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Auschwitz Birkenau
Camp allemand nazi de concentration et d'extermination (1940-1945)

Pologne
Facteurs affectant le bien en 2018*
  • Infrastructures de transport de surface
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Autres menaces :

    Gouvernance incluant les communautés locales

Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Absence de plan de gestion
  • Gouvernance incluant les communautés locales 
  • Développement d’infrastructures routières
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2018

Montant total accordé au bien: 10.000 dollars EU d'Israël 

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2018
Demandes approuvées : 2 (de 1998-2000)
Montant total approuvé : 30 000 dollars E.U.
2000 Experts Meetings for the Strategic Governmental ... (Approuvé)   10 000 dollars E.U.
1998 International Expert Meeting on the Planning and ... (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2018**

Juillet 2001 : Mission conjoint de suivi réactif Président du Comité du patrimoine mondial / Centre du patrimoine mondial / ICOMOS ; Décembre 2006: Centre du patrimoine mondial / ICOMOS, visite du bien pendant le séminaire de gestion ; mai 2007 : réunion de gestion de site ; mai 2008 et octobre 2013 : réunions de consultation du groupe d’experts

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2018

Le 24 novembre 2017, l’Etat partie a soumis un rapport disponible à htp://whc.unesco.org/fr/list/31/documents sur la mise en œuvre des recommandations du Comité à sa 40e session, comme suit :

  • L’Etat partie, qui a reçu l’analyse technique de l’ICOMOS en octobre 2016, confirme que la stratégie de conservation soumise en 2015 présente « les principes de protection et de conservation du bien et de ses environs sur la base de la valorisation des objets et de la signification historique du paysage » et qu’elle constitue la base du futur plan de gestion du bien et de ses environs. Un travail d’inventaire documentant le paysage historique a été conduit. Les éléments et structures identifiées ont été inscrits sur le registre national ou l’inventaire municipal. Certains des éléments historiques significatifs situés hors du bien, tel la cuisine des SS ont fait l’objet de mesures de conservation d’urgence, tandis que d’autres, tel l’ancien entrepôt à pommes de terre abritant le Musée du souvenir des habitants de la région d’Oświęcim, ont été dotés de nouvelles fonctions liées à l’interprétation du bien. La stratégie de conservation s’appliquant au bien et mise en œuvre par le Musée d’état d’Auschwitz-Birkenau se concentre sur le maintien des états historiques, physique et esthétique, à l’époque d’activité du camp. Concernant la restauration des deux baraques (prisons), l’Etat partie confirme leur conservation et leur restauration selon les règles et standards internationaux pour ce type de biens ;
  • Concernant la voie express S-1 et la rocade sud d’Oświęcim, un programme d’investissement a été adopté destiné à la poursuite des études y compris l’Etude d’impact patrimoniale (EIP). L’Etat partie a émis une décision, applicable immédiatement, sur les conditions environnementales à remplir pour la réalisation des infrastructures. Pour la rocade sud d’Oświęcim, à proximité du bien, les conditions environnementales incluent les principes et directives de réduction des impacts sur les sites d’importance historique et culturelle (impact visuel, protection de la zone de silence et intégration paysagère cohérente avec les espèces locales, surveillance archéologique relative aux éventuels restes humains). L’EIP sera conduite dans un délai de 11 mois après l’identification du contractant ;
  • S’agissant de la gestion des visiteurs, un numerus clausus de 1 000 personnes/heure a été établi par un système de pré-enregistrement informatique. La Fondation des sites de mémoire associés à Auschwitz-Birkenau a pour objectif d’organiser des expositions thématiques sur des camps satellites ;
  • S’agissant de la gouvernance, l’Etat partie rappelle la complexité du paysage de mémoire et du bien et confirme la représentativité des différentes structures déjà existantes chargées de la protection et de la gestion du bien (Musée d’état d’Auschwitz-Birkenau, Inspection des monuments de la région Malopolska, Conseil international d’Auschwitz) et rappelle la création au niveau local, en 2013, de la Fondation des sites de mémoire associés et, en août 2017, par le conseil du district, du Musée du souvenir des habitants de la région d’Oświęcim, institution culturelle indépendante. La mission de conseil prévue pour 2018 pourra jouer un rôle catalyseur à cet égard.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2018

Les problèmes de communication avec le Secrétariat identifiés par l’État partie entre 2013 et 2016 ont été pleinement résolus et il convient de féliciter l’Etat partie pour les efforts considérables déployés afin de mettre en œuvre les recommandations du Comité ainsi que celles du groupe d’experts de 2013.

En ce qui concerne la stratégie de conservation, l’analyse technique de l’ICOMOS signale qu’elle concerne principalement les environs du bien, c’est-à-dire les zones de silence et de protection identifiés en 1979. L’Etat partie a effectué en effet un travail appréciable d’inventaire des éléments historiques portant témoignage de l’histoire et appuyant la valeur du bien hors de ses limites. Le mémorandum des principes de conservation et de restauration pour les sites de mémoire est de qualité tant par ses objectifs que par la déontologie suivie. Cependant, la question de la conservation des éléments historiques, notamment des bâtiments, doit prendre en compte une politique de réattribution de nouvelles fonctions permettant de les pérenniser comme de les intégrer à la vie sociale des communautés locales, ainsi que l’a préconisé le groupe d’experts de 2013.

L’adoption d’un programme d’investissement et les engagements environnementaux de l’Etat partie relatifs au projet de voie express S-1 et de rocade sud d’Oświęcim sont satisfaisants ; notamment les engagements pris pour la limitation des impacts intégrée à la phase de conception du programme (« étude de conservation paysagère dans la zone de l’ancien camp Auschwitz-Birkenau d’Oświęcim ») qui prend en compte les principes de la stratégie de conservation et qui prévoit la préparation de l’EIP. La conception et la planification des études sont bonnes et bien articulées. Une flexibilité est envisagée pour maximiser les mesures de limitation des impacts, de la planification aux solutions formelles.

Par rapport à 2016, le nombre de visiteurs a augmenté de 1.72 à 2.00 millions. En matière de gestion des visiteurs, la mise en place d’un système de gestion informatisé est louable mais il demeure important de distinguer la gestion des flux des objectifs de visite du bien. Il est par conséquent recommandé que le Comité préconise que l’État partie réfléchisse plus avant à l’expérience de la visite du bien et de ses environs par rapport au message de signification universelle du bien et de sa valeur universelle exceptionnelle (VUE).

En matière de gouvernance, le principal enjeu demeure l’adhésion des populations locales à la valeur du bien et aux intentions d’extension juridique de protection des éléments ayant une signification historique, par la conversion de la zone de protection en zone tampon. A cet égard, l’Etat partie a engagé un dialogue positif avec les autorités locales concrétisé, entre autres, par l’usage des entrepôts à pommes de terre pour une exposition sur la Judenrampe et par les dispositifs nécessaires à une gouvernance collégiale regroupant tous les acteurs locaux, nationaux et internationaux ; cette gouvernance doit toutefois être étendue à la gestion de l’ensemble du bien, c’est-à-dire à la zone de protection et de silence. A cet égard, la diffusion appropriée de la Déclaration rétrospective de VUE d’ores et déjà effectuée par l’Etat partie est à noter. Toutefois, il serait utile de mettre en place des outils de médiation de cette valeur et de ses attributs auprès des populations locales.

En conclusion, il est recommandé que le Comité demande à l’État partie de poursuivre la mise en œuvre des recommandations du groupe d’experts de 2013 et, en particulier, les efforts de préparation du plan de gestion, sur la base de celui de 2007, en portant une vigilance particulière à rendre complémentaire la gestion du bien et de ses environs, ou paysage historique, ainsi qu’à la possible sur-fréquentation du site.

Décisions adoptées par le Comité en 2018
42 COM 7B.27
Auschwitz Birkenau, Camp allemand nazi de concentration et d'extermination (1940-1945) (Pologne) (C 31)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/18/42.COM/7B,
  2. Rappelant les décisions 33 COM 7B.115 et 40 COM 7B.55, adoptées respectivement lors des 33e (Séville, 2009) et 40e (Istanbul/UNESCO, 2016) sessions,
  3. Félicite l’État partie pour la remise de la stratégie de conservation et la mise en oeuvre suivant les normes et standards internationaux de projets de conservation d’urgence ainsi que l’a demandé le Comité (décision 40 COM 7B.55) ; 
  4. Félicite également l’État partie pour la décision prise sur les conditions environnementales de limitation des impacts visuels, accoustiques et archéologiques de réalisation du projet de voie express S-1 et rocade sud d’Oświęcim et la qualité des mesures envisagées, notamment en ce qui concerne d’éventuels restes humains, ainsi que la planification générale du projet intégrant l’établissement de l’EIP tel que requis par le Comité ;
  5. Recommande à l’État partie de continuer le dialogue instauré avec les autorités et les communautés locales afin d’expliquer la valeur historique des éléments du paysage culturel entourant le bien inscrit, notamment par le moyen de médiation et de matériel éducatif approprié, afin de permettre l’établissement à terme d’une zone tampon du bien garantissant l’usage approprié du bien et de ses environs ;
  6. Demande à l’État partie de poursuivre ses efforts en vue de l’achèvement du plan de gestion et de son adoption par toutes les parties prenantes et recommande également pour cela de s’appuyer sur la Déclaration rétrospective de valeur universelle exceptionnelle récemment adoptée et de renforcer et d’étendre le dispositif de gouvernance à l’ensemble des parties prenantes, notamment les autorités et communautés locales ;
  7. Réitère sa demande à l’État partie d’inviter une mission de conseil Centre du patrmoine mondial/ICOMOS sur le bien et recommande en outre à l’État partie de faire coïncider la mission avec une réunion du groupe d’experts permettant notamment de développer une programme de sensibilisation, d’explication et de reconversion à but éducatif et social des structures historiques de la zone de protection ;
  8. Recommande par ailleurs à l’État partie de poursuivre la mise en œuvre des recommandations du groupe d’expert de 2013 ;
  9. Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2019, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 44e session en 2020.
Projet de décision : 42 COM 7B.27

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/18/42.COM/7B,
  2. Rappelant les décisions 33 COM 7B.115 et 40 COM 7B.55, adoptées respectivement lors des 33e (Séville, 2009) et 40e (Istanbul/UNESCO, 2016) sessions,
  3. Félicite l’Etat partie pour la remise de la stratégie de conservation et la mise en oeuvre suivant les normes et standards internationaux de projets de conservation d’urgence ainsi que l’a demandé le Comité (décision 40 COM 7B.55)
  4. Félicite également l’Etat partie pour la décision prise sur les conditions environnementales de limitation des impacts visuels, accoustiques et archéologiques de réalisation du projet de voie express S-1 et rocade sud d’Oświęcim et la qualité des mesures envisagées, notamment en ce qui concerne d’éventuels restes humains, ainsi que la planification générale du projet intégrant l’établissement de l’EIP tel que requis par le Comité ;
  5. Recommande à l’Etat partie de continuer le dialogue instauré avec les autorités et les communautés locales afin d’expliquer la valeur historique des éléments du paysage culturel entourant le bien inscrit, notamment par le moyen de médiation et de matériel éducatif approprié, afin de permettre l’établissement à terme d’une zone tampon du bien garantissant l’usage approprié du bien et de ses environs;
  6. Demande à l’Etat partie de poursuivre ses efforts en vue de l’achèvement du plan de gestion et de son adoption par toutes les parties prenantes et recommande également pour cela de s’appuyer sur la Déclaration rétrospective de valeur universelle exceptionnelle récemment adoptée et de renforcer et d’étendre le dispositif de gouvernance à l’ensemble des parties prenantes, notamment les autorités et communautés locales  ;
  7. Réitère sa demande à l’Etat partie d’inviter une mission de conseil Centre du patrmoine mondial/ICOMOS sur le bien et recommande en outre à l’Etat partie de faire coïncider la mission avec une réunion du groupe d’experts permettant notamment de développer une programme de sensibilisation, d’explication et de reconversion à but éducatif et social des structures historiques de la zone de protection ;
  8. Recommande par ailleurs à l’Etat partie de poursuivre la mise en œuvre des recommandations du groupe d’expert de 2013 ;
  9. Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erdécembre 2019, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 44e session en 2020.
Année du rapport : 2018
Pologne
Date d'inscription : 1979
Catégorie : Culturel
Critères : (vi)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2017) .pdf
arrow_circle_right 42COM (2018)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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