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Parc national de Kakadu

Australie
Facteurs affectant le bien en 2005*
  • Espèces envahissantes/exotiques terrestres
  • Exploitation minière
  • Pollution des eaux souterraines
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents

Problèmes relatifs à l’exploitation minière 

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2005
Demandes approuvées : 0
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2005**

Mission conjointe UICN/ICOMOS/Centre du patrimoine mondial dirigée par le Président du Comité en 1998. 

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2005

Le Centre a reçu le rapport d’une ONG compétente en Australie, indiquant les menaces qui pèsent sur l’état de conservation du bien suite à la prolifération massive de crapauds géants (Bufo marinus). Le rapport précise que le parc est envahi de ces crapauds introduits qui provoquent l’extinction de plusieurs espèces locales de prédateurs qui tentent d’en faire leur proie et sont empoisonnés par les toxines. Cette information a été communiquée à l’Etat partie et à l’UICN.

Le Centre a reçu, par ailleurs, un rapport de l’Etat partie daté du 8 mars 2005, observant que ces crapauds géants sont maintenant bien implantés dans le parc. Il ajoute que les études réalisées à la demande de Parks Australia procurent des données fiables quant à l’impact du crapaud géant sur la faune endémique, notamment le quoll du Nord et un certain nombre d’espèces d’iguanes. Selon le rapport, les quolls sont sévèrement menacés par les crapauds géants à tel point qu’on envisage de déplacer une partie des quolls vers les îles au large que les crapauds ne risquent pas de coloniser, dans l’espoir qu’elles puissent offrir à cette espèce un refuge en lieu sûr. Il ajoute que l’Etat partie a alloué des sommes importantes à la recherche sur le contrôle biologique et les méthodes de contrôle du crapaud géant.

Le rapport fournit, en outre, les informations suivantes :

a)  Réhabilitation de la mine de Jabiluka : l’Etat partie fait savoir que Energy Resources of Australia Ltd (ERA) a soumis le bien de Jabiluka à un régime de veille et de maintenance à long terme et que le peuple aborigène Gundjeihmi et le Conseil des Territoires du Nord qui représentent les propriétaires traditionnels du bien, ont officiellement accordé leur soutien à la mise en œuvre de ce régime. Selon le rapport, l’accord contient l’engagement de ne procéder à aucune exploitation de la mine de Jabiluka sans avoir l’autorisation des propriétaires traditionnels.

b)  Nomination d’un représentant d’une ONG environnementale au siège du Comité technique de la région des Alligator Rivers (ARRTC) : le ministre de l’Environnement et du Patrimoine a admis de faire entrer un représentant d’une ONG environnementale au sein de l’ARRTC et a défini un processus adapté à la recherche de propositions de candidature de personnes qualifiées. Le ministre a également consulté sept ONG environnementales nationales et les discussions se poursuivent pour retenir la candidature la plus satisfaisante.

c)  Mesures prises pour éviter de nouveaux incidents liés à la pollution de l’eau à la mine de Ranger : Dans son rapport d’août 2004, le scientifique chargé de la supervision ne constate aucun impact significatif sur les écosystèmes du parc, suite au déversement de minerai d’uranium de mars 2004 ; il estime qu’il ne devrait pas y avoir de répercussions sur le plan sanitaire dues à la consommation d’aliments ou d’eau provenant de la rivière ou des points d’eau (billabongs) situés en aval de la mine. L’Etat partie reconnaît qu’un certain nombre de travailleurs ont déclaré avoir eu des problèmes de santé suite à cet incident. Le rapport précise que ces symptômes ont été dans tous les cas de courte durée et peu alarmants. Il indique que l’Etat partie a demandé à l’Australian Radiation Protection and Nuclear Safety Agency et l’Australian Nuclear Science and Technology Organization de procéder à des audits indépendants de la mine pour déterminer dans quelle mesure ERA a respecté ces engagements. Le rapport note que ces audits ont été faits en septembre et octobre 2004 et qu’à la mi-janvier 2005, ils mentionnaient tous deux les progrès satisfaisants d’ERA. L’Etat partie signale aussi que le gouvernement du Territoire du Nord a engagé des poursuites contre ERA au nom de la loi de 2001 sur l’exploitation minière. Le 27 mai, le Centre du patrimoine mondial a reçu de la part de l’Etat partie des informations supplémentaires sur le procès en cours. Selon ce rapport, ERA a plaidé coupable et le magisrat en charge du dossier prononcera un jugement dans un futur proche.

L’Etat partie précise également que le Conseil d’administration de Kakadu qui travaille avec l’industrie du tourisme et bénéficie du soutien des gouvernements du Territoire du Nord et de l’Australie, a développé une vision de l’avenir du tourisme dans le parc, dont le lancement a eu lieu en février 2005. L’UICN note que l’Etat partie a répondu favorablement à la demande du Comité à sa 28e session (Suzhou, 2004). L’Etat partie a remis un rapport circonstancié qui aborde de manière satisfaisante toutes les questions relatives au bien et pour ce qui est du suivi de l’impact des crapauds géants sur la faune et les écosystèmes du parc, en vue d’adopter les mesures de gestion qui s’imposent face à ce danger.

Le peuple aborigène Gundjeihmi et le Conseil des Territoires du Nord approuvent le régime de veille et de maintenance à long terme de la concession minière de Jabiluka. Toutefois, l’ICOMOS s’inquiète d’apprendre que des travailleurs de Ranger ont signalé des problèmes sanitaires suite à l’incident de pollution de l’eau potable en mars 2004. Il souscrit à la recommandation du scientifique chargé de la supervision qui préconise d’établir sans tarder un programme de contrôle sanitaire à plus long terme.

Décisions adoptées par le Comité en 2005
29 COM 7B.30
Parc national de Kakadu (Australie)

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Ayant examiné le document WHC-05/29.COM/7B.Rev,

2. Rappelant la décision 28 COM 15B.35, adoptée à sa 28e session (Suzhou, 2004),

3. Prend note du rapport détaillé fourni par l'État partie de l'Australie ;

4. Félicite à l'État partie des progrès accomplis en faveur de la protection du bien et des efforts en cours pour améliorer la gestion du tourisme dans le parc ;

5. Demande à l'État partie de poursuivre ses efforts afin de réduire l'impact négatif du crapaud géant sur l'écosystème du bien et de suivre les progrès réalisés dans ce domaine ;

6. Réitère la demande faite à l'État partie de procéder rapidement à la nomination d'un représentant d'une ONG environnementale au Comité technique de la Région des Alligator Rivers (ARRTC) ; et

7. Demande également à l'État partie de continuer à tenir le Centre du patrimoine mondial informé des progrès réalisés dans le traitement des problèmes majeurs susmentionnés.

Projet de décision : 29 COM 7B.30

Le Comité du patrimoine mondial,

1.  Ayant examiné le document WHC-05/29.COM/7B.Rev,

2.  Rappelant sa décision 28 COM 15B.35, adoptée à sa 28e session (Suzhou, 2004),

3.  Prend note du rapport détaillé fourni par l’Etat partie ;

4.  Sait gré à l’Etat partie des progrès accomplis en faveur de la protection du bien et des efforts en cours pour améliorer la gestion du tourisme dans le parc ;

5.  Demande à l’Etat partie de poursuive ses efforts afin de réduire l’impact négatif du crapaud géant sur l’écosystème du bien et de suivre les progrès réalisés dans ce domaine ;

6.  Réitère la demande faite à l’Etat partie de procéder rapidement à la nomination d’un représentant d’une ONG environnementale au Comité technique de la Région des Alligator Rivers (ARRTC) ; et

7.  Demande également à l’Etat partie de continuer à tenir le Centre du patrimoine mondial informé des progrès réalisés dans le traitement des problèmes majeurs susmentionnés.

Année du rapport : 2005
Australie
Date d'inscription : 1981
Catégorie : Mixte
Critères : (i)(vi)(vii)(ix)(x)
Documents examinés par le Comité
arrow_circle_right 29COM (2005)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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