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Établissements de chefferies précolombiennes avec des sphères mégalithiques du Diquís

Costa Rica
Facteurs affectant le bien en 2018*
  • Gouvernance
  • Infrastructures de transport aérien
  • Infrastructures hydrauliques
  • Installations d’interprétation pour les visiteurs
  • Ressources financières
  • Ressources humaines
  • Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Gouvernance
  • Installations d’interprétation pour les visiteurs (fournir aux visiteurs l’interprétation et le futur accès aux composantes qui ne sont pas encore ouvertes au public)
  • Ressources humaines (gardes et gestionnaires)
  • Habitat (futur développement urbain)
  • Infrastructures hydrauliques (discussions sur la construction d’un barrage hydroélectrique)
  • Infrastructures de transport aérien
  • Ressources financières
  • Système de gestion/plan de gestion
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2018
Demandes approuvées : 1 (de 2004-2004)
Montant total approuvé : 17 500 dollars E.U.
2004 Park of Pre-Columbian Spheres in the Diquis Delta, ... (Approuvé)   17 500 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2018**
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2018

Le 27 novembre 2017, l’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation accompagné d’un rapport approfondi sur les aspects techniques de la conservation, disponible à http://whc.unesco.org/fr/list/1453/documents/, qui aborde les précédentes recommandations du Comité.

Le 22 mars 2018, l’État partie a fourni un complément d’information contenant le plan de gestion actualisé (2017-2020) du bien et sa note d’approbation émise par le Musée national du Costa Rica (MNCR) en mars 2018.

L’État partie rend compte de ce qui suit :

  • Le projet de l’aéroport international Sud est parvenu à son étape de faisabilité et une évaluation d’impact environnemental (EIE) a été effectuée. L’aéroport devrait couvrir 500 hectares, avec une piste de 2,2 kilomètres de long sur 45 mètres de large, et être implanté sur le territoire des Fincas 9 et 10 qui jouxte le site archéologique de Finca 6. Une évaluation d’impact sur le patrimoine (EIP) est en cours ;
  • Une EIP du projet hydroélectrique dans le delta du Diquís a été menée et figure en annexe du rapport ;
  • En dépit des efforts déployés, peu de progrès ont marqué la préparation du plan de réglementation du canton d’Osa ayant pour objet d’intégrer les zones tampons révisées. Afin d’avancer sur ces questions, la possibilité d’une réglementation spécifique des zones tampons est en cours d’exploration avec le Conseil municipal ;
  • L’acquisition de 5,6 hectares de terres sur le site d’El Silencio a été rendue officielle en septembre 2016, tandis que celle d’une seconde ferme correspondant à la zone d’accès est en cours ;
  • Une équipe de quatre personnes est affectée à Finca 6 : un administrateur, un éducateur, un préposé à la billetterie et un agent d’entretien. Ces postes seront institutionnalisés dans la première moitié de 2018, tandis que le recrutement d’un autre employé a été demandé à la billetterie. Par ailleurs, cinq agents d’entretien ont été embauchés en intérim et des contrats ont été passés avec deux sociétés privées pour assurer des services de surveillance 24 h/24 et de nettoyage à Finca 6, respectivement ;
  • L’approbation du plan de gestion des catastrophes de Finca 6 est attendue au premier trimestre de 2018. Afin d’atténuer le risque d’inondation, l’État partie a pris des mesures pour surveiller le niveau des eaux souterraines et a proposé d’aménager des canaux de drainage ;
  • Des actions préliminaires menées et planifiées en vue d’établir un plan de préparation aux risques sont présentées pour chacune des quatre composantes du bien ;
  • En ce qui concerne la création de mécanismes de coopération en termes de gestion avec les communautés locales et les groupes et associations autochtones, des options permettant des activités de gestion conjointes sont encore à l’étude. Ces initiatives nécessitent une plus longue réflexion du fait qu’il y a des points juridiques et administratifs à régler ;
  • Diverses activités éducatives et culturelles font l’objet de promotion, à l’exemple du Festival annuel des Sphères et d’un projet participatif avec les membres de la communauté autochtone de Boruca ;
  • D’importantes recherches archéologiques et mesures de conservation ont été conduites en vertu des objectifs et des stratégies présentés dans le plan de gestion actualisé ;
  • La construction d’une extension du centre d’accueil des visiteurs de Finca 6 qui se poursuit, devrait être terminée d’ici mai 2018 ;
  • La Commission nationale du patrimoine mondial qui travaille sous les auspices de la Commission de coopération costaricienne avec l’UNESCO (CCCU), a été créée en 2016.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2018

Il convient de féliciter l’État partie des progrès accomplis dans la mise en œuvre d’un certain nombre de recommandations du Comité et notamment la promotion de plusieurs activités et projets éducatifs et culturels liés au bien. D’autres efforts sont à encourager pour finaliser les accords de coopération avec les communautés locales et développer des initiatives pédagogiques qui mettent en valeur le bien en tant que référence au patrimoine culturel potentiel du Costa Rica.

Toutefois, des retards sont observés dans l’application de mesures qui sont essentielles à la bonne gestion et conservation du bien, en particulier la préparation du plan de réglementation du canton d’Osa, les plans de préparation aux risques et de gestion des catastrophes, et les accords de gestion conclu avec les communautés autochtones et locales. Il est recommandé que le Comité demande à l’État partie de soumettre un plan de travail et un échéancier pour la mise en œuvre de ces activités et des autres opérations recommandées, parallèlement à l’engagement d’accroître les ressources humaines et financières requises pour assurer leur mise en œuvre et les plus vastes objectifs de conservation et de gestion du bien.

Il est noté avec préoccupation que certaines menaces sérieuses pour la conservation de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, y compris son authenticité et son intégrité, n’ont pas été résolues. L’EIP de l’aéroport international à proximité immédiate de Finca 6 n’a pas été finalisée, alors qu’il y a tout lieu de s’attendre à ce que l’aéroport, avec sa piste d’atterrissage et ses structures auxiliaires, exerce un impact majeur sur l’ensemble du bien et en particulier sa composante Finca 6.

En mars 2018, l’ICOMOS a soumis à l’État partie une étude technique de l’EIP relative au projet de centrale hydroélectrique d’El Diquís. De plus amples détails techniques ont été communiqués ultérieurement par l’État partie, y compris des visualisations, et l’étude a été augmentée en conséquence, avec les observations qui suivent ;

  • Malgré l’implantation du barrage prévue à l’extérieur du delta du Diquís, les constructions annexes (centrales électriques, chenal de 2 km de long, camps et autres installations) se trouveront à moins d’1 km du site de Batambal ;
  • Les environs du site de Batambal au nord, à l’ouest et au sud seront considérablement modifiés et, par endroits, à moins de 500 mètres de la bordure de la zone tampon ;
  • L’État partie indique qu’une « analyse de l’environnement plus large nécessiterait une nouvelle étude qui n’a pas pu être faite dans l’immédiat » pour mieux comprendre les impacts potentiels du projet sur le cadre paysager ;
  • Alors que l’État partie souligne la possibilité de couvrir ou d’atténuer les impacts visuels, force est constater l’étendue et la proximité géographique des constructions.

Il convient de noter que le plan de gestion 2017-2020 insiste sur le fait que le site de Batambal offre une « excellente vue du delta et de ses alentours » et sur la nécessité de « mieux comprendre la dynamique d’occupation du delta [et de] renforcer les valeurs et l’importance de l’atout », alors qu’un de ses objectifs inclut l’évaluation de « l’éventuelle expansion » des zones tampons déclarées des sites. L’approche restrictive de l’EIP semble contredire les buts et les objectifs du plan de gestion.

Il est suggéré que le Comité exprime sa préoccupation face à l’impact potentiel négatif du projet de barrage hydroélectrique proposé sur le cadre paysager des établissements de chefferies, et par là même sur la VUE du bien.

Décisions adoptées par le Comité en 2018
42 COM 7B.36
Établissements de chefferies précolombiennes avec des sphères mégalithiques du Diquís (Costa Rica) (C 1453)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/18/42.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 40 COM 7B.3, adoptée à sa 40e session (Istanbul/UNESCO, 2016),
  3. Félicite l’État partie pour les progrès réalisés dans la mise en œuvre de ses recommandations sur l’acquisition des terres, la dotation en personnel et les activités éducatives ;
  4. Encourage l’État partie à poursuivre ses efforts pour conclure des accords de coopération en termes de gestion avec les communautés locales et développer des initiatives éducatives qui mettent en valeur le bien en tant que référence pour le patrimoine culturel potentiel du Costa Rica ;
  5. Note cependant avec inquiétude le retard pris dans la mise en œuvre de mesures qui sont essentielles à la bonne gestion et conservation du bien, en particulier la préparation du plan de réglementation du canton d’Osa, les plans de préparation aux risques et de gestion des catastrophes, et les accords de gestion avec les communautés autochtones et locales ;
  6. Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2018, un plan de travail et un calendrier pour la mise en œuvre de ses recommandations, et d’augmenter les ressources humaines et financières nécessaires à leur application, ainsi qu’aux plus vastes objectifs de conservation et de gestion du bien ;
  7. Prie instamment l’État partie de conclure l’évaluation d’impact sur le patrimoine (EIP) du projet d’aéroport international et de la soumettre, y compris une section dans l’impact du projet sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives, dès qu’elle sera disponible ;
  8. Note avec préoccupation que l’EIP de la centrale hydroélectrique d’El Diquís suit une approche restrictive et que les détails techniques et les visualisations montrent qu’en dépit de l’emplacement du barrage prévu à l’extérieur du delta du Diquís, les constructions annexes dans le cadre élargi du site de Batambal exerceraient des impacts potentiellement négatifs sur le cadre paysager des établissements de chefferies et par là même sur la VUE du bien, et viennent contredire les objectifs du plan de gestion, et en conséquence prie aussi instamment l’État partie de reconsidérer le projet ;
  9. Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2019, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 44e session en 2020.
Projet de décision : 42 COM 7B.36

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/18/42.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 40 COM 7B.3, adoptée à sa 40e session (Istanbul/UNESCO, 2016),
  3. Félicite l’État partie pour les progrès réalisés dans la mise en œuvre de ses recommandations sur l’acquisition des terres, la dotation en personnel et les activités éducatives ;
  4. Encourage l’État partie à poursuivre ses efforts pour conclure des accords de coopération en termes de gestion avec les communautés locales et développer des initiatives éducatives qui mettent en valeur le bien en tant que référence pour le patrimoine culturel potentiel du Costa Rica ;
  5. Note cependant avec inquiétude le retard pris dans la mise en œuvre de mesures qui sont essentielles à la bonne gestion et conservation du bien, en particulier la préparation du plan de réglementation du canton d’Osa, les plans de préparation aux risques et de gestion des catastrophes, et les accords de gestion avec les communautés autochtones et locales ;
  6. Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erdécembre 2018, un plan de travail et un calendrier pour la mise en œuvre de ses recommandations, et d’augmenter les ressources humaines et financières nécessaires à leur application, ainsi qu’aux plus vastes objectifs de conservation et de gestion du bien ;
  7. Prie instamment l’État partie de conclure l’évaluation d’impact sur le patrimoine (EIP) du projet d’aéroport international et de la soumettre, y compris une section dans l’impact du projet sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives, dès qu’elle sera disponible ;
  8. Note avec préoccupation que l’EIP de la centrale hydroélectrique d’El Diquís suit une approche restrictive et que les détails techniques et les visualisations montrent qu’en dépit de l’emplacement du barrage prévu à l’extérieur du delta du Diquís, les constructions annexes dans le cadre élargi du site de Batambal exerceraient des impacts potentiellement négatifs sur le cadre paysager des établissements de chefferies et par là même sur la VUE du bien, et viennent contredire les objectifs du plan de gestion, et en conséquence prie aussi instamment l’État partie de reconsidérer le projet ;
  9. Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erdécembre 2019, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 44e session en 2020.
Année du rapport : 2018
Costa Rica
Date d'inscription : 2014
Catégorie : Culturel
Critères : (iii)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2017) .pdf
arrow_circle_right 42COM (2018)
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* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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