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Chemin de fer transiranien

Iran (République islamique d')
Facteurs affectant le bien en 2023*
  • Infrastructures de transport de surface
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
Facteurs identifiés lors de l'inscription du bien :
  • électrification prévue de la ligne Téhéran-Garmsar-Bandar-e Torkaman
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2023

Néant

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2023
Demandes approuvées : 0
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2023**

Néant

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2023

L’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien le 2 décembre 2022, disponible à l’adresse suivante : https://whc.unesco.org/fr/list/1585/documents/. Les progrès réalisés sur un certain nombre de problèmes de conservation abordés par le Comité dans la Décision 44 COM 8B.13 sont présentés dans ce rapport, comme suit :

  • Un inventaire des gares, ateliers et constructions annexes qui ne sont plus en usage est en cours et annoncé comme réalisé à hauteur de 70%. Il en va de même pour le patrimoine du matériel roulant historique, les archives et les objets associés au chemin de fer. La réhabilitation ou des réutilisations possibles seront étudiées pour certaines constructions inutilisées ou abandonnées (par ex. écotourisme, restauration, pratique sportive) ;
  • L’inventaire architectural et le suivi de la ligne en usage sont assurés par les plans directeurs des stations, qui sont en cours de réalisation. Ils doivent analyser l’environnement naturel et urbain, la géologie, les conditions socio-économique d’usage, l’architecture des gares, les perspectives touristiques. Onze stations majeures sur les lignes du sud et du nord ont été documentées à ce jour. Un certain nombre de plans de conservation comprenant des travaux de restauration de bâtiments sont également en cours de préparation pour la gare et les ateliers de Sari, les gares de Bon Kouh et de Haft Tappeh. Tous les travaux de restauration sont financés par la Compagnie des chemins de fer d’Iran ;
  • L’inventaire du matériel roulant est effectué sur le principe de fiches standardisées. Leur conservation doit se faire via un certain nombre d’actions muséographiques, dont un musée des chemins de fer dans les annexes de la gare de Téhéran. Les archives recensées comprennent de nombreux documents illustrés ainsi que des bâtiments, des ouvrages d’art que du matériel ferroviaire. Les objets associés sont également inventoriés sous forme de fiches standardisées ;
  • En ce qui concerne le projet d’électrification de la ligne Tehran–Garmsar–Bandar-e Torkaman, sa nécessité économique et sociale est rappelée. Il concerne également le système de signalisation. En termes d’impact, deux points sont indiqués : les tunnels actuels ont des dimensions suffisantes pour recevoir le dispositif des caténaires et ne seront donc pas modifiés ; le système téléphonique ancien sera conservé et ponctuellement utilisé à des fins didactiques. Une évaluation d’impact sur le patrimoine (EIP) est prévue sur le projet d’électrification, conformément aux standards requis ;
  • L’implication des communautés locales s’effectue par le biais de trains touristiques, avec des arrêts programmés dans les villages et les villes afin de découvrir leurs éléments culturels et les productions locales. Elle se fait également par des projets de médiation, des expositions et des festivals culturels le long de la ligne. Une amélioration des dessertes locales est étudiée, au profit des riverains. Des campagnes annuelles de nettoyage de la ligne sont organisées avec les autorités locales. Dans les différents projets locaux, la préservation du style de vie traditionnel est promue par une gestion intégrée du chemin de fer et l’utilisation de la ligne par certaines tribus pour leurs migrations nomades dans le sud du pays.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2023

L’État partie fournit actuellement un effort d’inventaire systématique notable des éléments constitutifs de son patrimoine, dans l’ordre suivant : 1) le matériel roulant, 2) l’architecture des bâtiments, 3) les documents et 4) les objets. Toutefois, il n’est pas facile de situer les exemples proposés ni d’avoir une vue d’ensemble des inventaires effectués. Par exemple, la carte de la page 5 du rapport indique par des photos les 14 sites majeurs de gares, mais il n’est possible d’identifier ni leur nom ni leur position géographique exacte. Les exemples de fiches d’inventaires donnés ne sont malheureusement pas traduits dans l’une des deux langues de travail de la Convention du patrimoine mondial.

Il convient de constater l’absence de programme d’inventaire et de suivi des ouvrages d’art. Il serait nécessaire que les travaux envisagés, notamment l’électrification de la ligne Tehran–Garmsar–Bandar-e Torkaman, les prenne en compte. Comme pour les bâtiments, des fiches d’inventaires et un programme de suivi dans une perspective de conservation patrimoniale seraient nécessaires.

En ce qui concerne le programme d’électrification, l’État partie est invité à effectuer, comme prévu, une EIP comprenant des renseignements géographiques et techniques ainsi qu’une analyse d’impact visuel, conformément au Guide et boîte à outils pour les évaluations d'impact dans un contexte de patrimoine mondial, publié en 2022. En effet, l’impact visuel des dispositifs caténaires devrait être documenté, en particulier au niveau des ouvrages d’arts de référence et des gares historiques (éventuelle modification des verrières, des façades, etc.). Si le besoin de modernisation d’un bien vivant et fonctionnel est compréhensible, il est toutefois nécessaire de démontrer que l’impact des solutions retenues sur l’authenticité et l’intégrité du bien soit minimal, ne remettant pas en cause la valeur universelle exceptionnelle (VUE) reconnue par le Comité.

Concernant la documentation des projets de restauration, elle est le plus souvent assez générale et succincte. Les cas pratiques présentés sont constitués de photos et de plans, dont les éléments précis ne sont pas toujours bien identifiables, et parfois difficiles à comprendre et à lire (photos petites et peu précises). Les exemples donnés de Plan directeur ou de Plan de restauration ne sont malheureusement pas traduits dans l’une des deux langues de travail de la Convention. La première des deux annexes fournit les plans de la restauration de la station de Sari, avec quelques photos, mais sans la moindre étude patrimoniale (date de construction, description des usages, photos anciennes, transformations éventuelles, analyse des matériaux et de l’état de conservation, etc.) ni d’indication sur les choix de restauration effectués en conformation avec l’authenticité des attributs (par ex. structures, matériaux, surfaces).

Le rapport et la seconde annexe indiquent le principe d’un projet de musée des chemins de fer, qui serait situé à la gare centrale de Téhéran. Il s’appuie sur une halle où sont déjà conservés des éléments ferroviaires de prestige (train du roi, locomotive à vapeur) et doit s’agrandir et aider à collectionner le matériel roulant ancien encore disséminé le long de la ligne. Un projet de réseau de huit sites muséographiques répartis le long de la ligne est évoqué (carte p.17), mais sans indication autre que chaque thème principal.

Décisions adoptées par le Comité en 2023
45 COM 7B.165
Chemin de fer transiranien (Iran (République islamique d')) (C 1585)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7B.Add,
  2. Rappelant la Décision 44 COM 8B.13 adoptée à sa 44esession élargie (Fuzhou/en ligne, 2021),
  3. Apprécie les efforts déployés par l’État partie pour la mise en œuvre des décisions du Comité ;
  4. Demande à l’État partie de prendre en considération les éléments suivants :
    1. Assurer, de manière prioritaire, la conservation des gares, des ateliers et des bâtiments en conformité avec leurs valeurs historique et patrimoniale, qu’ils soient en usage ou en situation de reconversion d’usage, en veillant à :
      1. Achever l’inventaire architectural et compléter les plans directeurs des stations majeures,
      2. Réaliser les études de restauration architecturale jugées nécessaires avec l’appui actif d’architectes conservateurs du patrimoine agréés par le Ministère du patrimoine culturel, du tourisme et de l’artisanat, tout en prenant en compte l’intégrité et l’authenticité des bâtiments concernés,
      3. Donner des exemples avec des illustrations plus visibles et des textes lisibles,
      4. Fournir, à l’échelle de l’ensemble du bien, des informations statistiques sur ce qui a été réalisé, les projets à court terme et ceux à plus long terme ;
    2. Mettre en place un inventaire des ouvrages d’art similaire à celui des bâtiments et des gares ;
  5. Demande à l’État partie, lors de la réalisation prévue d’une évaluation d’impact sur le patrimoine pour le projet d’électrification de la ligne TéhéranGarmsarBandar-e Torkaman, de veiller à bien documenter l’impact visuel du projet d’électrification, en particulier au niveau des ouvrages d’art de référence et des gares historiques, et de réaliser cette étude conformément au Guide et boîte à outils pour les évaluations d'impact dans un contexte de patrimoine mondial publié en 2022 ;
  6. Invite l’État partie à poursuivre le projet de musée ferroviaire à Téhéran et son réseau de centres d’interprétation le long de la ligne, qui sont d’une grande importance en termes de valorisation et d’implication des communautés ;
  7. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erdécembre 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 47e session. 
45 COM 8B.76
Déclarations de valeur universelle exceptionnelle des biens inscrits lors des sessions précédentes et non adoptées par le Comité du patrimoine mondial

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/8B,
  2. Adopte les Déclarations de valeur universelle exceptionnelle pour les biens du patrimoine mondial suivants inscrits lors des sessions précédentes du Comité du patrimoine mondial :
  • Allemagne, La Mathildenhöhe à Darmstadt
  • Arabie saoudite, Aire culturelle de Ḥimā
  • Chili, Peuplement et momification artificielle de la culture chinchorro dans la région d'Arica et de Parinacota
  • Côte d’Ivoire, Mosquées de style soudanais du Nord ivoirien
  • Espagne, Paseo del Prado et Buen Retiro, un paysage des arts et des sciences
  • Fédération de Russie, Pétroglyphes du lac Onega et de la mer Blanche
  • France, Nice, la ville de la villégiature d’hiver de riviera
  • Gabon, Parc national de l’Ivindo
  • Inde, Temple de Kakatiya Rudreshwara (Ramappa), Telangana
  • Iran (République islamique d’), Chemin de fer transiranien
  • Pays-Bas, Lignes d’eau de défense hollandaises
  • République de Corée, Getbol, étendues cotidales coréennes
  • Thaïlande, Complexe des forêts de Kaeng Krachan
  • Türkiye, Tell d’Arslantepe.
Projet de décision : 45 COM 7B.165

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7B.Add,
  2. Rappelant la Décision 44 COM 8B.13 adoptée à sa 44e session élargie (Fuzhou/en ligne, 2021),
  3. Apprécie les efforts déployés par l’État partie pour la mise en œuvre des décisions du Comité ;
  4. Demande à l’État partie de prendre en considération les éléments suivants :
    1. Assurer, de manière prioritaire, la conservation des gares, des ateliers et des bâtiments en conformité avec leurs valeurs historique et patrimoniale, qu’ils soient en usage ou en situation de reconversion d’usage, en veillant à :

(i) Achever l’inventaire architectural et compléter les plans directeurs des stations majeures,

(ii) Réaliser les études de restauration architecturale jugées nécessaires avec l’appui actif d’architectes conservateurs du patrimoine agréés par le Ministère du patrimoine culturel, du tourisme et de l’artisanat, tout en prenant en compte l’intégrité et l’authenticité des bâtiments concernés,

(iii) Donner des exemples avec des illustrations plus visibles et des textes lisibles,

(iv) Fournir, à l’échelle de l’ensemble du bien, des informations statistiques sur ce qui a été réalisé, les projets à court terme et ceux à plus long terme ;

  1. Mettre en place un inventaire des ouvrages d’art similaire à celui des bâtiments et des gares ;
  • Demande à l’État partie, lors de la réalisation prévue d’une évaluation d’impact sur le patrimoine pour le projet d’électrification de la ligne TéhéranGarmsarBandar-e Torkaman, de veiller à bien documenter l’impact visuel du projet d’électrification, en particulier au niveau des ouvrages d’art de référence et des gares historiques, et de réaliser cette étude conformément au Guide et boîte à outils pour les évaluations d'impact dans un contexte de patrimoine mondial publié en 2022 ;
  • Invite l’État partie à poursuivre le projet de musée ferroviaire à Téhéran et son réseau de centres d’interprétation le long de la ligne, qui sont d’une grande importance en termes de valorisation et d’implication des communautés ;
  • Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 47e session.
Année du rapport : 2023
Iran (République islamique d')
Date d'inscription : 2021
Catégorie : Culturel
Critères : (ii)(iv)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2022) .pdf
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Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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