Faites une recherche à travers les informations du Centre du patrimoine mondial.

i
ii
iii
iv
v
vi
vii
viii
ix
x

Aire protégée des îles Phoenix

Kiribati
Facteurs affectant le bien en 2015*
  • Pêche/collecte de ressources aquatiques
  • Ressources financières
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Pêche illégale et surexploitation par des navires autorisés et non autorisés 
  • Dégradation des monts marins 
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2015

Montant total accordé au bien : 13 864 dollars EU en 2008 grâce à l'atelier des parties concernées pour la proposition d’inscription des Îles Phoenix, organisé par le Bureau Apia avec le financement des fonds en dépôt français et italiens. 20 943 dollars EU en 2008 pour un Contrat d'honoraires pour soutenir l'atelier ci-dessus et la finalisation du document de nomination. 

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2015
Demandes approuvées : 0
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2015**
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2015

Le 2 février 2015, l’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien, qui est disponible sur https://whc.unesco.org/fr/list/1325/documents/.

Le rapport indique que le Cabinet des Kiribati a décidé de fermer, à partir du 1er janvier 2015, toute la zone d’Aire protégée des îles Phoenix (APIP) à toute la pêche commerciale. Le Ministère des pêches et ressources marines a été chargé d’informer toutes les entreprises de pêche hauturière de cette fermeture et de veiller au respect de la législation. Le rapport de l’État partie contient des images sur les mouvements des navires, où seuls quelques bateaux sont observés dans l’aire protégée, indiquant qu’ils naviguent tous à une vitesse de croisière et ne sont pas en train de pêcher. Un nouveau plan de gestion pour le bien a également été préparé pour la période 2015-2020.

L’État partie observe par ailleurs que le Fonds d’affectation spécial dispose actuellement d’une dotation initiale de 5 millions de dollars EU versés par la Conservation Internationale (CI) et le Gouvernement des Kiribati. La stratégie de collecte de fonds élaborée en 2011 oriente davantage les nouvelles opérations de collecte de fonds dans le but de recueillir 25 millions de dollars EU afin de capitaliser intégralement le Fonds avec un objectif intermédiaire de 13,5 millions de dollars EU d’ici 2014.

Début 2015, la Fondation Waitt et Oceans 5 Alliance ont convenu de verser 1 million de dollars EU par an pendant 5 ans au Fonds spécial d’affectation pour la mise en œuvre du nouveau plan de gestion. Le rapport soumis par l’État partie détaille les sommes allouées aux besoins de gestion essentiels.

L’État partie annonce également la création d’un comité de travail sur le thon chargé de déterminer une approche mutuellement acceptable de l’estimation de la somme à verser à Kiribati pour compenser la fermeture complète de l’APIP. En s’appuyant sur le contrôle des modèles d’organisation et des revenus de la pêche au thon dans la Zone économique exclusive (ZEE) de Kiribati, le groupe de travail préparera un rapport analytique qui sera finalisé au plus tard cinq ans après la fermeture de l’APIP à la pêche au thon. 

L’État partie informe, en outre, des mesures envisagées dans le nouveau plan de gestion pour lutter contre les activités illégales, en reconnaissant que la surveillance et le contrôle constituent un défi important compte tenu des moyens limités, de l’éloignement et de la dimension du bien.

L’État partie signale que la présence d’épaves ayant un impact sur les récifs suite à la libération de fer dans les eaux environnantes représente une menace pour le bien et demande de l’aide pour leur enlèvement.

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2015

La fermeture complète de l’ensemble de l’APIP à la pêche commerciale est une avancée significative qui va au-delà des demandes du Comité du patrimoine mondial d’étendre des zones de non pêche. La mesure devrait être saluée par le Comité du patrimoine mondial, d’autant plus qu’elle représente un pas important vers la réduction des menaces de surpêche et la dégradation des monts sous-marins dans le périmètre du bien.

La surveillance et l’application de la loi restent un défi pour le bien en raison de son étendue, de son éloignement et des moyens financiers limités dont il dispose. Les progrès réalisés en termes de capitalisation du Fonds d’affectation spéciale sont pris en compte, en particulier l’attraction de nouveaux partenaires internationaux qu’il convient de saluer. Toutefois, le montant total de fonds disponibles consacrés à la gestion et à la surveillance du bien ne représente qu’une première étape et il est recommandé que le Comité prie instamment l’État partie de poursuivre ses efforts de capitalisation du Fonds d’affectation spéciale d’une manière compatible avec la cible et l’objectif à long terme fixés par le fonds d’affectation spéciale de l’Aire protégée des iles Phoenix.

Les informations détaillées fournies par l’État partie sur les programmes de contrôle et de surveillance illustrent l’engagement d’autres pays, en particulier l’Australie, la Nouvelle-Zélande, les États-Unis d’Amérique et la France, ainsi que d’autres organisations, aux efforts communs accomplis pour réduire les activités illégales dans la région. Il est recommandé que le Comité félicite l’État partie pour les efforts réalisés et lui demande de continuer à renforcer sa collaboration avec la communauté internationale afin d’accroître les ressources humaines et financières, de renforcer les capacités et de développer la technologie de surveillance.

La demande d’assistance de l’État partie concernant l’enlèvement des épaves ayant un impact sur les récifs dans certaines parties du bien a été notée. Un complément d’information est nécessaire pour comprendre parfaitement les répercussions de la présence des épaves sur le bien et leur processus d’élimination, de manière à développer les mesures qui conviennent le mieux au traitement du problème.

L’information communiquée par l’État partie sur la récente modification du périmètre de l’APIP suite aux négociations sur les délimitations de l’aire protégée entre le Gouvernement de Kiribati, les États-Unis et Tokelau, a été notée. Il est recommandé que le Comité demande à l’État partie de soumettre une modification officielle des limites du bien pour s’assurer que ces limites du bien du patrimoine mondial correspondent aux ajustements de celles de l’APIP.

Décisions adoptées par le Comité en 2015
39 COM 7B.14
Aire protégée des îles Phoenix (Kiribati) (N 1325)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC-15/39.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 36 COM 7B.13, adoptée à sa 36e session (Saint-Pétersbourg, 2012),
  3. Félicite vivement l’État partie pour sa décision de fermer complètement l’intégralité de l’Aire protégée des îles Phoenix (APIP) à la pêche commerciale ;
  4. Prend note de l’information fournie par l’État partie sur les sommes dont dispose actuellement le Fonds spécial d’affectation et prie instamment l’État partie de poursuivre en priorité ses efforts de capitalisation intégrale du Fonds ;
  5. Accueille favorablement l’engagement de partenaires internationaux pour garantir l’obtention de fonds supplémentaires permettant de couvrir les activités de gestion dans le cadre du nouveau plan de gestion pour la période 2015-2020 ;
  6. Salue également les efforts entrepris par l’État partie et ses partenaires dans la région pour restreindre les activités illégales ; mais note toutefois la préoccupation qu’exprime l’État partie en matière de surveillance et de l’application de la décision du Cabinet des Kiribati qui restent un défi en raison de l’étendue et de l’éloignement du bien, et encourage fortement l’État partie à renforcer sa collaboration avec d’autres pays et organisations, y compris à travers l’exploration d’autres options technologiques potentiellement applicables ;
  7. Prend également note de la demande d’assistance de l’État partie quant à l’enlèvement des épaves et demande à l’État partie de donner des informations complémentaires sur les incidences de la présence de ces épaves sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien et les impacts potentiels associés aux différentes techniques d’enlèvement disponibles ;
  8. Note en outre l’information fournie par l’État partie sur les récentes modifications des limites de l’APIP suite aux négociations sur leur démarcation entre le Gouvernement de Kiribati, les États-Unis d’Amérique et Tokelau, et demande également à l’État partie de soumettre une modification officielle des limites du bien d’ici le 1er février 2016 ;
  9. Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2016, un rapport actualisé, incluant un résumé analytique d’une page, sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, en particulier sur les progrès accomplis en faveur d’une capitalisation intégrale du Fonds.
Projet de décision : 39 COM 7B.14

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC-15/39.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 36 COM 7B.13, adoptée à sa 36e session (Saint-Pétersbourg, 2012),
  3. Félicite vivement l’État partie pour sa décision de fermer complètement l’intégralité de l’Aire protégée des îles Phoenix (APIP) à la pêche commerciale ;
  4. Prend note de l’information fournie par l’État partie sur les sommes dont dispose actuellement le Fonds spécial d’affectation et prie instamment l’État partie de poursuivre en priorité ses efforts de capitalisation intégrale du Fonds ;
  5. Accueille favorablement l’engagement de partenaires internationaux pour garantir l’obtention de fonds supplémentaires permettant de couvrir les activités de gestion dans le cadre du nouveau plan de gestion pour la période 2015-2020 ;
  6. Salue également les efforts entrepris par l’État partie et ses partenaires dans la région pour restreindre les activités illégales ; mais note toutefois la préoccupation qu’exprime l’État partie en matière de surveillance et de l’application de la décision du Cabinet des Kiribati qui restent un défi en raison de l’étendue et de l’éloignement du bien, et encourage fortement l’État partie à renforcer sa collaboration avec d’autres pays et organisations, y compris à travers l’exploration d’autres options technologiques potentiellement applicables ;
  7. Prend également note de la demande d’assistance de l’État partie quant à l’enlèvement des épaves et demande à l’État partie de donner des informations complémentaires sur les incidences de la présence de ces épaves sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien et les impacts potentiels associés aux différentes techniques d’enlèvement disponibles ;
  8. Note en outre l’information fournie par l’État partie sur les récentes modifications des limites de l’APIP suite aux négociations sur leur démarcation entre le Gouvernement de Kiribati, les États-Unis d’Amérique et Tokelau, et demande également à l’État partie de soumettre une modification officielle des limites du bien d’ici le 1er février 2016 ;
  9. Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2016, un rapport actualisé, incluant un résumé analytique d’une page, sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, en particulier sur les progrès accomplis en faveur d’une capitalisation intégrale du Fonds.
Année du rapport : 2015
Kiribati
Date d'inscription : 2010
Catégorie : Naturel
Critères : (vii)(ix)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2015) .pdf
arrow_circle_right 39COM (2015)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


top