Faites une recherche à travers les informations du Centre du patrimoine mondial.

i
ii
iii
iv
v
vi
vii
viii
ix
x

Parc national de l'Iguazu

Argentine
Facteurs affectant le bien en 2014*
  • Activités illégales
  • Gouvernance
  • Impacts des activités touristiques / de loisirs des visiteurs
  • Infrastructures hydrauliques
  • Ressources financières
  • Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Projet d’aménagements de barrages hydroélectriques ;
  • Exploitation forestière et chasse illégales ;
  • Aménagements non coordonnés ;
  • Absence de coopération transfrontalière ;
  • Absence de financement durable ;
  • Problèmes liés à l'utilisation publique du bien et absence de plan d'utilisation publique ;
  • Espèces exotiques envahissantes.
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2014
Demandes approuvées : 1 (de 2001-2001)
Montant total approuvé : 20 000 dollars E.U.
2001 Request for technical cooperation for Iguazu National ... (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2014**

Septembre 2006 : mission UNESCO ; avril 2008 : mission de suivi réactif Centre du patrimoine mondial / UICN.

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2014

Le 31 janvier 2014, l’État partie d’Argentine a soumis un rapport conjoint sur l’état de conservation, comme demandé par la décision 36 COM 7B.28 du Comité, bien que l’État partie du Brésil ait par la suite remis un rapport distinct sur l’état de conservation du bien attenant du parc national d’Iguaçu. Le rapport est disponible à l’adresse https://whc.unesco.org/fr/list/303/documents/. Ce rapport conjoint rend compte des progrès suivants accomplis en matière de coopération transfrontalière voulue entre les deux biens attenants :

  • Participation mutuelle dans les processus de planification dans l’optique d’actualiser les plans de gestion pour les deux biens ;
  • Analyse de l’utilisation publique dans les deux biens afin d’élaborer une vision conjointe et un plan de visite partagé, essentiellement basés sur les critères de conservation, la capacité d’accueil, les infrastructures, les transports, les évaluations d’impact et le traitement des eaux usées ;
  • Analyse conjointe des principaux enjeux de conservation de la biodiversité dans les deux biens, à savoir suivi du débit volumétrique de la rivière Iguazú, animaux sauvages tués sur la route, espèces exotiques envahissantes (EEE) et suivi de la flore et de la faune ;
  • Définition conjointe d’un protocole de coopération technique comme cadre formel afin de refléter le lien institutionnel existant entre les deux zones protégées.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2014

Le rapport conjoint se concentre sur la coopération transfrontalière. Si on peut se féliciter de son intention positive, il donne cependant des informations insuffisantes pour évaluer les activités actuelles et envisagées. Étant donné les nombreux liens existants entre les biens attenants, un cadre formalisé de coopération transfrontalière, comme demandé par le Comité à plusieurs reprises, reste nécessaire pour garantir une coordination et une coopération adéquates aux niveaux politique et opérationnel.

De précédents rapports et les décisions du Comité du patrimoine mondial font référence au barrage de Salto Caxias et au débit dans la rivière Iguazú. À l’époque, le Comité recommandait que l’État partie d’Argentine et l’État partie du Brésil poursuivent le suivi pour identifier les possibles impacts sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE). Comme la construction d’un autre barrage viendrait tout juste de commencer, sur le bien attenant au Brésil (projet hydro-électrique de Baixo Iguaçu), de sérieuses inquiétudes sont émises sur les éventuels impacts d’une modification du débit d’eau sur la VUE des deux biens. L’État partie devrait collaborer avec l’État partie voisin du Brésil pour garantir que les impacts actuels, cumulés et transfrontaliers, soient compris et atténués autant que possible.

Bien que non abordée dans le rapport de l’État partie, il est compris que l’utilisation publique de cette attraction touristique connue dans le monde entier continue de requérir une attention accrue. La recherche en cours sur les espèces exotiques envahissantes (EEE) mentionnée par le bien adjacent au Brésil fait état d’une situation alarmante, et de précédents rapports de l’État partie ont suscité des inquiétudes vis-à-vis des EEE dans les habitats aquatiques. Les EEE sont une menace sérieuse pour le bien et requièrent des niveaux d’attention et de gestion accrus.

L’importance de la biodiversité mondialement reconnue de la forêt atlantique intérieure, principale justification pour l’inscription du bien (en plus de ses spectaculaires chutes), mérite d’être rappelée. La disparition, la dégradation et la fragmentation de ce type rare de forêt, dont il demeure des parcelles en Argentine, au Brésil et au Paraguay, continuent de s’intensifier. La recherche scientifique suggère que le potentiel d’obtention de terres supplémentaires à des fins de conservation peut être plus élevé en Argentine, une idée déjà évoquée lors de l’évaluation du bien et incluse dans la décision du Comité lors de l’inscription en 1984. La mission de suivi réactif de 2008 suggérait que la « péninsule argentine » était de la plus grande importance du point de vue de l’intégrité et de la connectivité. Le Comité peut encourager une analyse systématique des restes de la forêt atlantique intérieure en Argentine dans l’optique d’une extension éventuelle du bien.

L’actualisation des plans de gestion en Argentine et au Brésil constitue l’occasion d’élaborer une réponse cohérente aux nombreux défis de conservation décrits ci-dessus. Ce processus parallèle tirera profit d’échanges mutuels selon un cadre formalisé de coordination et coopération entre les deux biens attenants, que seule une frontière internationale sépare.

Décisions adoptées par le Comité en 2014
38 COM 7B.81
Parc national de l'Iguazu (Argentine) (N 303)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC-14/38.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 36 COM 7B.28, adoptée à sa 36e session (Saint-Pétersbourg, 2012),
  3. Regrette que le succin rapport conjoint des États parties ait seulement évoqué la question de la coopération transfrontalière et n’ait pas abordé les autres enjeux de conservation importants, notamment les points dont l’incidence est transfrontalière, comme le débit des eaux et les espèces exotiques envahissantes (EEE) ;
  4. Regrette l’absence de progrès tangibles dans la formalisation et l’exécution de la coopération transfrontalière avec le bien voisin du parc national Iguaçu au Brésil, et réitère sa demande aux États parties du Brésil et d’Argentine de formaliser la coopération transfrontalière entre les deux biens attenants afin de confirmer sur le plan politique et de guider sur le plan technique la coopération et la coordination ;
  5. Demande à l’État partie de garantir une totale coordination avec l’État partie du Brésil dans l’actualisation des deux plans de gestion, en abordant en particulier les questions de l’application de la loi, des espèces exotiques envahissantes, de l’utilisation publique, de la communication, de l’éducation et de la sensibilisation ;
  6. Demande également à l’État partie, en consultation avec l’État partie du Brésil, de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2015, un rapport actualisé, incluant un résumé exécutif d’une page, sur l’état de conservation du bien et la mise en œuvre des points qui précèdent pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 40e session en 2016.
38 COM 8D
Clarifications des limites et des superficies des biens par les États parties en réponse à l’Inventaire rétrospectif

e Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le Document WHC-14/38.COM/8D,
  2. Rappelant la Décision 37 COM 8D, adoptée lors de sa 37e session (Phnom Penh, 2013),
  3. Reconnaît l’excellent travail accompli par les États parties dans la clarification de la délimitation de leurs biens du patrimoine mondial et les remercie pour leurs efforts visant à améliorer la crédibilité de la Liste du patrimoine mondial ;
  4. Rappelle que le Centre du patrimoine mondial ainsi que les organisations consultatives ne seront pas en mesure d’examiner des propositions de modifications mineures ou importantes des limites pour les biens du patrimoine mondial dont les limites à l’époque de l’inscription ne sont pas claires ;
  5. Prend note des clarifications des limites et des superficies de biens fournies par les États parties suivants en réponse à l’Inventaire rétrospectif, telles que présentées dans les annexes du Document WHC-14/38.COM/8D :

   AMERIQUE LATINE ET CARAÏBES :

  • Argentine : Parc national de l’Iguazu ;
  • Argentine / Brésil : Missions jésuites des Guaranis : San Ignacio Mini, Santa Ana, Nuestra Señora de Loreto et Santa Maria Mayor, ruines de Sao Miguel das Missoes ;
  • Brésil : Ville historique d’Ouro Preto ; Parc national de Serra di Capivara ; Centre historique de la ville d’Olinda ; Centre historique de Salvador de Bahia ;
  • Colombie : Parc archéologique de San Agustín ; Parc archéologique national de Tierradentro ; Parc national de Los Katíos ;
  • Costa Rica / Panama : Réserves de la cordillère de Talamanca-La Amistad / Parc national La Amistad ;
  • Guatemala : Parc archéologique et ruines de Quirigua ;
  • Mexique : Zone de monuments historiques de Querétaro ; Premiers monastères du XVIe siècle sur les versants du Popocatepetl ; Hospice Cabañas, Guadalajara ; Centre historique de Mexico et Xochimilco ;
  • Uruguay : Quartier historique de la ville de Colonia del Sacramento ;

   ASIE ET PACIFIQUE :

  • Chine : Grottes de Mogao ; Mausolée du premier empereur Qin ; Parc national de Lushan ; Région d’intérêt panomarique et historique de Wulingyuan ; Région d’intérêt panoramique et historique de la vallée de Jiuzhaigou ;
  • Japon : Monuments historiques de l’ancienne Kyoto (villes de Kyoto, Uji et Otsu) ;
  • Thaïlande : Sanctuaires de faune de Thung Yai-Huai Kha Khaeng ;

   EUROPE ET AMERIQUE DU NORD :

  • Allemagne : Cathédrale de Spire ; Trèves – monuments romains, cathédral Saint-Pierre et église Notre-Dame ; Abbaye et Atlenmünster de Lorsch ;
  • Canada : Parc National de Miguasha ; Parcs des montagnes Rocheuses canadiennes ;
  • Canada / États-Unis d’Amérique : Kluane / Wrangell-St. Elias / Glacier Bay / Tatshenshini-Alsek ;
  • Espagne: Chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle ;
  • États-Unis d’Amérique : Parcs d’Etat et national Redwood ; Parc national de Mammoth Cave ; Statue de la Liberté ; Parc national de Yosemite ; Taos Pueblo ;
  • Fédération de Russie : Centre historique de Saint-Pétersbourg et ensembles monumentaux annexes ;
  • France : Sites préhistorique et grottes ornées de la vallée de la Vézère.
6.  Demande aux États parties n’ayant pas encore répondu aux questions soulevées dans le cadre de l’Inventaire rétrospectif de bien vouloir fournir toutes les clarifications ainsi que la documentation le plus rapidement possible et avant le 1 décembre 2014 au plus tard.
Projet de décision :   38COM 7B.81

Le Comité du patrimoine mondial,

1.  Ayant examiné le document WHC-14/38.COM/7B,

2.  Rappelant la décision 36 COM 7B.28, adoptée à sa 36e session (Saint-Pétersbourg, 2012),

3.  Regrette que le succin rapport conjoint des États parties ait seulement évoqué la question de la coopération transfrontalière et n’ait pas abordé les autres enjeux de conservation importants, notamment les points dont l’incidence est transfrontalière, comme le débit des eaux et les espèces exotiques envahissantes (EEE) ;

4.  Regrette l’absence de progrès tangibles dans la formalisation et l’exécution de la coopération transfrontalière avec le bien voisin du parc national Iguaçu au Brésil, et réitère sa demande aux États parties du Brésil et d’Argentine de formaliser la coopération transfrontalière entre les deux biens attenants afin de confirmer sur le plan politique et de guider sur le plan technique la coopération et la coordination ;

5.  Demande à l’État partie de garantir une totale coordination avec l’État partie du Brésil dans l’actualisation des deux plans de gestion, en abordant en particulier les questions de l’application de la loi, des espèces exotiques envahissantes, de l’utilisation publique, de la communication, de l’éducation et de la sensibilisation ;

6.  Demande également à l’État partie, en consultation avec l’État partie du Brésil, de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2015, un rapport actualisé, incluant un résumé exécutif d’une page, sur l’état de conservation du bien et la mise en œuvre des points qui précèdent pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 40e session en 2016.

Année du rapport : 2014
Argentine
Date d'inscription : 1984
Catégorie : Naturel
Critères : (vii)(x)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2014) .pdf
arrow_circle_right 38COM (2014)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


top