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Établissements de chefferies précolombiennes avec des sphères mégalithiques du Diquís

Costa Rica
Facteurs affectant le bien en 2016*
  • Infrastructures de transport aérien
  • Infrastructures hydrauliques
  • Ressources financières
  • Ressources humaines
  • Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents

Menaces identifiées au moment de l’inscription du bien sur la Liste du patrimoine mondiale en 2004 :

  • Gouvernance
  • Installations d’interprétation pour les visiteurs (fournir aux visiteurs l’interprétation et le futur accès aux composantes qui ne sont pas encore ouvertes au public)
  • Ressources humaines (gardes et gestionnaires)
  • Habitat (futur développement urbain)
  • Infrastructures hydrauliques (discussions sur la construction d’un barrage hydroélectrique)
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2016
Demandes approuvées : 1 (de 2004-2004)
Montant total approuvé : 17 500 dollars E.U.
2004 Park of Pre-Columbian Spheres in the Diquis Delta, ... (Approuvé)   17 500 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2016**
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2016

L’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation le 26 novembre 2015, disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/1453/documents, dans lequel des informations sont communiquées sur les progrès réalisés dans la mise en œuvre des recommandations adoptées lors de l’inscription du bien sur la Liste du patrimoine mondial à la 38e session du Comité (Doha, 2014). Ils sont décrits comme suit :

  • Dans le cadre de la coopération entre le Mexique et le Costa Rica, une équipe d’experts mexicains a été invitée à se rendre sur le territoire du bien et a travaillé conjointement avec l’équipe locale afin de mettre en place une méthodologie pour réaliser l’évaluation d’impact sur le patrimoine (EIP) du barrage hydroélectrique de Diquís et de l’aéroport international Sud, et d’identifier les attributs qui soutiennent la valeur universelle exceptionnelle (VUE) et les autres valeurs, ainsi que les menaces potentielles liées aux deux projets d’aménagement. Un expert, spécialiste de l’évaluation matricielle, doit être recruté afin de travailler avec l’équipe internationale (Mexique et Costa Rica) jusqu’à la fin de l’évaluation qui devrait prendre un an.
  • L’État partie a entamé la procédure d’acquisition de 5,6 hectares de terres autour de la sphère mégalithique sur le site de El Silencio, ce terrain était censé devenir propriété de l’État avant la fin de l’année 2015. Le reste du site sera inclus dans la zone tampon.
  • L’élaboration des Plans de préparation aux risques et de gestion des catastrophes était prévue pour le premier trimestre de l’année 2016, elle doit commencer par une étude de l’hydrologie et du système de drainage. L’achèvement d’un plan de réglementation par la Municipalité de Osa était attendu pour la fin 2015. Ce plan sera assorti d’un Manuel des sites archéologiques.
  • S’agissant des ressources nécessaires pour la gestion des sites, quatre personnes ont été affectées au site de Finca 6, des travailleurs temporaires sont recrutés pour des travaux d’entretien et un contrat pour la surveillance 24h/24 de ce même site a été établi. Il est prévu que de nouvelles embauches soient demandées au Ministère des finances en 2016, date à laquelle une nouvelle structure administrative et de gestion devrait entrer en vigueur.
  • Des équipes locales ont participé à des projets visant à éduquer les populations et à faire connaître le bien. Des brochures éducatives et un livret sur la VUE du bien ont été édités.
  • Des indicateurs de suivi pour Finca 6 ont été définis.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2016

L’engagement déterminé de l’État partie en faveur de la conservation et de la gestion du bien devrait être souligné. Toutes les recommandations faites par le Comité lors de l’inscription en 2014 ont été appliquées et, malgré la complexité des tâches à entreprendre, les premiers résultats fort utiles ont déjà été obtenus, comme l’illustre cette analyse :

Aéroport international Sud

Le rapport donne les précisions suivantes :

  • Il existe différentes versions du projet qui en est désormais à la phase de faisabilité. La version actuelle, une zone s’étendant sur 500 hectares, prévoit l’accueil de vols internationaux et se situe assez près du site de Finca 6 ;
  • Une évaluation d’impact environnemental (EIE) a été réalisée et l’analyse finale est dans l’attente de l’achèvement de l’EIP, aucune construction n’a été lancée. Dans le cadre de l’EIE, des recherches archéologiques ont été entreprises et au moins cinq sites ont été identifiés sur les zones où se situerait l’aéroport ;
  • Le projet prévoit une piste de 2,2 kilomètres de long et de 45 mètres de large, deux zones de terminal (dont l’une aurait une surface de 6 000 mètres carrés), une zone de parking pour 4 avions (32 000 mètres carrés) et des équipements supplémentaires (base, caserne de pompiers, tour de contrôle, etc.), et nécessite 6 250 mètres carrés de routes goudronnées et d’infrastructures linéaires.

À la lecture de ces premières informations, il semble évident que si l’aéroport est construit selon le projet actuel, il aura des impacts négatifs sur la composante Finca 6, sur son cadre archéologique et paysager, demeuré jusqu’alors principalement rural. La création d’une vaste zone imperméable (voies asphaltées, parkings et routes) pourrait également accroitre la vulnérabilité du bien aux inondations dans la zone du delta de la rivière avec des impacts potentiels négatifs sur les couches archéologiques et sur l’activité de l’aéroport.

Projet de barrage hydroélectrique El Diquís (PHD)

Le rapport précise que le projet en est à la phase de faisabilité avec la mise en œuvre d’une EIE. S’il est construit, le barrage sera le plus grand ouvrage de ce type en Amérique centrale. Le réservoir s’étendra sur une superficie de 6 815 hectares, la production prévue sera de 3 050 GWh. Le réservoir devant submerger des terres autochtones (915 hectares), une procédure consultative est nécessaire. La centrale électrique (casa de máquinas) ainsi que d’autres structures et services liés à l’infrastructure  hydroélectrique seront situés à moins d’un kilomètre de la composante Batambal dont l’une des valeurs reconnues est la vue sur le paysage environnant qui subira l’impact négatif du projet.

L’analyse des attributs du bien et des impacts potentiels met en évidence de nombreuses menaces graves que les deux projets font peser sur la VUE du bien et suggère que les projets soient totalement reconsidérés.

L’État partie a acquis 5,6 hectares de terres autour des sphères mégalithiques, en ayant recours à des expropriations, contrairement à ce qui avait été suggéré par les recommandations du Comité.

Les Plans de prévention aux risques et de gestion des catastrophes sont prévus pour le premier trimestre 2016, ils débuteront avec une étude de l’hydrologie et du système de drainage, ils sont d’ores et déjà approuvés. Le plan de réglementation pour les zones tampon est en cours d’élaboration sous la responsabilité de la Municipalité de Osa, il sera accompagné d’un Manuel des sites archéologiques (achèvement prévu pour la fin 2015).

Décisions adoptées par le Comité en 2016
40 COM 7B.3
Etablissements de chefferies précolombiennes avec des sphères mégalithiques du Diquís (Costa Rica) (C 1453)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/16/40.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 38 COM 8B.44, adoptée à sa 38e session (Doha, 2014),
  3. Félicite l’État partie pour les progrès réalisés dans la réponse aux recommandations du Comité ;
  4. Apprécie l’engagement de l’État partie et les efforts entrepris pour réaliser des évaluations d’impact sur le patrimoine (EIP) pour les projets de l’aéroport et du barrage hydroélectrique El Diquís, et note que l’analyse préliminaire des impacts met en évidence de menaces potentielles pour la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien et suggère que les deux projets doivent être reconsidérés ;
  5. Recommande vivement que ces EIP soient achevées dès que possible et soumises au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives ;
  6. Recommande aussi vivement que l’État partie achève le plan de réglementation pour les zones tampon et qu’il soumette le projet final au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives, ainsi que le Manuel des sites archéologiques ;
  7. Demande à l’État partie de communiquer des informations actualisées sur les progrès réalisés dans l’acquisition des 5,6 hectares de terres sur le site de El Silencio ;
  8. Demande également à l’État partie de communiquer des informations actualisées sur la demande de personnel supplémentaire faite auprès du Ministère des finances et des informations détaillées sur les nouvelles structure administrative et unité de gestion actuellement mises en place ;
  9. Recommande à l’État partie de poursuivre les actions entreprises en réponse aux recommandations du Comité, à savoir :
    1. préparer et finaliser les Plans de prévention aux risques et de gestion des catastrophes,
    2. mettre en place des mécanismes de coopération avec les communautés locales et les groupes et associations autochtones, dans un objectif de gestion,
    3. encourager les activités et les projets éducatifs afin de faire participer les équipes locales aux tâches de suivi et de documentation et à la définition d’indicateurs de suivi ;
  10. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2017, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 42e session en 2018.
Projet de décision : 40 COM 7B.3

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/16/40.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 38 COM 8B.44, adoptée à sa 38e session (Doha, 2014),
  3. Félicite l’État partie pour les progrès réalisés dans la réponse aux recommandations du Comité ;
  4. Apprécie l’engagement de l’État partie et les efforts entrepris pour réaliser des évaluations d’impact sur le patrimoine (EIP) pour les projets de l’aéroport et du barrage hydroélectrique El Diquís, et note que l’analyse préliminaire des impacts met en évidence de graves menaces potentielles pour la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien et suggère que les deux projets doivent être entièrement reconsidérés ;
  5. Recommande vivement que ces EIP soient achevées dès que possible et soumises au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives ;
  6. Recommande également vivement que l’État partie achève le plan de réglementation pour les zones tampon et qu’il soumette le projet final au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives, ainsi que le Manuel des sites archéologiques ;
  7. Demande à l’État partie de communiquer des informations actualisées sur les progrès réalisés dans l’acquisition des 5,6 hectares de terres sur le site de El Silencio ;
  8. Demande également à l’État partie de communiquer des informations actualisées sur la demande de personnel supplémentaire faite auprès du Ministère des finances et des informations détaillées sur les nouvelles structure administrative et unité de gestion actuellement mises en place ;
  9. Recommande à l’État partie de poursuivre les actions entreprises en réponse aux recommandations du Comité, à savoir :
    1. préparer et finaliser les Plans de prévention aux risques et de gestion des catastrophes,
    2. mettre en place des mécanismes de coopération avec les communautés locales et les groupes et associations autochtones, dans un objectif de gestion,
    3. encourager les activités et les projets éducatifs afin de faire participer les équipes locales aux tâches de suivi et de documentation et à la définition d’indicateurs de suivi ;
  10. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2017, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 42e session en 2018.
Année du rapport : 2016
Costa Rica
Date d'inscription : 2014
Catégorie : Culturel
Critères : (iii)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2015) .pdf
arrow_circle_right 40COM (2016)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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