À sa 30e session (Vilnius, 2006), le Comité a inscrit le bien sur la Liste du patrimoine mondial et demandé à l'État partie de présenter au Centre du patrimoine mondial, avant le 1er février 2007, pour examen à sa 31e session en 2007 :
a) un document attestant que les zones élargies disposent d'une protection juridique appropriée ;
b) un plan ou un système de gestion pour les zones de peuplement, en complément des mesures traditionnelles de gestion qui traitent de la restauration et de la conservation des structures traditionnelles associées telles que les mosquées, les tours de guet, les forts, les maisons, les lavoirs, de la réintroduction des mortiers traditionnels, du contrôle du développement, de la gestion des visiteurs et de la présentation du bien.
En janvier 2007, l'État partie a présenté certains documents sur la protection juridique et sur le plan de gestion.
Protection juridique
L'État partie a remis :
c) une liste des lois existantes s'appliquant aux systèmes aflaj, détaillant certaines d'entre elles (Loi de protection des ressources en eau, 2000, Loi sur la conservation de l'environnement et la prévention de la pollution, 2001, Loi sur la protection des sources d'eau potable contre la pollution, Lois de protection du patrimoine naturel, 1980). Ces lois s'appliquent à certaines parties du bien, comme établi lors de l'inscription.
d) un document intitulé ‘Propositions de nouvelles lois et réglementations'. Le document définit le champ d'application des lois, incluant les terres agricoles, les monuments, les puits, les zones de protection, etc., fait état de 35 Articles qui définissent les usages appropriés et les usages non autorisés, et donne une liste d'Orientations pour la zone de protection des aflaj (couvrant l'utilisation de l'eau). Les Articles couvrent les biens du patrimoine, les nouveaux édifices et l'utilisation de la terre arrosée par les canaux d'irrigation. Aucune précision n'est donnée sur la date d'entrée en vigueur de ces propositions de lois.
e) un ‘décret ministériel sur la création d'un comité national pour la gestion et le développement des aflaj inscrits'. Ce Comité, qui a été instauré par décret ministériel le 4 octobre 2006, est dirigé par le sous-secrétaire du ministère des Ressources en eau et se compose des directeurs ou directeurs généraux de tous les services pertinents des ministères du Patrimoine et de la Culture, de l'Intérieur, du Tourisme, de l'Environnement et des Ressources en eau, de l'Agriculture, de l'Habitat, de l'Eau et l'Électricité. Le Comité est en charge de la gestion et du développement des cinq aflaj inscrits.
f) un décret ministériel, en date du 30 octobre 2006, sur la création d'une Section appartenant à la Direction des aflaj appelée ‘Section pour les aflaj qui sont inscrits au patrimoine mondial’. La section a pour principales fonctions de :
(i) préparer un plan de gestion et de développement pour les aflaj du patrimoine mondial ;
(ii) élaborer et entretenir une base de données pour les aflaj du patrimoine mondial ;
(iii) superviser et gérer une exposition permanente sur les aflaj du patrimoine mondial.
Plan de gestion
L'État partie a présenté un document intitulé « Plan de gestion du bien du patrimoine mondial du système d'irrigation aflaj d'Oman : plan d'action ». Les premières sections de ce document donnent une description du site et de son importance, des détails sur la protection juridique, à la fois en vigueur lors de l'inscription et en cours d'élaboration, et des exemples de l'implication des communautés locales et des brochures qu'elles ont préparées.
La section 3 établit une vision générale pour le bien du patrimoine mondial, détaille les principaux points devant être traités, les politiques et objectifs et dresse une liste des actions à entreprendre pour atteindre ces objectifs. Dans la mesure où le plan a été proposé dans un délai très bref, seuls quelques points spécifiques ont été abordés. Ce qui a été réalisé jusqu'à présent est vu comme le travail préparatoire d'un plan quinquennal. Quoi qu'il en soit, le plan a fait de considérables progrès en mettant en avant l'étendue de ces points, la nécessité d'œuvrer vers un développement durable des communautés aflaj et le potentiel d'exploiter l'énergie et l'enthousiasme des communautés locales.
Il est ressorti de ce plan initial le besoin urgent de collecter des données, en particulier dans les régions en aval, avant de commencer à élaborer des politiques ou entreprendre des travaux de conservation. Il est également nécessaire de s'assurer que des moyens réalistes de mettre en œuvre le plan d'action à court terme existent. La taille et la complexité des sites inscrits avec leur large éventail de caractéristiques techniques, architecturales et archéologiques ont fait ressortir la nécessité d'une approche inter-disciplinaire qui a été prise en compte avec la création d'un comité aflaj.
Parallèlement à la mise en œuvre du plan d'action à court terme, il est envisagé qu'un plan de gestion à moyen terme soit développé. Les grandes lignes de ce document sont présentées et incluent notamment l'élaboration d'une philosophie de conservation, des approches spécialisées des villages en brique de terre, plantations de palmiers, renforcement des capacités, conservation de l'environnement naturel, éducation, recherche et connaissance, et développement économique du bien.