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Rennell Est

Îles Salomon
Facteurs affectant le bien en 2023*
  • Cadre juridique
  • Espèces envahissantes/exotiques terrestres
  • Exploitation forestière/production de bois
  • Exploitation minière
  • Modification des eaux de l’océan
  • Pêche/collecte de ressources aquatiques
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Tempêtes
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Modification des eaux de l’océan
  • Chasse commerciale (problème résolu)
  • Pêche / collecte des ressources aquatiques (Surexploitation du crabe de cocotier et d’autres ressources marines)
  • Exploitation forestière/production de bois (Extraction forestière)
  • Espèces exotiques/envahissantes terrestres
  • Tempêtes
  • Exploitation minière
  • Systèmes de gestion/plan de gestion (gestion prévisionnelle et administration du bien)
  • Cadre juridique (législation)
  • Pêche commerciale (problème résolu)
Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril
  • Extraction forestière 
  • Espèces envahissantes 
  • Surexploitation du crabe de cocotier et d’autres ressources marines 
  • Changement climatique 
  • Législation, gestion prévisionnelle et administration du bien
Etat de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril
Mesures correctives pour le bien
Calendrier pour la mise en œuvre des mesures correctives
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2023

Montant total accordé : 56 689 dollars EU, Fonds-en-dépôt UNESCO/Pays-Bas (2015) : soutien technique à Rennell Est ; 35 000 dollars EU, Fonds-en-dépôt UNESCO/Flandres (2015) : soutien à Rennell Est ; 38 398 dollars EU, Fonds-en-dépôt UNESCO/Pays-Bas (2019-présent) : Développer des moyens de subsistance durables à Rennel Est

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2023
Demandes approuvées : 2 (de 2006-2012)
Montant total approuvé : 56 335 dollars E.U.
2012 Survey of the Condition of the Marine Ecosystem within ... (Approuvé)   29 985 dollars E.U.
2006 Exchange visit between East Rennell and Tetepare Island ... (Approuvé)   26 350 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2023**
Mars-avril 2005 : mission de suivi UNESCO/UICN ; octobre 2012 : mission de suivi réactif UICN ; novembre 2015 : mission de conseil Centre du patrimoine mondial/UICN ; Mai 2019 : mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/UICN.
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2023

L'État partie a soumis le 9 mai 2022 et le 30 mars 2023 des rapports sur l'état de conservation du bien, disponibles à l'adresse https://whc.unesco.org/fr/list/854/documents/, qui font état de ce qui suit :

  • Dans l’optique de renforcer la gestion des trois parcs nationaux du bien, le gouvernement indonésien a initié un décret ministériel portant sur le Groupe de coordination de la gestion du Patrimoine des forêts tropicales ombrophiles de Sumatra (PFTO) qui permettra au gouvernement central d'apporter un soutien direct en matière de gestion à ces trois parcs nationaux pour la préservation de la valeur universelle exceptionnelle (VUE). Le projet de décret devrait être légalisé au cours du second trimestre 2023 ;
  • L'évaluation des populations d'éléphants, de tigres, de rhinocéros et d'orangs-outans de Sumatra à l'aide du suivi de l'occupation, de patrouilles basées sur le SMART (Spatial Monitoring and Reporting Tool/Outil spatial de surveillance et de rapports) et de l'application de la loi présente soit un degré d’incertitude demandant un suivi continu, soit une population en déclin. Un sanctuaire des rhinocéros de Sumatra a été ouvert dans l'écosystème élargi de Leuser pour soutenir le plan d'action d'urgence en faveur de l'espèce ;
  • Bien que les efforts de patrouille aient fluctué, ils ont généralement augmenté de manière significative par rapport aux années précédentes (2014/15). De manière correspondante, le nombre de menaces et de pièges enregistré par les équipes de patrouille a également fluctué au fil du temps, mais tend à montrer une tendance à la baisse ;
  • Aucune décision n'a été prise concernant les propositions indiquées précédemment de déforestation de certaines zones dans le bien. En 2019, le Président indonésien a prolongé pour une durée indéterminée le moratoire de 2011 pour « le report de la délivrance de nouvelles licences et pour l'amélioration de la gouvernance de la forêt naturelle primaire et de la tourbière. » Entre temps, le recul du couvert forestier continue d'être observé dans toutes les composantes du bien, bien qu’une relative stabilisation ressorte de l'examen de l'évolution du couvert forestier entre 2011 et 2021. Une directive sur le traitement des conflits de tenure dans les zones de conservation a été élaborée pour résoudre le problème des implantations dans les zones d’empiètement au sein du bien ;
  • Un Plan de gestion de l'écosystème et un Plan de restauration de l'écosystème 2018-2022 ont été élaborés pour réhabiliter les terres et éradiquer et contrôler l’espèce envahissante Merremia peltata (mantangan), dans le Parc national de Bukit Barisan Selatan (BBSNP). Plus de 80 000 hectares de zones dégradées du bien ont été restaurés au cours des dix dernières années ;
  • Les initiatives visant à faire participer les communautés ont été renforcées ; la communauté locale est désormais au centre des activités de conservation et les communautés sont considérées comme des partenaires essentiels pour la restauration des écosystèmes ;
  • Les gardes forestiers du bien ont travaillé avec les communautés pour atténuer les interactions négatives entre les humains et la faune sauvage, notamment en répondant aux conflits, en sensibilisant et en renforçant la résilience des communautés, et en engageant les gouvernements locaux et le secteur privé ;
  • L'État partie confirme qu'il n'y a ni concessions minières, ni permis d'exploration minière ni nouveaux aménagements routiers dans le bien. Les petites mines illégales au sein du bien ont été fermées depuis 2014 et les sites miniers ont été réhabilités. Les impacts des routes existantes dans le bien sont atténués par des patrouilles soutenues et la réalisation d'études pour évaluer l'impact des aménagements routiers sur la mobilité de la faune et la nécessité de corridors de faune ou de passerelles au niveau de la canopée ;
  • Une évaluation d’impact sur l'environnement (EIE) réalisée en août 2021 pour l’aménagement de la route Karo-Langkat dans le Parc national de Gunung Leuser (GLNP) a identifié plusieurs incidences négatives de la modernisation de la route, comme la fragmentation de l'habitat, tout en concluant que l'utilisation intensive actuelle de la route n'a pas modifié de manière significative la présence du tigre de Sumatra et de l’orang-outan. Des mesures d'atténuation, ainsi qu'un suivi environnemental visant à diminuer l'impact de la fragmentation de l'habitat, sont recommandés. Une copie de l'EIE (en anglais) a été soumise avec le rapport ;
  • Les EIE pour la réfection de la route Sanggi-Bengkunat (11,5 km de route traversant le BBSNP) et l’élargissement de la route Bukit Tapan-Sungai Penuh (23 km de route traversant le parc national Kerinci Seblat (KSNP) sont en cours d’achèvement. Les résultats préliminaires suggèrent que l'amélioration du tronçon routier Sanggi-Bengkunat constituera une menace élevée pour le rhinocéros, l'éléphant et le tigre de Sumatra, en particulier pour le rhinocéros en raison de sa présence importante à proximité de la route, et que l'élargissement de la route Bukit Tapan-Sungai Penuh constituera une barrière pour la faune. Les EIE proposeront des mesures d'atténuation pour les deux projets ;
  • Une évaluation environnementale stratégique (EES) des plans de développement routier dans le bien est en cours ;
  • L'autoroute Trans-Sumatra se trouverait à 12 km au moins de la limite du KSNP et donc éloignée du bien ;
  • Le nouveau plan de gestion 2020-2029 du KSNP a été soumis avec le rapport, bien qu'en indonésien ;
  • Une proposition de modification importante des limites du bien est en cours d'élaboration avec le soutien du Fonds-en-dépôt UNESCO/Pays-Bas. Entretien des limites et sensibilisation des communautés locales et autres parties prenantes sont également effectués sur une base régulière ;
  • L'ensemble de l’écosystème de Leuser a été désigné zone d'intérêt environnemental. Un plan d’aménagement pour l'écosystème de Leuser est en cours d'élaboration dans le but de prévenir la dégradation de l'environnement, de préserver les espèces et les habitats et de soutenir une vie humaine durable sans perturber la fonction de protection. La gestion de la réserve de biosphère de Gunung Leuser est poursuivie.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2023

Les efforts continus de l'État partie pour mettre en œuvre les mesures correctives et les recommandations de la mission de suivi réactif de 2019 sont accueillis avec satisfaction. Si les impacts continus de la pandémie de COVID-19 sont reconnus, le peu de progrès accomplis dans la mise en œuvre des mesures correctives et des autres recommandations de la mission à cause de problèmes budgétaires sont préoccupants, et les efforts devraient être renforcés. Comme l'allocation budgétaire dépend d'un nouveau document du Cabinet, il est recommandé au Comité de réitérer une nouvelle fois sa demande d'adopter, de toute urgence, ce document du Cabinet avec les engagements et les budgets associés des ministères respectifs.

Les efforts déployés sans relâche par les propriétaires fonciers coutumiers, les communautés locales de Rennell Est et la LTWHSA pour préserver la VUE du bien des activités destructrices sont appréciés. Il est noté que les communautés ont pris une position claire contre la proposition d'exploration minière de bauxite, mais l'État partie doit encore clarifier le statut de la proposition, et il convient de lui rappeler la position du Comité selon laquelle l'exploitation minière, y compris l'exploration, est considérée comme incompatible avec le statut de patrimoine mondial des sites naturels (Décision 37 COM 7).

Le processus consistant à apporter une protection juridique à la VUE du bien tout en respectant les droits coutumiers des communautés locales doit être accéléré, en attendant l’achèvement du plan de gestion et le dialogue communautaire sur la loi de 2010 sur les zones protégées. La possibilité pour le nouveau projet financé par le FEM-6 de soutenir ce processus devrait être explorée, car il pourrait être possible de faciliter la déclaration d'une zone protégée, conformément à la recommandation de la mission de 2019, comme étape positive dans le développement du plan de gestion pour le bien qui est un objectif clé de l'État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR). La lettre reçue de tiers est préoccupante à cet égard car elle concerne directement la mise en place d'un mécanisme de protection juridique. Rappelant la position du Comité selon laquelle la conservation à long terme de la VUE du bien ne peut être assurée qu'avec le plein consentement des propriétaires et des utilisateurs coutumiers des terres dans le plein respect de leurs droits, toutes les parties concernées devraient être invitées à élaborer une solution viable et à long terme pour la gouvernance coutumière du bien tout au long du processus d'établissement de la protection juridique du bien, et il devrait être demandé à l'État partie de fournir des informations en réponse à la lettre du 28 juin 2022.

L’annulation de la proposition d'exploitation forestière et de nouvelle route associée dans le bien est accueillie favorablement. Bien que la nécessité d'améliorer l'état de la seule route menant au bien soit reconnue, la prudence reste de mise, car cette route pourrait encore constituer une menace en facilitant l'accès à l'exploitation forestière commerciale, faute de protection juridique adéquate. Il est donc recommandé au Comité de rappeler à l'État partie d'effectuer pour tous les aménagements prévus une EIE conforme au nouveau Guide pour l'évaluation d'impact dans un contexte de patrimoine mondial, afin d'évaluer leurs impacts potentiels sur la VUE du bien, conformément au paragraphe 118bis des Orientations, et de la soumettre au Centre du patrimoine mondial pour examen par l'UICN.

L'insécurité alimentaire persistante des communautés locales, exacerbée par la pandémie de COVID-19 et les impacts du changement climatique, est très préoccupante et doit être résolue de toute urgence. Dans ce contexte, il convient de saluer le dialogue, notamment les réunions de consultation des communautés et parties prenantes organisées en avril/mai 2022, et les activités en cours qui visent à développer des moyens de subsistance durables pour les communautés de Rennell Est, et ces efforts devraient être confortés conformément aux actions prioritaires définies dans le nouveau plan d'action, notamment dans le cadre des projets JFiT et GEF-6.

Il est regrettable qu'aucune information n'ait été fournie sur la mortalité massive des renards volants, une espèce reconnue comme un attribut de la VUE du bien. L'État partie devrait être encouragé à lancer de toute urgence une enquête scientifique.

L'action conjointe des communautés et de BirdLife International pour atténuer et contrôler les impacts des rats envahissants est favorablement accueillie et il est demandé à l'État partie de rendre compte des progrès accomplis. Si les recherches initiales confirment qu'il ne sera pas possible d'éradiquer complètement les rats envahissants, l'État partie pourrait souhaiter proposer une mise à jour du DSOCR, dans lequel l'éradication des rats figure actuellement comme méthode de vérification, et l'État partie devrait développer et mettre en œuvre une stratégie dotée de ressources suffisantes pour se concentrer sur la minimisation de l'impact des espèces envahissantes et exotiques déjà introduites et rendre pleinement opérationnelles des mesures de biosécurité efficaces.

La soumission de l'EIE détaillée sur les impacts de l'échouement d'une barge industrielle est accueillie favorablement. Les dommages subis par les récifs coralliens, qui ont une valeur naturelle et culturelle importante pour les communautés locales, sont importants et préoccupants, estimés à 1,6 million de dollars US. Il est recommandé au Comité de demander à la société responsable et au titulaire de la licence SAPOR 2302 d'adhérer aux conclusions et aux recommandations de l'EIE en ce qui concerne le dédommagement des impacts écologiques, culturels et socio-économiques de l'échouement.

Compte tenu du nombre de défis auxquels sont confrontées les communautés locales, dont le bien-être durable est une condition sine qua non pour la sauvegarde du bien, l'État partie doit être encouragé à continuer à mobiliser des soutien internationaux supplémentaires, notamment dans le cadre de l'assistance internationale au titre du Fonds du patrimoine mondial, ainsi qu'à attirer des financements pour la lutte contre le changement climatique, afin de réaliser l'évaluation intégrée de la vulnérabilité climatique du bien envisagée.

Décisions adoptées par le Comité en 2023
45 COM 7A.16
Rennell Est (Îles Salomon) (N 854)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7A.Add.2,
  2. Rappelant la Décision 44 COM 7A.53, adoptée à sa 44e session élargie (Fuzhou/en ligne, 2021),
  3. Se félicite des efforts continus déployés par l'État partie pour mettre en œuvre les mesures correctives et les recommandations formulées par la mission de suivi réactif de 2019, mais réitère sa préoccupation quant au peu de progrès accomplis dans leur mise en œuvre effective et demande donc à l'État partie de renforcer ces efforts ;
  4. Réitère une fois de plus sa demande à l'État partie d'adopter, de toute urgence, un nouveau document du Cabinet avec les engagements des ministères respectifs et les budgets associés, reflétés dans l'allocation budgétaire de la prochaine année fiscale ;
  5. Félicite les propriétaires fonciers coutumiers, les communautés locales de Rennell Est et l'Association du site du patrimoine mondial du lac Tegano (LTWHSA) de leurs efforts soutenus pour sauvegarder la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, mais réitère également sa préoccupation quant aux menaces potentielles pour la VUE du bien liées à l'exploitation forestière et minière commerciale, qui subsistent en l'absence d'un dispositif juridique adéquat pour le bien ;
  6. Réitère également sa demande d'accélérer l’achèvement du plan de gestion et le dialogue avec les communautés sur la loi de 2010 sur les zones protégées, notamment en explorant le soutien potentiel du projet financé par le Fonds pour l'environnement mondial (FEM-6) à cet égard et invite instamment toutes les parties concernées à élaborer une solution viable à long terme pour la gouvernance coutumière du bien, et demande à l'État partie de fournir une mise à jour détaillée dans son prochain rapport d'avancement, en rappelant sa position selon laquelle la conservation à long terme de la VUE du bien ne peut être assurée qu'avec le plein consentement des propriétaires et des utilisateurs coutumiers des terres, dans le respect total de leurs droits ;
  7. Exprime sa plus grande inquiétude quant à l'octroi signalé de licences d'exploration minière de bauxite qui pourraient empiéter sur le bien, rappelant sa position selon laquelle l'exploitation minière, y compris l'exploration, est considérée comme incompatible avec le statut de patrimoine mondial des sites naturels, apprécie la position claire des communautés locales contre le projet d'exploration minière de bauxite envisagé dans la zone située à la limite du bien, et demande également à l'État partie de confirmer sans équivoque l’abandon du projet d’extraction ;
  8. Se félicite également de l'annulation de la proposition d'exploitation forestière commerciale et du projet de nouvelle route associée, et rappelle à l'État partie d'effectuer une étude d'impact environnemental (EIE) complète pour les autres aménagements prévus, conformément au nouveau Guide et boîte à outils pour les évaluations d'impact dans un contexte de patrimoine mondial, y compris pour l'amélioration de la route existante, afin d'évaluer tout impact potentiel sur la VUE du bien, avant de prendre toute décision difficilement réversible, conformément aux paragraphes 118bis et 172 des Orientations, et de soumettre une copie de l'EIE au Centre du patrimoine mondial pour examen par l'UICN ;
  9. Regrette qu'aucune information n'ait été fournie sur la mortalité massive précédemment rapportée des renards volants et prie donc instamment l'État partie de lancer une enquête scientifique sur cette question pour identifier les causes et les interventions appropriées en matière de gestion, afin de sauvegarder cette population qui est un attribut important de la VUE du bien ;
  10. Prend note de l'EIE réalisée suite à l'échouement d'une barge industrielle dans le bien, et exprime son inquiétude quant à l'étendue des dommages subis par les récifs coralliens locaux et leurs impacts socio-économiques négatifs pour les communautés locales, et appelle donc la société responsable et le titulaire de la licence SAPOR 2302 d'adhérer aux conclusions et aux recommandations de l'EIE concernant le dédommagement des impacts écologiques, culturels et socio-économiques de l'échouement ;
  11. Réitère sa vive préoccupation quant au fait que les communautés locales continuent d'être confrontées à l'insécurité alimentaire, accentuée par les impacts de la pandémie de COVID-19 et du changement climatique, et demande en outre à l'État partie de s'attaquer à ce problème de toute urgence, et appelle également la communauté internationale à fournir un soutien humanitaire d’urgence ;
  12. Accueille également favorablement les consultations des communautés et parties prenantes organisées en avril/mai 2022, qui ont permis l'identification d’actions prioritaires à mettre en œuvre pour développer des moyens de subsistance durables dans la région de Rennell Est, ainsi que les projets de subsistance soutenus par le Programme de petites subventions du PNUD/FME et les Fonds-en-dépôt UNESCO/Pays-Bas et UNESCO/Japon et le projet conjointement mis en œuvre par BirdLife International et les communautés locales pour étudier et atténuer les impacts des rats envahissants, et encourage l'État partie à continuer de mobiliser un soutien international supplémentaire, notamment par le biais du mécanisme d'assistance internationale du Fonds du patrimoine mondial, ainsi que des financements pour la lutte contre le changement climatique, afin de réaliser une évaluation intégrée de la vulnérabilité du bien ;
  13. Réitère également sa préoccupation quant au fait que la mise en œuvre complète de l'État de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR) d'ici 2025 sera difficile sans un soutien international significatif, et appelle la communauté internationale à fournir à l'État partie le soutien nécessaire ;
  14. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, incluant un rapport d’avancement concernant la mise en œuvre des recommandations faites par la mission de suivi réactif de 2019, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e session ;
  15. Décide de maintenir Rennell Est (Îles Salomon) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
45 COM 8C.2
Mise à jour de la Liste du patrimoine mondial en péril (biens maintenus)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné les rapports sur l’état de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril (WHC/23/45.COM/7A, WHC/23/45.COM/7A.Add, WHC/23/45.COM/7A.Add.2, WHC/23/45.COM/7A.Add.3, WHC/23/45.COM/7A.Add.4),
  2. Ayant examiné les recommandations des Organisations consultatives, décide de maintenir les biens suivants sur la Liste du patrimoine mondial en péril :
  • Afghanistan, Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan (décision 45 COM 7A.51)
  • Afghanistan, Minaret et vestiges archéologiques de Djam (décision 45 COM 7A.52)
  • Autriche, Centre historique de Vienne, (décision 45 COM 7A.55)
  • Bolivie (État plurinational de), Ville de Potosí (décision 45 COM 7A.18)
  • Côte d'Ivoire / Guinée, Réserve naturelle intégrale du mont Nimba (décision 45 COM 7A.4)
  • Égypte, Abou Mena (décision 45 COM 7A.26)
  • États-Unis d'Amérique, Parc national des Everglades (décision 45 COM 7A.17)
  • Honduras, Réserve de la Biosphère Río Plátano (décision 45 COM 7A.1)
  • Îles Salomon, Rennell Est (décision 45 COM 7A.16)
  • Indonésie, Patrimoine des forêts tropicales ombrophiles de Sumatra (décision 45 COM 7A.15)
  • Iraq, Assour (Qal'at Cherqat) (décision 45 COM 7A.27)
  • Iraq, Hatra (décision 45 COM 7A.28)
  • Iraq, Ville archéologique de Samarra (décision 45 COM 7A.29)
  • Vieille ville de Jérusalem et ses remparts (site proposé par la Jordanie) (décision 45 COM 7A.31)
  • Kenya, Parcs nationaux du Lac Turkana (décision 45 COM 7A.10)
  • Libye, Ancienne ville de Ghadamès (décision 45 COM 7A.36)
  • Libye, Site archéologique de Cyrène (décision 45 COM 7A.33)
  • Libye, Site archéologique de Leptis Magna (décision 45 COM 7A.34)
  • Libye, Site archéologique de Sabratha (décision 45 COM 7A.35)
  • Libye, Sites rupestres du Tadrart Acacus (décision 45 COM 7A.37)
  • Madagascar, Forêts humides de l’Atsinanana (décision 45 COM 7A.11)
  • Mali, Tombeau des Askia (décision 45 COM 7A.24)
  • Mali, Tombouctou (décision 45 COM 7A.23)
  • Mali, Villes anciennes de Djenné (décision 45 COM 7A.22)
  • Mexique, Îles et aires protégées du Golfe de Californie (décision 45 COM 7A.2)
  • Micronésie (États fédérés de), Nan Madol : centre cérémoniel de la Micronésie orientale (décision 45 COM 7A.53)
  • Niger, Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré (décision 45 COM 7A.12)
  • Ouzbékistan, Centre historique de Shakhrisyabz (décision 45 COM 7A.54)
  • Palestine, Palestine : pays d’olives et de vignes – Paysage culturel du sud de Jérusalem, Battir (décision 45 COM 7A.39)
  • Palestine, Vieille ville d’Hébron/Al-Khalil (décision 45 COM 7A.38)
  • Panama, Fortifications de la côte caraïbe du Panama : Portobelo, San Lorenzo (décision 45 COM 7A.19)
  • Pérou, Zone archéologique de Chan Chan (décision 45 COM 7A.20)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville d'Alep (décision 45 COM 7A.40)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville de Bosra (décision 45 COM 7A.41)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville de Damas (décision 45 COM 7A.42)
  • République arabe syrienne, Villages antiques du Nord de la Syrie (décision 45 COM 7A.43)
  • République arabe syrienne, Crac des Chevaliers et Qal’at Salah El-Din (décision 45COM 7A.44)
  • République arabe syrienne, Site de Palmyre (décision 45 COM 7A.45)
  • République centrafricaine, Parc national du Manovo-Gounda St Floris (décision 45 COM 7A.3)
  • République démocratique du Congo, Parc national de la Garamba (décision 45 COM 7A.5)
  • République démocratique du Congo, Parc national de Kahuzi-Biega (décision 45 COM 7A.6)
  • République démocratique du Congo, Réserve de faune à okapis (décision 45 COM 7A.7)
  • République démocratique du Congo, Parc national des Virunga (décision 45 COM 7A.8)
  • République-Unie de Tanzanie, Réserve de gibier de Selous (décision 45 COM 7A.14)
  • Roumanie, Paysage minier de Roșia Montană (décision 45 COM 7A.56)
  • Sénégal, Parc national du Niokolo-Koba (décision 45 COM 7A.13)
  • Serbie, Monuments médiévaux au Kosovo (décision 45 COM 7A.57)
  • Venezuela (République bolivarienne du), Coro et son port (décision 45 COM 7A.21)
  • Yémen, Ancienne ville de Shibam et son mur d'enceinte (décision 45 COM 7A.50)
  • Yémen, Ville historique de Zabid (décision 45 COM 7A.47)
  • Yémen, Vieille ville de Sana’a (décision 45 COM 7A.49)
3.   Rappelle que les biens suivants ont été inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril à sa 18e session extraordinaire (UNESCO, 2023) :
  • Liban, Foire internationale Rachid Karameh-Tripoli (décision 18 EXT.COM 5.1)
  • Ukraine, Le centre historique d’Odesa (décision 18 EXT.COM 5.2)
  • Yémen, Hauts lieux de l'ancien royaume de Saba, Marib (décision 18 EXT.COM 5.3)
Projet de décision : 45 COM 7A.16

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7A.Add.2,
  2. Rappelant la Décision 44 COM 7A.53, adoptée à sa 44e session élargie (Fuzhou/en ligne, 2021),
  3. Se félicite des efforts continus déployés par l'État partie pour mettre en œuvre les mesures correctives et les recommandations formulées par la mission de suivi réactif de 2019, mais réitère sa préoccupation quant au peu de progrès accomplis dans leur mise en œuvre effective et demande donc à l'État partie de renforcer ces efforts ;
  4. Réitère une fois de plus sa demande à l'État partie d'adopter, de toute urgence, un nouveau document du Cabinet avec les engagements des ministères respectifs et les budgets associés, reflétés dans l'allocation budgétaire de la prochaine année fiscale ;
  5. Félicite les propriétaires fonciers coutumiers, les communautés locales de Rennell Est et l'Association du site du patrimoine mondial du lac Tegano (LTWHSA) de leurs efforts soutenus pour sauvegarder la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, mais réitère également sa préoccupation quant aux menaces potentielles pour la VUE du bien liées à l'exploitation forestière et minière commerciale, qui subsistent en l'absence d'un dispositif juridique adéquat pour le bien ;
  6. Réitère également sa demande d'accélérer l’achèvement du plan de gestion et le dialogue avec les communautés sur la loi de 2010 sur les zones protégées, notamment en explorant le soutien potentiel du projet financé par le Fonds pour l'environnement mondial (FEM-6) à cet égard et invite instamment toutes les parties concernées à élaborer une solution viable à long terme pour la gouvernance coutumière du bien, et demande à l'État partie de fournir une mise à jour détaillée dans son prochain rapport d'avancement, en rappelant sa position selon laquelle la conservation à long terme de la VUE du bien ne peut être assurée qu'avec le plein consentement des propriétaires et des utilisateurs coutumiers des terres, dans le respect total de leurs droits ;
  7. Exprime sa plus grande inquiétude quant à l'octroi signalé de licences d'exploration minière de bauxite qui pourraient empiéter sur le bien, rappelant sa position selon laquelle l'exploitation minière, y compris l'exploration, est considérée comme incompatible avec le statut de patrimoine mondial des sites naturels, apprécie la position claire des communautés locales contre le projet d'exploration minière de bauxite envisagé dans la zone située à la limite du bien, et demande également à l'État partie de confirmer sans équivoque l’abandon du projet d’extraction ;
  8. Se félicite également de l'annulation de la proposition d'exploitation forestière commerciale et du projet de nouvelle route associée, et rappelle à l'État partie d'effectuer une étude d'impact environnemental (EIE) complète pour les autres aménagements prévus, conformément au nouveau Guide et boîte à outils pour les évaluations d'impact dans un contexte de patrimoine mondial, y compris pour l'amélioration de la route existante, afin d'évaluer tout impact potentiel sur la VUE du bien, avant de prendre toute décision difficilement réversible, conformément aux paragraphes 118bis et 172 des Orientations, et de soumettre une copie de l'EIE au Centre du patrimoine mondial pour examen par l'UICN ;
  9. Regrette qu'aucune information n'ait été fournie sur la mortalité massive précédemment rapportée des renards volants et prie donc instamment l'État partie de lancer une enquête scientifique sur cette question pour identifier les causes et les interventions appropriées en matière de gestion, afin de sauvegarder cette population qui est un attribut important de la VUE du bien ;
  10. Prend note de l'EIE réalisée suite à l'échouement d'une barge industrielle dans le bien, et exprime son inquiétude quant à l'étendue des dommages subis par les récifs coralliens locaux et leurs impacts socio-économiques négatifs pour les communautés locales, et appelle donc la société responsable et le titulaire de la licence SAPOR 2302 d'adhérer aux conclusions et aux recommandations de l'EIE concernant le dédommagement des impacts écologiques, culturels et socio-économiques de l'échouement ;
  11. Réitère sa vive préoccupation quant au fait que les communautés locales continuent d'être confrontées à l'insécurité alimentaire, accentuée par les impacts de la pandémie de COVID-19 et du changement climatique, et demande en outre à l'État partie de s'attaquer à ce problème de toute urgence, et appelle également la communauté internationale à fournir un soutien humanitaire d’urgence ;
  12. Accueille également favorablement les consultations des communautés et parties prenantes organisées en avril/mai 2022, qui ont permis l'identification d’actions prioritaires à mettre en œuvre pour développer des moyens de subsistance durables dans la région de Rennell Est, ainsi que les projets de subsistance soutenus par le Programme de petites subventions du PNUD/FME et les Fonds-en-dépôt UNESCO/Pays-Bas et UNESCO/Japon et le projet conjointement mis en œuvre par BirdLife International et les communautés locales pour étudier et atténuer les impacts des rats envahissants, et encourage l'État partie à continuer de mobiliser un soutien international supplémentaire, notamment par le biais du mécanisme d'assistance internationale du Fonds du patrimoine mondial, ainsi que des financements pour la lutte contre le changement climatique, afin de réaliser une évaluation intégrée de la vulnérabilité du bien ;
  13. Réitère également sa préoccupation quant au fait que la mise en œuvre complète de l'État de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR) d'ici 2025 sera difficile sans un soutien international significatif, et appelle la communauté internationale à fournir à l'État partie le soutien nécessaire ;
  14. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, incluant un rapport d’avancement concernant la mise en œuvre des recommandations faites par la mission de suivi réactif de 2019, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e session ;
  15. Décide de maintenir Rennell Est (Îles Salomon) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Année du rapport : 2023
Îles Salomon
Date d'inscription : 1998
Catégorie : Naturel
Critères : (ix)
Liste en péril (dates) : 2013-présent
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2023) .pdf
Proposé initialement pour examen en 2022
arrow_circle_right 45COM (2023)
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* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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