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Zone de conservation de Guanacaste

Costa Rica
Facteurs affectant le bien en 2021*
  • Activités illégales
  • Chasse commerciale
  • Chasse de subsistance
  • Espèces envahissantes/exotiques terrestres
  • Exploitation hydraulique
  • Exploitation minière
  • Infrastructures de transport de surface
  • Infrastructures liées aux énergies renouvelables
  • Production de semences
  • Pêche/collecte de ressources aquatiques
  • Ressources financières
  • Ressources humaines
  • Élevage de bétail / pacage d’animaux domestiques
  • Autres menaces :

    Incendies (intentionnels et accidentels)

Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Ressources financières
  • Pêche/collecte de ressources aquatiques (fiable contrôle sur la pêche artisanale et commerciale)
  • Infrastructures de transport de surface (l’autoroute Panaméricaine, scindant le bien)
  • Ressources humaines
  • Activités illégales
  • Espèces envahissantes/exotiques terrestres
  • Élevage de bétail / pacage d’animaux domestiques
  • Infrastructures liées aux énergies renouvelables (projet géothermique de Las Pailas I et II adjacent à un des éléments du bien)
  • Exploitation hydraulique
  • Autres menaces : incendies (incendies intentionnels et accidentels, affectant tout particulièrement les forêts sèches ; usage de ressources terrestres à des fins de subsidence et commercial de longue date, même avant l’inscription sur la Liste du patrimoine mondial, générant des impacts découlant de l’agriculture, de l’élevage, de l’exploitation forestière, de l’usage de pesticides, de l’introduction d’espèces exotiques et de l’exploitation minière du soufre, entre autres
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2021
Demandes approuvées : 3 (de 2000-2004)
Montant total approuvé : 80 000 dollars E.U.
2004 Support for the marine conservation strategy of Area de ... (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
2001 Reconstruction of La Casona de Santa Rosa Guanacaste (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
2000 Education and Protection in the Conservation Area of ... (Approuvé)   40 000 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2021**

Janvier 2018 : mission de suivi réactif conjointe Centre du patrimoine mondial/UICN

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2021

L’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien le 3 février 2021, disponible à http://whc.unesco.org/fr/list/928/documents/, et signale les avancées suivantes :

  • Le projet de construction du canal sec interocéanique a de nouveau été rejeté en 2020 par le secrétariat technique du Conseil national des concessions suite au recours en appel effectué par les promoteurs du projet ;
  • Aucune infrastructure industrielle ou proposition législative ne vise à autoriser de tels projets au sein des limites du bien ou à proximité, y compris les projets d’énergie renouvelable et/ou les infrastructures associées. Il est signalé dans le rapport que la pression en faveur du développement de nouveaux projets d’énergie renouvelable a diminué ces dernières années, ce qui a entraîné le report à 2026 du début de l’exploitation du projet géothermique Borinquen I à proximité du bien, et l’annulation du projet hydroélectrique Diquis ;
  • L’obligation d’inclure dans les évaluations d’impact environnemental (EIE) un volet traitant des impacts sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, conformément à la note technique de l’UICN, figure désormais dans les recommandations adressées au Secrétariat technique national de l’environnement (SETENA) ;
  • Un projet de construction d’hôtel touristique dénommé « Santo Tomás Beach » est prévu dans les environs sud de la zone. La direction régionale de l’Área de Conservación Guanacaste (ACG) a fait quelques recommandations au SETENA concernant les impacts négatifs potentiels de ce projet et a demandé qu’une évaluation d’impact environnemental (EIE) ait lieu avant tout aménagement ;
  • La capacité à élaborer des évaluations environnementales stratégiques (EES) a été renforcée par un atelier de formation binational (Costa Rica et Panama) et par l’expérience tirée de l’élaboration en cours d’une EES pour les Réserves de la cordillère de Talamanca-La Amistad / Parc national La Amistad. Cela devrait permettre l’élaboration d’une prochaine EES pour le bien avant le développement de tout projet éventuel ;
  • Les mesures d’atténuation des effets de l’autoroute interaméricaine ont continué à faciliter la liaison écosystémique et le déplacement de la faune entre les deux blocs séparés par la route ;
  • Un avant-projet visant à inclure la nouvelle zone de gestion marine de Bahía Santa Elena au sein du bien a été accepté par les parties prenantes locales et une proposition de modification mineure des limites en ce sens est en cours de préparation ;
  • Le bien continue d’être géré en tant que partie intégrante du modèle de gestion régionalisée dans le cadre plus large du paysage terrestre et marin ;
  • L’État partie indique que le changement climatique est l’une des plus grandes menaces auxquelles le site est actuellement confronté. Sur cette base, des actions et des stratégies ont été mises au point pour faire face au changement climatique et tenter d’en minimiser les impacts, notamment le « plan régional d’adaptation au changement climatique pour la zone de conservation de Guanacaste » ;

Des efforts ont été faits pour mettre en œuvre les recommandations de la mission de suivi réactif de 2018 ; cependant, les avancées ont été réduites pour certaines de ces recommandations en raison de capacités limitées.

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2021

Le nouveau rejet en appel du projet de canal sec interocéanique est accueilli favorablement. La confirmation qu’aucune infrastructure industrielle, y compris des projets d’énergie renouvelable et/ou des infrastructures associées, n’a été autorisée au sein des limites du bien et de ses environs est également accueillie favorablement. Étant donné les propositions précédentes visant à modifier le cadre juridique afin de permettre d’exclure des terrains des zones protégées pour y autoriser la construction d’infrastructures, le fait qu’aucune législation de ce type n’ait été proposée et que le bien reste interdit aux infrastructures de développement industriel est également accueilli favorablement.

L’obligation pour les EIE d’inclure un volet traitant des impacts sur la VUE du bien de tout projet d’infrastructure situé à proximité est également une évolution positive. Il est également noté que des mesures ont été prises pour renforcer les capacités en vue du développement des EES. Il est donc recommandé que le Comité demande à l’État partie de poursuivre ces efforts et réitère sa demande de réalisation d’une EES avant le développement de tout autre projet d’énergie renouvelable afin de déterminer les meilleurs moyens d’harmoniser ces projets et les objectifs de conservation de la biodiversité, eu égard aux multiples projets existants et envisagés et aux pressions liées au développement à proximité du bien. Les efforts déployés pour atténuer les effets de l’autoroute interaméricaine et de la route nationale écologique 918 lors de sa modernisation sont notés, en particulier la coopération interinstitutionnelle pour traiter cette question. Cependant, il est regrettable qu’aucune information ne soit fournie sur la possible amélioration de la route nationale 4 qui deviendrait une route alternative pour contourner le bien. Il est par conséquent recommandé que le Comité demande à l’État partie de poursuivre les activités de suivi et d’atténuation le long des parties de l’autoroute situées à l’intérieur et en bordure du bien, de veiller à ce que des activités similaires soient intégrées à la modernisation de la route nationale écologique 918, et de réitérer sa demande à l’État partie d’étudier toutes les options pour atténuer les impacts de l’autoroute sur le bien, y compris la possible modernisation de la route nationale 4.

Étant donné la proximité du projet d’hôtel « Santo Tomás Beach », il convient d’accueillir favorablement les recommandations faites par la direction régionale de l’ACG au SETENA pour demander une EIE qui traite des impacts potentiels de ce projet sur la VUE du bien. Par ailleurs, il est souhaitable que le Comité demande à l’État partie de soumettre l’EIE à l’examen du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives dès qu’elle sera réalisée.

Il convient d’apprécier l’élaboration d’une proposition de modification mineure des limites pour inclure la nouvelle zone de gestion marine de Bahía Santa Elena (BSEMMA) au sein du bien, en accord avec les parties prenantes locales. L’État partie devrait être encouragé à poursuivre cette initiative et à continuer d’envisager l’inclusion au sein du bien de la zone terrestre plus large dénommée zone de conservation dans le plan de gestion. Cela permettrait d’harmoniser les limites du bien avec d’autres unités de gestion existantes dans l’environnement terrestre et marin et de renforcer son intégrité.

L’État partie devrait également être encouragé à poursuivre le développement du réseau national d’aires de conservation dans la mesure où le rapport de la mission conjointe Centre du patrimoine mondial/UICN de suivi réactif de 2018 a noté que la pleine portée du cadre juridique et politique reste à réaliser dans la partie terrestre et doit être étendue aux parties marines du bien.

Le changement climatique est l’un des plus grands enjeux auxquels ce bien est confronté, avec des modifications signalées du régime des précipitations, une augmentation des températures et des sécheresses extrêmes. Il est recommandé que le Comité encourage l’État partie à poursuivre la mise en œuvre de stratégies visant à minimiser les impacts négatifs du changement climatique, telles que le « Plan régional d’adaptation au changement climatique pour la zone de conservation de Guanacaste ».

Tout en reconnaissant les limites des capacités actuelles, il est recommandé de demander à l’État partie de renforcer ses efforts pour mettre en œuvre toutes les recommandations de la mission de suivi réactif de 2018.

Décisions adoptées par le Comité en 2021
44 COM 7B.196
Zone de conservation de Guanacaste (Costa Rica) (N 928bis)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 43 COM 7B.24, adoptée à sa 43esession (Bakou, 2019),
  3. Accueille favorablement le refus, en 2020, du projet de canal sec interocéanique à la suite d’un recours en appel des promoteurs du projet ;
  4. Note avec satisfaction qu’aucune infrastructure industrielle de quelque nature que ce soit n’a été autorisée au sein du bien, et accueille également favorablement la confirmation selon laquelle le bien reste interdit aux infrastructures de développement industriel, comme le prévoit la législation nationale ;
  5. Accueille en outre favorablement le fait que les évaluations d’impact environnemental (EIE) des projets d’infrastructure envisagés à proximité du bien doivent désormais prendre en compte les impacts négatifs potentiels sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien ;
  6. Accueille par ailleurs favorablement les recommandations de la direction régionale de l’Área de Conservación Guanacaste (ACG) au Secrétariat technique national de l’environnement (SETENA) pour demander aux promoteurs du projet hôtelier « Santo Tomás Beach » d’élaborer une EIE du projet pendant sa phase de préconception, et demande à l’État partie de soumettre ce document, une fois finalisé, pour examen par le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives ;
  7. Notant les mesures prises pour renforcer la capacité à mener des évaluations environnementales stratégiques (EES), réitère sa demande à l’État partie de réaliser une EES avant d’envisager tout nouveau projet d’énergie renouvelable afin d’identifier les meilleurs moyens d’harmoniser les initiatives en matière d’énergie renouvelable et les objectifs de conservation de la biodiversité, étant donné les multiples projets existants et envisagés et les pressions liées au développement à proximité du bien ;
  8. Prend note des mesures actuelles, notamment la coopération interinstitutionnelle, pour atténuer les effets de l’autoroute interaméricaine et encourage l’État partie à assurer la poursuite des mesures le long des parties de l’autoroute situées au sein et en bordure du bien, et à assurer l’intégration de mesures similaires pour la modernisation de la route nationale écologique 918, tout en réitérant sa demande à l’État partie d’envisager toutes les options possibles pour atténuer les impacts de l’autoroute sur le bien, notamment la possibilité de moderniser la route nationale 4 en tant qu’itinéraire alternatif ;
  9. Encourage également l’État partie à procéder à une modification mineure des limites afin d’inclure la nouvelle zone de gestion marine de Bahía Santa Elena au sein du bien et recommande également à l’État partie d’envisager d’inclure au sein du bien la zone terrestre plus large dénommée zone de conservation ou « bloc protégé » afin d’harmoniser les limites du bien avec d’autres unités de gestion existantes dans l’environnement terrestre et marin ;
  10. Accueille de plus favorablement la confirmation selon laquelle l’État partie continue à étendre le réseau national de zones de conservation afin de créer une protection efficace et plus large du bien, et encourage l’État partie à poursuivre l’intégration des aspects de conservation en matière de paysage terrestre et marin dans son ensemble afin de garantir une protection efficace contre les impacts sur le bien du patrimoine mondial ;
  11. Prend note également des stratégies et des instruments élaborés pour traiter la question du changement climatique, et encourage par ailleurs l’État partie à poursuivre ses efforts à cet égard pour réduire au minimum les impacts négatifs du changement climatique, comme c’est le cas avec l’élaboration du « plan régional d’adaptation au changement climatique pour la zone de conservation de Guanacaste » ;
  12. Tout en reconnaissant les limites actuelles des capacités humaines et financières, demande également à l’État partie de mettre pleinement en œuvre toutes les recommandations de la mission de suivi réactif de 2018 sur le bien ;
  13. Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erdécembre 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e session. 
Projet de décision : 44 COM 7B.196

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 43 COM 7B.24, adoptée à sa 43esession (Bakou, 2019),
  3. Accueille favorablement le refus, en 2020, du projet de canal sec interocéanique à la suite d’un recours en appel des promoteurs du projet ;
  4. Note avec satisfaction qu’aucune infrastructure industrielle de quelque nature que ce soit n’a été autorisée au sein du bien, et accueille également favorablement la confirmation selon laquelle le bien reste interdit aux infrastructures de développement industriel, comme le prévoit la législation nationale ;
  5. Accueille en outre favorablement le fait que les évaluations d’impact environnemental (EIE) des projets d’infrastructure envisagés à proximité du bien doivent désormais prendre en compte les impacts négatifs potentiels sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien ;
  6. Accueille par ailleurs favorablement les recommandations de la direction régionale de l’Área de Conservación Guanacaste (ACG) au Secrétariat technique national de l’environnement (SETENA) pour demander aux promoteurs du projet hôtelier « Santo Tomás Beach » d’élaborer une EIE du projet pendant sa phase de préconception, et demande à l’État partie de soumettre ce document, une fois finalisé, pour examen par le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives ;
  7. Notant les mesures prises pour renforcer la capacité à mener des évaluations environnementales stratégiques (EES), réitère sa demande à l’État partie de réaliser une EES avant d’envisager tout nouveau projet d’énergie renouvelable afin d’identifier les meilleurs moyens d’harmoniser les initiatives en matière d’énergie renouvelable et les objectifs de conservation de la biodiversité, étant donné les multiples projets existants et envisagés et les pressions liées au développement à proximité du bien ;
  8. Prend note des mesures actuelles, notamment la coopération interinstitutionnelle, pour atténuer les effets de l’autoroute interaméricaine et encourage l’État partie à assurer la poursuite des mesures le long des parties de l’autoroute situées au sein et en bordure du bien, et à assurer l’intégration de mesures similaires pour la modernisation de la route nationale écologique 918, tout en réitérant sa demande à l’État partie d’envisager toutes les options possibles pour atténuer les impacts de l’autoroute sur le bien, notamment la possibilité de moderniser la route nationale 4 en tant qu’itinéraire alternatif ;
  9. Encourage également l’État partie à procéder à une modification mineure des limites afin d’inclure la nouvelle zone de gestion marine de Bahía Santa Elena au sein du bien et recommande également à l’État partie d’envisager d’inclure au sein du bien la zone terrestre plus large dénommée zone de conservation ou « bloc protégé » afin d’harmoniser les limites du bien avec d’autres unités de gestion existantes dans l’environnement terrestre et marin ;
  10. Accueille de plus favorablement la confirmation selon laquelle l’État partie continue à étendre le réseau national de zones de conservation afin de créer une protection efficace et plus large du bien, et encourage l’État partie à poursuivre l’intégration des aspects de conservation en matière de paysage terrestre et marin dans son ensemble afin de garantir une protection efficace contre les impacts sur le bien du patrimoine mondial ;
  11. Prend note également des stratégies et des instruments élaborés pour traiter la question du changement climatique, et encourage par ailleurs l’État partie à poursuivre ses efforts à cet égard pour réduire au minimum les impacts négatifs du changement climatique, comme c’est le cas avec l’élaboration du « plan régional d’adaptation au changement climatique pour la zone de conservation de Guanacaste » ;
  12. Tout en reconnaissant les limites actuelles des capacités humaines et financières, demande également à l’État partie de mettre pleinement en œuvre toutes les recommandations de la mission de suivi réactif de 2018 sur le bien ;
  13. Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e session en 2023.
Année du rapport : 2021
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Catégorie : Naturel
Critères : (ix)(x)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
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* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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