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Centre historique de Sighişoara

Roumanie
Facteurs affectant le bien en 2012*
  • Habitat
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Autres menaces :

    Détérioration des monuments et des fortifications, faibles mesures de protection et d’entretien

Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents

a) Projet de parc et projets d’aménagement et de revalorisation en général, défaut de soumission des projets de restauration et de construction au Centre du patrimoine mondial;

b) Détérioration des monuments et des fortifications, faibles mesures de protection et d’entretien;

c) Absence de plan de protection et de gestion approuvé.

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2012
Demandes approuvées : 1 (de 2004-2004)
Montant total approuvé : 20 000 dollars E.U.
2004 Revitalisation du Centre Historique de Sighisoara (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2012**

2002 : Mission conjointe UNESCO / ICOMOS 

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2012

Le rapport de l’Etat partie, reçu le 3 février 2012, fait part du suivi des actions mises en place par les autorités nationales et locales suite à la décision 34 COM 7B.93:

a) Suivi de l’état de conservation

Un bilan des travaux est dressé pour 2010-2011, soit un total de 40 chantiers dans la zone protégée dont les plus importants sont décrits ; d’autres sont annoncés pour les sections 12, 16 et 22 des fortifications historiques, mais certaines sections de la muraille et le Tour des Etameurs sont encore répertoriés comme des constructions en danger pour lesquelles il n’existe pas pour l’instant de projet financièrement consolidé. Des projets de réhabilitation des bâtiments anciens sont en cours ou annoncés, ainsi que des travaux d’infrastructure pour la ville basse. Un document présente le projet d’aménagement du jardin de la citadelle, lequel a besoin d’une importante intervention. 

b) Protection et gestion du site

L’État partie indique l’existence d’un Programme de protection et de gestion (approuvé en novembre 2011, décision n° 1102) ainsi que sa volonté à poursuivre de manière rationnelle les travaux de restauration et de conservation des éléments constitutifs du bien et de sa valeur universelle exceptionnelle.

Dans le cadre de la nouvelle loi nationale sur la gestion des biens culturels inscrits sur la Liste du patrimoine mondial, la municipalité a établi le Bureau du patrimoine mondial de Sighişoara rattaché au Département d’urbanisme. Il est en charge du suivi de la mise en œuvre du Plan de gestion (2011-2017).

Au sein du Plan d'urbanisme zonal (PUZ) le bien protégé est régi par un Règlement local d’urbanisme (RLU). Il a été approuvé par le Conseil municipal en septembre 2011 et il doit être prochainement approuvé par le gouvernement. L’État partie précise qu’il n'y a ni intention, ni projet, ni permis de construction ou de restauration qui pourraient irrémédiablement et irréversiblement affecter la valeur universelle exceptionnelle du bien. Toute intervention doit être approuvée par les institutions compétentes du Ministère de la culture et du patrimoine national, au titre de la protection des monuments historiques.

Comme indiqué, il existe un Programme de protection et de gestion des monuments, mais le Plan de gestion d’ensemble pour le centre historique n’est pas achevé actuellement, demeurant un projet. La participation au réseau européen HerO (Heritage as Opportunity) est évoquée comme appui à sa préparation.

Deux décisions municipales récentes règlementent le trafic dans la citadelle et les conditions d’exercice des professions commerciales à but touristique (cafés, restaurants, artisanat, etc).

Le projet HERITPROT, approuvé en décembre 2011, vise à une meilleure protection du bien contre les risques naturels et technologiques, en particulier la protection incendie du bien historique.

c) Réhabilitation, restauration, construction

L’État partie souligne que le cadre normatif de protections et les documents de gestion faciliteront le développement urbain et la revitalisation du tissu historique, tout en sauvegardant l’authenticité et l’intégrité du centre de la ville. Dans ce cadre, l’État partie propose un aperçu des projets prévus pour une revitalisation du centre historique de Sighişoara, dans une perspective de développement durable et de réutilisation des bâtiments et des espaces historiques. Pour les projets publics, il s’agit en particulier d’un Centre d’information touristique avec un pôle culturel et un musée. Il s’agit également de mesures qui visent à rendre constructibles les terrains libres situés dans le périmètre du bien et sa zone tampon, à autoriser la surélévation de certains bâtiments historiques, à remplacer des bâtiments non compatibles avec la valeur du bien. Des travaux structurels sont également prévus (parkings, accès mécanique à la citadelle depuis la ville basse, route de déviation, etc).

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2012

Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives prennent note des informations détaillées concernant les actions mises en place par l’État partie. Cependant, ils expriment leur préoccupation par rapport aux projets de développement mentionnés dans le rapport, et recommandent que le Comité invite l’État Partie à élaborer et à soumettre au Centre du patrimoine mondial des études d'impact sur la valeur universelle exceptionnelle de tout projet de restauration ou de construction prévu dans le périmètre du bien, en conformité avec le Paragraphe 172 des Orientations.

Ils considèrent que le projet du plan de gestion soumis par l’État Partie nécessite d’être approfondi et complété, afin de devenir un document approuvé par toutes les parties prenantes et afin d’être mis en œuvre sans délai sous l’autorité transversale du Bureau du patrimoine mondial de Sighişoara. Il devra définir un cadre de conservation et de protection efficace et préciser le système de gestion mis en place.

Ils soulignent qu’il est impératif que l’État partie porte une attention particulière à la conservation de l’ensemble des monuments historiques au sein du bien, en particulier à ceux qui sont en mauvais état et qui ne bénéficient pas encore d’un programme de conservation.

Décisions adoptées par le Comité en 2012
36 COM 7B.82
Centre historique de Sighişoara (Roumanie) (C 902)

Le Comité du patrimoine mondial,

1.   Ayant examiné le document WHC-12/36.COM/7B,

2.   Rappelant la décision 34 COM 7B.93, adoptée à sa 34e session (Brasilia, 2010),

3.   Prend note des mesures mises en place par l’État partie afin d’assurer le suivi de l’état de conservation du bien, ainsi que sa protection et gestion, notamment l’institution du Bureau du patrimoine mondial de Sighişoara, et l’encourage à poursuivre l’ensemble des démarches entreprises pour assurer un bon état de conservation du Centre historique de Sighişoara ;

4.   Exprime sa préoccupation par rapport aux projets de développement mentionnés dans le rapport et invite l’État partie à élaborer et à soumettre au Centre du patrimoine mondial des études d’impact visuel de tout projet de restauration ou de construction prévu dans le périmètre du bien, en conformité avec le Paragraphe 172 des Orientations ;

5.   Reconnaît les efforts de l’État partie dans la préparation d’un plan de gestion, mais considère que le projet actuel reste pour l’instant insuffisant et qu’il doit concerner l’ensemble des parties prenantes de la gestion du bien pour devenir un document efficace, multidisciplinaire et d’une grande portée ;

6.   Demande à l’État partie de soumettre la version finale du plan de gestion au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives, avant son approbation par les autorités nationales;

7.   Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2014, un rapport mis à jour sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre de ce qui précède. 

Projet de décision : 36 COM 7B.82

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Ayant examiné le document WHC-12/36.COM/7B,

2. Rappelant la décision 34 COM 7B.93, adoptée à sa 34e session (Brasilia, 2010),

3. Prend note des mesures mises en place par l’Etat partie afin d’assurer le suivi de l’état de conservation du bien, ainsi que sa protection et gestion, notamment l’institution du Bureau du patrimoine mondial de Sighişoara, et l’encourage à poursuivre l’ensemble des démarches entreprises pour assurer un bon état de conservation du Centre historique de Sighişoara ;

4. Exprime sa préoccupation par rapport aux projets de développement mentionnés dans le rapport et invite l’État partie à élaborer et à soumettre au Centre du patrimoine mondial des études d'impact visuel de tout projet de restauration ou de construction prévu dans le périmètre du bien, en conformité avec le Paragraphe 172 des Orientations;

5. Reconnaît les efforts de l’État partie dans la préparation d’un plan de gestion, mais considère que le projet actuel reste pour l’instant insuffisant et qu’il doit concerner l’ensemble des parties prenantes de la gestion du bien pour devenir un document efficace, multidisciplinaire et d’une grande portée ;

6. Demande à l’État partie de soumettre la version finale du plan de gestion au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives, avant son approbation par les autorités nationales;

7. Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2014, un rapport mis à jour sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre de ce qui précède. 

Année du rapport : 2012
Roumanie
Date d'inscription : 1999
Catégorie : Culturel
Critères : (iii)(v)
Documents examinés par le Comité
arrow_circle_right 36COM (2012)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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