Faites une recherche à travers les informations du Centre du patrimoine mondial.

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Forêts primaires et anciennes de hêtres des Carpates et d’autres régions d’Europe

Albanie, Allemagne, Autriche, Belgique, Bosnie-Herzégovine, Bulgarie, Croatie, Espagne, France, Italie, Macédoine du Nord, Pologne, Roumanie, Slovaquie, Slovénie, Suisse, Tchéquie, Ukraine
Facteurs affectant le bien en 2013*
  • Activités illégales
  • Chasse de subsistance
  • Exploitation forestière/production de bois
  • Infrastructures de transport de surface
  • Installations localisées
  • Ressources humaines
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Vastes infrastructures et/ou installations touristiques / de loisirs
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents

Menaces identifiées lors de l'extansion du bien en 2011:

  • Absence de plan de gestion intégrée ;
  • Absence de plans de recherche et de suivi transnationaux ;
  • Renforcement des capacités nécessaire.
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2013
Demandes approuvées : 0
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2013

Le Centre du patrimoine mondial et l’UICN ont reçu des informations du Conseil de l’Europe sur une mission d’experts qui a visité le parc national des Poloniny en Slovaquie en octobre 2012 dans le cadre du processus de renouvèlement de son Diplôme européen des zones protégées. Des sections du parc figurent dans la partie slovaque du bien. Les rapports mettent en lumière un certain nombre de menaces et défis de conservation pesant sur le parc qui sont décrits ci-après. En septembre 2012, le Centre du patrimoine mondial et l’UICN ont également reçu une lettre d’une ONG slovaque de défense de l’environnement faisant état de diverses menaces sur la partie slovaque du bien, transmise à l’État partie en octobre 2012.

En réponse aux lettres du Centre du patrimoine mondial du 15 février et 19 mars 2013 demandant des informations sur les menaces et les mesures prises pour y remédier, l’État partie a répondu le 28 mars 2013 en déclarant que des informations pertinentes sur l’état général du bien seront communiquées au Centre du patrimoine mondial dans le rapport périodique de l’État partie. L’État partie a également mentionné dans sa lettre qu’il était susceptible de demander l’assistance du Centre du patrimoine mondial afin d’évaluer l’état de conservation du bien et a conclu en indiquant que le ministère « recherchait les mesures les plus appropriées pour résoudre les problèmes du bien du patrimoine mondial ».

Les problèmes de conservation suivants affectant le bien ont été identifiés sur la base des informations reçues, en rapport uniquement avec les éléments du bien situés en Slovaquie, et plus particulièrement au sein du parc national des Poloniny :

 

a)  Absence de gestion intégrée

L’UICN note que, bien qu’un plan de gestion intégrée pour le bien ait été préparé au moment de sa proposition d’inscription, rien ne dit clairement ce qu’il en est de sa mise en œuvre ni de son lien avec les autres plans de gestion forestière des diverses réserves de forêts qui forment la partie slovaque du bien, plans qui ne tiennent pas compte du statut de patrimoine mondial de ces sites constitutifs et ne garantissent pas un niveau de protection suffisant de la valeur universelle exceptionnelle (VUE).

Le Centre du patrimoine mondial et l’UICN notent les défis observés en matière de gestion par le Groupe de spécialistes du Diplôme européen, qui a conclu que la gestion du parc ne pouvait pas être considérée exemplaire comme demandé par la réglementation du Diplôme européen. Le Groupe de spécialistes a recommandé qu’il soit demandé à l’État partie de mettre immédiatement en œuvre le processus d’élaboration d’un plan de gestion intégrée pour la zone diplômée, qui couvrira toutes les utilisations des sols et secteurs d’activités (tourisme, chasse), afin de satisfaire son obligation en vertu des réglementations du Diplôme européen pour les zones protégées. Il a été demandé à l’État partie de soumettre le projet de plan de gestion d’ici novembre 2014 et de placer ce processus sous la coordination d’un comité pilote, de demander de l’aide au Conseil de l’Europe, d’y associer l’ensemble des autres organisations internationales concernées dont l’UNESCO et l’UICN, de demander également un soutien financier externe le cas échant, et de tirer profit d’une expertise technique externe. Si ces dispositions venaient à ne pas être satisfaites, le Groupe de spécialistes a recommandé le retrait immédiat du Diplôme européen.

b)  Exploitation non durable des forêts

Selon les informations figurant dans le rapport reçu du Conseil de l’Europe, les plans de gestion forestière des réserves de forêts qui forment la partie slovaque du bien du patrimoine mondial prévoient une exploitation forestière dans ces zones. La mission d’experts a conclu que 93% du parc sont soumis à une forte pression du fait d’une exploitation forestière non durable, ainsi que de la chasse et du braconnage.

c)  Développement des infrastructures

Le rapport reçu du Conseil de l’Europe mentionne également plusieurs projets d’infrastructure (dont une antenne, des routes et des infrastructures de tourisme de masse) envisagés dans les environs immédiats des zones de patrimoine mondial. 

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2013

Le Centre du patrimoine mondial et l’UICN prennent note du rapport du Conseil de l’Europe qui montre que la partie slovaque du bien du patrimoine mondial est affectée par de graves menaces susceptibles d’avoir un impact sur sa valeur universelle exceptionnelle et en particulier son intégrité, exacerbées par un manque de gestion adéquate. Il est par conséquent recommandé de demander à l’État partie de Slovaquie de prendre une série de mesures immédiates pour mettre un terme aux activités ayant un impact négatif direct et indirect sur le bien, d’améliorer la gestion de la partie slovaque du bien et de renforcer  sa coopération transnationale avec l’Allemagne et l’Ukraine pour une gestion plus efficace de ce bien trilatéral dans son ensemble. 

Décisions adoptées par le Comité en 2013
37 COM 7B.26
Forêts primaires de hêtres des Carpates et forêts anciennes de hêtres d’Allemagne (Slovaquie / Allemagne / Ukraine) (N 1133bis)

Le Comité du patrimoine mondial,

1.  Ayant examiné le document WHC-13/37.COM/7B.Add,

2.  Rappelant la décision 35 COM 8B.13 , adoptée à sa 35e session (UNESCO, 2011),

3.  Exprime son inquiétude quant au niveau de menaces susceptibles d’affecter la valeur universelle exceptionnelle et l’intégrité du bien et quant à l’absence de réponse de gestion adéquate pour remédier à ces pressions ;

4.  Demande à l’État partie de Slovaquie de veiller à ce qu’une stratégie globale de développement autour de la partie slovaque du bien et des orientations pratiques pour atteindre une protection efficace de sa valeur universelle exceptionnelle et en particulier de son intégrité soient incluses dans le plan de gestion demandé par le Conseil de l’Europe, afin de garantir que les exigences de la Convention et celles du Conseil de l’Europe puissent être satisfaites dans un plan de gestion unique ;

5.  Demande également à l’État partie de Slovaquie de renforcer la coopération entre les différents ministères et agences concernés pour la gestion du bien et de veiller à ce que le statut de patrimoine mondial du bien soit reconnu dans leurs plans et stratégies ;

6.  Prie l’État partie de Slovaquie de cesser toute activité d’exploitation forestière non durable au sein des sites qui constituent le bien du patrimoine mondial ;

7.  Rappelle qu’une évaluation d’impact sur l’environnement (EIE) devrait être réalisée et soumise au Centre du patrimoine mondial pour l’ensemble des projets de développement sur le territoire du bien et dans ses environs susceptibles d’affecter sa valeur universelle exceptionnelle conformément au paragraphe 172 des Orientations , et demande en outre à l’État partie de Slovaquie de cesser immédiatement tout développement d’infrastructure susceptible d’affecter la valeur universelle exceptionnelle du bien tant que les EIE ne sont pas réalisées ;

8.  Encourage les États parties d’Allemagne, Slovaquie et Ukraine à améliorer leur coopération transnationale et à mettre en œuvre les recommandations adoptées dans sa décision 35 COM 8B.13 , en particulier l’instauration d’un système de gestion intégrée pour le bien trilatéral garantissant la protection des liens fonctionnels entre les éléments du bien, ainsi que des plans de recherche et de suivi afin de surveiller le bien dans son ensemble, et de l’intensification du renforcement des capacités en vue d’un partage des bonnes pratiques ;

9.  Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2014, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et la mise en œuvre de ce qui précède, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 38e session en 2014. 

Projet de décision : 37 COM 7B.26

Le Comité du patrimoine mondial,

1.  Ayant examiné le document WHC-13/37.COM/7B.Add,

2.  Rappelant la décision 35 COM 8B.13, adoptée à sa 35e session (UNESCO, 2011),

3.  Exprime son inquiétude quant au niveau de menaces susceptibles d’affecter la valeur universelle exceptionnelle et l’intégrité du bien et quant à l’absence de réponse de gestion adéquate pour remédier à ces pressions ;

4.  Demande à l’État partie de Slovaquie de veiller à ce qu’une stratégie globale de développement autour de la partie slovaque du bien et des orientations pratiques pour atteindre une protection efficace de sa valeur universelle exceptionnelle et en particulier de son intégrité soient incluses dans le plan de gestion demandé par le Conseil de l’Europe, afin de garantir que les exigences de la Convention et celles du Conseil de l’Europe puissent être satisfaites dans un plan de gestion unique ;

5.  Demande également à l’État partie de Slovaquie de renforcer la coopération entre les différents ministères et agences concernés pour la gestion du bien et de veiller à ce que le statut de patrimoine mondial du bien soit reconnu dans leurs plans et stratégies ;

6.  Prie l’État partie de Slovaquie de cesser toute activité d’exploitation forestière non durable au sein des sites qui constituent le bien du patrimoine mondial ;

7.  Rappelle qu’une évaluation d’impact sur l’environnement (EIE) devrait être réalisée et soumise au Centre du patrimoine mondial pour l’ensemble des projets de développement sur le territoire du bien et dans ses environs susceptibles d’affecter sa valeur universelle exceptionnelle conformément au paragraphe 172 des Orientations, et demande en outre à l’État partie de Slovaquie de cesser immédiatement tout développement d’infrastructure susceptible d’affecter la valeur universelle exceptionnelle du bien tant que les EIE ne sont pas réalisées ;

8.  Encourage les États parties d’Allemagne, Slovaquie et Ukraine à améliorer leur coopération transnationale et à mettre en œuvre les recommandations adoptées dans sa décision 35 COM 8B.13, en particulier instauration d’un système de gestion intégrée pour le bien trilatéral garantissant la protection des liens fonctionnels entre les éléments du bien, ainsi que des plans de recherche et de suivi afin de surveiller le bien dans son ensemble, et de l’intensification du renforcement des capacités en vue d’un partage des bonnes pratiques ;

9.  Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2014, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et la mise en œuvre de ce qui précède, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 38e session en 2014. 

Année du rapport : 2013
Albanie Autriche Bosnie-Herzégovine Belgique Bulgarie Suisse Tchéquie Allemagne Espagne France Croatie Italie Macédoine du Nord Pologne Roumanie Slovénie Slovaquie Ukraine
Date d'inscription : 2007
Catégorie : Naturel
Critères : (ix)
Documents examinés par le Comité
arrow_circle_right 37COM (2013)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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