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Baie Shark, Australie occidentale

Australie
Facteurs affectant le bien en 2000*
  • Exploitation minière
  • Pétrole/gaz
  • Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Absence de mise en euvre de l'accord d'octobre 1990 entre le Commonwealth et l'Etat (problème résolu)
  • Prospection pétrolière potentielle
  • Permis d'exploitation de sel délivré à la Shark Bay Salt Joint Venture
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2000
Demandes approuvées : 0
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2000**
Information présentée au Bureau du Comité du patrimoine mondial en 2000

Précédents débats :    
Vingt-troisième session du Comité –  Paragraphe X.28 et l'Annexe VIII
Vingt-troisième session ordinaire du Bureau – paragraphe IV.22

Nouvelles informations : L'ACIUCN a terminé son rapport sur "L'aire de patrimoine mondial de la Baie Shark : état, gestion et menaces" et a fait 15 recommandations au total. Le rapport a été constitué en plusieurs mois et a finalement été adopté par l'ACIUCN à sa 41e réunion ordinaire, les 30 et 31 mars 2000. Le processus a utilisé un questionnaire adressé par l'ACIUCN à divers organismes et particuliers, puis une série de réunions en groupe de travail pour débattre du rapport final et l'approuver. Cela a donné lieu à une large consultation d'organisations, d'agences et de particuliers concernés et intéressés par l'aire de patrimoine mondial de la Baie Shark, dont les autorités du Commonwealth, du gouvernement de l'Etat et du gouvernement local, des groupes de préservation de la nature, des membres des Comités consultatifs et scientifiques communautaires de la Baie Shark, des scientifiques, des habitants et des groupes industriels.
Le rapport d'ensemble (présenté sous la cote WHC-2000/CONF.202/INF.11 à la présente session du Bureau, en anglais seulement) fournit une évaluation globale des questions concernant la Baie Shark. Pour parvenir à un ensemble de recommandations plus ciblées, l'UICN a entrepris une analyse en série des 15 recommandations, en consultation avec les membres du groupe de travail et l'ACIUCN. Cette analyse a défini les cinq domaines d'action prioritaires suivants :

1. Cadre de gestion d'ensemble (Recommandations 1 et 15 du Rapport de l'ACIUCN)
La Baie Shark a été inscrite sur la Liste du patrimoine mondial in 1991. Elle n'a cependant toujours de plan global visant essentiellement à la protection du bien du patrimoine mondial et à fournir un cadre de gestion d'ensemble des activités dans la région. Divers documents de planification dont disposent les gestionnaires concernent le bien mais ne remplacent pas le plan global. Dans ce contexte, l'UICN reconnaît que le projet de Plan stratégique pour le bien du patrimoine mondial de la Baie Shark est en cours de finalisation, avant enquête publique.
L'ACIUCN recommande de terminer le Plan stratégique pour le bien du patrimoine mondial de la Baie Shark et de le mettre en œuvre de manière tout à fait prioritaire. L'ACIUCN recommande également de mettre en œuvre de manière prioritaire les propositions de réserves en attente figurant dans les documents de planification actuels et d'instituer des dispositions de gestion appropriées – avec un personnel et des ressources adaptés – pour assurer le maintien des valeurs de patrimoine mondial du bien.

2. Minerais et pétrole : prospection et extraction (Recommandations, 2, 3, 4, 5, 6 et 7 du Rapport de l'ACIUCN)
Les activités relatives à la prospection et à l'extraction des ressources minérales et pétrolières, ainsi que la production de sel, ont un impact potentiel sur les valeurs de patrimoine mondial du bien. Les questions concernant la prospection et l'extraction minière sont controversées ; il n'a pas été possible de parvenir à un accord unanime sur les recommandations adoptées dans le rapport de l'ACIUCN. On pratiquait l'exploitation minière à l'explosif ainsi que la production de sel sur le site lors de son inscription au patrimoine mondial. L'accord de l'Etat partie et du gouvernement de l'Australie occidentale à cette inscription impliquait la poursuite de ces activités. La Coquina Shell représente toutefois un élément important de l'aire de patrimoine mondial et les propositions d'extension de l'extraction de sel dans le périmètre de l'aire de patrimoine mondial sont préoccupantes. L'ACIUCN soutient que l'exploitation minière et la prospection minérale de devraient pas être pratiquées dans des aires protégées des catégories I et II de l'UICN. Conformément à la prise de position récente de la Commission mondiale de l'UICN sur les aires protégées (CMAP), cette politique générale a été élargie afin d'inclure les aires protégées des catégories III et IV de l'UICN, bien que la décision d'élargissement aux dernières catégories n'ait pas été unanimement acceptée par les membres de l'UICN/CMAP. L'ACIUCN a suggéré que le Commonwealth et le gouvernement de l'Etat fassent rapport sur les mesures prises pour s'assurer qu'en cas de pratique de telles activités, celles-ci ne compromettent pas les valeurs de patrimoine mondial du site.
L'ACIUCN recommande qu'il n'y ait pas de prospection, exploitation minière et production de sel là où cela risque de porter atteinte aux valeurs de patrimoine mondial.

3. Collecte des ressources biologiques (Recommandations 11, 12, 13 et 14 du Rapport de ACIUCN)
Il y a des concessions de pacage dans la partie terrestre de l'aire et de l'aquaculture avec des projets d'aménagement et des pêcheries dans la partie marine de l'aire. Il n'est pas facile de juger dans quelle mesure ces activités sont écologiquement durables et pourraient avoir un impact individuel ou cumulatif sur les valeurs de patrimoine mondial de l'aire.
L'ACIUCN recommande d'établir et de mettre en œuvre des plans de gestion pour s'assurer que les activités relatives au pacage, à l'aquaculture et aux pêcheries sont écologiquement durables et ne risquent pas d'avoir des impacts individuels ou cumulatifs négatifs sur les valeurs de patrimoine mondial.

4. Espèces envahissantes (Recommandations 8,10 et 14 du Rapport de l'ACIUCN)
Les activités pastorales, l'aquaculture et le lâchage de lest par les navires, les menaces actuelles et potentielles dues aux introductions d'animaux sauvages et de plantes exotiques avec d'importants impacts constituent des menaces considérables pour les valeurs de patrimoine mondial.
L'ACIUCN recommande d'établir et de mettre en œuvre des plans stratégiques pour éradiquer ou contrôler efficacement les espèces sauvages et exotiques actuelles et empêcher à l'avenir l'entrée et l'établissement d'espèces envahissantes.


5. Gestion des visiteurs (Recommandations 9 et 12 du Rapport de l'ACIUCN)
Le statut de patrimoine mondial exige une mise en valeur du patrimoine naturel et culturel en s'assurant que les activités des visiteurs ne risquent pas d'avoir des impacts négatifs sur les valeurs de l'aire. Les attractions naturelles de la Baie Shark incluent nombre de caractéristiques qui ont présidé à l'inscription de cette aire sur la Liste du patrimoine mondial. De plus, la Baie Shark est considérée comme le lieu le plus populaire de pêche de loisir d'Australie occidentale. Des propositions visant à faciliter et favoriser l'accès des visiteurs sont actuellement à l'étude.
L'ACIUCN recommande d'élaborer de manière prioritaire une stratégie d'ensemble de gestion des visiteurs, en s'attachant particulièrement aux secteurs importants pour la protection de la nature, afin de s'assurer que le tourisme et la pêche de loisir permettent un maintien des valeurs de patrimoine mondial.
Le gouvernement australien, par lettre datée du 4 mai 2000, a informé le Centre qu'une réponse détaillée aux recommandations du rapport de l'ACIUCN présenté dans le document WHC-2000/CONF.202/INF.11, serait présentée lors de la vingt-quatrième session du Bureau.
Action requise

Le Bureau, à partir des informations complémentaires qui seront présentées lors de sa session, pourrait souhaiter prendre les décisions appropriées à cet égard.

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2000

L'UICN a informé le Centre qu'elle souhaite amender la Recommandation ciblée n° 2 figurant dans le document de travail soumis à la vingt-quatrième session du Bureau comme suit : "L'ACIUCN recommande que l'on n'autorise aucune exploitation ou exploration des sables minéraux si cela risque de causer des dommages à l'aire de patrimoine mondial de la Baie Shark et aux valeurs de patrimoine mondial." Le Bureau pourrait souhaiter demander l'avis de l'Etat partie sur cette nouvelle formulation de la Recommandation ciblée n° 2 lors de sa session extraordinaire.

La Réponse du Gouvernement australien au rapport de l'ACIUCN sur la Baie Shark daté du 31 mars 2000, ainsi qu'aux cinq Recommandations ciblées figurant dans le document de travail étudié par la vingt-quatrième session du Bureau, a été soumise au Centre le 26 juin 2000. La réponse indique que l'Etat partie approuve les Recommandations ciblées de l'UICN sur les points suivants : cadre de gestion d'ensemble ; minerais et pétrole : prospection et extraction ; et collecte des ressources biologiques. S'agissant des recommandations de l'UICN sur les espèces envahissantes et la gestion des visiteurs, le Gouvernement australien a exprimé son appui en principe. Pour chacune des cinq Recommandations ciblées de l'UICN, le Gouvernement australien propose plusieurs mesures, un organisme responsable de la mise en œuvre de ces mesures, le niveau de priorité assigné à l'activité et les réalisations et les engagements.

L'UICN et l'Etat partie doivent toutefois procéder à de nouvelles consultations pour établir des calendriers d'exécution des mesures proposées par l'Etat partie pour la mise en œuvre de chacune des cinq Recommandations ciblées. Comme cela a été fait pour la Grande Barrière, l'UICN et l'Etat partie doivent convenir d'un "Cadre de gestion" pour suivre la mise en œuvre des cinq Recommandations ciblées relatives à l'aire de patrimoine mondial de la Baie Shark. La plupart des informations nécessaires à l'établissement d'un tel "Cadre de gestion" figurent déjà dans la Réponse du Gouvernement australien au Rapport de l'UICN. La date d'achèvement prévue pour chaque mesure est un aspect que l'UICN et l'Etat partie doivent fixer pour préparer un "Cadre de gestion" analogue a celui qui avait été établi pour la Grande Barrière en 1999. Un tel cadre constituera une base pour le suivi de la mise en œuvre de chacune des cinq Recommandations ciblées relatives au suivi de l'état de conservation de la Baie Shark à partir de la soumission de rapports annuels par l'Etat partie.

 

Décisions adoptées par le Comité en 2000
24 BUR IV.B.23
Baie Shark, Australie occidentale (Australie)

Le Bureau a examiné le rapport d’ensemble intitulé : « L’aire de patrimoine mondial de la Baie Shark (Australie) : état, gestion et menaces », qui présente une évaluation globale des questions concernant la Baie Shark et a noté que le gouvernement australien a préparé une réponse datée du 21 juin 2000, qui a été transmise au Centre le 26 juin 2000.

L’UICN a noté la poursuite du processus d’évaluation de l’ACIUCN qui a produit le rapport sur la Baie Shark. Il faut espérer que d’autres rapports puissent être soumis pour les sites des Tropiques humides et de la Zone de nature sauvage de Tasmanie. L’UICN a fait observer qu’un tel processus était très fructueux. Toutefois, l’ACIUCN est actuellement confronté à un problème budgétaire majeur qui pose des questions sur l’avenir de ce processus d’évaluation et des pourparlers sont en cours pour résoudre ce problème. L’exercice global d’évaluation de l’ACIUCN pour ce site comportait une série de consultations entre différents acteurs et une participation active du gouvernement et des ONG. Le rapport a défini cinq domaines d’action prioritaires :

  1. la nécessité de finaliser au plus vite le cadre de gestion stratégique du site ;
  2. la nécessité de s’assurer que là où sont entreprises des activités de prospection et d’extraction de ressources minérales et pétrolières, elles ne portent pas atteinte aux valeurs de patrimoine mondial. L’UICN a noté que l’exploitation minière à l’explosif et la production de sel étaient en cours au moment de l’inscription du site et que l’accord de l’État partie à cette inscription impliquait la poursuite de ces activités. Le Comité avait approuvé cette recommandation à l’époque ;
  3. la nécessité de s’assurer que la collecte des ressources biologiques est écologiquement durable, comme pour les activités liées à l’aquaculture ;
  4. la nécessité d’éradiquer ou du moins de contrôler les espèces envahissantes et
  5. la nécessité d’élaborer une stratégie d’ensemble de gestion des visiteurs.

Le délégué de l’Australie s’est félicité des progrès réalisés grâce au processus d’évaluation de l’ACIUCN pour ce site et a pris note du caractère complexe du site dont l’inscription se fonde sur tous les critères naturels. Il a aussi d’importantes valeurs économiques et sociales.

L’observateur des États-Unis a fait remarquer que la composante du rapport de l’ACIUCN relative à l’exploitation minière était fondée sur « La prise de position de la CMAP sur l’exploitation minière et les activités annexes concernant les aires protégées » et que cette prise de position n’avait pas été adoptée par l’UICN ni par le Comité du patrimoine mondial.

Le Bureau a pris note du rapport présenté et s’est félicité du fait que l’État partie avait préparé une réponse circonstanciée mettant en relief les actions proposées pour la mise en œuvre des recommandations du rapport. Le Bureau a demandé à l’UICN d’examiner ce rapport et de communiquer les informations à la vingt-quatrième session extraordinaire du Bureau.

24 COM VIII.24
Biens du patrimoine mondial naturel d'Australie

VIII.24 Biens du patrimoine mondial naturel d'Australie

Baie Shark, Australie occidentale

La Grande Barrière

Le Secrétariat a informé le Comité qu'il avait reçu le 28 novembre 2000 une lettre des autorités australiennes sur l'échouage récent d'un navire et qu'un rapport serait présenté à la vingt-cinquième session du Bureau du patrimoine mondial en 2001.

Réserves des forêts ombrophiles centre-orientales de l'Australie

Tropiques humides de Queensland

Le Bureau pourrait souhaiter adopter le texte suivant et le transmettre au Comité pour en prendre note:

"Le Bureau félicite l'Etat partie et l'UICN d'avoir reproduit avec succès le processus appliqué à la Grande Barrière pour l'aire de patrimoine mondial de la Baie Shark. Le Bureau les engage vivement à mettre au point un Cadre de gestion qui pourrait constituer une base pour le suivi annuel de l'avancement de la mise en œuvre des cinq Recommandations ciblées et à le soumettre à l'examen de la vingt-cinquième session du Bureau en 2001."

Année du rapport : 2000
Australie
Date d'inscription : 1991
Catégorie : Naturel
Critères : (vii)(viii)(ix)(x)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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