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Asmara : une ville africaine moderniste

Érythrée
Facteurs affectant le bien en 2023*
  • Ressources financières
  • Ressources humaines
  • Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Plan directeur de conservation urbaine et les Normes de planification et règlements techniques d’Asmara non finalisés
  • Absence de stratégies pour garantir un flux constant de ressources financières, des ressources humaines qualifiées substantielles et des capacités institutionnelles et techniques considérables
  • Nécessité d'établir l’organisme central de gestion 
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2023

Montant total accordé: 44,038 dollars EU (Fonds-en-dépôt des Pays-bas)

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2023
Demandes approuvées : 3 (de 2016-2021)
Montant total approuvé : 89 950 dollars E.U.
2021 Development of a Local Development Plan for Asmara: A ... (Approuvé)   29 950 dollars E.U.
2018 Improved conservation and management of Asmara: a ... (Non approuvé)   0 dollars E.U.
2016 Workshop awareness-raising campaign on World Heritage ... (Non approuvé)   0 dollars E.U.
2016 Technical capacity development (Approuvé)   30 000 dollars E.U.
2016 Conservation master plan of the Historic City of Asmara (Approuvé)   30 000 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2023**

Néant

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2023

L’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien le 30 novembre 2021, disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/1550/documents/, et rendu compte des avancées sur un certain nombre de questions soulevées par le Comité à ses précédentes sessions, comme suit :

  • Les rôles et structures des principales parties prenantes du bien du patrimoine mondial sont clarifiés, ainsi que le fait que le projet du patrimoine d’Asmara (PPA), la principale autorité de gestion pour le bien intégrée dans le Département du développement des travaux publics (DPWD), est une institution autonome comptant 20 professionnels ;
  • La préparation du plan directeur détaillé de conservation urbaine (PDDCU) et des normes de planification et réglementation technique d’Asmara (NPRTA) se poursuit mais, en raison de la pandémie de COVID-19 et d’autres circonstances imprévues, les délais d’achèvement de ces études se sont décalés. Les travaux effectués à ce jour comprennent l’élaboration de normes de planification et de règlements de construction et la création d’un périmètre historique intégré qui inclut le bien, sa zone tampon et des zones extérieures à la zone tampon destinées à une protection verte. L’État partie s’engage à mener à terme ce processus et soumettre le PDDCU et les NPRTA au Centre du patrimoine mondial pour examen d’ici septembre 2023 ;
  • Un directeur général et le Conseil du patrimoine culturel et naturel érythréen ont été établis pour mettre en œuvre la Proclamation sur dur le patrimoine culturel et naturel de 2015 (PPCN) ;
  • L’État partie a également fait part de son intention de déclarer de toute urgence Asmara en tant que site protégé sous les auspices de la PPCN 2015 ;
  • Les termes de référence pour le projet de rédaction du Plan de développement économique local (PDEL) ont été convenus avec le Centre du patrimoine mondial. Le projet sera réalisé au cours de l’année 2023 et impliquera des experts nationaux et internationaux ;
  • L’État partie a lancé un débat entre l’Administration de la région centrale et la Commission de la Culture et des Sports pour améliorer les structures organisationnelles du PPA afin de mieux coordonner et gérer le bien du patrimoine mondial.

L’entrée développée pour le bien dans le cadre du programme des villes du patrimoine mondial, comportant une carte interactive, est disponible à https://whc.unesco.org/fr/urban-heritage-atlas/asmara/

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2023

Les efforts continus de l’État partie pour mobiliser des ressources afin de finaliser le PDDCU et les NPRTA sont accueillis favorablement. Ces outils de planification, de gestion et de conservation sont essentiels pour une conservation durable et une gestion efficace du site. Malgré les défis dus à des circonstances imprévues résultant de la pandémie de COVID-19, l’État partie poursuit ses travaux et ses objectifs pour finaliser ces documents en 2023. Il est recommandé que le Comité encourage l’État partie à soutenir ses efforts pour mettre au point ces outils parallèlement à ceux déployés pour améliorer la structure du PPA et désigner le bien en tant que site protégé sous les auspices de la PPCN de 2015, afin d’assurer une gestion et un système administratif efficaces, essentiels pour la sauvegarde et la promotion du bien du patrimoine mondial.

L'État partie a impliqué le Centre du patrimoine mondial dans la définition des termes de référence du PDEL, qui doivent être rédigés en 2023. Déjà en 2018, l’État partie identifiait 14 bâtiments historiques en tant que priorités dans une première phase de conservation et de restauration, mais notait qu’une levée de fonds serait nécessaire pour entreprendre ces projets. Il est essentiel que le PDEL soutienne la création d’un mécanisme financier pour contribuer à la conservation du bien du patrimoine mondial. De plus, le Comité pourrait souhaiter réitérer l’invitation à l’État partie de fournir des informations détaillées sur les projets de rénovation avant de procéder à leurs mise en œuvre.

Compte tenu de la mise au point de ces outils, il est bon que l’État partie adopte une démarche inclusive qui mobilise différentes analyses sur les couches historiques des valeurs et attributs culturels et naturels des aires protégées pour stimuler la transformation socio-économique de la zone urbaine. Sur la base des réflexions menées dans le cadre de l’approche du paysage urbain historique (PUH), le périmètre historique intégré (PHI) proposé garantira que la protection du site du patrimoine mondial promeut une qualité de vie appropriée à ses résidents et à la population croissante, fournit des services et infrastructures meilleurs sur le territoire, tels qu’une mobilité sure et confortable, et améliore les zones vertes protégées dans le contexte urbain et son cadre géographique.

Il est noté que l’État partie a donné des éclaircissements sur les rôles et structures de diverses parties prenantes et autres partenaires importants impliqués dans la planification, la gestion et la conservation du bien. Il est toutefois important de souligner que les nouvelles structures organisationnelles du PPA devraient maintenir l’équilibre entre ses rôles dans la gestion et dans l’administration afin de conserver, de gérer, et de promouvoir le bien efficacement. Il est hautement souhaitable que ces structures occupent une position charnière entre les institutions traitant du développement culturel, comme le Conseil du patrimoine culturel et naturel érythréen nouvellement créé, et celles chargées de la planification et des permis de construire dans la ville, comme le Département du développement des travaux publics (DPWD). En outre, iI est essentiel d’aborder les complexités inhérentes à la conservation et à la gestion de ce bien, à la mobilisation continue, l’engagement, et le renforcement des capacités de ces parties prenantes et ayant droits. Le Comité pourrait souhaiter réitérer ses encouragements à l’État partie pour la continuation de ces efforts aussi bien au regard de la gestion du paysage urbain historique que de la conservation physique du bien.

Décisions adoptées par le Comité en 2023
45 COM 7B.122
Asmara : une ville africaine moderniste (Érythrée) (C 1550)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 44 COM 7B.117, adoptée à sa 44e session élargie (Fuzhou/en ligne, 2021),
  3. Reconnaît les progrès accomplis pour finaliser le plan directeur détaillé de conservation urbaine (PDCU) et la réglementation technique et de planification d’Asmara (RTPA) et encourage l’État partie à poursuivre ses efforts pour désigner le bien en tant que zone protégée sous les auspices de la Proclamation du patrimoine culturel et naturel de 2015 ;
  4. Note l’engagement de l’État partie d’élaborer le PDCU en s’appuyant sur l’approche du paysage urbain historique (HUL) et accueille favorablement la proposition d’élaborer le paramètre historique intégré (PHI) pour assurer la protection du bien, la promotion du développement socio-économique de ses résidents, et permettre à son contexte urbain plus large et à son cadre géographique un développement urbain durable ;
  5. Note les éclaircissements donnés par l’État partie sur les rôles et fonctions des parties prenantes et demande à l’État partie d’améliorer la structure du projet du patrimoine d’Asmara (PPA) de renforcer ses responsabilités pour conserver, gérer et promouvoir le bien, mais également pour maintenir son lien avec des institutions chargées du développement culturel et de la planification et du développement urbains ;
  6. Demande également à l’État partie de continuer à travailler avec le Centre du patrimoine mondial pour élaborer le plan de développement économique local (PDEL) afin de soutenir la mise en œuvre du PDCU et de fournir un mécanisme garantissant une ressource financière viable pour la conservation durable du bien ;
  7. Demande en outre à l’État partie de fournir au Centre du patrimoine mondial un rapport actualisé sur l’état de conservation des 14 bâtiments historiques identifiés en 2018 en tant que phase initiale de conservation et de restauration prioritaires ;
  8. Réitère son invitation à l’État partie de rechercher un soutien international, financier et technique, en vue de la préparation de propositions de conservation détaillées, incluant des critères, des méthodes, et des matériaux à utiliser pour la conservation et la restauration des 14 bâtiments historiques identifiés en 2018 et de soumettre de telles propositions au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives ;
  9. Encourage l’État partie à poursuivre la mobilisation, l’engagement et le renforcement des capacités des parties prenantes et ayants droit, également en ce qui concerne la gestion du paysage urbain historique et la conservation physique des attributs bâtis du bien ;
  10. Enfin, demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erdécembre 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 47e session. 
Projet de décision : 45 COM 7B.122

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 44 COM 7B.117, adoptée à sa 44e session (Fuzhou/en ligne, 2021),
  3. Reconnaît les progrès accomplis pour finaliser le plan directeur détaillé de conservation urbaine (PDCU) et la réglementation technique et de planification d’Asmara (RTPA) et encourage l’État partie à poursuivre ses efforts pour désigner le bien en tant que zone protégée sous les auspices de la Proclamation du patrimoine culturel et naturel de 2015 ;
  4. Note l’engagement de l’État partie d’élaborer le PDCU en s’appuyant sur l’approche du paysage urbain historique (HUL) et accueille favorablement la proposition d’élaborer le paramètre historique intégré (PHI) pour assurer la protection du bien, la promotion du développement socio-économique de ses résidents, et permettre à son contexte urbain plus large et à son cadre géographique un développement urbain durable ;
  5. Note les éclaircissements donnés par l’État partie sur les rôles et fonctions des parties prenantes et demande à l’État partie d’améliorer la structure du projet du patrimoine d’Asmara (PPA) de renforcer ses responsabilités pour conserver, gérer et promouvoir le bien, mais également pour maintenir son lien avec des institutions chargées du développement culturel et de la planification et du développement urbains ;
  6. Demande également à l’État partie de continuer à travailler avec le Centre du patrimoine mondial pour élaborer le plan de développement économique local (PDEL) afin de soutenir la mise en œuvre du PDCU et de fournir un mécanisme garantissant une ressource financière viable pour la conservation durable du bien ;
  7. Demande en outre à l’État partie de fournir au Centre du patrimoine mondial un rapport actualisé sur l’état de conservation des 14 bâtiments historiques identifiés en 2018 en tant que phase initiale de conservation et de restauration prioritaires ;
  8. Réitère son invitation à l’État partie de rechercher un soutien international, financier et technique, en vue de la préparation de propositions de conservation détaillées, incluant des critères, des méthodes, et des matériaux à utiliser pour la conservation et la restauration des 14 bâtiments historiques identifiés en 2018 et de soumettre de telles propositions au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives ;
  9. Encourage l’État partie à poursuivre la mobilisation, l’engagement et le renforcement des capacités des parties prenantes et ayants droit, également en ce qui concerne la gestion du paysage urbain historique et la conservation physique des attributs bâtis du bien ;
  10. Enfin, demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 47esession.
Année du rapport : 2023
Érythrée
Date d'inscription : 2017
Catégorie : Culturel
Critères : (ii)(iv)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2022) .pdf
arrow_circle_right 45COM (2023)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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