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Complexe paysager de Trang An

Viet Nam
Facteurs affectant le bien en 2021*
  • Développement commercial
  • Impacts des activités touristiques / de loisirs des visiteurs
  • Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Systèmes de gestion/plan de gestion (Nécessité de réviser les plans de gestion et de zonage, comprenant la planification des visiteurs et considérant la pertinence des activités et des projets de développement admissibles ; Absence de la zone tampon appropriée ; Nécessité de réaliser une évaluation environnementale stratégique (EES) et une évaluation d'impact sur le patrimoine (EIP) pour tout projet majeur de développement au sein du bien et de sa zone tampon)
  • Impacts des activités touristiques / de loisirs des visiteurs (Projets de développement et urbanisation résultant des activités touristiques et de loisir ; Surfréquentation localisée et saisonnière et absence de clarté en termes de la planification des infrastructures et des services touristiques ; Nécessité de renforcer la responsabilité vis-à-vis des acteurs du secteur du tourisme privé concernant la protection des éléments relatifs à la valeur universelle exceptionnelle ; Nécessité d’établir la capacité d'accueil du bien dans le contexte d'une hausse de la fréquentation)  
  • Développement commercial (construction illégale d'une voie d’accès piétonnier en béton, reconstruction pour un plateau de tournage)
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2021
Demandes approuvées : 0
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2021**

Septembre-octobre 2019 : mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/UICN

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2021

Une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/UICN s'est déroulée sur le territoire du bien entre le 28 septembre et le 3 octobre 2019. Le 29 novembre 2019, l'État partie a présenté un rapport sur l'état de conservation, disponible à l'adresse http://whc.unesco.org/fr/list/1438/documents, qui donne suite aux précédentes décisions du Comité, à savoir :

  • La valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien est conservée ; le tourisme et la conservation sont équilibrés de manière durable. Des activités de sensibilisation à la protection, la préservation et la promotion des valeurs du bien ont été menées avec les parties prenantes et les communautés locales ont pu bénéficier de ces activités ;
  • Les vestiges historiques et culturels ainsi que les infrastructures liées à la sécurité, à l'ordre public, à l'assainissement de l'environnement et au tourisme sont en bon état. Un Comité consultatif scientifique et de gestion a été établi ;
  • Les excursions non-intrusives en bateau le long d'itinéraires fixes conduisant à cinq des six principaux sites touristiques permettent de limiter l'impact sur l'environnement. Les infrastructures touristiques font l'objet d'un entretien régulier et sont en cours d'extension pour répondre à la demande des visiteurs. La variation de fréquentation au cours de l'année diminue. La fréquentation continue de croître, passant de 2,9 millions en 2018 à 3,5 millions en 2020 (estimation faite avant la crise de la COVID-19). Grâce à la modernisation des infrastructures, cette croissance est jugée gérable par l'État partie et ne devrait pas avoir d'impacts sur l'environnement.
  • Le Conseil de gestion a lancé un projet de trois ans intitulé « Déterminer la capacité d'accueil du Complexe paysager de Trang An – bien du patrimoine mondial, Ninh Binh » qui vise à fixer des objectifs de gestion, à déterminer la capacité d'accueil et à identifier les infrastructures et services touristiques nécessaires ;
  • De nouveaux décrets et règlements ont été publiés afin d'améliorer la protection et la gestion du bien. Le budget de fonctionnement et le nombre d'employés augmentent et ces derniers sont encouragés à mener des recherches et à suivre une formation professionnelle. Des programmes de suivi pour faire face aux impacts environnementaux et sociaux du tourisme sont menés avec le concours de chercheurs universitaires. Des processus d'approbation améliorés au niveau local permettent de réglementer les projets de construction ;
  • Une évaluation environnementale stratégique (EES) et une évaluation d'impact sur le patrimoine (EIP) sont proposées pour tout projet majeur de développement sur le territoire du bien et de sa zone tampon ;
  • Le village reproduisant un plateau de tournage et la voie d'accès piétonnier en béton construite illégalement ont été démantelés ;
  • Des bornes ont été installées pour délimiter le territoire du bien et de la zone tampon, une exposition consacrée à l'archéologie a été montée dans le centre d'accueil des visiteurs au niveau de l'embarcadère de Trang An, et des informations sont fournies sur le programme de recherche SUNDASIA qui porte sur les actions menées par la communauté pour faire face aux changements climatiques et aux transformations de l'environnement.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2021

La mission de 2019 a estimé que l'état du bien s'était amélioré au cours des dernières années, la hausse de la fréquentation générant des retombées financières et des emplois locaux. Néanmoins, elle a également constaté que le développement du tourisme demeure une menace pressante pour la VUE du bien, et elle a souligné qu'il était nécessaire de réaliser l'étude sur la capacité d'accueil et d'évaluer les effets cumulatifs des conséquences du développement  au sein et autour du  bien par le biais d'une EES et d'une EIP. La mission se félicite de l'assurance donnée par l'État partie que l'étude sur la capacité d'accueil, l'EES et l'EIP sont considérées comme une priorité par le Conseil de gestion.

Le démantèlement des constructions illégales et inappropriées, notamment l’installation d'un plateau de tournage, constitue une réponse positive aux décisions du Comité et un pas important vers la conservation et la véritable interprétation des valeurs du bien sur lesquelles doivent porter l'attention. La mission a conclu que la conservation physique du bien est satisfaisante, principalement du fait qu'une grande partie du bien est inaccessible et que la plupart des activités touristiques proposées sont « passives », prenant la forme d'excursions en bateau. Des lacunes restent néanmoins à combler, notamment concernant la conservation de la biodiversité, pour renforcer les valeurs du bien.

Le plan de gestion 2021-2026 pour ce bien, qui n'est pas encore achevé, doit expliquer clairement comment l'État partie entend garantir la préservation de la VUE du bien en favorisant un mode de gouvernance proactif et en établissant des liens entre les différentes actions de gestion et les objectifs stratégiques. Des responsabilités accrues doivent être confiées à tous les membres du personnel et aux autres parties prenantes à travers les processus de gestion, et le Conseil de gestion doit être renforcé avec une solide expertise en gestion du patrimoine, conservation de la nature et tourisme durable. La mission a formulé une série de recommandations qu'il conviendra de prendre pleinement en considération au moment de mettre à jour le plan de gestion.

Les progrès décrits par l'État partie incluent une coopération internationale active et une collaboration avec des experts nationaux dans le cadre de recherches archéologiques et d'activités de conservation in situ. Le lancement de l'étude sur la capacité d'accueil, jugée hautement nécessaire, est positif, mais il est extrêmement préoccupant que la fréquentation tout au long de l'année continue de croître et a largement dépassé les 2 millions de visiteurs estimés pour 2020 au moment de l'inscription. La mise en place d'un Comité consultatif scientifique et de gestion ad hoc a permis d'améliorer le processus décisionnel. Il reste néanmoins nécessaire d'assurer une planification globale au-delà des évaluations au niveau du projet : suivi systématique des valeurs naturelles et culturelles ; révision régulière des priorités pour déterminer l'allocation des ressources budgétaires et humaines ; système de documentation pour le patrimoine bâti ; et processus de documentation et de stockage pour le patrimoine meuble.

Il est essentiel d'élaborer et de mettre en œuvre un plan général d'interprétation et une stratégie de sensibilisation du public pour associer les parties prenantes à la conservation et à la gestion et faire face aux effets du développement du tourisme. Une coopération internationale continue est indispensable pour renforcer l'appropriation et les capacités nationales et pour combler les lacunes concernant la gestion des valeurs naturelles et culturelles du bien. La participation de la communauté locale à la gestion du site permettrait d'élaborer une vision à long terme pour préserver ce site du patrimoine vivant, en prenant en considération le bien-être et l'épanouissement spirituel des différentes parties prenantes. La mise en œuvre des recommandations de la mission de suivi réactif de 2019 permettra de résoudre la majorité des problèmes soulevés par le Comité et d'améliorer la conservation et la gestion du bien.

Décisions adoptées par le Comité en 2021
44 COM 7B.76
Complexe paysager de Trang An (Viet Nam) (C/N 1438bis)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7B,
  2. Rappelant les décisions 38 COM 8B.14, 40 COM 7B.67 et 42 COM 7B.62, adoptées respectivement à sa 38e (Doha, 2014), 40e (Istanbul/UNESCO, 2016) and 42e (Manama, 2018) sessions,
  3. Accueille favorablement les mesures prises par l'État partie pour répondre aux demandes du Comité, notamment le démantèlement des infrastructures inappropriées au sein du bien, la réglementation des projets de développement au niveau local, l'amélioration de la conservation et de la gestion, la création d'un Comité consultatif scientifique et de gestion ad hoc, la coopération scientifique active pour le bien aux niveaux international et national, le renforcement des capacités du personnel de l'autorité de gestion, et l'augmentation des allocations budgétaires ;
  4. Note que le nombre de visiteurs continue à augmenter et dépasse les précédentes estimations, prie instamment l'État partie de hâter la réalisation de l'étude proposée pour déterminer une capacité d'accueil durable pour le bien, et demande à l'État partie de veiller à ce que la protection de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien soit au cœur de cette étude et que ses conclusions soient rigoureusement appliquées, en particulier au regard des restrictions de fréquentation dans les « endroits sensibles » et dans l'ensemble du bien ainsi que de l'offre d'itinéraires alternatifs pour les visiteurs ;
  5. Demande également à l'État partie de veiller à ce que les outils de gestion existants et les nouveaux décrets et règlements soient en adéquation pour permettre une approche proactive de la gestion générale du bien par le Conseil de gestion, notamment :
    1. En garantissant une approche équilibrée en matière de tourisme, de gestion du patrimoine et de conservation de la nature dans son ensemble et en développant l'expertise nécessaire au sein du Conseil de gestion ;
    2. En appliquant un protocole de signalement plus clair pour tout nouveau projet majeur de développement sur le territoire du bien et en garantissant une consultation préalable du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives, conformément au paragraphe 172 des Orientations;
  6. Prend note des conclusions et recommandations de la mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/UICN de 2019 sur le bien et prie aussi instamment l'État partie de lancer un programme doté de ressources suffisantes pour la mise en œuvre progressive des recommandations de la mission, notamment en ce qui concerne :
    1. L'amélioration de la gouvernance et de la gestion,
    2. La planification générale et proactive, au-delà des évaluations au niveau des projets, pour assurer un suivi systématique des valeurs naturelles et culturelles,
    3. La révision régulière des priorités pour déterminer l'allocation des ressources budgétaires et humaines,
    4. Un système de documentation pour le patrimoine bâti et mobilier et un système de stockage pour le patrimoine mobilier,
    5. L'élaboration d'un plan général d'interprétation et d'une stratégie de sensibilisation du public,
    6. La coopération internationale continue,
    7. Une étude sur le paysage naturel, la géodiversité et la biodiversité, les éléments archéologiques de diverses périodes historiques, le patrimoine mobilier, et
    8. La participation de la communauté locale à la gestion du site ;
  7. Accueille aussi avec satisfaction l'assurance donnée par l'État partie qu'une évaluation environnementale stratégique (EES) et une évaluation d'impact sur le patrimoine (EIP) seront réalisées pour tout projet majeur de développement au sein du bien et de sa zone tampon, et réitère sa demande à l'État partie d'utiliser ces outils pour évaluer à la fois les effets individuels et cumulatifs des projets de développement actuels et prévus, en accordant une attention spéciale aux impacts potentiels sur la VUE du bien, conformément aux lignes directrices de l'UICN et l'ICOMOS sur les évaluations d'impact ;
  8. Encourage en outre l'État partie à donner la plus haute priorité à l’achèvement du plan de gestion pour le bien, conformément aux recommandations de la mission de suivi réactif de 2019, et à garantir l'intégration de la conservation de la biodiversité dans les processus de gestion et de prise de décision ;
  9. Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e
Projet de décision : 44 COM 7B.76

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7B,
  2. Rappelant les décisions 38 COM 8B.14, 40 COM 7B.67 et 42 COM 7B.62, adoptées respectivement à sa 38e (Doha, 2014), 40e (Istanbul/UNESCO, 2016) and 42e (Manama, 2018) sessions,
  3. Accueille avec satisfaction les mesures prises par l'État partie pour répondre aux demandes du Comité, notamment le démantèlement des infrastructures inappropriées au sein du bien, la réglementation des projets de développement au niveau local, l'amélioration de la conservation et de la gestion, la création d'un Comité consultatif scientifique et de gestion ad hoc, la coopération scientifique active pour le bien aux niveaux international et national, le renforcement des capacités du personnel de l'autorité de gestion, et l'augmentation des allocations budgétaires ;
  4. Note avec une grande inquiétude que le nombre de visiteurs continue à augmenter et dépasse les précédentes estimations, prie fermement et instamment l'État partie de hâter la réalisation de l'étude proposée pour déterminer une capacité d'accueil durable pour le bien, et demande à l'État partie de veiller à ce que la protection de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien soit au cœur de cette étude et que ses conclusions soient rigoureusement appliquées, en particulier au regard des restrictions de fréquentation dans les « endroits sensibles » et dans l'ensemble du bien ainsi que de l'offre d'itinéraires alternatifs pour les visiteurs ;
  5. Demande également à l'État partie de veiller à ce que les outils de gestion existants et les nouveaux décrets et règlements soient en adéquation pour permettre une approche proactive de la gestion générale du bien par le Conseil de gestion, notamment :
    1. En garantissant une approche équilibrée en matière de tourisme, de gestion du patrimoine et de conservation de la nature dans son ensemble et en développant l'expertise nécessaire au sein du Conseil de gestion ;
    2. En appliquant un protocole de signalement plus clair pour tout nouveau projet majeur de développement sur le territoire du bien et en garantissant une consultation préalable du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives, conformément au paragraphe 172 des Orientations;
  6. Prend note des conclusions et recommandations de la mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/UICN de 2019 sur le bien et prie aussi instamment l'État partie de lancer un programme doté de ressources suffisantes pour la mise en œuvre progressive des recommandations de la mission, notamment en ce qui concerne :
    1. L'amélioration de la gouvernance et de la gestion,
    2. La planification générale et proactive, au-delà des évaluations au niveau des projets, pour assurer un suivi systématique des valeurs naturelles et culturelles,
    3. La révision régulière des priorités pour déterminer l'allocation des ressources budgétaires et humaines,
    4. Un système de documentation pour le patrimoine bâti et meuble et un système de stockage pour le patrimoine meuble,
    5. L'élaboration d'un plan général d'interprétation et d'une stratégie de sensibilisation du public,
    6. La coopération internationale continue,
    7. Une étude sur le paysage naturel, la géodiversité et la biodiversité, les éléments archéologiques de diverses périodes historiques, le patrimoine meuble, et
    8. La participation de la communauté locale à la gestion du site ;
  7. Accueille aussi avec satisfaction l'assurance donnée par l'État partie qu'une évaluation environnementale stratégie (EES) et une évaluation d'impact sur le patrimoine (EIP) seront réalisées pour tout projet majeur de développement au sein du bien et de sa zone tampon, et réitère sa demande à l'État partie d'utiliser ces outils pour évaluer à la fois les effets individuels et cumulatifs des projets de développement actuels et prévus, en accordant une attention spéciale aux impacts potentiels sur la VUE du bien, conformément aux lignes directrices de l'UICN et l'ICOMOS sur les évaluations d'impact ;
  8. Encourage en outre l'État partie à donner la plus haute priorité à l’achèvement du plan de gestion pour le bien, conformément aux recommandations de la mission de suivi réactif de 2019, et à garantir l'intégration de la conservation de la biodiversité dans les processus de gestion et de prise de décision ;
  9. Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e session en 2023.
Année du rapport : 2021
Viet Nam
Date d'inscription : 2014
Catégorie : Mixte
Critères : (v)(vii)(viii)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2019) .pdf
Proposé initialement pour examen en 2020
arrow_circle_right 44COM (2021)
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* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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