Faites une recherche à travers les informations du Centre du patrimoine mondial.

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Complexe paysager de Trang An

Viet Nam
Facteurs affectant le bien en 2016*
  • Impacts des activités touristiques / de loisirs des visiteurs
  • Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
Menaces identifiées lors de l'inscription du bien:
  • Nécessité de réviser le plan de gestion et le plan de zonation, incluant un plan de gestion du tourisme
  • Surfréquentation et impacts environnementaux potentiels dus au tourisme
  • Absence d'une zone tampon environnante appropriée 
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2016
Demandes approuvées : 0
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2016**
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2016

Du 7 au 11 septembre 2015, le Comité populaire de la province de Ninh Binh a organisé un atelier international sur le plan de gestion révisé du bien, auquel des représentants de l’ICOMOS et de l’UICN ont participé. L’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien le 1er décembre 2015, disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/1438/documents/, qui propose des informations sur les points suivants :

  • Le soutien continu à la recherche archéologique est démontré par le Conseil de gestion du bien, lequel a signé un accord de coopération (juin 2015) avec deux universités britanniques pour un programme complet de cinq ans (2015-2020) de recherches archéologiques et paléo-environnementales ;
  • Le plan de gestion soumis avec le dossier de proposition d’inscription a été révisé, comme il a été demandé. Le plan révisé, soumis le 1er décembre 2015, présente un zonage systématique du bien, un plan de gestion touristique complet prenant en compte la surfréquentation et proposant des mesures pour veiller à ce que la capacité d’accueil environnementale, sociale et de gestion ne soit pas dépassée, même si cette capacité d’accueil n’est pas clairement définie. Ce plan présente également des stratégies en matière de recherches archéologiques et de gestion qui seront actualisées dès que de nouvelles informations seront disponibles ;
  • L’annexe 2 du plan révisé (résumé du schéma directeur de tourisme pour la province) indique que la population actuelle de la zone tampon s’élève à 27 295 personnes, et que l’on s’attend à une augmentation à 31 470 d’ici 2030. Toutefois, le plan décrit ensuite la zone de Bai Dinh en tant que destination touristique et spirituelle qui deviendra une nouvelle zone urbaine universitaire et dont la population devrait atteindre environ 20 000 personnes en 2030 ;
  • Une révision récente des limites du bien visant à mieux rendre compte de sa valeur universelle exceptionnelle (VUE) a conduit à une modification mineure qui augmente la superficie du bien de 54 ha et retire la même superficie de la zone tampon, dont la limite extérieure reste inchangée. Une demande de modification mineure des limites du bien a été soumise par l’État partie et sera examinée par le Comité au point 8 de l’ordre du jour de sa 40e session.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2016

Les progrès effectués par l’État partie pour répondre aux préoccupations soulevées par le Comité au sujet des limites du bien sont accueillies favorablement.

Le plan de gestion révisé indique que la surfréquentation est déjà préoccupante certains jours, alors qu’une augmentation du nombre de visites est prévue d’ici 2020, les faisant passer de un à deux millions. Le Conseil de gestion de Trang An (CGTA) se dit confiant quant à sa capacité à gérer un pic mentionné d’environ 25 000 visites sans impacts environnementaux et sociaux indésirables, mais le bien connaît déjà ce niveau de visites ; par conséquent, si le nombre de visites doublait véritablement d’ici 2020, alors un nombre de 50 000 visites en une journée serait tout à fait vraisemblable. Tandis que ce plan prescrit des études pour identifier les impacts de la surfréquentation et impose des contrôles « si nécessaire », il n’identifie pas les problèmes potentiels et n’élabore pas une stratégie de prévention de la surfréquentation. Il est par conséquent recommandé que le Comité demande à l’État partie de veiller à ce que des mesures soient en place pour limiter la surfréquentation et ses impacts, telles qu’un quota quotidien maximum de visiteurs clairement justifié, ainsi qu’une étude sur les équipements nécessaires pour assurer un service adapté à l’augmentation prévue du nombre de visiteurs.

Suite à l’atelier de septembre 2015, l’UICN a indiqué avec préoccupation que le projet de plan a proposé d’encourager les activités d’escalade qui augmenteraient les risques d’impacts sur la VUE du bien. Le plan soumis par l’État partie en décembre 2015 indique, en page 77, que l’escalade est jugée inappropriée au sein du bien, mais en page 48, déclare que le principal festival annuel organisé au temple Tran se termine par l’escalade de montagnes. Il est par conséquent recommandé que le Comité exprime sa préoccupation quant aux impacts potentiels de l’escalade de rochers et/ou de montagnes sur la VUE du bien, et qu’il demande à l’État partie d’interdire l’escalade dans les zones sensibles et de préparer un plan détaillé. Celui-ci devra recenser clairement les autres activités de loisirs susceptibles d’être encouragées, où elles seront autorisées, et quels équipements leurs seront consacrés, et il devra également identifier leurs impacts potentiels sur la VUE et comment ils seront traités.

De plus, on notera avec préoccupation que le plan de gestion fait référence à une nouvelle zone urbaine universitaire à Bai Dinh, ce qui aurait pour conséquence une croissance démographique de 20 000 personnes au sein de la zone tampon d’ici 2030. Il est recommandé que le Comité demande à l’État partie de fournir de plus amples informations sur ces plans, d’entreprendre une évaluation environnementale stratégique de l’aménagement de la zone tampon prenant en compte les impacts potentiels sur la VUE du bien, conformément à la « Note de conseil de l'UICN sur le patrimoine mondial : l'évaluation environnementale »et de mener des évaluations d’impact sur le patrimoine, conformément au « Guide de l’ICOMOS pour les évaluations d’impact sur le patrimoine appliquées aux biens du patrimoine mondial », sur les projets envisagés, avant d’autoriser tout aménagement.

Alors que le plan indique que les sites archéologiques seront mieux connus du public et que le nombre de touristes augmente, la gestion de ces sites deviendra de plus en plus préoccupante. Par conséquent, le plan de gestion devrait être encore révisé pour inclure des informations précises quant aux actions spécifiques qui seront menées en matière de formation du personnel et de planification à long terme, et de bien plus amples détails doivent être inclus quant à la manière dont le patrimoine archéologique sera inventorié, sa condition étudiée, et comment il sera suivi et protégé grâce à des mesures de conservation, y compris la méthode selon laquelle le Conseil de gestion acquiert officiellement, classe et stocke les artefacts archéologiques afin d’en garantir une conservation appropriée.

Décisions adoptées par le Comité en 2016
40 COM 7B.67
Complexe paysager de Trang An (Viet Nam) (C/N 1438)
Le Comité du patrimoine mondial,
  1. Ayant examiné le document WHC/16/40.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 38 COM 8B.14 adoptée à sa 38e session (Doha, 2014),
  3. Accueille chaleureusement les avancées effectuées par l’État partie pour répondre aux sujets de préoccupation soulevés par le Comité au sujet des limites du bien, ainsi que l’initiative de l’État partie s’agissant d’un atelier international sur le plan de gestion révisé du bien auquel des représentants de l’ICOMOS et de l’UICN ont été conviés ;
  4. Prend note de l’accord de coopération signé avec deux universités britanniques pour un programme complet de cinq ans (2015-2020) de recherches archéologiques et paléo-environnementales ;
  5. Note avec grande préoccupation que l’État partie n’a pas inclus dans le plan de gestion révisé des mesures adéquates sur la gestion touristique et le patrimoine culturel, et demande à l’État partie de :
    1. Veiller à ce que des mesures soient en place pour limiter la surfréquentation, y compris l’établissement d’un quota quotidien maximum de visiteurs clairement justifié pour les jours de pic et les jours normaux,
    2. Inclure des sections sur le patrimoine archéologique qui précisent clairement les actions à mener en matière de formation du personnel, de méthodes de conservation/restauration et de planification à long terme,
    3. Développe les compétences de l’organe de gestion pour réussir la planification de la gestion du patrimoine archéologique au sein du bien,
    4. Établir un système d’inventaire, d’étude de condition, de suivi et de protection du patrimoine archéologique par des mesures de conservation afin de conserver les artefacts archéologiques de manière appropriée ;
  6. Demande également à l’État partie d’entreprendre une évaluation des équipements et services nécessaires et adaptés à l’augmentation prévue du nombre de visiteurs, passant d’un à deux millions, y compris les pics de fréquentation de 50 000 personnes par jour induits par le festival ;
  7. Demande en outre à l’État partie d’indiquer si d’autres activités de loisirs seront susceptibles d’être encouragées, où elles seront autorisées et quels équipements leurs seront consacrés, et d’identifier leurs impacts potentiels sur la VUE et comment ces impacts seront traités ;
  8. Note également avec préoccupation que le plan de gestion révisé se réfère à une nouvelle zone urbaine universitaire à Bai Dinh qui se traduirait par une augmentation démographique d’environ 20 000 personnes au sein de la zone tampon d’ici 2030, et demande par ailleurs à l’État partie de :
    1. Soumettre, conformément au paragraphe 172 des Orientations, des informations détaillées sur tout projet d’aménagement au sein du bien, de sa zone tampon et de son cadre pour examen par le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, avant que toute décision difficilement réversible soit prise,
    2. Entreprendre une évaluation environnementale stratégique des aménagements de la zone tampon prenant en compte leurs impacts potentiels sur la VUE du bien, conformément à la « Note consultative de l’UICN sur le patrimoine mondial : l’évaluation environnementale », et une évaluation d’impact sur le patrimoine, conformément au « Guide de l’ICOMOS pour les évaluations d’impact sur le patrimoine appliquées aux biens du patrimoine mondial », avant d’autoriser tout aménagement ;
  9. Demande de plus à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2017, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 42e session en 2018.
40 COM 8B.36
Examen des modifications mineures des limites de biens mixtes déjà inscrits sur la Liste du patrimoine mondial

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné les documents WHC/16/40.COM8B.Add, WHC/16/40.COM/INF.8B1.Add et WHC/16/40.COM/INF.8B2.Add,
  2. Rappelant la Décision 38 COM 8B.14 adoptée à sa 38e session (Doha, 2014),
  3. Approuve la modification mineure des limites du Complexe paysager de Trang An, Viet Nam ;
  4. Demande à l’État partie de veiller à ce que tout développement dans le bien, sa zone tampon ou dans les zones adjacentes susceptible de menacer la valeur universelle exceptionnelle du bien fasse l’objet d’une notification préalable au Centre du patrimoine mondial selon les obligations énoncées dans les Orientations et conformément à la nouvelle Politique pour l'intégration d'une perspective de développement durable dans les processus de la Convention du patrimoine mondial ;
  5. Recommande que l’État partie finalise le plan de gestion et renforce le système de gestion ;
  6. Note avec satisfaction les progrès d’amélioration de la gestion du bien, y compris les travaux accomplis pour terminer le plan de gestion et encourage l’État partie et les administrateurs du bien à poursuivre ces travaux, en partenariat étroit avec les communautés locales.
40 COM 8B.50
Déclarations de Valeur universelle exceptionnelle des biens inscrits lors des 38e (Doha, 2014) Et 39e (Bonn, 2015) sessions et non adoptées par le Comité du patrimoine mondial

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/16/40.COM/8B.Add,
  2. Adopte les Déclarations de valeur universelle exceptionnelle, pour les biens du patrimoine mondial suivant inscrit lors des 38e (Doha, 2014) et 39e (Bonn, 2015) sessions du Comité du patrimoine mondial :
  • Arabie saoudite, Art rupestre de la région de Hail en Arabie saoudite ;
  • France, Les climats du vignoble de Bourgogne ;
  • Jordanie, Site du baptême « Béthanie au-delà du Jourdain » (Al-Maghtas) ;
  • Mongolie, Grande montagne Burkhan Khaldun et son paysage sacré environnant ;
  • Turquie, Paysage culturel de la forteresse de Diyarbakır et des jardins de l’Hevsel ;
  • Turquie, Éphèse ;
  • Viet Nam, Complexe paysager de Trang An.
Projet de décision : 40 COM 7B.67

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/16/40.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 38 COM 8B.14 adoptée à sa 38e session (Doha, 2014),
  3. Prend note de l’accord de coopération signé avec deux universités britanniques pour un programme complet de cinq ans (2015-2020) de recherches archéologiques et paléo-environnementales ;
  4. Note avec grande préoccupation que l’État partie n’a pas inclus dans le plan de gestion révisé des mesures adéquates sur la gestion touristique et le patrimoine culturel, et demande à l’État partie de :
    1. Veiller à ce que des mesures soient en place pour limiter la surfréquentation, y compris l’établissement d’un quota quotidien maximum de visiteurs clairement justifié pour les jours de pic et les jours normaux,
    2. Inclure des sections sur le patrimoine archéologique qui précisent clairement les actions à mener en matière de formation du personnel, de méthodes de conservation/restauration et de planification à long terme,
    3. Développe les compétences de l’organe de gestion pour réussir la planification de la gestion du patrimoine archéologique au sein du bien,
    4. Établir un système d’inventaire, d’étude de condition, de suivi et de protection du patrimoine archéologique par des mesures de conservation afin de conserver les artefacts archéologiques de manière appropriée ;
  5. Demande également à l’État partie d’entreprendre une évaluation des équipements et services nécessaires et adaptés à l’augmentation prévue du nombre de visiteurs, passant d’un à deux millions, y compris les pics de fréquentation de 50 000 personnes par jour induits par le festival ;
  6. Exprime sa préoccupation quant aux impacts potentiels de l’escalade de rochers et de montagnes sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, et demande en outre à l’État partie de :
    1. Évaluer ces impacts et de mettre en œuvre toutes les mesures nécessaires pour les éviter et les réduire, y compris en promulguant une interdiction de l’escalade dans les zones sensibles,
    2. Préparer un plan détaillé définissant clairement les autres activités de loisirs susceptibles d’être encouragées, où elles seront autorisées et quels équipements leurs seront consacrés, et d’identifier leurs impacts potentiels sur la VUE et comment ces impacts seront traités ;
  7. Note également avec préoccupation que le plan de gestion révisé se réfère à une nouvelle zone urbaine universitaire à Bai Dinh qui se traduirait par une augmentation démographique d’environ 20 000 personnes au sein de la zone tampon d’ici 2030, et demande par ailleurs à l’État partie de :
    1. Soumettre, conformément au paragraphe 172 des Orientations, des informations détaillées sur tout projet d’aménagement au sein du bien, de sa zone tampon et de son cadre pour examen par le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, avant que toute décision difficilement réversible soit prise ;
    2. Entreprendre une évaluation environnementale stratégique des aménagements de la zone tampon prenant en compte leurs impacts potentiels sur la VUE du bien, conformément à la « Note consultative de l’UICN sur le patrimoine mondial : l’évaluation environnementale », et une évaluation d’impact sur le patrimoine, conformément au « Guide de l’ICOMOS pour les évaluations d’impact sur le patrimoine appliquées aux biens du patrimoine mondial », avant d’autoriser tout aménagement ;
  8. Demande de plus à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2017, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 42e session en 2018.
Année du rapport : 2016
Viet Nam
Date d'inscription : 2014
Catégorie : Mixte
Critères : (v)(vii)(viii)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2015) .pdf
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* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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