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Îles et aires protégées du Golfe de Californie

Mexique
Facteurs affectant le bien en 2018*
  • Activités illégales
  • Pêche/collecte de ressources aquatiques
  • Autres menaces :

    Vives inquiétudes sur l’état de conservation de deux espèces, le vaquita (espèce de marsouin) et le totoaba (poisson d’eau de mer)

Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Activités illégales
  • Pêche/collecte de ressources aquatiques
  • Vives inquiétudes sur l’extinction imminente d’une espèce de marsouin endémique, le vaquita, et sur l’état de conservation d’un poisson d’eau de mer, le totoaba
  • Pêche illégale
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2018
Demandes approuvées : 0
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2018**

Avril 2017 : mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial / UICN ; févier 2018 : mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/IUCN

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2018

L'État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien le 9 février 2018. Une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/IUCN s’est rendue sur le site du 11 au 17 févier 2018. Ces deux rapports sont disponibles à http://whc.unesco.org/fr/list/1182/documents. L’État partie indique que des efforts importants ont été déployés pour mettre en œuvre les recommandations de la mission de suivi réactif de 2017 :

  • Un décret a été publié le 30 juin 2017 par le Secrétaire de l'environnement et des ressources naturelles et par le Secrétaire de l’agriculture, du cheptel, du développement rural, de la pêche et de l’alimentation, qui interdit définitivement l'utilisation des filets maillants dans le Refuge du vaquita, interdit la pêche nocturne et assure le contrôle et la surveillance des petits navires ;
  • D’importantes ressources ont été mobilisées pour faire appliquer cette interdiction et restreindre la pêche illicite. Différents organismes chargés de l’application de la loi coopèrent dans le cadre du Programme global d’attention au haut golfe de Californie (COI), parmi lesquels la marine, l’armée, le procureur fédéral pour la protection de l’environnement (PROFEPA), la gendarmerie de l’environnement récemment créée, l’Autorité nationale de la pêche (CONAPESCA) et la Commission nationale de zones naturelles protégées (CONANP). Quatorze navires, dont deux patrouilleurs océaniques, ainsi que deux hélicoptères, deux aéronefs et plusieurs bateaux plus petits sont mobilisés en permanence dans cette opération. Le coût total de cette opération depuis son commencement dépasse 27 millions de dollars US en dépenses opérationnelles et 16 millions de dollars US en dépenses d’investissement ;
  • De plus, des navires de plusieurs ONG récupèrent en permanence des filets illégaux. Du personnel du gouvernement chargé d’appliquer la loi se trouve désormais à bord des embarcations des ONG ;
  • Le Bureau général du procureur a créé un bureau à San Felipe, permettant des enquêtes et poursuites plus efficaces. La loi fédérale contre la criminalité organisée a été réformée et intègre désormais le trafic d’espèces sauvages ;
  • L’Institut national de la Pêche et de l’Aquaculture (INAPESCA) poursuit ses recherches sur du matériel de pêche alternatif;
  • En août 2017, le Mexique a organisé une réunion trilatérale dans le cadre de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) avec des représentants de la Chine et des États‑Unis d’Amérique pour discuter du trafic illicite de vessies natatoires de totoabas. Les participants sont convenus d’instaurer un groupe de contact et de mener des opérations conjointes, le cas échéant. Une réunion de suivi a eu lieu en janvier 2018. Les trois pays ont également soumis un rapport conjoint à la 69e session du Comité permanent de la CITES (SC69) sur les efforts accomplis pour protéger le totoaba. Le SC69 a demandé au secrétariat de la CITES de commander une étude sur la situation actuelle du totoaba et du vaquita, et de fournir des informations sur le commerce et les marchés illicites du totoaba;
  • Le Programme de conservation, protection et rétablissement (CPR) du vaquita avait pour objectif de mettre en place une petite population captive afin d’éviter l’extinction de l’espèce, mais dut être abandonné après la mort d’un des animaux captifs. Sur la base des résultats de la détection acoustique réalisée pendant le CPR, la zone Refuge du vaquita a été agrandie. D’autres données recueillies sont encore en cours d’analyse, mais le rapport indique que les détections d’animaux adultes et jeunes étaient encourageantes.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2018

Les efforts importants visant à mettre en œuvre les recommandations de la mission de 2017 doivent être accueillis favorablement. Bien que l’État partie n’ait disposé que de sept mois pour donner suite à ces recommandations, la mission de 2018 a conclu que des progrès significatifs avaient été accomplis concernant trois recommandations prioritaires sur quatre. Des procédures d’application de la loi ont été considérablement renforcées par l’adoption de l’interdiction définitive de filets maillants, l’attribution de ressources plus importantes au haut golfe et les améliorations des procédures juridiques associées à la collecte de données et à des enquêtes sur des activités illégales. Le programme COI a mobilisé de multiples organismes chargés de faire appliquer la loi et des ressources financières et opérationnelles sans précédent et intégré l’assistance de la société civile. Les opérations de récupération de filets ont nettement augmenté et des progrès ont été réalisés dans la rationalisation et la simplification des procédures d’application des règlements. Des efforts ont été déployés, au plus haut niveau, pour traiter le problème du commerce international du totoaba avec les plus importants pays de transit et de destination, les États‑Unis d’Amérique et la Chine, par le biais de canaux bilatéraux et de la CITES.

Toutefois, la mission a considéré que les progrès accomplis pour introduire du matériel de pêche alternatif restent insuffisants et qu’il convient d’accélérer les travaux visant à tester et intégrer du matériel de pêche alternatif, ne mettant pas en danger le vaquita ni d’autres espèces non cibles. Des communautés de pêcheurs doivent être pleinement impliquées dans ce processus. L’expertise et l’expérience du Comité d’experts sur les techniques de pêche (ECOFT) doivent constituer le fondement de toutes les actions futures afin que la transition vers une pêche durable et viable soit rapide et réussie. 

L’issue du CPR a clairement établi que le déplacement du vaquita vers un sanctuaire temporaire n’était pas une option viable et que la seule façon de sauver l’espèce de l’extinction était d’arrêter les activités de pêche illicites dans son habitat. Il est encourageant que, jusqu’à présent, un seul cas mortel de prise dans les filets ait été enregistré en 2018 mais, même avec une surveillance accrue en mer, on continue de récupérer régulièrement des filets à totoaba illégaux, ce qui prouve que la pêche illicite est encore pratiquée.

La mission a conclu qu’il était trop tôt pour déterminer en quoi les efforts entrepris par l’État partie pour mettre en œuvre les recommandations de 2017 ont effectivement évité le risque d’extinction du vaquita et il est par conséquent recommandé que le Comité reporte sa décision sur l’éventuelle inscription du bien sur la liste du patrimoine mondial en péril à sa 43e session en 2019, lorsqu’un plus grand nombre de données sera disponible sur la saison 2018-2019 pendant laquelle la pêche illicite du totoaba a lieu et une fois terminée l’étude CITES ci-dessus mentionnée.

Afin de prévenir l’extinction du vaquita et, ainsi, d’empêcher la perte irréversible d’attributs emblématiques de la VUE, il est recommandé que le Comité prie instamment l’État partie de donner suite aux quatre recommandations clés complémentaires, formulées par la mission et résumées dans le projet de décision, de continuer à intensifier la surveillance et le suivi, d’accélérer l’introduction de matériels de pêche alternatifs, de renforcer le statut juridique de l’interdiction définitive du filet maillant et de combattre plus efficacement le trafic illégal de produits à base de totoaba. 

La mission considère également que les résultats de l’étude CITES seront essentiels pour cartographier les routes du trafic et identifier des stratégies appropriées pour la lutte contre le commerce illicite du totoaba, dont la mise en œuvre exigera des efforts coordonnés entre les États parties du Mexique, de la Chine et des États‑Unis d’Amérique.

Afin de garantir la protection et le maintien à long terme de la VUE du bien, de continuer à améliorer sa conservation et renforcer sa gestion, la mission propose également des recommandations pour le long terme concernant la pêche durable, l’intégration de communautés locales et l’élaboration d’un cadre de gestion intégrée.

Décisions adoptées par le Comité en 2018
42 COM 7B.86
Îles et aires protégées du Golfe de Californie (Mexique) (N 1182ter)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/18/42.COM/7B.Add,
  2. Rappelant la décision 41 COM 7B.15, adoptée à sa 41e session (Krakow, 2017),
  3. Réitère son extrême inquiétude quant au statut critique de la population vaquita, spécifiquement reconnue comme faisant partie de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, et endémique dans le golfe de Californie ;
  4. Accueille favorablement les efforts importants de l’État partie pour mettre en oeuvre les recommandations de la mission de 2017, en particulier les progrès significatifs réalisés pour intensifier les efforts de surveillance dans le haut golfe de Californie, l’adoption de l’interdiction définitive du filet maillant, les opérations accrues de récuparation de filets et les avancées en matière de coordination des différents organismes chargés de l’application de la loi et de rationalisation dans l’application des règlements, de même que les efforts accomplis pour lutter contre le commerce international illicite du totoaba, par le biais de canaux bilatéraux et de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES), et apprécie le niveau sans précédent des ressources financières et opérationnelles mises à disposition par État partie en faveur de ces efforts ;
  5. Exprime sa préoccupation quant aux progrès insuffisants qui ont été accomplis dans le développement et l’introdution de matériels de pêche alternatifs, mulitples et viables, ne mettant pas en danger le vaquita et autres mamifères marins non-cibles, requins et tortues ;
  6. Regrette que le Programme de conservation, protection et rétablissement (CPR) du vaquita, établi pour mettre en place une petite population captive afin d’éviter l’extinction de l’espèce, ait dû être abandonné après la mort d’un des animaux captifs, et prend note de la conclusion selon laquelle le déplacement du vaquita vers un sanctuaire temporaire n’était pas une option viable et que la seule façon de sauver l’espèce de l’extinction était d’arrêter les activités de pêche illicites à l’intérieur de son habitat ;
  7. Note la conclusion de la mission de 2018 selon laquelle il est trop tôt pour déterminer si les efforts entrepris par l’État partie ont évité le risque d’extinction du vaquita et reporte sa décision sur l’éventuelle inscription du bien sur la liste du patrimoine mondial en péril à sa 43e session en 2019, lorsqu’un plus grand nombre de données sera disponible sur la saison 2018-2019 pendant laquelle la pêche illicite du totoaba a lieu et une fois terminés l’étude du CITES sur la situation actuelle du totoaba et du vaquita, et le recueil d’informations sur le commerce et les marchés illicites du totoaba ;
  8. Demande à l’État partie de donner suite de toute urgence aux recommandations suivantes de la mission de 2018 afin de prévenir l’extinction du vaquita et, ainsi, d’empêcher la perte irréversible d’attributs emblématiques de la VUE du bien :
    1. Maintenir un niveau élevé d’activités de surveillance et de suivi, en particulier pendant la saison où la pêche illégale du totoaba a lieu, dans le haut golfe de Californie, et accroître des ressources, par zone ou par type de personnel, pour mieux poursuivre et, ensuite, traduire en justice les pêcheurs les plus déterminés qui continuent d’échapper à la loi,
    2. Accélérer le développement, l’expérimentation et l’application de multiples matériels de pêche alternatifs, en étroite coopération avec des pêcheurs locaux et sur la base des recommandations du Comité d’experts sur les techniques de pêche (ECOFT) et examiner le programme actuel de compensation économique pour des pêcheurs et le transformer en une initiative visant à les inciter à mettre au point et utiliser du matériel de pêche alternatif,
    3. Assurer que le décret interdisant toute pêche commerciale utilisant le filet maillant et/ou la palangre dans le nord du Golfe de Californie, décidé entre le Secrétaire de l'environnement et des ressources naturelles et le Secrétaire de l’agriculture, du cheptel, du développement rural, de la pêche et de l’alimentation, est officialisé par l’intermédiaire du pouvoir législatif, par un décret présidentiel ou par jurisprudence établie par la cour fédérale,
    4. Intensifier les efforts pour enquêter sur les réseaux nationaux et internationaux impliqués dans des opérations de pêche illégales et le trafic illicite de vessies natatoires de totoabas, en ayant pleinement recours aux nouvelles dispositions sur le trafic d’espèces sauvages prévues par la loi fédérale mexicaine ;
  9. Considère que les résultats de l’étude demandée par le Comité permanent du CITES, sur la situation actuelle du totoaba et du vaquita, et sur le commerce et les marchés illicites, seront essentiels pour cartographier les routes du trafic et identifier des stratégies appropriées pour la lutte contre le commerce illicite du totoaba, dont la mise en œuvre exigera des efforts coordonnés entre les États parties du Mexique, de la Chine et des États‑Unis d’Amérique ;
  10. Demande également à l’État partie de donner suite aux recommandations suivantes de la mission de 2018 afin de garantir la protection à long terme de la VUE du bien, de continuer d’améliorer la conservation du bien et de consolider sa gestion :
    1. Continuer d’élaborer un programme de transition de la pêche non réglementée vers des pratiques réglementées, qui respectent des orientations claires pour une prise durable, dans l’ensemble du bien, avec des calendriers définis et une évaluation régulière des objectifs du programme,
    2. Continuer de soutenir les programmes communautaires très réussis qui visent à renforcer l’implication de communautés locales dans la protection du bien et leur passage à des moyens de subsistance durables, ainsi que des programmes d’adaptation au changement climatique,
    3. Élaborer un cadre de gestion intégrée pour le bien dans son intégralité, y compris une structure de coordination officielle ;
  11. Demande en outre à l’État partie de mettre en oeuvre les autres recommandations de la mission de 2018 concernant la fourniture d’éclaircissements sur la nouvelle loi générale relative à la biodiversité, le rapport sur la situation du totoaba dans le golfe de Californie et la publication des résultats des activités d’application de la réglementation ;
  12. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2019, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 43e session en 2019, en vue d’envisager, en cas d’absence de progrès significatifs dans la mise en oeuvre des points ci‑dessus mentionnés, l’inscription du bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Projet de décision : 42 COM 7B.86

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/18/42.COM/7B.Add,
  2. Rappelant la décision 41 COM 7B.15, adoptée à sa 41e session (Krakow, 2017),
  3. Réitère son extrême inquiétude quant au statut critique de la population vaquita, spécifiquement reconnue comme faisant partie de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, et endémique dans le golfe de Californie ;
  4. Accueille favorablement les efforts importants de l’État partie pour mettre en oeuvre les recommandations de la mission de 2017, en particulier les progrès significatifs réalisés pour intensifier les efforts de surveillance dans le haut golfe de Californie, l’adoption de l’interdiction définitive du filet maillant, les opérations accrues de récuparation de filets et les avancées en matière de coordination des différents organismes chargés de l’application de la loi et de rationalisation dans l’application des règlements, de même que les efforts accomplis pour lutter contre le commerce international illicite du totoaba, par le biais de canaux bilatéraux et de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES), et apprécie le niveau sans précédent des ressources financières et opérationnelles mises à disposition par État partie en faveur de ces efforts;
  5. Exprime sa préoccupation quant aux progrès insuffisants qui ont été accomplis dans le développement et l’introdution de matériels de pêche alternatifs, mulitples et viables, ne mettant pas en danger le vaquita et autres mamifères marins non-cibles, requins et tortues ;
  6. Regrette que le Programme de conservation, protection et rétablissement (CPR) du vaquita, établi pour mettre en place une petite population captive afin d’éviter l’extinction de l’espèce, ait dû être abandonné après la mort d’un des animaux captifs, et prend note de la conclusion selon laquelle le déplacement du vaquita vers un sanctuaire temporaire n’était pas une option viable et que la seule façon de sauver l’espèce de l’extinction était d’arrêter les activités de pêche illicites à l’intérieur de son habitat ;
  7. Note la conclusion de la mission de 2018 selon laquelle il est trop tôt pour déterminer si les efforts entrepris par l’État partie ont évité le risque d’extinction du vaquita et reporte sa décision sur l’éventuelle inscription du bien sur la liste du patrimoine mondial en péril à sa 43e session en 2019, lorsqu’un plus grand nombre de données sera disponible sur la saison 2018-2019 pendant laquelle la pêche illicite du totoaba a lieu et une fois terminés l’étude du CITES sur la situation actuelle du totoaba et du vaquita, et le recueil d’informations sur le commerce et les marchés illicites du totoaba ;
  8. Demande à l’État partie de donner suite de toute urgence aux recommandations suivantes de la mission de 2018 afin de prévenir l’extinction du vaquita et, ainsi, d’empêcher la perte irréversible d’attributs emblématiques de la VUE du bien :
    1. Maintenir un niveau élevé d’activités de surveillance et de suivi, en particulier pendant la saison où la pêche illégale du totoaba a lieu, dans le haut golfe de Californie, et accroître des ressources, par zone ou par type de personnel, pour mieux poursuivre et, ensuite, traduire en justice les pêcheurs les plus déterminés qui continuent d’échapper à la loi,
    2. Accélérer le développement, l’expérimentation et l’application de multiples matériels de pêche alternatifs, en étroite coopération avec des pêcheurs locaux et sur la base des recommandation du Comité d’experts sur les techniques de pêche (ECOFT) et examiner le programme actuel de compensation économique pour des pêcheurs et le transformer en une initiative visant à les inciter à mettre au point et utiliser du matériel de pêche alternatif,
    3. Assurer que le décret interdisant toute pêche commerciale utilisant le filet maillant et/ou la palangre dans le nord du Golfe de Californie, décidé entre le Secrétaire de l'environnement et des ressources naturelles et le Secrétaire de l’agriculture, du cheptel, du développement rural, de la pêche et de l’alimentation, est officialisé par l’intermédiaire du pouvoir législatif, par un décret présidentiel ou par jurisprudence établie par la cour fédérale,
    4. Intensifier les efforts pour enquêter sur les réseaux nationaux et internationaux impliqués dans des opérations de pêche illégales et le trafic illicite de vessies natatoires de totoabas, en ayant pleinement recours aux nouvelles dispositions sur le trafic d’espèces sauvages prévues par la loi fédérale mexicaine 
  9. Considère que les résultats de l’étude demandée par le Comité permanent du CITES, sur la situation actuelle du totoaba et du vaquita, et sur le commerce et les marchés illicites, seront essentiels pour cartographier les routes du trafic et identifier des stratégies appropriées pour la lutte contre le commerce illicite du totoaba, dont la mise en œuvre exigera des efforts coordonnés entre les États parties du Mexique, de la Chine et des États‑Unis d’Amérique ;
  10. Demande également à l’État partie de donner suite aux recommandations suivantes de la mission de 2018 afin de garantir la protection à long terme de la VUE du bien, de continuer d’améliorer la conservation du bien et de consolider sa gestion :
    1. Continuer d’élaborer un programme de transition de la pêche non réglementée vers des pratiques réglementées, qui respectent des orientations claires pour une prise durable, dans l’ensemble du bien, avec des calendriers définis et une évaluation régulière des objectifs du programme,
    2. Continuer de soutenir les programmes communautaires très réussis qui visent à renforcer l’implication de communautés locales dans la protection du bien et leur passage à des moyens de subsistance durables, ainsi que des programmes d’adaptation au changement climatique,
    3. Élaborer un cadre de gestion intégrée pour le bien dans son intégralité, y compris une structure de coordination officielle ;
  11. Demande en outre à l’État partie de mettre en oeuvre les autres recommandations de la mission de 2018 concernant la fourniture d’éclaircissements sur la nouvelle loi générale relative à la biodiversité, le rapport sur la situation du totoaba dans le golfe de Californie et la publication des résultats des activités d’application de la réglementation ;
  12. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2019, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 43e session en 2019, en vue d’envisager, en cas d’absence de progrès significatifs dans la mise en oeuvre des points ci‑dessus mentionnés, l’inscription du bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Année du rapport : 2018
Mexique
Date d'inscription : 2005
Catégorie : Naturel
Critères : (vii)(ix)(x)
Liste en péril (dates) : 2019-présent
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2018) .pdf
arrow_circle_right 42COM (2018)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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