Faites une recherche à travers les informations du Centre du patrimoine mondial.

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Parc national de la rivière souterraine de Puerto Princesa

Philippines
Facteurs affectant le bien en 2014*
  • Activités illégales
  • Impacts des activités touristiques / de loisirs des visiteurs
  • Système de gestion/plan de gestion
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2014
Demandes approuvées : 3 (de 1997-2001)
Montant total approuvé : 53 000 dollars E.U.
2001 Community based sustainable tourism in Puerto Princesa ... (Approuvé)   23 000 dollars E.U.
1998 Reformulation of the nomination dossier of the area of ... (Approuvé)   15 000 dollars E.U.
1997 Workshop for revising the nomination of St Paul ... (Approuvé)   15 000 dollars E.U.
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2014

Le Centre du patrimoine mondial et l’UICN ont reçu des informations d’une tierce-partie concernée sur un certain nombre de menaces auxquelles le bien doit faire face. Le 30 janvier 2014, le Centre du patrimoine mondial a demandé des informations complémentaires à l’État partie à ce sujet. Suite à ce courrier, l’État partie a remis, le 1er avril 2014, un rapport sur l’état de conservation du bien dont un résumé est disponible à l’adresse suivante : https://whc.unesco.org/fr/list/652/documents/. Les informations reçues par le Centre du patrimoine mondial et l’UICN concernaient les sujets suivants :

  • En décembre 2012, les limites du parc national ont été modifiées, ce qui aurait, apparemment, eu pour conséquence l’exclusion du territoire du parc national d’habitats essentiels pour un certain nombre d’espèces menacées et endémiques ;
  • Développement d’exploitations agricoles et de plantations de caoutchouc sur le territoire du bien ;
  • Gestion inadaptée du tourisme et, suite à la désignation du bien comme l’une des « 7 nouvelles merveilles de la nature », afflux massif de touristes dont le nombre pourrait excéder la capacité d’accueil ;
  • Appropriation de terres et aménagement de complexes touristiques illégaux ;
  • Commerce illégal de faune sauvage, notamment d’animaux de compagnie ainsi que d’animaux destinés à la consommation humaine – approvisionnement du marché de la viande de brousse et des filières de la médecine traditionnelle.

Dans sa réponse à ces remarques, l’État partie précise que :

  • Il n’y a eu aucune modification de limites. Au contraire, la démarcation des limites, définies par la Proclamation présidentielle 212 du 16 novembre 1999, et qui servent également de référence pour les limites du bien inscrit, a eu pour conséquence une augmentation relative de la superficie ;
  • Les activités humaines dans la zone à usages multiples, dans la zone à usage soumis à contrôle et dans les zones habitées par les communautés indigènes sont étroitement surveillées par les autorités du parc. Les activités agricoles sont très réglementées et le développement des exploitations agricoles et les méthodes traditionnelles de culture sur brulis sont strictement interdits.
  • Il n’y a pas de plantation de caoutchouc sur le territoire du bien ;
  • Le bien a connu une déforestation d’au moins 1 490 hectares entre 2002 et 2007. Des données plus récentes ne sont pas disponibles. Bien que l’État partie précise que la déforestation ait eu lieu dans la zone tampon du bien, les cartes fournies par l’État partie suggèrent que certaines zones ayant souffert de la déforestation sont bien situées au sein des limites du bien ;
  • La spectaculaire augmentation du nombre de touristes depuis la désignation du bien comme l’une des « 7 nouvelles merveilles de la nature » est confirmée. La gestion du tourisme était insuffisante ; la situation s’est cependant beaucoup améliorée depuis juillet 2013, date d’entrée en fonction de la nouvelle administration du parc. Conformément aux recommandations du Conseil philippin de l’agriculture, des ressources aquatiques et naturelles – Recherche et développement (Philippine Council for Agriculture, Aquatic and Natural Resources Research and Development – PCAARD) et de la Division de la recherche sur la forêt et l’environnement du Département de l’environnement et des ressources naturelles (Forestry and Environment Research Division of the Department of Environment and Natural Resources – DENR), le nombre de visiteurs admissibles est fixé à 900, soit bien en dessous de la capacité d’accueil de 1 400 visiteurs. Le nombre de visiteurs admissibles est cependant bien supérieur à la capacité d’accueil alternative de 342 visiteurs recommandée par le PCAARD et le DENR. En 2014, le plan de gestion du bien est en cours de révision.
  • Lorsque la nouvelle administration du parc est entrée en fonction, le bien connaissait de sérieux problèmes de revendications territoriales et de ventes de terres dans le périmètre du bien. La première tentative de résolution des ces problèmes, par l’attribution de titres fonciers, a eu pour conséquence un nombre accru de revendications territoriales menaçant les forêts du bien. Face à cette situation, une nouvelle enquête cadastrale a été lancée et une « Recensement des occupants des zones protégées » (Survey and Registration of Protected Areas Occupants – SRPAO) est prévue pour avril 2014 ;
  • La nouvelle administration du parc a mis en place un certain nombre de mesures destinées à combattre le commerce illégal de faune sauvage, notamment en augmentant de 10 à 21 le nombre de gardes du parc et en instituant des patrouilles jour et nuit. Depuis lors, aucune activité de chasse illégale ou de commerce illicite de faune sauvage n’a été enregistrée sur le territoire du bien. Aucune information n’est communiquée ni sur l’envergure de la chasse illégale et du commerce illicite de faune sauvage avant la mise en place de ces mesures, ni sur des impacts résiduels.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2014

Le Comité est invité à accueillir favorablement les efforts entrepris par l’État partie afin de protéger et de conserver le bien, en particulier en matière de gestion du tourisme et de contrôle du commerce de faune sauvage.

Les mesures décrites par l’État partie sont en place depuis juillet 2013 et un certain nombre de menaces éventuelles pour le bien pourraient avoir un impact sur sa valeur universelle exceptionnelle (VUE). Les problèmes relatifs aux revendications territoriales et aux ventes illégales de terres sur le territoire du bien sont particulièrement préoccupants. À cet égard, le recensement des occupants des zones protégés (SRPAO) prévu est accueilli avec satisfaction. En outre, il est difficile de tirer des conclusions sur l’état de conservation du bien en raison de l’absence de données sur la déforestation et sur l’envergure de la chasse illégale et du commerce illicite de faune sauvage au cours des dernières années. L’État partie élabore actuellement un nouveau plan de gestion pour le bien, et celui-ci devrait prévoir des réglementations en matière de développement touristique adapté y compris aux alentours du bien. Les informations reçues suggèrent également que les secteurs considérés comme zone tampon par l’État partie sont en fait à l’intérieur des limites du bien inscrit. En conséquence, la définition des activités autorisées sur le territoire du bien manque de clarté et il est possible que certaines activités incompatibles avec la VUE du bien soient menées sur son territoire.

Afin de soutenir une résolution globale de tous ces problèmes, il est recommandé que le Comité demande à l’État partie d’inviter une mission de suivi réactif de l’UICN sur le territoire du bien afin d’évaluer son état de conservation, de définir précisément les limites du bien et de la zone tampon et d’envisager les mesures nécessaires afin de garantir que tout impact résultant des problèmes et menaces ci-dessus évoqués est évité.

Enfin, le système de gestion du tourisme en place lors de la désignation du bien comme l’une des « 7 nouvelles merveilles de la nature » n’a pu accueillir le flux croissant de touristes généré par cette désignation. La gestion du tourisme devrait être encore améliorée afin d’éviter et d’atténuer les impacts négatifs sur le bien.

Décisions adoptées par le Comité en 2014
38 COM 7B.70
Parc national de la rivière souterraine de Puerto Princesa (Philippines) (N 652rev)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC-14/38.COM/7B.Add,
  2. Rappelant la décision 23 COM VIII.A.1, adoptée à sa 23e session (Marrakech, 1999),
  3. Note avec satisfaction l’engagement de l’État partie pour la protection et la conservation du bien, et apprécie les efforts entrepris par la nouvelle administration du parc afin de réglementer le tourisme et de contrôler les activités illégales ;
  4. Prend note de l’intention de l’État partie d’entreprendre un recensement des occupants des zones protégées (Survey and Registration of Protected Areas Occupants – SRPAO) afin de clarifier la situation des revendications territoriales et des ventes de terres sur le territoire du bien, et demande à l’État partie de prendre toutes les mesures appropriées afin de déplacer les occupants illégaux du territoire du bien tout en accordant des titres fonciers précis et incontestables aux occupants jugés légaux ;
  5. Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, une version électronique et trois exemplaires imprimés du projet de plan de gestion révisé du bien, comprenant un plan de zonage précis et des réglementations en matière de développement touristique adapté sur le territoire et aux alentours du bien, pour examen par le Centre du patrimoine mondial et l’UICN ;
  6. Demande en outre à l’État partie d’inviter une mission de suivi réactif de l’UICN sur le territoire du bien afin d’apporter son concours à une résolution globale des problèmes liés aux limites du bien et de la zone tampon et des impacts des revendications territoriales et des ventes illégales de terres sur le territoire du bien, d’évaluer son état de conservation et d’envisager les mesures nécessaires afin de garantir que tout impact résultant des problèmes et menaces ci-dessus évoqués est évité, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 39e session en 2015 ;
  7. Demande par ailleurs à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2015, un rapport, incluant un résumé exécutif d’une page, sur l’état de conservation du bien et la mise en œuvre des recommandations ci-dessus exposées, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 40e session en 2016.

Projet de décision :  38 COM 7B.70

Le Comité du patrimoine mondial,

  1.   Ayant examiné le document WHC-14/38.COM/7B.Add,
  2.   Rappelant la décision 23 COM VIII.A.1, adoptée à sa 23e session (Marrakech, 1999),
  3.   Note avec satisfaction l’engagement de l’État partie pour la protection et la conservation du bien, et apprécie les efforts entrepris par la nouvelle administration du parc afin de réglementer le tourisme et de contrôler les activités illégales ;
  4.   Prend note de l’intention de l’État partie d’entreprendre un recensement des occupants des zones protégées (Survey and Registration of Protected Areas Occupants – SRPAO) afin de clarifier la situation des revendications territoriales et des ventes de terres sur le territoire du bien, et demande à l’État partie de prendre toutes les mesures appropriées afin de déplacer les occupants illégaux du territoire du bien tout en accordant des titres fonciers précis et incontestables aux occupants jugés légaux ;
  5.   Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, une version électronique et trois exemplaires imprimés du projet de plan de gestion révisé du bien, comprenant un plan de zonage précis et des réglementations en matière de développement touristique adapté sur le territoire et aux alentours du bien, pour examen par le Centre du patrimoine mondial et l’UICN ;
  6.   Demande en outre à l’État partie d’inviter une mission de suivi réactif de l’UICN sur le territoire du bien afin d’apporter son concours à une résolution globale des problèmes liés aux limites du bien et de la zone tampon et des impacts des revendications territoriales et des ventes illégales de terres sur le territoire du bien, d’évaluer son état de conservation et d’envisager les mesures nécessaires afin de garantir que tout impact résultant des problèmes et menaces ci-dessus évoqués est évité, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 39e session en 2015 ;
  7.   Demande par ailleurs à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2016, un rapport, incluant un résumé exécutif d’une page, sur l’état de conservation du bien et la mise en œuvre des recommandations ci-dessus exposées, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 40e session en 2016.
Année du rapport : 2014
Philippines
Date d'inscription : 1999
Catégorie : Naturel
Critères : (vii)(x)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2014) .pdf
arrow_circle_right 38COM (2014)
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* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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