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Aapravasi Ghat

Maurice
Facteurs affectant le bien en 2019*
  • Développement commercial
  • Infrastructures de transport de surface
  • Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Développement urbain (problème résolu)
  • Travaux de restauration (problème résolu)
  • Pressions des visiteurs (problème résolu)
  • Développement commercial
  • Infrastructures de transport
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2019
Demandes approuvées : 1 (de 2014-2014)
Montant total approuvé : 29 500 dollars E.U.
2014 Preparation of a Local Economic Development Plan for ... (Approuvé)   29 500 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2019**
mars 2012: mission de suivi réactif ICOMOS ; mai 2018 : mission de conseil conjointe UNESCO/ICOMOS
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2019

Une mission de conseil conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS s’est rendue sur le territoire du bien en mai 2018 (rapport de mission disponible à http://whc.unesco.org/fr/list/1227/documents/). L’État partie a ensuite soumis un rapport sur l’état de conservation le 31 janvier 2019, qui est disponible à l’adresse ci-dessus mentionnée et présente des informations sur les points suivants :

  • Le projet de terminal urbain de la place de l’Immigration (ministère des Infrastructures publiques et des Transports terrestres) consiste en un réaménagement d’un lieu public de la ville afin de le transformer en un centre multifonctionnel accueillant transports, commerces et services. La place de l’Immigration fait actuellement office de terminal de bus. En février 2019, l’État partie a soumis des informations complémentaires selon lesquelles une proposition de projet a été sélectionnée. L’État partie a établi un « Comité technique de haut niveau », présidé par le ministre des Arts et de la Culture, afin suivre la mise en œuvre du projet ;
  • Un appel à propositions a été lancé pour la phase 2 du projet Port Louis Waterfront, quartier du patrimoine culturel (Landscope Mauritius Ltd) qui souligne que le projet vise à : la sauvegarde, l’amélioration et la réutilisation adaptative des bâtiments patrimoniaux situés dans la zone d’aménagement et de développement. Ce projet est toujours dans l’attente de l’accord de principe du gouvernement ;
  • Le projet de tramway et de gare de terminus prévue place de l’Immigration (Metro Express Project Ltd) a été modifié et adapté aux recommandations de la mission de 2018. La construction de la ligne et de la gare dans la zone tampon du bien est prévue pour 2019-2020 après examen des plans définitifs par les Organisations consultatives ;
  • Une équipe technique, présidée par le Fonds du patrimoine national, œuvre actuellement à l’élaboration avancée du projet pour le Musée intercontinental de l’esclavage (ministère des Arts et de la Culture), conformément aux recommandations de la mission de 2018 ;
  • Le ministère du Logement et des Terres, sous les auspices d’un comité de haut niveau présidé par le ministre des Infrastructures publiques et des Transports terrestres, élabore actuellement un schéma directeur global pour la zone tampon. Une fois achevé, celui-ci sera soumis au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2019

Selon le rapport de la mission de 2018, le bien est très bien entretenu ; son état de conservation est bon et les équipements destinés à l’interprétation du bien, situés à ses alentours, sont de haut niveau. 

Le bien est situé dans un environnement urbain dense et dynamique, et des décisions antérieures du Comité ont abordé la question du développement urbain susceptible d’avoir un impact négatif sur sa valeur universelle exceptionnelle (VUE). L'État partie a ensuite élaboré et adopté une politique de planification, la directive relative à la politique de planification 6 (Planning Policy Guidance 6 - PPG 6), qui répondait à ces préoccupations. La PPG 6 exige que des évaluations d'impact sur le patrimoine et d’impact visuel soient réalisées pour les grands projets d’aménagement et de développement. Il est conseillé que les évaluations d'impact sur le patrimoine (EIP) soient réalisées conformément au Guide de l'ICOMOS pour les évaluations d'impact sur le patrimoine appliquées aux biens culturels du patrimoine mondial (2011), avec une section spécifique consacrée à l'impact potentiel du projet sur la VUE du bien. Les quatre projets de réaménagement proposés se situant dans la même zone géographique et modifiant le cadre physique du bien, la mission de 2018 a recommandé qu'un schéma directeur global pour toute la zone concernée par les projets d’aménagement et de développement soit élaboré conformément à la politique juridique existante pour la zone tampon. La mission de 2018 a également fait état de l’absence de processus de participation des parties prenantes clairement défini et obligatoire, ce qui crée des malentendus et un manque d'unanimité sur les projets proposés.

La mission de 2018 a passé en revue plusieurs projets et a recommandé ce qui suit :

  • Terminal urbain de la place de l’Immigration : les recommandations de la PPG 6, qui aborde ce projet d’aménagement et de développement, devraient être suivies y compris toutes les exigences en matière d'évaluations d’impact et de restrictions relatives à la hauteur et à la perspective visuelle. La qualité de la conception architecturale est essentielle car elle aura un impact important et à long terme sur le cadre de la VUE du bien ;
  • Phase 2 du projet Port Louis Waterfront, quartier du patrimoine culturel : toute intervention ne saurait être envisagée avant qu’une recherche détaillée sur l’archéologie des bâtiments et dans les documents d’archives, ainsi qu’une vaste consultation des parties prenantes, ne soit entreprise ;
  • Projet de tramway et de gare de terminus place de l’Immigration : l’emplacement de la gare de terminus et du pont du tramway ont été jugés problématiques. L’État partie les a donc déplacés. Un grand soin doit être porté à la limitation de l'impact visuel et sonore du tramway sur le bien et à la conception de l'infrastructure et du paysage urbain du tramway dans la zone du bien. Aucun trottoir adjacent à la propriété ne devrait être sacrifié pour construire le tramway ou son infrastructure ;
  • Musée intercontinental de l’esclavage: des travaux de recherche détaillés sur l’archéologie des bâtiments et dans les documents d’archives, ainsi qu’une vaste consultation des parties prenantes, devraient être menés avant que toute intervention ne soit envisagée.

L'État partie indique qu'il a déjà mis en œuvre les recommandations techniques de la mission de 2018 sur les projets d’aménagement et de développement. Toutefois, les calendriers de mise en œuvre des quatre projets proposés suscitent des préoccupations. L'État partie devrait être averti qu’un schéma directeur doit être achevé, et faire l’objet d’un accord, avant qu’on ne réalise des EIP pour les projets et avant que les projets eux-mêmes, et l’atténuation de leurs impacts, ne puissent être mis en œuvre. Le schéma directeur devrait quant à lui être d’abord testé dans le cadre d'un processus d'évaluation d'impact indépendant avant d'être adopté.

En outre, la mission de 2018 a signalé que le plan de gestion 2013-2018 était en cours d’examen en vue de son extension. La situation de ce plan n’est pas évoquée dans le rapport de l’État partie.

L’éventuelle présence d’éléments archéologiques dans le Parc à Boulets, qui se situe à côté du bien, n’a pas encore fait l’objet de recherche.

Décisions adoptées par le Comité en 2019
43 COM 7B.108
Aapravasi Ghat (Maurice) (C 1227)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/19/43.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 38 COM 7B.98, adoptée à sa 38e session (Doha, 2014),
  3. Prend note de la notification de l’État partie à propos de grands projets d’aménagement, de développement et d’infrastructures dans la zone tampon du bien ;
  4. Prend acte de la mise en œuvre louable par l’État partie des recommandations de la mission de conseil de 2018 relatives à quatre projets d’aménagement et de développement, et demande à l’État partie de mettre en œuvre les recommandations restantes ;
  5. Demande également à l’État partie de :
    1. élaborer un schéma directeur au niveau de la zone concernée par les projets, intégrant tous ces projets d’aménagement et de développement, d’évaluer ce schéma au moyen de processus indépendants d’évaluations d’impact sur le patrimoine et d’impact visuel, et de le soumettre au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives,
    2. évaluer ensuite les projets d’aménagement et de développement à titre individuel, en prenant en considération leurs impacts collectifs cumulatifs, au moyen d’évaluations d’impact sur le patrimoine et d’impact visuel indépendantes, et de les soumettre à l’examen des Organisations consultatives avant toute mise en œuvre des projets d’aménagement et de développement cités dans les rapports ;
  6. Demande en outre à l’État partie de :
    1. veiller à ce que la révision du plan de gestion 2013-2018 soit achevée de toute urgence et qu’une version actualisée du plan de gestion soit soumise au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives,
    2. concevoir et mettre en pratique des processus de participation des parties prenantes obligatoires et bien définis, pour le bien et sa zone tampon lors de l’élaboration de projets et d’autres activités susceptibles d’avoir un impact sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien ;
    3. entreprendre des travaux de recherche archéologique et dans les documents d’archives sur le Parc à Boulets afin de déterminer si ce secteur possède des attributs qui pourraient avoir des conséquences sur la VUE du bien ;
  7. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2020, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 45e session en 2021.
Projet de décision : 43 COM 7B.108

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/19/43.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 38 COM 7B.98, adoptée à sa 38e session (Doha, 2014),
  3. Prend note de la notification de l’État partie à propos de grands projets d’aménagement, de développement et d’infrastructures dans la zone tampon du bien ;
  4. Prend acte de la mise en œuvre louable par l’État partie des recommandations de la mission de conseil de 2018 relatives à quatre projets d’aménagement et de développement, et demande à l’État partie de mettre en œuvre les recommandations restantes ;
  5. Demande également à l’État partie de :
    1. élaborer un schéma directeur au niveau de la zone concernée par les projets, intégrant tous ces projets d’aménagement et de développement, d’évaluer ce schéma au moyen de processus indépendants d’évaluations d’impact sur le patrimoine et d’impact visuel, et de le soumettre au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives,
    2. évaluer ensuite les projets d’aménagement et de développement à titre individuel, en prenant en considération leurs impacts collectifs cumulatifs, au moyen d’évaluations d’impact sur le patrimoine et d’impact visuel indépendantes, et de les soumettre à l’examen des Organisations consultatives avant toute mise en œuvre des projets d’aménagement et de développement cités dans les rapports ;
  6. Demande en outre à l’État partie de :
    1. veiller à ce que la révision du plan de gestion 2013-2018 soit achevée de toute urgence et qu’une version actualisée du plan de gestion soit soumise au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives,
    2. concevoir et mettre en pratique des processus de participation des parties prenantes obligatoires et bien définis, pour le bien et sa zone tampon lors de l’élaboration de projets et d’autres activités susceptibles d’avoir un impact sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien ;
    3. entreprendre des travaux de recherche archéologique et dans les documents d’archives sur le Parc à Boulets afin de déterminer si ce secteur possède des attributs qui pourraient avoir des conséquences sur la VUE du bien ;
  7. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erdécembre 2020, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 45e session en 2021.
Année du rapport : 2019
Maurice
Date d'inscription : 2006
Catégorie : Culturel
Critères : (vi)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2019) .pdf
arrow_circle_right 43COM (2019)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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