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L’Œuvre architecturale de Le Corbusier, une contribution exceptionnelle au Mouvement Moderne

Allemagne, Argentine, Belgique, France, Inde, Japon, Suisse
Facteurs affectant le bien en 2018*
  • Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents

Menaces identifiées lors de l'inscription en 2016:

Gestion et facteurs institutionnels, notamment :

  • Nécessité d'introduire des procédures d’évaluation d’impact sur le patrimoine pour les aménagements proposés sur tous les éléments constitutifs
  • Absence d'indicateurs de suivi pour tous les éléments constitutifs et d'approches et procédures de conservation globales concertées pour la série
  • Nécessité de repréciser le pouvoir de la Conférence permanente afin de permettre à tous les États parties de comprendre pleinement les propositions d’aménagements majeurs dans tous les éléments constitutifs, par rapport à leur impact potentiel sur la série dans son ensemble
  • Nécessité d'un plan de gestion et d'un plan de conservation pour Chandigarh
  • Nécessité de clarifier la protection de la zone tampon pour la maison Guiette
  • Nécessité de clarifier les implications de la nouvelle loi sur le patrimoine en France
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2018
Demandes approuvées : 0
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2018**
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2018

Le 29 novembre 2017, les sept États parties ont soumis un rapport conjoint sur l'état de conservation, disponible à http://whc.unesco.org/fr/list/1321/documents/, qui présente comme suit l'avancement de la mise en œuvre des recommandations du Comité au moment de l'inscription de la série :

  • Aucun des États parties n'utilise actuellement les évaluations d'impact sur le patrimoine (EIP), bien que l'ICOMOS France organise un séminaire sur les études d'impact en vue de l'introduction de ce mécanisme en France ;
  • Certains indicateurs de suivi ont été développés pour chaque élément constitutif, à partir d'un modèle proposé et approuvé en février 2016 pour deux sites en Suisse ;
  • Par l’intermédiaire de la Conférence permanente de la série, les États parties débattent des méthodes pour les projets de restauration en cours sur la base de principes communs énoncés dans le plan de gestion, qui sont applicables à tous les éléments constitutifs de la série. La Conférence permanente peut également charger la Fondation Le Corbusier ou des experts internationaux, tels que l'ICOMOS ou l'ICCROM, d'évaluer les impacts potentiels, ou bien décider d'informer le Centre du patrimoine mondial sur la base du paragraphe 172 des Orientations, en consultation avec l'État partie concerné ; 
  • La Fondation Le Corbusier a mis en place un comité pour éclairer les décisions sur les projets de conservation, de restauration et de développement et a également accepté de créer des archives de restauration pour les sites du monde entier ;
  • Les travaux destinés à « compléter » la Colline géométrique par un cadran solaire ont été effectués, tandis que les travaux sont en cours au Mémorial des martyrs, où seront installées des sculptures réalisées il y a une vingtaine d'années par un sculpteur local, selon les dessins originaux de Le Corbusier. Le 30 novembre 2017, l'Inde a soumis séparément au Centre du patrimoine mondial le plan de gestion du complexe du Capitole de Chandigarh, site du patrimoine mondial de l'UNESCO ;
  • Le plan de conservation et de préservation de Chandigarh, lancé début 2016, progresse. Le rapport soumis comprend un rapport d'évaluation détaillé du site portant sur les bâtiments, les monuments et les espaces ouverts, produit par l'architecte spécialisé en conservation désigné pour le plan. Comme le bien représente la première utilisation à grande échelle du béton armé apparent en Inde, le plan de conservation comprendra des orientations distinctes pour la conservation et la préservation du béton, élaborées en coopération avec des experts. Il détaillera également les réglementations architecturales devant guider des interventions telles que la restauration des matériaux et des finitions d'origine, qui doivent être effectuées sous la direction d'un expert technicien et être identifiables par un contrôle visuel attentif et/ou par une documentation rigoureuse. Le plan de conservation et de préservation de Chandigarh devrait être achevé d'ici 2020 ;
  • Au moment de l'inscription, la protection de la zone tampon de la Maison Guiette n'était pas définie. Il est maintenant confirmé qu'il n'y a pas de protection spécifique en place, bien qu'une certaine protection découle des règlements de zonage (conservation de la nature et zones résidentielles) et des plans d'aménagement du territoire. Le gouvernement flamand examine actuellement si une amélioration du plan d'aménagement du territoire pourrait fournir la protection spécifique nécessaire ;
  • Dans la zone tampon de la maison Curutchet, une modification irrégulière de la couleur de la façade d'un bâtiment voisin a été remarquée. La municipalité de La Plata a intenté une action en justice pour faire cesser cette violation et revenir en arrière ;
  • La France a précisé que son nouveau patrimoine reconnaît les concepts de zones tampons et de plans de gestion qui sont maintenant identifiés dans les documents d’aménagement municipaux et territoriaux ;

En ce qui concerne d’éventuelles extensions de la série, la Conférence permanente suivra tous les sites inscrits sur les Listes indicatives en tant que candidats à la série et donnera son avis sur toute proposition d'extension.

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2018

La clarification de l’approche dynamique adoptée par la Conférence permanente pour examiner l'impact potentiel des propositions de développement et des normes pour les travaux de conservation dans l'ensemble de la série est accueillie favorablement.

Bien que le rapport explique en détails comment l'évaluation d'impact des propositions individuelles est conduite au niveau des éléments constitutifs du site, l’absence d’utilisation des EIP signifie qu’il y a un manque de cohérence dans la manière dont les évaluations d'impact sont effectuées et une prise en compte des impacts, qui se limite aux éléments constitutifs du site. Il est toutefois recommandé au Comité d’encourager les États parties à renforcer leur approche des évaluations d'impact en utilisant les EIP et en veillant à ce que les impacts soient examinés sous l’angle de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) de la série dans son ensemble. À cet égard, la création par la Fondation Le Corbusier d'un Comité pour éclairer les décisions sur les projets de conservation, de restauration et de développement pourrait aider à conduire ces changements.

La création par la Fondation Le Corbusier d'archives de restauration des sites en France et dans le monde entier doit être saluée comme une contribution essentielle à l'harmonisation des approches techniques et méthodologiques de la conservation des bâtiments de Le Corbusier, et plus particulièrement eu égard à leur potentiel pour guider la remise en état ou le remplacement de matériaux et d'éléments.

Pour Chandigarh, le travail approfondi réalisé sur le plan de conservation et la vaste portée de celui-ci sont encourageants. L’avis technique proposé pour la conservation et la préservation du béton et pour la justification des interventions architecturales devrait fournir le contexte indispensable à l'élaboration de propositions détaillées de conservation pour des aspects spécifiques du bien.

Les travaux d'achèvement de la Colline géométrique à Chandigarh et les travaux envisagés pour le Mémorial des martyrs sont notés, tout comme le fait qu’ils sont dans les deux cas conformes aux dessins de Le Corbusier. Il n'est pas dit clairement si ce travail a été examiné par la Conférence permanente. Il est suggéré au Comité de dire que les détails de ces projets auraient du être soumis au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives, avant que les travaux ne soient approuvés ou effectués et de demander à présent aux États parties de soumettre dès que possible une documentation détaillée sur ces deux projets.

L'absence actuelle de protection spécifique pour la zone tampon de la maison Guiette est notée. Compte tenu du fait que son environnement urbain a déjà été affecté par des projets d'infrastructures et que la zone tampon élargie visait à protéger son intégrité de tout impact visuel, il est recommandé au Comité de souligner la nécessité d'une protection ciblée, axée sur une analyse spécifique des besoins du site, afin d'améliorer la protection générique actuellement offerte.

Il est à noter que d’éventuelles extensions de la série n'ont pas été exclues. Même si la Conférence permanente surveillera les listes indicatives et donnera son avis sur toute éventuelle proposition d'extension, il est recommandé au Comité d’encourager les États parties à s'assurer que la Conférence permanente approuve toute proposition d'inscription sur les listes indicatives en amont de sa soumission.

Un examen technique par l'ICOMOS d'un projet de rénovation de la gare et de ses abords dans la zone tampon du Musée national d'art occidental de Tokyo, soumis en vertu du paragraphe 172 des Orientations, sera fourni à l'État partie du Japon.

Décisions adoptées par le Comité en 2018
42 COM 7B.18
L’Œuvre architecturale de Le Corbusier, une contribution exceptionnelle au Mouvement Moderne (Argentine, Belgique, France, Allemagne, Inde, Japon, Suisse) (C 1321rev)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/18/42.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 40 COM 8B.31, adoptée à sa 40e session (Istanbul/UNESCO, 2016),
  3. Accueille favorablement la clarification de l’approche dynamique adoptée par la Conférence permanente pour prendre en compte l'impact potentiel des propositions de développement et des normes pour les travaux de conservation dans l'ensemble de la série et la création par la Fondation Le Corbusier d'un Comité pour éclairer les décisions sur les projets de conservation, de restauration et de développement ;
  4. Notant que, bien que des évaluations d'impact des propositions individuelles soient menées au niveau des éléments constitutifs du site, les évaluations d’impact sur le patrimoine (EIP) ne sont pas utilisées conformément au guide de l’ICOMOS pour les évaluations d’impact sur le patrimoine appliquées aux biens culturels du patrimoine mondial, car l’évaluation des impacts se limite aux éléments constitutifs du site et ne porte pas sur l’ensemble de la série, encourage les États parties à renforcer leur approche des évaluations d'impact en utilisant les EIP et en veillant à ce que les impacts soient considérés sous l’angle de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) de la série dans son ensemble ;
  5. Accueille aussi favorablement la création par la Fondation Le Corbusier d'archives de restauration, qui représente une contribution essentielle à l'harmonisation des approches techniques et méthodologiques de la conservation des bâtiments de Le Corbusier, et plus particulièrement eu égard à leur potentiel pour guider la remise en état ou le remplacement de matériaux et d'éléments ;
  6. Prend note du travail approfondi qui a été réalisé sur le plan de conservation de Chandigarh devant être achevé d’ici 2020 et de la vaste portée de celui-ci, avec notamment une proposition d’avis technique pour la conservation et la préservation du béton et pour la justification des interventions architecturales, qui devrait servir de base à l'élaboration de propositions détaillées de conservation pour des aspects spécifiques du bien ;
  7. Prend également note des travaux réalisés pour achever les plans originaux de la Colline géométrique à Chandigarh et les travaux envisagés pour le Mémorial des martyrs, mais regrette que le détail de ces travaux n’ait pas été soumis à l’avance, conformément au paragraphe 172 des Orientations, et demande à l’État partie de l’Inde de soumettre une documentation détaillée sur ces deux projets le plus tôt possible et d’ici le 1er décembre 2018 ;
  8. Prend en outre note de l’absence actuelle de protection spécifique pour la zone tampon de la Maison Guiette, et compte tenu du fait que son environnement urbain a déjà connu des modifications et que la zone tampon élargie visait à protéger son intégrité de tout impact visuel, demande également à l’État partie de Belgique de mettre en place une protection ciblée, qui réponde aux besoins spécifiques de cet élément constitutif du site et améliore la protection générique actuellement offerte ;
  9. Note par ailleurs que d’éventuelles extensions de la série n'ont pas été exclues et encourage également les États parties à s'assurer que la Conférence permanente approuve toute proposition d'inscription sur les listes indicatives en amont de leur soumission au centre du patrimoine mondial par l’un d’entre eux ;
  10. Demande par ailleurs à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2020, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 45e session en 2021.
Projet de décision : 42 COM 7B.18

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/18/42.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 40 COM 8B.31, adoptée à sa 40e session (Istanbul/UNESCO, 2016),
  3. Accueille favorablement la clarification de l’approche dynamique adoptée par la Conférence permanente pour prendre en compte l'impact potentiel des propositions de développement et des normes pour les travaux de conservation dans l'ensemble de la série et la création par la Fondation Le Corbusier d'un Comité pour éclairer les décisions sur les projets de conservation, de restauration et de développement ;
  4. Notant que, bien que des évaluations d'impact des propositions individuelles soient menées au niveau des éléments constitutifs du site, les évaluations d’impact sur le patrimoine (EIP) ne sont pas utilisées conformément au guide de l’ICOMOS pour les évaluations d’impact sur le patrimoine appliquées aux biens culturels du patrimoine mondial, car l’évaluation des impacts se limite aux éléments constitutifs du site et ne porte pas sur l’ensemble de la série, encourage les États parties à renforcer leur approche des évaluations d'impact en utilisant les EIP et en veillant à ce que les impacts soient considérés sous l’angle de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) de la série dans son ensemble ;
  5. Accueille aussi favorablement la création par la Fondation Le Corbusier d'archives de restauration, qui représente une contribution essentielle à l'harmonisation des approches techniques et méthodologiques de la conservation des bâtiments de Le Corbusier, et plus particulièrement eu égard à leur potentiel pour guider la remise en état ou le remplacement de matériaux et d'éléments ;
  6. Prend note du travail approfondi qui a été réalisé sur le plan de conservation de Chandigarh devant être achevé d’ici 2020 et de la vaste portée de celui-ci, avec notamment une proposition d’avis technique pour la conservation et la préservation du béton et pour la justification des interventions architecturales, qui devrait servir de base à l'élaboration de propositions détaillées de conservation pour des aspects spécifiques du bien ;
  7. Prend également note des travaux réalisés pour achever les plans originaux de la Colline géométrique à Chandigarh et les travaux envisagés pour le Mémorial des martyrs, mais regrette que le détail de ces travaux n’ait pas été soumis à l’avance, conformément au paragraphe 172 des Orientations, et demande à l’État partie de l’Inde de soumettre une documentation détaillée sur ces deux projets le plus tôt possible et d’ici le 1er décembre 2018;
  8. Prend en outre note de l’absence actuelle de protection spécifique pour la zone tampon de la Maison Guiette, et compte tenu du fait que son environnement urbain a déjà connu des modifications et que la zone tampon élargie visait à protéger son intégrité de tout impact visuel, demande également à l’État partie de Belgique de mettre en place une protection ciblée, qui réponde aux besoins spécifiques de cet élément constitutif du site et améliore la protection générique actuellement offerte ;
  9. Note par ailleurs que d’éventuelles extensions de la série n'ont pas été exclues et encourage également les États parties à s'assurer que la Conférence permanente approuve toute proposition d'inscription sur les listes indicatives en amont de leur soumission au centre du patrimoine mondial par l’un d’entre eux ;
  10. Demande par ailleurs à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2020, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 45e session en 2021.
Année du rapport : 2018
Argentine Belgique Suisse Allemagne France Inde Japon
Date d'inscription : 2016
Catégorie : Culturel
Critères : (i)(ii)(vi)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2017) .pdf
arrow_circle_right 42COM (2018)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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