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Ancienne ville de Bosra

République arabe syrienne
Facteurs affectant le bien en 2021*
  • Activités illégales
  • Guerre
  • Habitat
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents

Avant le conflit :

  • Activités illégales
  • Habitat

Depuis mars 2011 :

  • Guerre (dommages causés à des monuments historiques du fait du conflit)
  • Activités illégales (constructions illégales depuis le début du conflit et fouilles illicites)
Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril

Destruction et menaces avérées et potentielles à la suite du conflit armé en Syrie qui a démarré en mars 2011.

Etat de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril

Pas encore rédigé

Mesures correctives pour le bien

Pas encore identifiées

Calendrier pour la mise en œuvre des mesures correctives
Pas encore identifié
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2021

Montant total accordé aux six biens syriens du patrimoine mondial : 200 000 Euros du Gouvernement italien ; Pour le patrimoine bâti, mobilier et le patrimoine immatériel: 2,46 millions d’euros de l’Union européenne, 170 000 dollars EU du Gouvernement flamand, 63 000 euros du Gouvernement autrichien, 200 000 dollars EU du Gouvernement allemand ; pour le patrimoine en conflit : 200 000 dollars EU du Centre régional arabe pour le patrimoine mondial à Bahreïn

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2021
Demandes approuvées : 4 (de 1995-2018)
Montant total approuvé : 81 250 dollars E.U.
2018 Recovery plan for Ancient City of Bosra (Approuvé)   30 000 dollars E.U.
2001 Photo exhibition on Syrian cultural heritage (Approuvé)   1 250 dollars E.U.
1998 Restoration and Conservation Project of the Roman ... (Approuvé)   30 000 dollars E.U.
1995 Restoration of the Southern Therms in Bosra (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2021**

Depuis le début du conflit en mars 2011, la situation sécuritaire n’a pas permis d’entreprendre de missions sur ce bien du patrimoine mondial

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2021

Le 15 janvier 2020 et le 7 janvier 2021, l'État partie a soumis des rapports sur l'état de conservation des six biens syriens du patrimoine mondial, disponibles à http://whc.unesco.org/fr/list/22/documents/, qui comprennent des informations actualisées et rendent compte des avancées et des difficultés concernant plusieurs problèmes de conservation soulignés par le Comité :

  • La ville ancienne a été gravement endommagée par des fouilles illégales incessantes, dont un grand nombre, non autorisées, de la part de la population locale, risquant de causer des dommages irréversibles aux vestiges archéologiques de la ville ancienne ;
  • Dans le cadre du projet financé par l'Assistance internationale d'urgence en décembre 2018, la Direction générale des antiquités et des musées (DGAM) a effectué une évaluation détaillée des dommages affectant le bien, à la fois sur le terrain et en utilisant la technologie des drones. Les bâtiments ont été classés en quatre niveaux de dommages, allant de complètement détruits (5%) à presque détruits (18%), fortement endommagés (25%) et légèrement endommagés (33%). Selon l'évaluation, 19% seulement de la surface bâtie reste en bon état. 343 fosses de fouilles illégales sont signalées, situées pour la plupart à l'intérieur de bâtiments historiques, ainsi que 217 petits trous dans les murs des bâtiments ;
  • La DGAM a réalisé une documentation en 3D des éléments architecturaux du monument du kalybe (Berceau de la fille du roi), qui avait été précédemment signalé comme effondré ;
  • Sur la base d'une étude approfondie du tissu urbain, la DGAM et le Conseil municipal actualisent le code de la construction de 2003, afin d'adapter la réglementation au relèvement post-crise et à la zone tampon établie en 2017. Le rapport souligne que le nouveau code élargit les possibilités de modification des bâtiments et favorise une conception et une construction durables et rentables ;
  • La DGAM a donné la priorité aux interventions d'urgence sur les parties endommagées de l'amphithéâtre, à la gestion des décombres, à la documentation et au contrôle de la déflexion avec l’aide des nouvelles technologies, en vue de réaliser une étude des structures et de concevoir des échafaudages adéquats ;
  • En octobre 2020, dans le cadre de la réponse à l’urgence humanitaire, ONU-Habitat, en coopération avec le Ministère de l'administration locale, a organisé un atelier pour identifier les interventions prioritaires pour la ville, notamment les travaux d'infrastructures et la restauration des maisons résidentielles.

La DGAM a effectué des travaux de grande qualité dans le cadre de la demande d'assistance internationale d'urgence approuvée le 21 décembre 2018. Le rapport complet fourni par l'État partie suite à cette demande d'assistance internationale est disponible à : http://whc.unesco.org/fr/list/22/assistance

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2021

Voir la décision générale 44 COM 24 du présent document sur les biens du patrimoine mondial de la République arabe syrienne.

Le nombre important de fouilles illégales sur le site, souligné dans le rapport d'évaluation des dommages, est préoccupant. Il est recommandé au Comité d’exprimer sa vive inquiétude à ce propos et d’appeler la communauté internationale à coopérer pour la restitution des objets pillés.

Les études détaillées du monument du kalybe (Berceau de la fille du roi) indiquent que la plupart des pierres effondrées sont en bon état. Il est recommandé au Comité de rappeler qu’il est nécessaire de mener de nouvelles études et de poursuivre les discussions avec le Centre du patrimoine mondial, les Organisations consultatives et la communauté scientifique internationale, afin de définir les stratégies de restauration optimales pour le relèvement du bien. Il conviendrait que le Comité rappelle à l’État partie son obligation de transmettre au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives, des informations détaillées sur les projets à venir, avant de prendre toute décision difficilement réversible, conformément au paragraphe 172 des Orientations. Il est également recommandé au Comité de se féliciter des travaux effectués dans le cadre de la demande d'assistance internationale d'urgence approuvée le 21 décembre 2018.

Le rapport fourni par la DGAM sur la mise à jour du code de la construction de 2003 et le projet de code de la construction communiqué au Centre du patrimoine mondial le 16 mars 2020 soulignent que la politique de fouilles en vigueur avant le conflit a provoqué une modification de l’habitat, la plupart des familles ayant emménagé dans de nouvelles maisons à l’extérieur des limites du bien. Une étude sur l'utilisation et la propriété du sol à l’intérieur du bien et de sa zone tampon montre que le récent conflit a eu un impact sur la zone résidentielle située autour de la mosquée al-Omari, la zone du souk et le côté est de l’Ancienne ville. La proposition de mise à jour du code de la construction a fait l’objet d’une évaluation technique par l'ICOMOS qui est globalement favorable, mais émet des commentaires sur la préservation de la morphologie architecturale et la nécessité d'éviter des infrastructures touristiques intrusives, telles que les parkings. L'évaluation technique de l'ICOMOS soutient également les travaux de consolidation d'urgence, la préparation d'un plan de gestion et d'un plan directeur du site, ainsi que la prise en compte des vues dans la zone tampon.

Dans le cadre du projet financé par l'Italie pour le « Renforcement de la protection du patrimoine culturel en Syrie et dans l’Ancienne ville de Bosra en particulier en suivi des Décisions du Comité du patrimoine mondial », un atelier d'assistance technique devait se tenir initialement à Beyrouth en octobre 2019, afin d'aborder la conservation et la gestion de plusieurs biens du patrimoine mondial en Syrie, dont l’Ancienne ville de Bosra. Il était notamment prévu d'évaluer les interventions d'urgence en cours de réalisation initiés par la DGAM, afin de fournir des conseils sur les interventions de relèvement, et de commencer l'élaboration de l'état de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR). Toutefois, l'atelier n'a pas pu avoir lieu comme prévu à cause de la situation sécuritaire qui régnait alors au Liban. Il avait été reprogrammé pour mars 2020 à Amman (Jordanie), mais n'a pu de nouveau avoir lieu en raison des conditions sanitaires. Le succès des ‘projets pilotes’ sur d'autres biens syriens du patrimoine mondial permet cependant d’envisager de commencer les travaux préliminaires sur le DSOCR à distance, grâce à des échanges entre le Centre du patrimoine mondial, l'ICOMOS et la DGAM. La conférence internationale pour le relèvement du bien, prévue dans le cadre du projet, reste une priorité et sera organisée dès que possible.

Compte tenu des progrès réalisés en matière de planification du relèvement du bien et de mise en œuvre des interventions d'urgence sur le site, il est à présent essentiel que la mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM qui a été invitée se tienne dès que la situation le permettra.




24.     Décision générale sur les biens du patrimoine mondial de la République arabe syrienne

Problèmes de conservation actuels

Le conflit armé en Syrie a commencé en mars 2011 et s’est aggravé depuis, conduisant à de graves actes de violence et à la dégradation des conditions humanitaires. Il a infligé des dommages aux biens du patrimoine mondial et aux douze sites inscrits sur la Liste indicative. Les sites ont été endommagés par des bombardements, des incendies, des fouilles illégales à grande échelle, une utilisation à des fins militaires, des violations concernant les constructions, auxquels s’ajoutent des actes de destruction intentionnelle ciblées et l’utilisation inappropriée de sites archéologiques par des populations déplacées à l’intérieur du territoire. Certains sites restent exposés à des risques en raison du conflit.

L’État partie a soumis des rapports sur l’état de conservation du bien le 15 janvier 2020 et le 7 janvier 2021, disponibles à http://whc.unesco.org/fr/sessions/44COM/documents/#state_of_conservation_reports. Ces rapports représentent les déclarations officielles des autorités syriennes et collectent les informations recueillies auprès des différents secteurs de la Direction générale des antiquités et des musées (DGAM) jusqu’au 31 décembre 2020. Dans certaines zones, l’accès aux sites patrimoniaux est extrêmement limité. En particulier, le site des Villages antiques du Nord de la Syrie reste inaccessible, ce qui ne permet pas de comprendre pleinement l’étendue des dommages subis par ce bien et de s’appuyer sur la documentation de tierces parties.

L’État partie a rendu compte des actions réalisées par la DGAM, en dépit des conditions de travail difficiles. Il s’agit notamment du suivi des biens du patrimoine mondial et du patrimoine culturel en général et de l’évaluation des dommages, avec des rapports très détaillés sur l’Ancienne ville de Bosra, l’Ancienne ville d’Alep, le Crac des Chevaliers et Qal’at Salah El-Din. Des actions de conservation d’urgence et d’atténuation des risques ont été menées à bien lorsque cela était possible, ainsi que des activités de restauration et de reconstruction, notamment dans les biens de l’Ancienne ville d’Alep, du Crac des Chevaliers et Qal’at Salah El-Din. Sur le site de l’Ancienne ville de Damas, qui a moins souffert des répercussions du conflit, l’État partie a repris ses activités ordinaires de conservation et de gestion, parallèlement aux travaux d’urgence effectués sur l’ancienne muraille de la ville. Les rapports de l’État partie soulignent que les raisons pour lesquelles l’Ancienne ville de Damas et le Crac des Chevaliers et Qa’lat Salah El-Din ont été inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril ne s’appliquent plus. Les rapports soulignent également les difficultés financières extrêmes auxquelles la DGAM est confrontée dans ses efforts pour assurer la préservation du patrimoine culturel, surtout que le financement international pour soutenir ces efforts est limité.

Des informations actualisées sur la conservation des sites inscrits sur la Liste indicative sont également fournies dans les rapports, précisant ce qui suit :

  • Des travaux de restauration et de maintenance sont en cours sur les sites de l’« Île d’Arwad », « Maaloula », « Noréas de Hama », « Tartus : la cité-citadelle des Croisés » et « Ugrarit (Tell Shamra) ». À Maaloula notamment, une consultation est en cours avec les communautés locales en vue d’élaborer un dossier d’inscription du site. Sur Île d’Arwad , aucun nouveau développement relatif au projet touristique n’a été signalé ;
  • L’accès aux sites d’« Apamée (Afamia) », de « Mari (Tell Hariri) et Dura Europos » et de « Qasr al-Hayr ach-Charqi, un château du désert » reste limité à cause de la présence de mines ;
  • Des images ont été prises par drone à « Dura Europos » et « Qasr al-Hayr ach-Charqi, un château du désert » en septembre 2019, à « Mari (Tell Hariri) » en septembre 2019 et octobre 2020 et à « Ebla (Tell Mardikh) » en mai 2020, confirmant un pillage à grande échelle et des dommages ;
  • Aucune information n’a pu être donnée sur le site de « Raqqa-Rafiqa et la cité abbasside ».

Le rapport met en avant les demandes de soutien technique de la DGAM pour actualiser la Liste indicative syrienne, lancer le processus de proposition d'inscription du site de « Maaloula » et réaliser des études d'évaluation sur les sites d'« Apamée (Afamia) », « Mari (Tell Hariri) and Doura Europos » et « Qasr al-Hayr ach-Charqi, un château du désert ».

Activités réalisées par l’UNESCO

  • Depuis la 43e session du Comité (Bakou, 2019), l’UNESCO a poursuivi ses actions pour assister les efforts soutenus pour la sauvegarde du patrimoine culturel de Syrie ;
  • Au niveau international, l’UNESCO continue de sensibiliser la communauté internationale à la destruction du patrimoine culturel de la Syrie dans le cadre de la mise en œuvre de la résolution 2199 (février 2015) et de la résolution 2347 (mars 2017) du Conseil de sécurité des Nations Unies (CSNU), reconnaissant l’importance de la protection du patrimoine pour la paix et la sécurité ;
  • Au niveau national, l’UNESCO a continué de suivre la situation du patrimoine culturel syrien, à sensibiliser à sa protection, à engager des actions pour sauvegarder ce patrimoine et à coordonner les travaux des entités nationales et internationales.
  • La publication conjointe UNESCO-UNITAR « Cinq années de conflit : état du patrimoine culturel dans l'Ancienne ville d'Alep » lancée en novembre 2018 a été traduite en arabe et en français et est disponible à https://unesdoc.unesco.org/ark:/48223/pf0000265826?locale=fr;
  • Une nouvelle publication conjointe est en préparation avec l’UNITAR « Dix ans de conflit : l'état de conservation du patrimoine culturel en Syrie », avec le soutien financier des États parties de l’Allemagne et de la Norvège. Son lancement est prévu en 2021 ;
  • Le Centre du patrimoine mondial, avec le soutien de l'État partie des Pays-Bas, a organisé le 18 décembre 2019 au siège de l'UNESCO une réunion technique sur le relèvement du site du patrimoine mondial de Palmyre, à laquelle ont participé plus de trente experts internationaux. Cette réunion a mis l’accent sur les questions de reconstruction et de relèvement du bien, et un certain nombre de recommandations ont été approuvées (voir https://whc.unesco.org/fr/actualites/2133) ;
  • Une demande d'assistance internationale a été approuvée pour Qal'at Salah El-Din (mars 2020). Cette assistance facilitera la documentation systématique des dommages subis par Qal'at Salah El-Din, la mise en œuvre de mesures d'atténuation des risques et l'élaboration d'un Plan directeur et de gestion de la conservation du site et de ses environs. La demande d'assistance internationale approuvée pour le Crac des Chevaliers en janvier 2019 est toujours en cours de mise en œuvre.
  • Une demande d'assistance internationale d'urgence a été approuvée pour la sauvegarde de la muraille de l'Ancienne ville de Damas et du tissu urbain adjacent (la zone entre Bab al-Salam et Bab Touma). Cette assistance facilite le travail de documentation, la mise en œuvre de mesures d'atténuation des risques et l'élaboration d'un projet de restauration de la partie effondrée de la muraille.

Dans le cadre du projet italien de fonds-en-dépôt intitulé « Renforcer la protection du patrimoine culturel en Syrie et dans l’Ancienne ville de Bosra en particulier, dans le cadre du suivi décisions du Comité du patrimoine mondial» (200 000 euros), un atelier d'assistance technique était initialement prévu à Beyrouth en octobre 2019, afin d'évaluer les interventions d'urgence engagées par la DGAM dans l’Ancienne ville de Bosra, l’Ancienne ville de Damas, au Crac des Chevaliers et à Qal'at Salah El-Din. La réunion avait également pour objectif de donner des conseils sur les interventions de relèvement et de lancer l'élaboration des États de conservation souhaités pour le retrait des biens de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR). En raison de la situation sécuritaire qui régnait alors au Liban, l'atelier n'a pu avoir lieu. Il a donc été reprogrammé pour mars 2020 à Amman (Jordanie), mais n'a pas pu de nouveau avoir lieu en raison des conditions sanitaires limitant les déplacements et les réunions. L'atelier aura toutefois lieu dès que les conditions sanitaires le permettront. Cependant, le travail initial sur les DSOCR pour certains des biens syriens du patrimoine mondial a commencé à distance, avec des échanges entre le Centre du patrimoine mondial, l'ICOMOS et la DGAM. Des réunions en ligne ont été organisées le 19 novembre 2020, le 15 février et le 3mai 2021. Le DSOCR de l'Ancienne ville de Damas a été achevé en mai 2021, et ce « projet pilote » est considéré comme un processus réussi pour d’aller de l’avant avec la mise en œuvre du processus DSOCR dans des circonstances où une mission de suivi réactif n'est pas possible.

Activités réalisées par les Organisations consultatives

L'ICOMOS a participé activement au « projet pilote » susmentionné pour concevoir le document du DSOCR de l'Ancienne ville de Damas et les mesures correctives qui l’accompagnent. Bien que ce processus ait facilité la préparation du DSOCR, il reste souhaitable qu'une mission de suivi réactif ait lieu dès que les conditions le permettront. L'ICOMOS a également participé aux étapes préliminaires devant conduire à une approche similaire pour le Crac des Chevaliers et Qal'at Salah El-Din, et il est prévu d’engager par la suite les travaux préliminaires du DSOCR de l'Ancienne ville de Bosra et du Site de Palmyre.

L'ICOMOS a fait des présentations sur le patrimoine syrien dans le cadre des réunions suivantes : Conférence « Reconstruction et relèvement des villes après les dommages de guerre dans différentes parties du monde ; Théorie, méthodologie, pratique », Comité international des villes et villages historiques (CIVVIH), septembre 2019 (Pologne) ; « Rebondir après le drame : patrimoines et résilience », Institut National du Patrimoine – Bouclier Bleu France, janvier 2020 (France) ; « Acteurs privés/acteurs institutionnels, quelles missions, quelles méthodes ? » Institut National du Patrimoine – École du Louvre, février 2021 (France) ; « Cent/Mille ans : généalogies et perspectives du musée national de Damas », Institut national d'histoire de l'art, avril 2021 (France).

Des membres de l'ICOMOS ont également contribué à la publication « Après l’heure zéro – apprendre des expériences d'après-guerre pour la Syrie ? Préservation des monuments historiques, archéologie et urbanisme, une tâche internationale », Institut d’archéologie allemand (DAI), novembre 2019 (Allemagne).


Analyse et conclusions du Centre du patrimoine mondial, de l’ICOMOS et de l’ICCROM

La situation de conflit armé en Syrie a affecté les six biens du patrimoine mondial et considérablement limité les capacités de soutien et de protection de leur valeur universelle exceptionnelle (VUE). Les biens ont été de plus en plus menacés par des dangers potentiels et avérés.

Les fouilles illégales dans les sites archéologiques et les tells syriens causent à ces sites, dont certains figurent sur la Liste indicative de la Syrie, des dommages importants et irréversibles. Elles constituent également une source majeure d’approvisionnement pour le trafic illicite de biens culturels, fournissant des objets pillés qui seront vendus sur le marché noir régional ou international.

Il est recommandé au Comité de féliciter la DGAM, les professionnels du patrimoine en Syrie et les communautés locales qui ont déployé des efforts soutenus pour surveiller et protéger le patrimoine culturel et mettre en œuvre des mesures d’urgence pour sa sauvegarde, en dépit de la situation très difficile.

Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives continueront d’apporter leur soutien à l’État partie pour identifier les mesures correctives nécessaires et élaborer les DSOCR, et ont adopté avec succès des approches plus souples et une participation en ligne, qui ont montré que l’élaboration des DSOCR pouvait progresser malgré les circonstances actuelles et l’impossibilité de programmer des missions de suivi réactif pour le moment.

Il est important que les actions humanitaires et celles qui ont trait à la sécurité soient menées en coordination avec les acteurs du patrimoine culturel, afin d’éviter que les biens ne subissent d’autres dommages irréversibles et de permettre l’adoption de mesures d’urgence en faveur du patrimoine culturel. Il est par ailleurs recommandé de poursuivre la documentation systématique de tous les dommages causés aux biens du patrimoine mondial, dès lors que la situation le permet, et que le Comité réitère son appel à l’État partie pour qu’il continue de sauvegarder les biens endommagés par des interventions d’urgence a minima, afin d’empêcher le vol, de nouveaux effondrements et la dégradation naturelle, et qu’il s’abstienne de prendre d’autres mesures jusqu’à ce que la situation permette d’élaborer une stratégie globale et un plan d’action satisfaisant aux normes internationales et à des méthodes scientifiques de grande qualité.

Il est recommandé au Comité de continuer à encourager l’État partie à planifier l’avenir des biens du patrimoine mondial en conformité avec les chartes et normes internationales concernant la conservation et en étroite concertation avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, tout en tenant compte de la Recommandation de Varsovie sur le relèvement et la reconstruction du patrimoine culturel. Il est également approprié de rappeler à l’État partie son obligation de transmettre au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives, des informations détaillées sur les projets à venir, avant de prendre toute décision difficilement réversible, conformément au paragraphe 172 des Orientations.

Il est recommandé au Comité d’inviter également les professionnels du patrimoine, nationaux et internationaux, à continuer de s’unir en faveur de la sauvegarde du patrimoine culturel de la Syrie et à lui apporter un soutien accru au moyen de fonds réservés et de contributions au Fonds d’urgence de l'UNESCO pour le patrimoine.

En attendant que les conditions s'améliorent, il est recommandé au Comité de renouveler son appel à toutes les parties associées au conflit en Syrie de s’abstenir de toute action susceptible de causer de nouveaux dommages au patrimoine de ce pays, en particulier aux biens du patrimoine mondial et aux sites figurant sur la Liste indicative, et de remplir leurs obligations en vertu du droit international, et surtout de la résolution 2347 de mars 2017 du Conseil de sécurité des Nations unies, en prenant notamment toutes les mesures possibles pour protéger un tel patrimoine et éviter tout dommage qui pourrait résulter d’actions prenant pour cible des biens du patrimoine mondial, et de soutenir les plans de relèvements basés sur la participation, la durabilité et l’inclusion des communautés.

Il est également recommandé au Comité de réitérer sa suggestion à l’État partie d’envisager la ratification du deuxième Protocole (1999) relatif à la Convention de La Haye de 1954 pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé.

Il est en outre recommandé au Comité d’appeler toutes les parties associées au conflit en Syrie et la communauté internationale, en particulier les pays voisins de la Syrie, à prendre des mesures efficaces pour lutter contre le trafic illicite d’objets culturels, conformément à la résolution 2199 du Conseil de sécurité des Nations unies.

Décisions adoptées par le Comité en 2021
44 COM 7A.19
Ancienne ville de Bosra (République arabe syrienne) (C 22bis)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7A,
  2. Rappelant les décisions 43 COM 7A.32 et 43 COM 7A.37, adoptées à sa 43e session (Bakou, 2019),
  3. Tenant compte de la décision 44 COM 7A.24, sur les biens du patrimoine mondial de la République arabe syrienne,
  4. Se félicite des travaux de grande qualité effectués par la Direction générale des antiquités et des musées dans le cadre de la demande d'Assistance internationale d'urgence approuvée en décembre 2018 ;
  5. Exprime sa préoccupation à propos des fouilles illégales de grande ampleur effectuées sur le site et appelle la communauté internationale à collaborer au partage des inventaires et de la documentation susceptibles de faciliter la restitution des objets pillés ;
  6. Demande à l'État partie de limiter les travaux de restauration, notamment au monument du kalybe (Berceau de la fille du roi), aux interventions de première nécessité, en attendant la tenue de discussions sur la définition des stratégies de restauration optimales, et réitère sa demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, pour examen par l’ICOMOS, des informations sur tout projet de reconstruction ou de restauration dans le périmètre du bien, conformément au paragraphe 172 des Orientations, avant de prendre toute décision qui serait difficilement réversible ;
  7. Prenant note de la soumission d’un projet d’actualisation du code de la construction, demande également à l’État partie de réviser le code en réponse à l’évaluation technique de l’ICOMOS, et se félicite également des efforts déployés pour le relèvement du bien, la revitalisation du tissu urbain et l'encouragement au retour des habitants, tout en prévoyant des dispositions pour maintenir sa valeur universelle exceptionnelle (VUE) ;
  8. Appelle de nouveau tous les États parties à soutenir les mesures de sauvegarde et de relèvement d'urgence, notamment par l’intermédiaire du Fonds d'urgence du patrimoine de l'UNESCO ;
  9. Réitère la nécessité que la mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM qui a été invitée soit effectuée dès que la situation le permettra, afin de procéder à une évaluation complète de l'état de conservation du bien ;
  10. Prend note avec satisfaction de l’intention de l'État partie, du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives de poursuivre l’élaboration d’un ensemble de mesures correctives et l'état de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR), et les encourage à préparer ces documents pour examen par le Comité à sa 45e session ;
  11. Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 45e session ;
  12. Décide de maintenir l’Ancienne ville de Bosra (République arabe syrienne) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
44 COM 7A.24
Décision générale sur les biens du patrimoine mondial de la République arabe syrienne

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7A.Add,
  2. Rappelant la décision 43 COM 7A.37, adoptée à sa 43e session (Bakou, 2019),
  3. Déplore la situation de conflit qui subsiste dans certaines parties du pays, la perte de vies humaines et la dégradation des conditions humanitaires ;
  4. Prenant note des rapports soumis par l’État partie sur l’état de conservation des six biens syriens du patrimoine mondial et des sites inscrits sur la Liste indicative nationale, félicite la Direction générale des antiquités et des musées (DGAM), tous les professionnels du patrimoine et les communautés locales de Syrie, qui œuvrent à la surveillance et à la protection du patrimoine culturel, pour leurs efforts soutenus dans des conditions extrêmement difficiles, mais exprime sa plus vive préoccupation devant les dommages subis et les menaces auxquelles sont exposés ces biens et le patrimoine culturel en général ;
  5. Prie de nouveau instamment toutes les parties liées à la situation en Syrie de s’abstenir de toute action susceptible de causer de nouveaux dommages au patrimoine culturel du pays et de s’acquitter de leurs obligations conformément au droit international, et en particulier à la résolution 2347 du Conseil de sécurité des Nations Unies de mars 2017, en prenant toutes les mesures possibles pour protéger ce patrimoine, en empêchant notamment tout dommage pouvant résulter de la prise pour cible de biens du patrimoine mondial, de sites figurant sur la Liste indicative nationale et d’autres sites du patrimoine culturel ;
  6. Prie aussi instamment l’État partie et la communauté internationale d’inclure des mesures de relèvement des biens du patrimoine culturel dans le cadre de la politique générale de sécurité, de consolidation de la paix et d’action humanitaire, et de soutenir les plans de relèvements basés sur la participation, la durabilité et l’inclusion des communautés ;
  7. Prie en outre instamment l’État partie de sauvegarder les biens endommagés à l’aide d’interventions d’urgence a minima pour empêcher le vol, de nouveaux effondrements et la dégradation naturelle, et de s’abstenir d’entreprendre des travaux de conservation et de restauration avant que la situation permette l’élaboration de stratégies de conservation complètes et d’actions satisfaisant aux normes internationales, en concertation étroite avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives ;
  8. Prend note avec satisfaction des travaux engagés par le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives en vue d’élaborer un ensemble de mesures correctives et l’État de conservation souhaité en vue du retrait de certains biens de la Liste du patrimoine en péril (DSOCR) ;
  9. Réitère son appel à tous les États parties pour qu’ils coopèrent à la lutte contre le trafic illicite du patrimoine culturel provenant de la Syrie, en vertu de la résolution 2199 de février 2015 du Conseil de sécurité des Nations Unies, et qu’ils s’engagent à protéger le patrimoine culturel en cas de conflit armé en vertu de la résolution 2347 de mars 2017 du Conseil de sécurité des Nations Unies, et réitère sa suggestion à l’État partie d’envisager la ratification du deuxième Protocole (1999) relatif à la Convention de La Haye de 1954 pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé ;
  10. Demande à l’État partie de poursuivre la documentation systématique de tous les dommages subis par les biens du patrimoine mondial, dès que les conditions le permettront, afin de mettre en œuvre toutes les mesures d’atténuation des risques possibles ;
  11. Rappelle à l’État partie la nécessité de soumettre au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives, des informations sur tout plan concernant des projets de restauration majeure ou de nouvelles constructions à venir, y compris des projets de développement des infrastructures, susceptibles d’affecter la valeur universelle exceptionnelle (VUE) des biens du patrimoine mondial, conformément au paragraphe 172 des Orientations, avant de prendre toute décision difficilement réversible ;
  12. Réitère son appel à la communauté internationale pour qu’elle apporte un soutien accru à la sauvegarde du patrimoine culturel syrien au moyen de fonds réservés ou de contributions au Fonds d’urgence de l’UNESCO pour le patrimoine ;
  13. Réitère également son appel aux spécialistes internationaux et nationaux du patrimoine culturel à s’unir en faveur de la sauvegarde du patrimoine culturel de la Syrie et à poursuivre les initiatives en cours en coordination avec l’UNESCO ;
  14. Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation des biens et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 45e
44 COM 8C.2
Mise à jour de la Liste du patrimoine mondial en péril (biens maintenus)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné les rapports sur l’état de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril (WHC/21/44.COM/7A, WHC/21/44.COM/7A.Add, WHC/21/44.COM/7A.Add.2, WHC/21/44.COM/7A.Add.2.Add),
  2. Décide de maintenir les biens suivants sur la Liste du patrimoine mondial en péril :
  • Afghanistan, Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan (décision 44 COM 7A.28)
  • Afghanistan, Minaret et vestiges archéologiques de Djam (décision 44 COM 7A.29)
  • Autriche, Centre historique de Vienne, (décision 44 COM 7A.32)
  • Bolivie (État plurinational de), Ville de Potosí (décision 44 COM 7A.35)
  • Côte d'Ivoire / Guinée, Réserve naturelle intégrale du mont Nimba (décision 44 COM 7A.40)
  • Égypte, Abou Mena (décision 44 COM 7A.5)
  • États-Unis d'Amérique, Parc national des Everglades (décision 44 COM 7A.54)
  • Honduras, Réserve de la Biosphère Río Plátano (décision 44 COM 7A.55)
  • Îles Salomon, Rennell Est (décision 44 COM 7A.53)
  • Indonésie, Patrimoine des forêts tropicales ombrophiles de Sumatra (décision 44 COM 7A.52)
  • Iraq, Assour (Qal'at Cherqat) (décision 44 COM 7A.6)
  • Iraq, Hatra (décision 44 COM 7A.7)
  • Iraq, Ville archéologique de Samarra (décision 44 COM 7A.8)
  • Vieille ville de Jérusalem et ses remparts (site proposé par la Jordanie) (décision 44 COM 7A.10)
  • Kenya, Parcs nationaux du Lac Turkana (décision 44 COM 7A.47)
  • Libye, Ancienne ville de Ghadamès (décision 44 COM 7A.14)
  • Libye, Site archéologique de Cyrène (décision 44 COM 7A.11)
  • Libye, Site archéologique de Leptis Magna (décision 44 COM 7A.12)
  • Libye, Site archéologique de Sabratha (décision 44 COM 7A.13)
  • Libye, Sites rupestres du Tadrart Acacus (décision 44 COM 7A.15)
  • Madagascar, Forêts humides de l’Atsinanana (décision 44 COM 7A.48)
  • Mali, Tombeau des Askia (décision 44 COM 7A.3)
  • Mali, Tombouctou (décision 44 COM 7A.2)
  • Mali, Villes anciennes de Djenné (décision 44 COM 7A.1)
  • Mexique, Îles et aires protégées du Golfe de Californie (décision 44 COM 7B.56)
  • Micronésie (États fédérés de), Nan Madol : centre cérémoniel de la Micronésie orientale (décision 44 COM 7A.30)
  • Niger, Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré (décision 44 COM 7A.49)
  • Ouganda, Tombes des rois du Buganda à Kasubi (décision 44 COM 7A.4)
  • Ouzbékistan, Centre historique de Shakhrisyabz (décision 44 COM 7A.31)
  • Palestine, Palestine : pays d’olives et de vignes – Paysage culturel du sud de Jérusalem, Battir (décision 44 COM 7A.17)
  • Palestine, Vieille ville d’Hébron/Al-Khalil (décision 44 COM 7A.16)
  • Panama, Fortifications de la côte caraïbe du Panama : Portobelo, San Lorenzo (décision 44 COM 7A.36)
  • Pérou, Zone archéologique de Chan Chan (décision 44 COM 7A.37)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville d'Alep (décision 44 COM 7A.18)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville de Bosra (décision 44 COM 7A.19)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville de Damas (décision 44 COM 7A.20)
  • République arabe syrienne, Villages antiques du Nord de la Syrie (décision 44 COM 7A.21)
  • République arabe syrienne, Crac des Chevaliers et Qal’at Salah El-Din (décision 44 COM 7A.22)
  • République arabe syrienne, Site de Palmyre (décision 44 COM 7A.23)
  • République centrafricaine, Parc national du Manovo-Gounda St Floris (décision 44 COM 7A.39)
  • République démocratique du Congo, Parc national de la Garamba (décision 44 COM 7A.41)
  • République démocratique du Congo, Parc national de Kahuzi-Biega (décision 44 COM 7A.42)
  • République démocratique du Congo, Réserve de faune à okapis (décision 44 COM 7A.43)
  • République démocratique du Congo, Parc national des Virunga (décision 44 COM 7A.45)
  • République-Unie de Tanzanie, Réserve de gibier de Selous (décision 44 COM 7A.51)
  • Sénégal, Parc national du Niokolo-Koba (décision 44 COM 7A.50)
  • Serbie, Monuments médiévaux au Kosovo (décision 44 COM 7A.33)
  • Venezuela (République bolivarienne du), Coro et son port (décision 44 COM 7A.38)
  • Yémen, Ville historique de Zabid (décision 44 COM 7A.25)
  • Yémen, Vieille ville de Sana’a (décision 44 COM 7A.26)
  • Yémen, Ancienne ville de Shibam et son mur d'enceinte (décision 44 COM 7A.27)
Projet de décision : 44 COM 7A.19

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7A,
  2. Rappelant les décisions 43 COM 7A.32 et 43 COM 7A.37, adoptées à sa 43e session (Bakou, 2019),
  3. Tenant compte de la décision 44 COM 7A.24, sur les biens du patrimoine mondial de la République arabe syrienne,
  4. Se félicite des travaux de grande qualité effectués par la Direction générale des antiquités et des musées dans le cadre de la demande d'Assistance internationale d'urgence approuvée en décembre 2018 ;
  5. Exprime sa préoccupation à propos des fouilles illégales de grande ampleur effectuées sur le site et appelle la communauté internationale à collaborer au partage des inventaires et de la documentation susceptibles de faciliter la restitution des objets pillés ;
  6. Demande à l'État partie de limiter les travaux de restauration, notamment au monument du kalybe (Berceau de la fille du roi), aux interventions de première nécessité, en attendant la tenue de discussions sur la définition des stratégies de restauration optimales, et réitère sa demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, pour examen par l’ICOMOS, des informations sur tout projet de reconstruction ou de restauration dans le périmètre du bien, conformément au paragraphe 172 des Orientations, avant de prendre toute décision qui serait difficilement réversible ;
  7. Prenant note de la soumission d’un projet d’actualisation du code de la construction, demande également à l’État partie de réviser le code en réponse à l’évaluation technique de l’ICOMOS, et se félicite également des efforts déployés pour le relèvement du bien, la revitalisation du tissu urbain et l'encouragement au retour des habitants, tout en prévoyant des dispositions pour maintenir sa valeur universelle exceptionnelle (VUE) ;
  8. Appelle de nouveau tous les États parties à soutenir les mesures de sauvegarde et de relèvement d'urgence, notamment par l’intermédiaire du Fonds d'urgence du patrimoine de l'UNESCO ;
  9. Réitère la nécessité que la mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM qui a été invitée soit effectuée dès que la situation le permettra, afin de procéder à une évaluation complète de l'état de conservation du bien ;
  10. Prend note avec satisfaction de l’intention de l'État partie, du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives de poursuivre l’élaboration d’un ensemble de mesures correctives et l'état de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR), et les encourage à préparer ces documents pour examen par le Comité à sa 45e session en 2022 ;
  11. Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 45e session en 2022 ;
  12. Décide de maintenir l’Ancienne ville de Bosra (République arabe syrienne) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Année du rapport : 2021
République arabe syrienne
Date d'inscription : 1980
Catégorie : Culturel
Critères : (i)(iii)(vi)
Liste en péril (dates) : 2013-présent
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2020) .pdf
Proposé initialement pour examen en 2020
arrow_circle_right 44COM (2021)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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