmée ;
  7. Note les informations complémentaires fournies par l'État partie concernant les réglementations relatives à la pêche adoptées en 2018 pour la zone spéciale de protection marine (ZSPM) du bien, réitère toutefois sa demande à l'État partie de continuer d’améliorer les réglementations relatives à la pêche dans la ZSMP, conformément aux recommandations des missions de 2014 et 2016, en :
    1. Établissant d’autres zones de non-pêche, y compris la Zone de protection de l’habitat du banc Hannibal, considérant leur importance critique en tant que zones de reconstitution des stocks,
    2. Reconsidérant l’approche actuelle de la pêche commerciale dans la ZSPM conformément aux réglementations en vigueur dans le Parc national de Coiba, afin de réduire davantage la pression exercée par la pêche sur le bien ;
  8. Note avec satisfaction l'extension du système de surveillance des navires à la ZSPM, mais, réitère également sa demande à l'État partie de veiller à appliquer efficacement les réglementations relatives à la pêche sur tout le territoire du bien, de mettre en œuvre pleinement le système de suivi envisagé pour la ZSPM et d’harmoniser ce système avec les activités de suivi et de contrôle actuellement mises en œuvre dans le Parc national de Coiba ;
  9. Salue en outre l'initiative de l'État partie d'inviter une mission consultative de l'UICN sur place pour aider à affiner les règlementations relatives à la pêche et fournir des conseils sur leur mise en œuvre et encourage également l'État partie à poursuivre les consultations avec le Centre du patrimoine mondial et l’UICN à ce sujet et à faciliter le déroulement de la mission dès que les circonstances le permettront ;
  10. Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e session en 2023.
Année du rapport : 2021
Panama
Date d'inscription : 2005
Catégorie : Naturel
Critères : (ix)(x)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2020) .pdf
Proposé initialement pour examen en 2020
arrow_circle_right 44COM (2021)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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