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Sites de la révolution industrielle Meiji au Japon : sidérurgie, construction navale et extraction houillère

Japon
Facteurs affectant le bien en 2018*
  • Impacts des activités touristiques / de loisirs des visiteurs
  • Infrastructures de transport de surface
  • Infrastructures de transport maritime
  • Installations d’interprétation pour les visiteurs
  • Ressources humaines
  • Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents

Facteurs identifiés lors de l'inscription en 2015 :

  • Système de gestion/plan de gestion (absence de programme détaillé des travaux de conservation pour l’île de Hashima ; nécessité de développer un programme de travaux de conservation priorisé pour le bien et les sites qui le composent ainsi qu’un programme de mise en œuvre)
  • Impacts des activités touristiques / de loisirs des visiteurs (niveaux des visites)
  • Activités de gestion ; Ressources humaines (absence de programme de formation continue pour tout le personnel et parties prenantes responsables de la gestion au quotidien de chaque élément)
  • Installations d’interprétation pour les visiteurs ; Système de gestion/plan de gestion (absence d'une stratégie d’interprétation adéquate qui présente le bien)
  • Infrastructures de transport de surface (projets de construction de routes à Shuseikan et au chantier naval de Mietsu)
  • Infrastructures de transport maritime (nouvelle installation de mouillage au port de Miike)
  • Vastes infrastructures et/ou installations touristiques / de loisirs (propositions pour améliorer ou développer les équipements d’accueil des visiteurs)
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2018
Demandes approuvées : 0
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2018**
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2018

Le 30 novembre 2017, l’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation, suivi, le 19 janvier 2018, d’une version révisée afin de corriger des erreurs factuelles. Le rapport est disponible à http://whc.unesco.org/fr/list/1484/documents. L’État partie précise que le rapport a été rédigé après avoir consulté les Conseils locaux de conservation et pris en considération les conseils des membres nationaux et internationaux du Comité d’experts du patrimoine industriel, établi pour le bien. Il a été approuvé par le Comité national de conservation et de gestion de l’ensemble du bien en série et est conforme au Cadre stratégique élaboré pour le bien. Les progrès réalisés dans la mise en œuvre des huit recommandations formulées par le Comité lors de l'inscription sont présentés comme suit dans le rapport :

  • Pour la mine de charbon de Hashima, un programme détaillé des travaux de conservation, qui s’étale sur une période de 30 ans, a été élaboré en coopération avec la Ville de Nagasaki. Trois phases décennales sont prévues à partir de début 2018 et seront révisées tous les 10 ans. La ville envisage d’y consacrer un budget d’environ 10,8 milliards de yens (environ 101,628 millions de dollars des États-Unis) pour toute la durée de la mise en œuvre. Au cours de la première phase, la priorité est donnée à la digue, construite sous l’ère Meiji autour des terres gagnées sur la mer, ainsi qu’à la recherche sur les techniques de conservation. Afin d’être certain que les visiteurs puissent réellement apprécier l’étendue et la densité des structures d’extraction houillère et des installations connexes, des plateformes d’observation seront installées ;
  • des programmes de travaux de conservation, ainsi que leurs programmes de mise en œuvre, ont été élaborés pour chaque composante du bien, en coopération avec les propriétaires et les gouvernements locaux ;
  • pour chaque composante du bien, le nombre de visiteurs fait l’objet d’un suivi sur une période de trois ans. Sur la base des résultats de cette étude, la capacité d’accueil de chaque site sera définie en 2019. Une stratégie de gestion des visiteurs sera alors élaborée Elle définira trois seuils pour le nombre de visiteurs dans chaque composante du bien ;
  • l’efficacité du cadre fondé sur le partenariat pour la conservation et la gestion du bien et de ses composantes a fait l’objet d’un suivi, notamment au moyen de rapports annuels, et est considérée comme fonctionnant ;
  • des politiques et des techniques de renforcement des capacités, à partager par toutes les composantes du bien, ont été élaborées. En outre, un manuel de formation du personnel a été publié et l’organisation d’ateliers est prévue ;
  • des tableaux de bord ont été conçus afin que les Conseils locaux de conservation puissent recevoir des rapports annuels de conservation pour chaque composante du bien ;
  • afin de garantir une approche cohérente de la conservation, de la gestion et de la présentation du bien, des politiques et des techniques communes ont été élaborées pour l’ensemble du bien et seront utilisées pour la formation et le renforcement des capacités ;
  • une stratégie d’interprétation pour la présentation du bien est en cours de préparation. Elle mettra tout particulièrement l’accent sur la manière dont chaque site contribue à la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien et reflète une ou plusieurs phases de l’industrialisation, tout en permettant une compréhension de la totalité de l’histoire de chaque site, comme demandé par le Comité. Cette stratégie est basée d’une part sur les résultats d’un audit de l’interprétation réalisé par des experts internationaux, et d’autre part sur la Charte ICOMOS pour l’interprétation et la présentation des sites culturels patrimoniaux (Charte ENAME). La stratégie est décrite comme « un cadre dynamique continu propice à la transmission de la signification du site du patrimoine mondial ». Les informations seront disponibles en japonais, anglais, chinois et coréen. Deux sites web ont été créés, un résumé de 24 pages du dossier de proposition d’inscription a été publié en anglais et en japonais, et une application a été développée en quatre langues. Tous ces éléments présentent également des informations sur des sites qui ne sont pas ouverts aux visiteurs ;
  • après que le cadre de gouvernance a fait l’objet d’un suivi, l’État partie estime que les mécanismes de communication et de coopération fonctionnent efficacement. Le suivi est systématique pour toutes les composantes du bien et les données recueillies dans le cadre de ce suivi contribueront à l’élaboration des futurs rapports au Comité ;
  • les projets de construction d’une route à Shuseikan et au chantier naval de Mietsu, de nouvelle installation de mouillage au port de Miike et de rénovation des installations d’accueil des visiteurs aux fours à réverbère de Nirayama, ont été soumis au Comité du patrimoine mondial pour examen, conformément au paragraphe 172 des Orientations.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2018

Le programme détaillé des travaux de conservation pour l’île de Hashima a été demandé lors de l'inscription, en raison du mauvais état de conservation de ce site qui nécessitait des actions de conservation urgentes et de grande envergure, et un programme de travaux priorisé. L’État partie a élaboré un programme sur 30 ans – une durée à la mesure de l’ampleur des travaux envisagés – afin de stabiliser les murs de soutènement de l’île, conserver les vestiges qui se détériorent, et préserver le contour de l'île en forme de cuirassé. Il est noté que le programme concerne à la fois les attributs de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) et les éléments de valeur nationale et locale. Toutefois, certains bâtiments en bois, en acier et en béton armé s’étant effondrés ou se délabrant irréversiblement depuis 1974, des études complémentaires sont nécessaires pour déterminer ce qui peut être conservé. De nouvelles études archéologiques sont également nécessaires, ainsi que des recherches complémentaires sur les documents historiques, les matériaux des structures et les déplacements des visiteurs. Un plan d’action portant sur les échéances des projets et les techniques de mise en œuvre pour les travaux échelonnés et définissant des objectifs annuels devrait être élaboré par la Ville de Nagasaki. Il est recommandé au Comité de féliciter l’État partie pour les éléments détaillés communiqués à ce jour, et de demander des détails supplémentaires sur ce projet majeur de conservation au fur et à mesure de sa mise en œuvre.

Il est noté que le nombre de visiteurs pour chaque composante a fait l’objet d’un suivi depuis 2016 et qu’une stratégie de gestion des visiteurs, avec notamment la définition de capacités d’accueil, sera élaborée en 2019 sur la base des résultats de ce suivi. Il est recommandé que cette stratégie, une fois élaborée, soit soumise au Centre du patrimoine mondial.

Une « stratégie d’interprétation qui présente le bien » a été demandée par le Comité, celle-ci devant permettre de comprendre « la totalité de l'histoire » de chaque composante (cf. décision 39 COM 8B.14).

Bien que l’interprétation se soit améliorée depuis l’inscription, suite à un « audit réalisé par des experts internationaux », un travail complémentaire est prévu selon l’État partie. Dans une déclaration faite lors de l'inscription, l’État partie précisait que « le Japon est disposé à prendre des mesures permettant de comprendre qu’il y a eu un grand nombre de Coréens, et autres, qui, dans les années 1940, ont été amenés contre leur volonté et forcés à travailler dans de très difficiles conditions dans certains des sites, et que, durant la seconde guerre mondiale, le gouvernement du Japon a également mis en œuvre sa politique de réquisition. Le Japon est disposé à intégrer des mesures appropriées dans la stratégie d’interprétation afin de rappeler le souvenir des victimes, telles que la création de Centre d’information ».

Il est noté que, dans tous les sites, l’interprétation reflétera la période de la plus grande contribution à la VUE, à savoir la période entre les années 1850 et 1910, tandis que dans certains sites, la totalité de l’histoire comprendra des informations sur la période antérieure aux années 1850, et que dans d’autres sites, elles iront au delà de 1910. Il semble que plus de détails seront communiqués par le biais de Centre d’information. Le Comité pourrait souhaiter encourager l’État partie à veiller à ce que cette phase de l’histoire du bien y soit abordée, mais également dans les composantes du bien et dans les outils d’interprétation numériques.

Décisions adoptées par le Comité en 2018
42 COM 7B.10
Sites de la révolution industrielle Meiji au Japon : sidérurgie, construction navale et extraction houillère (Japon) (C 1484)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/18/42.COM/7B.Add2,
  2. Rappelant la décision 39 COM 8B.14[1], adoptée à sa 39e session (Bonn, 2015),
  3. Prend note des rapports illustrés soumis sur les travaux de conservation entrepris dans différentes composantes du bien, ainsi que des futures priorités ;
  4. Félicitant l’État partie pour les éléments détaillés communiqués sur l’île de Hashima, note les progrès conséquents réalisés dans l’élaboration d’un programme détaillé des travaux de conservation pour l’île, d’une durée de 30 ans, et l’engagement à le financer sur toute sa durée, et note également que le programme stabilisera les murs de soutènement de l’île, entreprendra la conservation des vestiges qui se détériorent et préservera le contour de l’île en forme de cuirassé, et que la priorité sera donnée, au cours de la première phase du programme, aux murs de soutènement et à la recherche sur les techniques de conservation ;
  5. Demande à l’État partie de soumettre, dès qu’elles seront disponibles, les informations suivantes au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives :
    1. une ou plusieurs étude(s) sur les bâtiments en bois, en acier et en béton armé qui se sont effondrés ou se délabrent irréversiblement depuis 1974, et sur la possibilité de leur conservation,
    2. de nouvelles études archéologiques,
    3. des recherches complémentaires sur les documents historiques, les matériaux des structures et les déplacements des visiteurs,
    4. un plan d’action portant sur les échéances des projets et les techniques de mise en œuvre pour les travaux échelonnés et définissant des objectifs annuels, élaboré par la Ville de Nagasaki ;
  6. Note en outre que le nombre de visiteurs fait actuellement l’objet d’un suivi systématique dans toutes les composantes du bien, et qu’une stratégie de gestion des visiteurs, définissant des capacités d’accueil, sera élaborée en 2018 sur la base des résultats de ce suivi, et demande également à l’État partie de soumettre cette stratégie, une fois élaborée, au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives ;
  7. Note par ailleurs que l’interprétation est disponible pour toutes les composantes du bien, et que des outils de communication numérique ont été conçus mais que d’autres améliorations sont prévues, dont l’ouverture de Centre d’Information ;
  8. Demande en outre à l’État partie de communiquer des informations actualisées sur l’interprétation dans son ensemble une fois Centre d’Information établi ;
  9. Encourage vivement l’État partie à prendre en considération les meilleures pratiques internationales en matière de stratégies d’interprétation lors de la poursuite de son travail sur l’interprétation de la totalité de l'histoire du bien, pendant et au delà de la période couverte par sa VUE, ainsi que dans les outils numériques d’interprétation ;
  10. Encourage la poursuite du dialogue entre les parties concernées ;
  11. Demande par ailleurs à l’État partie de mettre pleinement en œuvre la décision 39 COM 8B.14[1] et de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2019, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 44e session en 2020.

[1] Le Comité du patrimoine mondial prend note de la déclaration faite par le Japon à propos de la stratégie d’interprétation qui permet de comprendre la totalité de l’histoire de chaque site, comme précisé dans le paragraphe 4.g) de la décision 39 COM 8B.14, incluse dans le résumé des interventions de la session (document WHC-15/39.COM/INF.19).

Projet de décision : 42 COM 7B.10

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/18/42.COM/7B.Add.2,
  2. Rappelant la décision 39 COM 8B.141, adoptée à sa 39e session (Bonn, 2015),
  3. Prend note des rapports illustrés soumis sur les travaux de conservation entrepris dans différentes composantes du bien, ainsi que des futures priorités ;
  4. Félicitant l’État partie pour les éléments détaillés communiqués sur l’île de Hashima, note les progrès conséquents réalisés dans l’élaboration d’un programme détaillé des travaux de conservation pour l’île, d’une durée de 30 ans, et l’engagement à le financer sur toute sa durée, et note également que le programme stabilisera les murs de soutènement de l’île, entreprendra la conservation des vestiges qui se détériorent et préservera le contour de l’île en forme de cuirassé, et que la priorité sera donnée, au cours de la première phase du programme, aux murs de soutènement et à la recherche sur les techniques de conservation ;
  5. Demande à l’État partie de soumettre, dès qu’elles seront disponibles, les informations suivantes au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives :
    1. une ou plusieurs étude(s) sur les bâtiments en bois, en acier et en béton armé qui se sont effondrés ou se délabrent irréversiblement depuis 1974, et sur la possibilité de leur conservation,
    2. de nouvelles études archéologiques,
    3. des recherches complémentaires sur les documents historiques, les matériaux des structures et les déplacements des visiteurs,
    4. un plan d’action portant sur les échéances des projets et les techniques de mise en œuvre pour les travaux échelonnés et définissant des objectifs annuels, élaboré par la Ville de Nagasaki ;
  6. Note en outre que le nombre de visiteurs fait actuellement l’objet d’un suivi systématique dans toutes les composantes du bien, et qu’une stratégie de gestion des visiteurs, définissant des capacités d’accueil, sera élaborée en 2018 sur la base des résultats de ce suivi, et demande également à l’État partie de soumettre cette stratégie, une fois élaborée, au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives ;
  7. Note par ailleurs que l’interprétation est disponible pour toutes les composantes du bien, et que des outils de communication numérique ont été conçus mais que d’autres améliorations sont prévues, dont l’ouverture de Centre d’Information;
  8. Demande en outre à l’État partie de communiquer des informations actualisées sur l’interprétation dans son ensemble une fois Centre d’Information établi ;
  9. Encourage vivement l’État partie à prendre en considération les meilleures pratiques internationales en matière de stratégies d’interprétation lors de la poursuite de son travail sur l’interprétation de la totalité de l'histoire du bien, pendant et au delà de la période couverte par sa VUE, ainsi que dans les outils numériques d’interprétation ;
  10. Encourage la poursuite du dialogue entre les parties concernées ;
  11. Demande par ailleurs à l’État partie de mettre pleinement en œuvre la décision 39 COM 8B.14[1] et de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erdécembre 2019, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 44e session en 2020.

[1] Le Comité du patrimoine mondial prend note de la déclaration faite par le Japon à propos de la stratégie d’interprétation qui permet de comprendre la totalité de l’histoire de chaque site, comme précisé dans le paragraphe 4.g) de la décision 39 COM 8B.14, incluse dans le résumé des interventions de la session (document WHC-15/39.COM/INF.19)

Année du rapport : 2018
Japon
Date d'inscription : 2015
Catégorie : Culturel
Critères : (ii)(iv)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2017) .pdf
arrow_circle_right 42COM (2018)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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