Faites une recherche à travers les informations du Centre du patrimoine mondial.

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Rennell Est

Îles Salomon
Facteurs affectant le bien en 2017*
  • Cadre juridique
  • Chasse commerciale
  • Espèces envahissantes/exotiques terrestres
  • Exploitation forestière/production de bois
  • Exploitation minière
  • Modification des eaux de l’océan
  • Pêche/collecte de ressources aquatiques
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Tempêtes
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Changement des eaux océaniques
  • Chasse commerciale
  • Pêche / collecte des ressources aquatiques (Surexploitation du crabe de cocotier et d’autres ressources marines)
  • Exploitation forestière/bois, Extraction forestière
  • Espèces terrestres exotiques/envahissantes
  • Tempêtes
  • Exploitation minière
  • Pêche commerciale (problème résolu)
  • Système de gestion/plan de gestion (gestion prévisionnelle et administration du bien)
  • Cadre juridique (législation)
Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril
  • Extraction forestière 
  • Espèces envahissantes 
  • Surexploitation du crabe de cocotier et d’autres ressources marines 
  • Changement climatique 
  • Législation, gestion prévisionnelle et administration du bien
Etat de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril

Proposé pour adoption par le Comité – voir ci-après

Mesures correctives pour le bien

En cours de rédaction 

Calendrier pour la mise en œuvre des mesures correctives
Pas encore identifié
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2017

Montant total accordé : 56 000 dollars EU, UNESCO/Fonds-en-dépôt flamand : soutien technique à Rennell Est ; 35 000 dollars EU, UNESCO/Fonds-en-dépôt flamand : soutien à Rennell Est

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2017
Demandes approuvées : 2 (de 2006-2012)
Montant total approuvé : 56 335 dollars E.U.
2012 Survey of the Condition of the Marine Ecosystem within ... (Approuvé)   29 985 dollars E.U.
2006 Exchange visit between East Rennell and Tetepare Island ... (Approuvé)   26 350 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2017**

Mars-avril 2005 : mission de suivi UNESCO/UICN ; octobre 2012 : mission de suivi réactif UICN ; novembre 2015 : mission de conseil Centre du patrimoine mondial/UICN

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2017

L’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien le 30 mars 2017, disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/854/documents/ et qui fait état de ce qui suit :

  • La désignation du bien en vertu de la Loi sur les aires protégées reste un point hautement prioritaire ; toutefois, une approche prudente est requise pour garantir l’adhésion communautaire à cette décision. Les divergences d’opinions quant au statut de patrimoine mondial du bien parmi les groupes de propriétaires devraient également être prises en compte ;
  • La finalisation du plan de gestion révisé du bien est un élément clé de son enregistrement au titre de la Loi sur les aires protégées ;
  • En septembre 2016, le gouvernement des Îles Salomon a adopté un document de communication ministérielle qui prenait note du statut du bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril et proposait un certain nombre de mesures visant à répondre aux menaces sous-jacentes. Une équipe cadre interministérielle pour le patrimoine a été réunie pour mettre en œuvre cette décision. Une table ronde nationale est prévue en juin 2017 pour réunir toutes les parties prenantes et définir les futures stratégies de conservation du bien, notamment la mise en œuvre de l’État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR) proposé.
  • Le Cabinet a également enjoint le ministre de la Sylviculture et de la Recherche à révoquer et/ou refuser l’octroi de toute autorisation de coupe pour des zones situées dans le bien ;
  • Le développement d’activités permettant de générer des sources de revenus alternatives est considéré comme une très haute priorité requérant un soutien international, en particulier en ce qui concerne le développement de l’écotourisme et les petites entreprises ;
  • L’État partie a soumis la version définitive du DSOCR, qui a été élaboré en 2015 avec le soutien technique d’une mission consultative conjointe Centre du patrimoine mondial/UICN ;
  • Les activités d’extraction de bauxite sur Rennell Ouest ciblent des gisements en poches et utilisent une forme discontinue d’extraction, réputée avoir des impacts moindres sur l’environnement ;
  • Une proposition de projet d’éradication des rats a été soumise au CEPF mais a été suspendue en raison d’incertitudes concernant les mécanismes de gouvernance ;
  • Les impacts du changement climatique sur la population locale augmentent, la hausse du niveau de la mer et la salinité accrue du lac Tegano étant particulièrement inquiétantes.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2017

La soumission officielle par l’État partie du DSOCR est favorablement accueillie et il est recommandé que le Comité l’adopte et qu’il demande à l’État partie de développer en outre un ensemble correspondant de mesures correctives pour en guider la mise en œuvre et réalisation. Une demande d’assistance internationale visant à soutenir ce processus a été soumise et 34 500 dollars EU ont été accordés par le Fonds du patrimoine mondial à ce titre.

Un certain nombre de mesures importantes ont été prises par l’État partie et devraient être favorablement accueillies. Cela inclut l’adoption d’un document de communication ministérielle qui fournit un cadre stratégique aux diverses mesures requises pour garantir la conservation du bien et la création de l’équipe cadre interministérielle pour le patrimoine, qui supervisera le processus. La table ronde nationale envisagée devrait être une importante plateforme pour consolider davantage ces efforts et inclure l’ensemble des parties prenantes.

La décision du Cabinet de révoquer et/ou refuser l’octroi de toute autorisation de coupe au sein du bien doit être notée. Bien que cette mesure puisse être une solution temporaire, à plus long terme, il sera important d’introduire un mécanisme juridique, comme une demande devant être soumise par les propriétaires coutumiers, pour désigner le bien en vertu de la loi sur les aires protégées et d’en adopter le plan de gestion, ce qui protègerait le bien de toute exploitation forestière commerciale.

Les informations fournies par l’État partie sur les activités d’extraction de bauxite sur Rennell sont notées, notamment les activités d’extraction de bauxite sur Rennell Ouest utilisant des méthodes qui sont réputées avoir des impacts moindres sur l’environnement, l’absence d’extraction de bauxite sur le bien, et l’octroi à deux compagnies de permis d’exploitation minière pour extraire de la bauxite dans des gisements en poches sur Rennell Ouest (à 15 km du bien). Alors que le rapport technique sur l’environnement, préparé avant l’approbation des licences d’exploitation minière, indique que Rennell Ouest et Est sont séparées par une barrière géographique naturelle, il est urgent de scientifiquement déterminer les zones forestières sensibles sur Rennell Ouest qui soutiennent la fonction écologique du bien. Il est recommandé que le Comité prie l’État partie de reporter l’examen des demandes de permis d’extraction de bauxite jusqu’à ce que les liens écologiques entre Rennell Ouest et Est soient mieux compris.

Le développement d’activités générant des sources de revenus alternatives et la priorisation des efforts des différents ministères à cet égard sont favorablement accueillis.

Les informations fournies par l’État partie concernant le statut actuel du projet d’éradication des rats sont notées avec inquiétude, et il est recommandé que le Comité prie l’État partie de prendre des mesures urgentes pour clarifier les incertitudes en matière de gouvernance, pour contrer cette menace, conformément au DSOCR proposé. Tandis que l’exploitation durable de ressources marines est un des indicateurs mentionnés dans le DSOCR, aucune information n’a été donnée par l’État partie concernant ce qu’il en est actuellement de l’utilisation des ressources marines, notamment du crabe de cocotier.

Si d’importantes mesures initiales ont été prises par l’État partie pour traiter les menaces qui ont conduit à l’inscription du bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril et mettre en place d’importants cadres en vue de consolider les efforts futurs pour garantir la conservation du bien, notamment à travers l’élaboration du DSOCR, l’adoption du document de communication ministérielle et la création de l’équipe cadre interministérielle pour le patrimoine, d’autres efforts majeurs vont être requis pour atteindre le DSOCR proposé. Il est donc recommandé que le Comité invite la communauté internationale à soutenir l’État partie dans ces efforts. En attendant, il est également recommandé que le Comité maintienne le bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

Comme indiqué plus haut, le DSOCR suivant a été élaboré par l’État partie, en concertation avec le Centre du patrimoine mondial et l’UICN, et toutes les parties prenantes, et est proposé pour adoption par le Comité :

 

Calendrier de mise en œuvre proposé

Un calendrier de 4 ans est proposé pour atteindre le DSOCR, à compter de son adoption par le Comité. Ce calendrier devrait permettre à l’État partie d’initier un vaste programme de suivi et/ou éradication des rats (avec un soutien international) et de déterminer les points de comparaison pour la couverture forestière, comme précisé dans les indicateurs et leurs justifications ci-dessous.

 

    Indicateur en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril Justifications Méthode de vérification
ATTRIBUTS 1 La couverture forestière au sein du bien est maintenue et mesurée par rapport au point de comparaison de 2013 (moment de l’inscription sur la Liste en péril).  Le maintien de la couverture forestière est essentiel pour la conservation de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du site, notamment en ce qui concerne la végétation forestière non modifiée et l’avifaune pour lesquels le site a été inscrit en vertu du critère (ix) sur la Liste du patrimoine mondial. L’exploitation forestière et minière réduit la couverture forestière et menace un habitat forestier important qui est utilisé par l’avifaune, et représente une perte significative de valeurs naturelles et de protection au sein du bien, portant ainsi directement atteinte à la raison d’inscription sur la Liste du patrimoine mondial. Images satellite déterminant les points de comparaison de 1998 (moment de l’inscription) et de 2013 (moment de l’inscription sur la Liste en péril) pour la couverture forestière. Analyse périodique des images satellite montrant la couverture forestière mesurée par rapport aux points de comparaison. Adoption d’un mécanisme juridique qui garantirait l’application de la loi sur les aires protégées de 2010 et de la Rennell-Bellona Province Lake Tegano Heritage Park Ordinance de 2009 pour Rennell Est, interdisant ainsi toute exploitation forestière et minière dans le bien.
INTÉGRITÉ 2 Les activités extractives sur Rennell Ouest (abattage de bois, extraction minière) sont gérées de façon à prévenir tout impact négatif sur la VUE du bien et son intégrité. Des opérations d’exploitation forestière et minière non durables sur l’île Rennell ont le potentiel de directement et indirectement porter atteinte à la VUE de Rennell Est en fragmentant et dégradant l’habitat, notamment près des limites du bien. Des études scientifiques suggèrent que la forêt de Rennell Est n’est pas assez grande pour demeurer écologiquement fonctionnelle sans la forêt de Rennell Ouest. D’autres études scientifiques sont requises d’urgence pour déterminer les zones forestières sensibles de Rennell Ouest qui soutiennent la fonction écologique et l’intégrité du bien et la conservation de sa VUE. Les résultats de ces recherches aideront également les décideurs à élaborer un cadre de gestion forestière durable sur Rennell Ouest dans le temps et l’espace.    Élaboration des points de comparaison de 1998 (moment de l’inscription) et de 2013 (moment de l’inscription sur la Liste en péril) pour la couverture forestière. Analyse périodique des images satellite montrant la couverture forestière mesurée par rapport aux points de comparaison. Les zones forestières sensibles sur Rennell Ouest qui soutiennent la fonction écologique de Rennell Est sont identifiées sur la base de principes scientifiques éprouvés et ces zones sont tenues à l’écart d’activités écologiquement préjudiciables, comme l’exploitation forestière et minière. Le(s) mécanisme(s) juridique(s) régissant les processus d’approbation pour toutes activités forestières et minières durables sur Rennell Ouest et leur gestion a(ont) été établi(s), sur la base des zones écologiquement sensibles évoquées plus haut. Le Code d’usage est appliqué aux concessions de coupe sur l’île Rennell jusqu’à leur terme et aucune activité qui a le potentiel de porter atteinte à la VUE du bien n’est autorisée, sauf si l’EIES a indiqué qu’elle ne créera aucun impact négatif sur le bien, et que les actions nécessaires spécifiées dans l’EIES pour prévenir de telles dégradations sont mises en œuvre. 
  3 Les menaces que des espèces envahissantes déjà introduites font peser sur la VUE du bien ont été identifiées et minimisées et des mesures de biosécurité ont été instaurées pour prévenir de nouvelles introductions. Le rat noir fait partie des vertébrés envahissants les plus répandus sur les îles et continents (Shiels et al., 2013). Il survit bien dans les environnements dominés par l’homme, les zones naturelles et les îles où l’homme n’est pas présent. Rattus rattus est généralement le rongeur envahissant le plus commun dans les forêts insulaires (Shiels et al., 2013). Peu de vertébrés sont plus problématiques pour le biote insulaire et les moyens de subsistance des humains que R. rattus ; il est connu pour endommager les récoltes et les biens stockés, tuer les espèces indigènes et servir de vecteur pour les maladies humaines (Shiels et al., 2013). Le rat noir est omnivore, même si fruits et graines dominent généralement dans son alimentation, et les proies (notamment œufs et oisillons) du sol au sommet des arbres sont fréquemment en danger et exploités en conséquence de l’importante activité arboricole des rats noirs. Il est probable qu’il y ait eu de multiples introductions de rats noirs (et potentiellement d’autres espèces) sur Rennell Ouest via les navires de haute mer qui venaient initialement de Chine et traitent aujourd’hui le bois dans le port d’Honiara, où les rats noirs sont communs. Des rats ont été observés par la population locale à l’intérieur du bien du patrimoine mondial. L’introduction accidentelle de l’escargot géant d’Afrique (Achatina spp.) sur l’île Rennell est considérée comme une menace potentielle sérieuse pour la VUE du site du patrimoine mondial de Rennell Est ainsi que pour la sécurité alimentaire sur l’île. Considérée comme une des 100 pires espèces étrangères envahissantes au monde, de vives inquiétudes sont soulevées en raison de son effet néfaste sur l’agriculture, la santé humaine et la faune indigène (Vogler et al., 2013) ; qui plus est, une fois établi, cet escargot est impossible à éradiquer. D’autres études sont requises d’urgence pour comprendre la dynamique de population des rats envahissants (présence, densité de population, distribution actuelle, taux de propagation) et son impact sur la VUE du bien. Une éradication totale des rats noirs sur l’île Rennell sera très difficile en raison de son étendue (Shiels et al., 2013), la recherche aidera donc à identifier les étapes suivantes et un potentiel soutien international.  Évaluation de l’impact et de l’étendue de la distribution des rats envahissants (Rattus rattus) sur l’île Rennell, et en particulier sur la VUE du bien. Des activités efficaces pour minimiser l’impact des espèces envahissantes déjà introduites, notamment via l’éradication des rats, sont en cours, financées de façon appropriée et affichant des résultats positifs (par ex., programme d’éradication des rats avec un soutien international et en travaillant en étroite collaboration avec la population locale et le personnel gouvernemental d’état et de province compétent, …). Des mesures efficaces de biosécurité sont pleinement opérationnelles aux points de débarquement sur l’île Rennell (aéroport, port, parcs à bois) pour prévenir l’introduction accidentelle d’espèces envahissantes (par ex., rats, escargots, fourmis, végétaux) sur l’île Rennell.
  4 Crabes de cocotier et autres ressources marines sont prélevés de manière durable sur la base de régimes traditionnels d’utilisation des ressources. Les habitants de Rennell Est ramassent des écrevisses, bénitiers géants, trochus (escargots de mer) et pêchent des poissons de récif à des fins de consommation et de vente. La bêche-de-mer (concombre de mer) a été une source de revenus majeure jusqu’à ce que son exportation soit frappée d’interdiction en 2005, déplaçant la pression sur les trochus. Les crabes de cocotier, importants à des fins de subsistance et comme source de revenus en espèces, sont ramassés toute l’année. Les crabes ont disparu de la partie occidentale de l’île Rennell, et au sein du bien, le taux de récolte chute, laissant craindre que la cadence soutenue des ramassages puisse conduire à une extinction localisée de l’espèce. L’exploitation des ressources marines est pour l’essentiel non réglementée et les mesures de conservation traditionnelles ont été supplantées par une approche plus commerciale. Pour le crabe de cocotier, il n’y a pas de contrôles communautaires des animaux cibles ni des taux, périodes et durées de prélèvement (rapport de mission de l’UICN, 2012). Des contrôles sur l’exploitation des ressources marines et des crabes de cocotier sont requis d’urgence, incluant des restrictions sur le nombre et la taille des animaux prélevés, l’interdiction de ramasser des femelles gravides ou des œufs et l’imposition de limites saisonnières et de zones de non-prélèvement. Un retour à des mesures de conservation traditionnelles devrait être encouragé. Ceci devrait être accompagné de recherches, études et suivi ainsi que d’une formation et sensibilisation de la population locale (rapport de mission de l’UICN, 2012).  Adoption et application de restrictions sur les taux de ramassage pour le crabe de cocotier (quantité et taille des animaux autorisés à être prélevés), instauration de zones de non-prélèvement et imposition de restrictions saisonnières, au moyen du plan de gestion révisé pour le bien ou un autre mécanisme. Données démographiques pour le crabe de cocotier et d’autres espèces indicatrices clés (à définir) comparées aux données de référence (à collecter, se rapportant à une date aussi proche que possible de la date d’inscription sur la Liste du patrimoine mondial). 
GESTION 5 Le plan de gestion pour la gestion durable du bien a officiellement été adopté et est en train d’être mis en œuvre.  Un plan de gestion intègrerait les besoins en développement des communautés locales aux priorités de protection de la VUE du bien. Élaborer et adopter le plan de gestion, avec l’assentiment des propriétaires coutumiers, renforcera les actions et les règles du plan de gestion, notamment celles qui sont directement liées à la législation sur les aires protégées et seraient ainsi appliquées au moyen de la loi sur les aires protégées. Sans soutien financier et technique continu, les décisions prises par l’association du site du patrimoine mondial du lac Tegano et les objectifs du plan de gestion ne peuvent pas être mis en œuvre sur le terrain. Une fois qu’un soutien continu sera disponible pour les activités de base, d’autres sources de financement pour des projets spécifiques pourront plus aisément être attirées parmi un large éventail de sources. Sans source de revenus viable alternative à l’exploitation minière et forestière, il pourrait être difficile pour la population locale de continuer à soutenir la conservation durable du bien du patrimoine mondial. Le changement climatique s’est déjà traduit par une baisse de la sécurité alimentaire et une dépendance accrue à l’égard des produits importés pour lesquels l’argent comptant est nécessaire, augmentant d’autant la nécessité de revenus en espèces, encore plus à court terme.  Le nouveau plan de gestion a été approuvé par l’association du site du patrimoine mondial du lac Tegano. Le gouvernement des Îles Salomon a alloué des fonds pour la mise en œuvre du plan de gestion. Le gouvernement des Îles Salomon a adopté un plan d’action visant à donner la priorité à Rennell Est et à sa population locale, et à développer d’autres mécanismes générateurs de revenus qui tirent profit de la conservation de la VUE du bien. 
Décisions adoptées par le Comité en 2017
41 COM 7A.19
Rennell Est (Îles Salomon) (N 854)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/17/41.COM/7A.Add,
  2. Rappelant la décision 40 COM 7A.49, adoptée à sa 40e session (Istanbul/UNESCO, 2016),
  3. Adopte l’État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR) soumis par l’État partie (voir document WHC/17/41.COM/7A.Add) et demande à l’État partie d’élaborer, en concertation avec le Centre du patrimoine mondial et l’UICN, un ensemble de mesures correctives pour en guider la mise en œuvre et réalisation ;
  4. Invite la communauté internationale à offrir son soutien à l’État partie dans ses efforts de mise en œuvre du DSOCR et de développement de moyens de subsistance durables pour les propriétaires coutumiers du bien ;
  5. Félicite l’État partie d’avoir pris d’importantes mesures destinées à consolider la conservation et gestion du bien, notamment l’adoption du document de communication ministérielle qui fournit un cadre stratégique aux diverses mesures requises pour garantir la conservation du bien et la création de l’équipe cadre interministérielle pour le patrimoine, qui supervisera le processus ;
  6. Accueille favorablement la décision de l’État partie d’organiser une table ronde nationale pour discuter des futures stratégies pour le bien et l’engagement de l’État partie à veiller à inclure toutes les parties prenantes dans le processus ;
  7. Note la décision du Cabinet de révoquer et/ou refuser l’octroi de toute autorisation de coupe pour des zones situées dans le bien, mais considère qu’un mécanisme juridique permanent devrait être mis en place pour garantir qu’aucune exploitation forestière commerciale ne pourra être autorisée au sein du bien à l’avenir, et prie instamment par conséquent l’État partie d’accélérer la désignation du bien en vertu de la loi sur les aires protégées et la finalisation du plan de gestion, avec l’assentiment des propriétaires coutumiers ;
  8. Note également les informations fournies par l’État partie sur l’absence d’activités d’extraction de bauxite au sein du bien et prie aussi instamment l’État partie de reporter tout examen de demandes de permis d’extraction de bauxite jusqu’à ce qu’une meilleure compréhension des liens écologiques entre Rennell Est et Ouest soit disponible ;
  9. Note avec inquiétude qu’une proposition de projet d’éradication des rats a été suspendue en raison d’incertitudes à propos des mécanismes de gouvernance, et prie aussi instamment l’État partie de prendre des mesures urgentes pour clarifier ces incertitudes, afin de répondre à la menace d’espèces envahissantes, conformément au DSOCR, y compris en recherchant le soutien international des États parties ayant une expertise significative en matière d’éradication des espèces envahissantes ;
  10. Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2018, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 42e session en 2018 ;
  11. Décide de maintenir Rennell Est (Îles Salomon) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
41 COM 8C.2
Mise à jour de la Liste du patrimoine mondial en péril (biens maintenus)
Le Comité du patrimoine mondial,
  1. Ayant examiné les rapports sur l’état de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril (WHC/17/41.COM/7A, WHC/17/41.COM/7A.Add et WHC/17/41.COM/7A.Add.2),
  2. Décide de maintenir les biens suivants sur la Liste du patrimoine mondial en péril :
    • Afghanistan, Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan (décision 41 COM 7A.54)
    • Afghanistan, Minaret et vestiges archéologiques de Djam (décision 41 COM 7A.55)
    • Belize, Réseau de réserves du récif de la barrière du Belize (décision 41 COM 7A.2)
    • Bolivie (État plurinational de), Ville de Potosí (décision 41 COM 7A.23)
    • Chili, Usines de salpêtre de Humberstone et de Santa Laura (décision 41 COM 7A.24)
    • Côte d'Ivoire / Guinée, Réserve naturelle intégrale du mont Nimba (décision 41 COM 7A.6)
    • Égypte, Abou Mena (décision 41 COM 7A.32)
    • États-Unis d'Amérique, Parc national des Everglades (décision 41 COM 7A.1)
    • Honduras, Réserve de la Biosphère Río Plátano (décision 41 COM 7A.3)
    • Îles Salomon, Rennell Est (décision 41 COM 7A.19)
    • Indonésie, Patrimoine des forêts tropicales ombrophiles de Sumatra (décision 41 COM 7A.18)
    • Iraq, Assour (Qal'at Cherqat) (décision 41 COM 7A.33)
    • Iraq, Hatra (décision 41 COM 7A.34)
    • Iraq, Ville archéologique de Samarra (décision 41 COM 7A.35)
    • Vieille ville de Jérusalem et ses remparts (site proposé par la Jordanie) (décision 41 COM 7A.36)
    • Libye, Ancienne ville de Ghadamès (décision 41 COM 7A.40)
    • Libye, Site archéologique de Cyrène (décision 41 COM 7A.37)
    • Libye, Site archéologique de Leptis Magna (décision 41 COM 7A.38)
    • Libye, Site archéologique de Sabratha (décision 41 COM 7A.39)
    • Libye, Sites rupestres du Tadrart Acacus (décision 41 COM 7A.41)
    • Madagascar, Forêts humides de l’Atsinanana (décision 41 COM 7A.14)
    • Mali, Villes anciennes de Djenné (décision 41 COM 7A.28)
    • Mali, Tombouctou (décision 41 COM 7A.29)
    • Mali, Tombeau des Askia (décision 41 COM 7A.30)
    • Micronésie (États fédérés de), Nan Madol : centre cérémoniel de la Micronésie orientale (décision 41 COM 7A.56)
    • Niger, Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré (décision 41 COM 7A.15)
    • Ouganda, Tombes des rois du Buganda à Kasubi (décision 41 COM 7A.31)
    • Ouzbékistan, Centre historique de Shakhrisyabz (décision 41 COM 7A.57)
    • Palestine, Lieu de naissance de Jésus : l’église de la Nativité et la route de pèlerinage, Bethléem (décision 41 COM 7A.42)
    • Palestine, Palestine : pays d’olives et de vignes – Paysage culturel du sud de Jérusalem, Battir (décision 41 COM 7A.43)
    • Panama, Fortifications de la côte caraïbe du Panama : Portobelo, San Lorenzo (décision 41 COM 7A.25)
    • Pérou, Zone archéologique de Chan Chan (décision 41 COM 7A.26)
    • République arabe syrienne, Ancienne ville d'Alep (décision 41 COM 7A.44)
    • République arabe syrienne, Ancienne ville de Bosra (décision 41 COM 7A.45)
    • République arabe syrienne, Ancienne ville de Damas (décision 41 COM 7A.46)
    • République arabe syrienne, Villages antiques du Nord de la Syrie (décision 41 COM 7A.47)
    • République arabe syrienne, Crac des Chevaliers et Qal’at Salah El-Din (décision 41 COM 7A.48)
    • République arabe syrienne, Site de Palmyre (décision 41 COM 7A.49)
    • République centrafricaine, Parc national du Manovo-Gounda St Floris (décision 41 COM 7A.4)
    • République démocratique du Congo, Parc national de la Garamba (décision 41 COM 7A.7)
    • République démocratique du Congo, Parc national de Kahuzi-Biega (décision 41 COM 7A.8)
    • République démocratique du Congo, Réserve de faune à okapis (décision 41 COM 7A.9)
    • République démocratique du Congo, Parc national de la Salonga (décision 41 COM 7A.10)
    • République démocratique du Congo, Parc national des Virunga (décision 41 COM 7A.11)
    • République-Unie de Tanzanie, Réserve de gibier de Selous (décision 41 COM 7A.17)
    • Sénégal, Parc national du Niokolo-Koba (décision 41 COM 7A.16)
    • Serbie, Monuments médiévaux au Kosovo (décision 41 COM 7A.21)
    • Royaume-Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord, Liverpool – Port marchand (décision 41 COM 7A.22)
    • Venezuela (République bolivarienne du), Coro et son port (décision 41 COM 7A.27)
    • Yémen, Ville historique de Zabid (décision 41 COM 7A.51)
    • Yémen, Vieille ville de Sana’a (décision 41 COM 7A.52)
    • Yémen, Ancienne ville de Shibam et son mur d'enceinte (décision 41 COM 7A.53)
        Projet de décision : 41 COM 7A.19

        Le Comité du patrimoine mondial,

        1. Ayant examiné le document WHC/17/41.COM/7A.Add,
        2. Rappelant la décision 40 COM 7A.49, adoptée à sa 40e session (Istanbul/UNESCO, 2016),
        3. Adopte l’État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR) soumis par l’État partie (voir document WHC/17/41.COM/7A.Add) et demande à l’État partie d’élaborer, en concertation avec le Centre du patrimoine mondial et l’UICN, un ensemble de mesures correctives pour en guider la mise en œuvre et réalisation ;
        4. Invite la communauté internationale à offrir son soutien à l’État partie dans ses efforts de mise en œuvre du DSOCR et de développement de moyens de subsistance durables pour les propriétaires coutumiers du bien ;
        5. Félicite l’État partie d’avoir pris d’importantes mesures destinées à consolider la conservation et gestion du bien, notamment l’adoption du document de communication ministérielle qui fournit un cadre stratégique aux diverses mesures requises pour garantir la conservation du bien et la création de l’équipe cadre interministérielle pour le patrimoine, qui supervisera le processus ;
        6. Accueille favorablement la décision de l’État partie d’organiser une table ronde nationale pour discuter des futures stratégies pour le bien et l’engagement de l’État partie à veiller à inclure toutes les parties prenantes dans le processus ;
        7. Note la décision du Cabinet de révoquer et/ou refuser l’octroi de toute autorisation de coupe pour des zones situées dans le bien, mais considère qu’un mécanisme juridique permanent devrait être mis en place pour garantir qu’aucune exploitation forestière commerciale ne pourra être autorisée au sein du bien à l’avenir, et prie instamment par conséquent l’État partie d’accélérer la désignation du bien en vertu de la loi sur les aires protégées et la finalisation du plan de gestion, avec l’assentiment des propriétaires coutumiers ;
        8. Note de même les informations fournies par l’État partie sur l’absence d’activités d’extraction de bauxite au sein du bien et prie aussi instamment l’État partie de reporter tout examen de demandes de permis d’extraction de bauxite jusqu’à ce qu’une meilleure compréhension des liens écologiques entre Rennell Est et Ouest soit disponible ;
        9. Note avec inquiétude qu’une proposition de projet d’éradication des rats a été suspendue en raison d’incertitudes à propos des mécanismes de gouvernance, et prie aussi instamment l’État partie de prendre des mesures urgentes pour clarifier ces incertitudes, afin de répondre à la menace d’espèces envahissantes, conformément au DSOCR, y compris en recherchant le soutien international des États parties ayant une expertise significative en matière d’éradication des espèces envahissantes ;
        10. Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2018, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 42e session en 2018 ;
        11. Décide de maintenir Rennell Est (Îles Salomon) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
        Année du rapport : 2017
        Îles Salomon
        Date d'inscription : 1998
        Catégorie : Naturel
        Critères : (ix)
        Liste en péril (dates) : 2013-présent
        Documents examinés par le Comité
        Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
        Rapport (2017) .pdf
        arrow_circle_right 41COM (2017)
        Exports

        * : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

        ** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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