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Centre historique de Lima

Pérou
Facteurs affectant le bien en 2021*
  • Activités de gestion
  • Habitat
  • Infrastructures de transport de surface
  • Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Incendies en 1998 et 2001 (problème résolu)
  • Système de gestion/plan de gestion (formalisation des procédures nécessaires pour créer une unité de coordination de la gestion afin de mettre en œuvre le plan stratégique; révision du plan directeur et du plan stratégique)
  • Habitat
  • Nouveaux projets de développement urbain dans le centre historique incluant les systèmes de transport urbain (Corredor Segregado et système de transport souterrain) et interventions sur certains bâtiments historiques 
  • Infrastructures de transport de surface (élaboration d’un projet de téléphérique à des fins touristiques)
  • Activités de gestion (interventions inadaptées)
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2021
Demandes approuvées : 4 (de 1989-2013)
Montant total approuvé : 94 500 dollars E.U.
2013 Update of the Restoration Project of the Nuestra Señora ... (Non approuvé)   0 dollars E.U.
2002 Emergency Assistance for the Historic Centre of Lima (Approuvé)   48 000 dollars E.U.
1994 Financial contribution to pursue a conservation policy ... (Approuvé)   19 500 dollars E.U.
1990 Elaboration of the extension of the nomination of San ... (Approuvé)   7 000 dollars E.U.
1989 Contribution to conservation works on the convent of ... (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2021**

1994 : rapport de suivi systématique PNUD/UNESCO ; août 1998: mission d’expert ; mars/avril 2003 : mission de suivi réactif ICOMOS ; janvier 2010 : mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS ; octobre 2017 : mission conjointe de conseil Centre du patrimoine mondial/ICOMOS

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2021

L’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien le 3 décembre 2020, dont un résumé est disponible à http://whc.unesco.org/fr/list/500/documents/. Les avancées sur un certain nombre de questions de conservation abordées par le Comité lors de ses précédentes sessions sont présentées comme suit :

  • Le corridor de grande capacité en site propre (COSAC) est désormais sous la responsabilité de l’Autorité des transports urbains (ATU). L’UAT est en train de finaliser les modalités des évaluations d’impact sur le patrimoine (EIP) pour sept stations, et PROLIMA recommande d’inclure également les stations Central et Caquetá. Les EIP et les mesures d’atténuation devraient être finalisées en 2021 ;
  • Des formations et des projets ont été présentés concernant une « Directive pour le développement et l’évaluation des études d’EIP sur les sites du patrimoine mondial », qui doit être alignée avec la réglementation applicable ;
  • L’EIP de la ligne 2 du métro (qui traverse la zone tampon) doit être retravaillée. Une EIP de la ligne 3 du métro (qui traverse le bien du patrimoine mondial) sera effectuée. Une fois terminées, les deux EIP seront soumises au Centre du patrimoine mondial ;
  • Des groupes de travail interinstitutionnels traitant de la sécurité (Direction spéciale des enquêtes criminelles), des infractions (ministère public et pouvoir judiciaire), des savoirs traditionnels (ministère de l’Éducation) et des réglementations spéciales pour les biens du patrimoine (ministère du Logement, de la Construction et de l’Assainissement) ont été mis en place ;
  • Le plan directeur du centre historique (2019-2029, dans la perspective de 2035) et les règlements administratifs correspondants ont été approuvés en décembre 2019 (ordonnances 2194 et 2195) suite à l’examen technique de l’ICOMOS de septembre 2019. Ce plan est mis en œuvre au moyen d’accords interinstitutionnels ;
  • Des plans de sauvegarde des festivités traditionnelles reconnues comme patrimoine culturel immatériel sont en cours d’élaboration ;
  • Dans le cadre du programme de rénovation urbaine, un plan de gestion des risques de catastrophes a été mis en place et un comité péruvien du Bouclier bleu a été établi. Les interventions de réhabilitation portent sur la piétonnisation et la modernisation des routes, l’étayage préventif des bâtiments à risque, la restauration des espaces verts et du patrimoine sculptural, sur des projets de réhabilitation (acquisition et restauration) de quatre édifices emblématiques en danger, ainsi que sur des projets de rénovation (projet de paysage spécial du fleuve Rimac) et des programmes impliquant le secteur privé. Un projet de reconversion des systèmes écologiques existants de la municipalité de Rimac a fait l’objet d’une étude de faisabilité ;
  • La restauration des murs extérieurs et de l’espace public frontal du couvent San Francisco, y compris la récupération de nombreuses peintures murales recouvertes, dispose d’un budget propre. Cette restauration est en cours d’examen par le ministère de la Culture, qui n’a pas constaté d’interventions préjudiciables récentes dans son rapport 2019 ;
  • Le projet de téléphérique de la colline San Cristobal a été abandonné. Un aménagement plus proche de la colline est envisagé avec le projet actuel. Le ministère de la Culture conclut que le projet de conception a un impact moindre et qu’il est donc réalisable, même s’il doit être révisé. Une EIP est donc nécessaire et doit être examinée par le ministère de la Culture avant toute poursuite du projet ;
  • L’État partie encourage la formation d’un groupe de travail interinstitutionnel pour définir une proposition de modification mineure des limites du bien à présenter en 2021 ; le bien comprendra six zones englobant des bâtiments de grande valeur patrimoniale ;
  • PROLIMA a été désignée en tant qu’unité chargée de l’exécution des investissements publics ;
  • D’autres problèmes préoccupants sont signalés, tels que les interventions illicites dans les édifices historiques, l’impact potentiel du commerce de gros et des marchés de rue, l’augmentation démesurée de la valeur des terrains, les logements précaires et la faiblesse des incitations en matière de rénovation urbaine.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2021

L’État partie a réalisé des progrès dans différents domaines. La gestion des EIP a été améliorée grâce à des formations et à des études spécifiques concernant la réglementation envisagée en la matière. Des études relatives aux EIP sont en cours et des mesures d’atténuation sont attendues pour le COSAC et les lignes 2 et 3 du métro, mais aucun résultat n’est présenté concernant la modernisation et l’extension de la Linea Amarilla, et le Comité pourrait souhaiter demander à l’État partie de fournir des informations actualisées à cet égard.

Il est recommandé au Comité d’accueillir favorablement l’approbation du plan directeur du centre historique (2019-2029) et de son règlement, qui détaillent les actions futures, dont certaines sont déjà en cours de mise en œuvre. Cependant, bien que les questions de changement climatique et de gestion des risques de catastrophes soient abordées dans le nouveau plan directeur, il s’agit toujours d’un défi à relever au vu de menaces telles qu’El Niño. Comme conseillé dans l’examen technique de l’ICOMOS, les propositions générales et les directives relatives au développement social et économique incluses dans le plan directeur devraient être mises en œuvre au moyen d’un plan de développement socio-économique coordonné. Ce plan devrait envisager l’intégration du centre historique au sein de la zone métropolitaine et traiter les conditions dramatiques de logement et économiques qui prédominent dans une partie importante du centre historique, en visant son développement durable et en tenant compte des critères internationaux de préservation et d’intervention. Le programme de rénovation urbaine devrait être intégré à ce plan et devrait mettre en œuvre des politiques socio-économiques de logement et les actions de réhabilitation envisagées.

L’école technique des savoirs traditionnels, qui ouvrira ses portes en 2021, permettra de mieux comprendre les valeurs du patrimoine, contribuera à la sauvegarde des savoirs immatériels et offrira des possibilités d’emploi. L’État partie devrait envisager de maintenir des groupes de travail réguliers comprenant également des représentants d’organisations civiles des secteurs sociaux, économiques et techniques de la communauté afin de contribuer aux délibérations sur le développement du centre historique de Lima.

En ce qui concerne le programme de rénovation urbaine, il est conseillé au Comité de demander que les projets de rénovation qui pourraient avoir un impact négatif sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, tels que le projet de reconversion des terrains vagues dans le district de Rimac et le projet de paysage spécial du fleuve Rimac, soient soumis au Centre du patrimoine mondial pour examen.

Le projet de restauration du couvent San Francisco est actuellement examiné par le ministère de la Culture. La décision du ministère de ne pas reconstruire le mur de clôture de l’atrium, démoli en 1871, est une question importante. Les interventions préjudiciables non autorisées signalées par la mission consultative conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS de 2017 n’ont pas été constatées par le ministère de la Culture dans son rapport d’inspection de 2019, qui a signalé qu’aucune intervention récente n’était avérée. Certaines parties du bien sont dans un mauvais état de conservation et doivent être restaurées. Le projet de toiture de la galerie du deuxième niveau du cloître principal est en cours de finalisation. Il est recommandé que l’État partie veille à respecter scrupuleusement les critères internationaux de préservation et d’intervention et soumette le projet final de restauration, ainsi que l’avant-projet de mise en valeur de la place San Francisco, au Centre du patrimoine mondial pour examen.

La décision d’écarter le projet précédent de téléphérique vers la colline San Cristobal, à Rimac, doit être accueillie favorablement. La municipalité métropolitaine de Lima exige qu’une EIP du projet révisé soit soumise au ministère de la Culture pour évaluation avant tout développement ; il est recommandé que cette EIP soit également soumise au Centre du patrimoine mondial pour examen.

L’État partie doit être encouragé à réaliser sa proposition de création d’un groupe de travail interinstitutionnel pour définir une proposition de modification mineure des limites du bien afin d’y inclure un certain nombre de monuments actuellement situés dans la zone tampon, comme l’a recommandé la mission consultative de 2017.

La municipalité de Lima a renforcé PROLIMA en la désignant en 2019 unité chargée de l’exécution des investissements publics. Toutefois, il est recommandé à l’État partie d’envisager de doter PROLIMA des fonctions de contrôle nécessaires à une administration autonome. 

Décisions adoptées par le Comité en 2021
44 COM 7B.169
Centre historique de Lima (Pérou) (C 500bis)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 43 COM 7B.102, adoptée à sa 43e session (Bakou, 2019),
  3. Reconnaît les efforts de l’État partie pour prendre en compte les recommandations du Comité et de la mission consultative de 2017, et invite l’État partie à poursuivre les actions de mise en œuvre engagées ;
  4. Reconnaît également les actions de formation et les progrès réalisés pour améliorer la gestion des évaluations d’impact sur le patrimoine (EIP) et leur réglementation, mais note avec préoccupation que, malgré des demandes répétées, les EIP et les mesures d’atténuation concernant le réseau de transport complexe en cours de mise en œuvre, lequel pourrait avoir un impact considérable sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, n’ont pas été finalisées ;
  5. Réitère sa demande pour que des EIP appropriées soient entreprises pour tous les éléments situés au sein du bien ou de sa zone tampon et soumises au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives dès qu’elles seront disponibles, notamment en ce qui concerne :
    1. La réalisation et les mesures d’atténuation pour les stations du corridor de grande capacité en site propre (COSAC) — Ramon Castilla, Tacna, Unión, Colmena, 2 de Mayo, Quilca, España, Central et Caquetá,
    2. La réalisation des stations de la ligne 2 du métro,
    3. L’aménagement des stations de la ligne 3 du métro,
    4. La modernisation et l’extension de l’axe routier Linea Amarilla ;
  6. Accueille favorablement l’approbation du plan directeur du centre historique 2019-2029 (dans la perspective de 2035), et la mise en œuvre de groupes de travail interinstitutionnels, et recommande vivement à l’État partie de maintenir des groupes de travail réguliers qui incluent des parties prenantes représentant les organisations civiles des secteurs social, économique et technique pour qu’elles contribuent à la mise en œuvre du plan directeur et au développement du centre historique de Lima, et d’envisager l’intégration du programme de rénovation urbaine dans un plan de développement socio-économique coordonné ;
  7. Prend note du développement du programme de rénovation urbaine, et demande que les projets qui représentent un impact sur la VUE du bien soient soumis à l’examen du Centre du patrimoine mondial, comme le projet de reconversion des terrains vagues dans le quartier de Rimac et le projet de paysage spécial du fleuve Rimac ;
  8. Prend note également des travaux de restauration en cours au couvent San Francisco, recommande également le respect attentif des critères internationaux de préservation et d’intervention, et demande également à l’État partie de soumettre le projet final de restauration, ainsi que l’avant-projet de mise en valeur de la place San Francisco, au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives ;
  9. Accueille également favorablement la décision d’écarter le projet précédent de téléphérique vers la colline San Cristobal, et demande à l’État partie de soumettre la nouvelle proposition assortie d’une EIP au Centre du patrimoine mondial pour examen, avant toute poursuite du projet ;
  10. Encourage l’État partie à soumettre une proposition de modification mineure des limites pour inclure au sein des limites du bien un certain nombre de monuments actuellement situés dans la zone tampon, comme l’a recommandé la mission consultative de 2017 ;
  11. Encourage vivement l’État partie à constituer une administration autonome et à envisager de confier ce rôle à PROLIMA en raison de sa grande expérience ;
  12. Demande par ailleurs à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e
Projet de décision : 44 COM 7B.169

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 43 COM 7B.102, adoptée à sa 43esession (Bakou, 2019),
  3. Reconnaît les efforts de l’État partie pour prendre en compte les recommandations du Comité et de la mission consultative de 2017, et invite l’État partie à poursuivre les actions de mise en œuvre engagées ;
  4. Reconnaît également les actions de formation et les progrès réalisés pour améliorer la gestion des évaluations d’impact sur le patrimoine (EIP) et leur réglementation, mais note avec préoccupation que, malgré des demandes répétées, les EIP et les mesures d’atténuation concernant le réseau de transport complexe en cours de mise en œuvre, lequel pourrait avoir un impact considérable sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, n’ont pas été finalisées ;
  5. Réitère sa demande pour que des EIP appropriées soient entreprises pour tous les éléments situés au sein du bien ou de sa zone tampon et soumises au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives dès qu’elles seront disponibles, notamment en ce qui concerne :
    1. La réalisation et les mesures d’atténuation pour les stations du corridor de grande capacité en site propre (COSAC) — Ramon Castilla, Tacna, Unión, Colmena, 2 de Mayo, Quilca, España, Central et Caquetá,
    2. La réalisation des stations de la ligne 2 du métro,
    3. L’aménagement des stations de la ligne 3 du métro,
    4. La modernisation et l’extension de l’axe routier Linea Amarilla ;
  6. Accueille favorablement l’approbation du plan directeur du centre historique 2019-2029 (dans la perspective de 2035), et la mise en œuvre de groupes de travail interinstitutionnels, et recommande vivement à l’État partie de maintenir des groupes de travail réguliers qui incluent des parties prenantes représentant les organisations civiles des secteurs social, économique et technique pour qu’elles contribuent à la mise en œuvre du plan directeur et au développement du centre historique de Lima, et d’envisager l’intégration du programme de rénovation urbaine dans un plan de développement socio-économique coordonné ;
  7. Prend note du développement du programme de rénovation urbaine, et demande que les projets qui représentent un impact sur la VUE du bien soient soumis à l’examen du Centre du patrimoine mondial, comme le projet de reconversion des terrains vagues dans le quartier de Rimac et le projet de paysage spécial du fleuve Rimac ;
  8. Prend note également des travaux de restauration en cours au couvent San Francisco, recommande également le respect attentif des critères internationaux de préservation et d’intervention, et demande également à l’État partie de soumettre le projet final de restauration, ainsi que l’avant-projet de mise en valeur de la place San Francisco, au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives ;
  9. Accueille également favorablement la décision d’écarter le projet précédent de téléphérique vers la colline San Cristobal, et demande à l’État partie de soumettre la nouvelle proposition assortie d’une EIP au Centre du patrimoine mondial pour examen, avant toute poursuite du projet ;
  10. Encourage l’État partie à soumettre une proposition de modification mineure des limites pour inclure au sein des limites du bien un certain nombre de monuments actuellement situés dans la zone tampon, comme l’a recommandé la mission consultative de 2017 ;
  11. Encourage vivement l’État partie à constituer une administration autonome et à envisager de confier ce rôle à PROLIMA en raison de sa grande expérience ;
  12. Demande par ailleurs à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e session en 2023.
Année du rapport : 2021
Pérou
Date d'inscription : 1988
Catégorie : Culturel
Critères : (iv)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
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* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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