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Mont Athos

Grèce
Facteurs affectant le bien en 2005*
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Autres menaces :

    Incendie

Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Feux de forêts en 1990 (problème résolu)
  • Surpâturage (problème résolu)
  • Pollution chimique (problème résolu)
  • Projet de construction de barrage hydro-électrique (problème résolu)
  • Nécessité d'un plan de gestion forestière (problème résolu)
  • Incendie dévastateur au Monastère de Hilandari sur le Mont Athos en mars 2004 
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2005
Demandes approuvées : 0
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2005**
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2005

Les autorités grecques ont présenté un rapport daté du 31 janvier 2005 sur les mesures prises pour réparer les dégâts dus à l’incendie. Le rapport informe de l’ampleur de la destruction (plus de 10 000 m² de surface perdue) et des crédits nécessaires à la restauration (environ 30.000.000 euros). Il décrit aussi les efforts immédiatement déployés pour réduire les dégâts causés par l’incendie grâce à l’installation d’une barrière de protection et à l’établissement d’une documentation photogrammétrique pour faciliter l’estimation des dégâts. Les travaux de consolidation et de construction d’abris, qui s’élèvent approximativement à 1.000.000 euros, ont été exécutés à la fin de l’hiver 2004-2005. D’autres opérations de nettoyage et de stabilisation sont prévues en 2005 pour pouvoir commencer la restauration en 2006. Les travaux à prévoir sont entrepris sous la surveillance des autorités compétentes du Centre de protection du patrimoine de la Montagne Sainte (Mont Athos) (KEDAK), du 10e Ephorat des antiquités byzantines et post-byzantines du ministère grec de la Culture, et d’un comité consultatif de scientifiques de réputation internationale, créé pour guider les décisions prises après le sinistre. L’ICOMOS observe que les autorités compétentes à l’échelon national et au Mont Athos sont intervenues rapidement après l’incendie et ont soigneusement planifié les opérations de sauvetage. Il est clair que les travaux de restauration vont être minutieusement organisés et surveillés.

Les fonds alloués par le ministère grec de la Culture pour les cinq prochaines années (1.000.000 euros) sont bien inférieurs à la somme jugée nécessaire (30.000.000 euros) telle que décrite dans le courrier des autorités grecques. Il pourrait être utile d’étudier les options de financement avec les autorités grecques pour combler le manque à gagner. Le Centre note que la contribution de 1.000.000 euros provient uniquement du budget du ministère de la Culture, tandis que le reste des fonds sera versé par d’autres ministères et organismes grecs. L’ICOMOS note qu’il serait utile pour les autorités grecques d’entreprendre une étude de préparation aux risques des vingt monastères de la Montagne Sainte, afin de réduire systématiquement le risque d’incendie dans d’autres lieux. Il faudrait aussi porter l’attention dans cet exercice d’analyse des risques à la préparation sismique. Ce rapport sur l’évaluation des risques devrait être porté à l’attention du Comité.

Un certain nombre d’autres problèmes de gestion sont apparus lors des visites du bien effectuées ces dernières années par les membres de l’ICOMOS et d’autres organisations. Les vastes projets d’équipement financés par l’Union européenne ont autorisé la construction fâcheuse de routes (sur un territoire où la circulation automobile est très limitée) qui mettent en péril les qualités du paysage préservées depuis longtemps autour et entre les monastères. De même, les travaux de restauration financés par l’Union européenne sont exécutés sans se référer aux valeurs de patrimoine mondial reconnues au moment de l’inscription et sans respecter les normes de conservation en matière de documentation, d’investigation et d’analyse.

Des inquiétudes ont été exprimées quant à la châtaigneraie qui s’étend autour des monastères – la dernière grande forêt de la région méditerranéenne – qui est menacée par l’extraction traditionnelle et inconsidérée de bois d’œuvre et la construction de routes de plus en plus nombreuses dans le complexe monastique.

Force est de constater qu’il est difficile d’imposer des règles modernes de gestion pour un bien dont la valeur intrinsèque dépend en partie de la préservation de son mode de vie traditionnel et de ses croyances qui ont aussi évolué sans porter beaucoup d’attention aux problèmes de gestion du patrimoine. Par ailleurs, il y a de grandes disparités dans l’attitude des monastères ; le haut degré d’indépendance dont ils jouissent à titre individuel rend difficile et improbable la conception de stratégies pleinement coordonnées avec la gestion du patrimoine. Néanmoins, un effort minime consistant à organiser un rassemblement des monastères pour discuter des questions patrimoniales se révélerait très utile pour améliorer la cohérence et la qualité des interventions effectuées sur le patrimoine de la Montagne Sainte. Ce forum pourrait être l’aboutissement logique des actions déjà lancées par ICOMOS Grèce pour établir en collaboration avec les moines une sorte de charte pour la protection du Mont Athos.

Décisions adoptées par le Comité en 2005
29 COM 7B.32
Mont Athos (Grèce)

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Ayant examiné le document WHC-05/29.COM/7B.Rev,

2. Rappelant la décision 28 COM 15B.37, adoptée à sa 28e session (Suzhou, 2004),

3. Remercie l'État partie de la Grèce pour le rapport fourni, concernant les efforts immédiats déployés pour circonscrire l'incendie qui a éclaté le 4 mars 2004 au monastère de Hilandari, dans le bien du patrimoine mondial du Mont Athos,

4. Félicite l'État partie pour la rapidité de l'intervention soigneusement planifiée face au sinistre ;

5. Demande que l'État partie communique au Centre du patrimoine mondial un complément d'information détaillé sur les opérations de nettoyage et de consolidation, ainsi que sur la restauration du monastère de Hilandari ;

6. Engage l'Union européenne à s'assurer que les projets d'équipement et de restauration, dont elle participe au financement, ne portent pas atteinte aux valeurs du biens ;

7. Demande également à l'État partie d'entreprendre une étude de préparation aux risques, y compris des risques sismiques, des vingt monastères de la Montagne Sainte, afin de réduire systématiquement les risques d'incendie ailleurs et l'éventualité d'autres menaces, et de réfléchir à la mise en place d'une stratégie de gestion globale pour le bien du patrimoine mondial, qui tiendrait compte de ses valeurs naturelles et culturelles tout en procurant un cadre d'action commun aux vingt monastères qui le composent ;

8. Demande en outre à l'État partie d'inviter une mission conjointe du Centre du patrimoine mondial / ICOMOS / UICN pour évaluer l'état de conservation du bien.

Projet de décision : 29 COM7B.32

Le Comité du patrimoine mondial,

1.              Ayant examiné le document WHC-05/29.COM/7B.Rev,

2.              Rappelant sa décision 28 COM 15B.37, adoptée à sa 28e session (Suzhou, 2004),

3.              Remerciant l’Etat partie pour le rapport fourni, concernant les efforts immédiats déployés pour circonscrire l’incendie qui a éclaté le 4 mars 2004 au monastère de Hilandari, dans le bien du patrimoine mondial du Mont Athos ;

4.              Félicite l’Etat partie pour la rapidité de l’intervention soigneusement planifiée face au sinistre ;

5.              Demande que l’Etat partie communique au Centre du patrimoine mondial un complément d’information détaillé sur les opérations de nettoyage et de consolidation, ainsi que sur la restauration du monastère de Hilandari ;

6.              Demande en outre à l’Etat partie d’entreprendre une étude de préparation aux risques, y compris des risques sismiques, des vingt monastères de la Montagne Sainte, afin de réduire systématiquement les risques d’incendie ailleurs et l’éventualité d’autres menaces, et de réfléchir à la mise en place d’une stratégie de gestion globale pour le bien du patrimoine mondial, qui tiendrait compte de ses valeurs naturelles et culturelles tout en procurant un cadre d’action commun aux vingt monastères qui le composent.

Année du rapport : 2005
Grèce
Date d'inscription : 1988
Catégorie : Mixte
Critères : (i)(ii)(iv)(v)(vi)(vii)
Documents examinés par le Comité
arrow_circle_right 29COM (2005)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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