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Propositions d’inscription pour examen
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Culturels
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Naturels
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Mixtes
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Modifications importantes des limites

Propositions d’inscription pour examen
Les biens culturels

Aphrodisias

Situé au sud-ouest de la Turquie, dans la vallée supérieure de la rivière Morsynus, ce site comprend deux éléments : le site archéologique d’Aphrodisias et les carrières de marbre situées au nord-est de la ville. Le temple d’Aphrodite date du IIIe siècle avant notre ère. La cité d’Aphrodisias a été construite un siècle plus tard. La richesse de la ville provenait des carrières de marbre et de l’art produit par les sculpteurs de la ville. Les rues de la cité s’organisent autour de grandes structures municipales, notamment des temples, un théâtre, une agora et deux édifices thermaux.

Asmara : une ville africaine moderniste

Située à plus de 2 000 m au-dessus du niveau de la mer, la capitale de l’Érythrée s’est développée à partir des années 1890 comme un avant-poste militaire de la puissance coloniale italienne. Après 1935, Asmara connut un programme de construction à grande échelle appliquant le style rationaliste italien de l’époque aux édifices gouvernementaux, aux bâtiments résidentiels et commerciaux, aux églises, mosquées, synagogues, cinémas, hôtels, etc. Le bien comprend la zone de la ville résultant des différentes phases de planification urbaine entre 1893 et 1941, ainsi que les quartiers autochtones non planifiés d’Arbate Asmera et d’Abbashawel. Il s’agit d’un témoignage exceptionnel du début de l’urbanisme moderne, à l’aube du xxe siècle, et de son application dans un contexte africain.

Cathédrale de Naumburg et sites associés dans le paysage culturel de la Saale et de l’Unstrut

Cathédrale et monastère de l’Assomption de l’île-village de Sviajsk

La cathédrale de l’Assomption se trouve dans l’île-village de Sviajsk et fait partie du monastère du même nom. Située à la confluence de la Volga, de la Sviaga et de la Shchuka, au carrefour des routes de la soie et de la Volga, Sviajsk a été fondée par Ivan le Terrible en 1551. C’est de cet avant-poste qu’il lança la conquête du Khanat de Kazan. Par sa situation et sa composition architecturale, le monastère de l’Assomption illustre le programme politique et missionnaire mis en œuvre par le tsar Ivan IV pour étendre l’État de Moscou. Les fresques de la cathédrale comptent parmi les exemples les plus rares de peintures murales orthodoxes orientales.

Centre historique de Sheki avec le palais du Khan

Grottes et l’art de la période glaciaire dans le Jura souabe

Les premiers humains modernes sont arrivés en Europe il y a 43 000 ans, pendant la dernière période glaciaire. L’un de leurs lieux d’établissement fut le Jura souabe, dans le sud de l’Allemagne. Six grottes, fouillées depuis les années 1860, ont révélé des vestiges vieux de 43 000 à 33 000 ans. Des figurines sculptées d’animaux (y compris des lions des cavernes, mammouths, chevaux et bovidés), des instruments de musique et des objets de parure personnelle y ont notamment été trouvés. D’autres figurines représentent des créatures mi-animales, mi-humaines, et une statuette de femme a été retrouvée. Ces sites archéologiques témoignent d’un art figuratif parmi les plus anciens au monde, et contribuent à éclairer les origines du développement artistique humain.

Kujataa au Groenland : agriculture nordique et inuite en bordure de la calotte glaciaire

Kujataa est un paysage agricole subarctique situé dans la région méridionale du Groenland. Il témoigne de l’histoire culturelle des fermier-chasseurs nordiques venus d’Islande à partir du Xe siècle, et de celle des chasseurs inuits et des communautés agricoles inuits qui se sont développés à partir de la fin du XVIIIe siècle. Malgré leurs différences, ces deux cultures –nordique d’Europe et inuit  – ont créé un paysage culturel fondé sur l’agriculture, le pâturage et la chasse aux mammifères marins. Ce paysage témoigne de la plus ancienne introduction de l’agriculture en Arctique et de l’installation d’un établissement nordique hors d’Europe.

Kulangsu, un établissement historique international

Kulangsu est une petite île située dans l’estuaire du fleuve Chiu-lung, à proximité de la ville de Xiamen. Avec l’ouverture de Xiamen comme port de commerce en 1843 et la désignation de Kulangsu comme établissement international en 1903, cette île des côtes sud de l’empire chinois est soudain devenue une importante fenêtre d’échanges sino-étrangers. Kulangsu est un exemple exceptionnel de la fusion culturelle née de ces échanges, qui reste lisible dans son tissu urbain. Différents styles architecturaux s’y mêlent, notamment le style traditionnel du sud du Fujian, le style occidental néo-classique ou le style colonial à véranda. Le témoignage le plus exceptionnel de la fusion des diverses influences stylistiques est un mouvement architectural nouveau : le style Amoy Deco, synthèse entre le style moderniste du début du XXe siècle et le style Art déco.

Le District des Lacs anglais

Situé dans le nord-ouest de l’Angleterre, le District des Lacs anglais est une région montagneuse dont les vallées ont été modelées par des glaciers lors de la période glaciaire, puis façonnées par une utilisation agro-pastorale des terres qui se caractérise notamment par des champs ceints de murs. L’action conjuguée de la nature et des activités humaines a donné naissance à un paysage harmonieux dans lequel les montagnes se reflètent dans les lacs. Des villas prestigieuses, des jardins et des parcs ont été créés à dessein pour accroître la beauté du paysage. Celui-ci fut très admiré dès le XVIIIe siècle lors du mouvement pittoresque, puis du romantisme, qui le célébrèrent dans des peintures, des dessins et des textes. Il inspira aussi une prise de conscience de l’importance des beaux paysages, et suscita les premiers efforts pour les conserver.

L’architecture éclectique d’As-Salt (1865-1925), Origines et évolution d’un langage architectural au Levant

Mbanza Kongo, vestiges de la capitale de l’ancien Royaume du Kongo

La cité de Mbanza Kongo, située sur un plateau à 570 m d’altitude, était la capitale politique et spirituelle du Royaume du Kongo, l’un des plus grands États constitués d’Afrique australe du XIVe au XIXe siècle. La zone historique s’est développée autour de la résidence royale, du tribunal coutumier et de l’arbre sacré, ainsi que des lieux funéraires royaux. Arrivés au XVe siècle, les Portugais ont ajouté des bâtiments en pierre, érigés selon les normes européennes, à l’agglomération urbaine existante, construite en matériaux locaux. Mbanza Kongo illustre, comme nulle part ailleurs en Afrique subsaharienne, les profonds changements qui découlèrent de l’introduction du christianisme et de l’arrivée des Portugais en Afrique centrale.

Mine de plomb, argent et zinc de Tarnowskie Góry et son système de gestion hydraulique souterrain

Situé dans le sud de la Pologne, en Haute-Silésie, l’une des principales régions minières d’Europe centrale, le bien comprend la totalité du réseau minier souterrain avec ses tunnels, ses puits et ses galeries d’accès ainsi que d’autres éléments du système de gestion hydraulique. La plus grande partie du bien est située en sous-sol, tandis qu’en surface subsistent des restes de puits et terrils, ainsi que des vestiges de la station de pompage à vapeur du XIXe siècle. Les éléments de ce système hydraulique, situés en sous-sol et en surface, reflètent les efforts continus, pendant trois siècles, pour assécher les sites d’extraction souterrains et pour transformer la présence indésirable de l’eau dans les mines en une opportunité d’approvisionner les villes et les industries. Tarnowskie Góry a apporté une contribution importante à la production mondiale de plomb et de zinc.

Ouvrages de défense vénitiens du XVIe au XVIIe siècle : Stato da Terra - Stato da Mar occidental

Ce bien consiste en 6 éléments d’ouvrage de défense situés en Italie, en Croatie et au Monténégro, qui se répartissent sur plus de 1 000 km entre la région lombarde, en Italie, et la côte orientale de l’Adriatique. Les fortifications du Stato da Terra protégeaient la République de Venise, au nord-ouest, des autres puissances européennes, et celles du Stato da Mar, les routes maritimes et les ports de la mer Adriatique vers le Levant. Elles furent nécessaires pour soutenir l’expansion et le pouvoir de la Sérénissime. L’introduction de la poudre à canon entraîna d’importants changements dans les techniques et l’architecture militaires qui se reflètent dans la conception des fortifications alla moderna (ou bastionnées) qui allaient se répandre dans toute l’Europe.

Paysage culturel des ǂKhomani

Le paysage culturel des ǂKhomani est situé à la frontière avec le Botswana et la Namibie, dans la partie septentrionale du pays, coïncidant avec le parc national Kalahari Gemsbok. Cette grande étendue de sable contient des traces d'occupation humaine depuis l'Âge de la pierre jusqu'à nos jours, et est associée à la culture des ǂKhomani San. Ce peuple, autrefois nomade, élabora des stratégies de subsistance pour faire face aux dures conditions de vie du désert. Il a développé des connaissances spécifiques en ethnobotanique ainsi que des pratiques culturelles et une vision du monde liées aux caractéristiques géographiques de son environnement. Le paysage culturel des ǂKhomani reflète le mode de vie qui fut prédominant dans la région et façonna le site durant des milliers d’années.

Site archéologique du quai de Valongo

Le Site archéologique du quai de Valongo est situé au centre de Rio de Janeiro. Il englobe l’intégralité de la place du Jornal do Comércio. Il s’agit de l’ancienne zone portuaire de Rio de Janeiro, où fut construit l’ancien quai en pierre, conçu pour le débarquement des esclaves africains atteignant le continent sud-américain à partir de 1811. On estime à 900 000 le nombre d’Africains arrivés en Amérique du Sud par Valongo. Le site est composé de plusieurs couches archéologiques, dont la plus profonde est constituée d’un sol pavé de style pé de moleque, attribué au quai de Valongo d’origine. Il s’agit de la trace matérielle la plus importante associée à l’arrivée d’esclaves africains sur le continent américain.

Taputapuātea

Taputapuātea, sur l’île de Ra’iātea, se trouve au cœur du « Triangle polynésien », une vaste portion de l’océan Pacifique parsemée d’îles, dernière partie du globe à avoir été peuplée. Le bien comprend deux vallées boisées, une partie de lagon et de récif corallien, et une bande de pleine mer. Au cœur de ce bien se trouve le marae Taputapuātea, un centre politique, cérémoniel et funéraire. Il se caractérise par plusieurs marae aux fonctions bien distinctes. Répandus en Polynésie, les marae étaient des espaces de liaison entre le monde des vivants et celui des ancêtres et des dieux. Taputapuātea apporte un témoignage exceptionnel de 1 000 ans de civilisation mā'ohi.

Vieille ville d’Hébron/Al-Khalil

Proposition d’inscription devant être traité en urgence

L’utilisation d’une pierre calcaire locale a marqué la construction de la vieille ville d’Hébron/Al-Khalil au cours de la période mamelouke, entre 1250 et 1517. Le centre d’intérêt de la ville était le site de la mosquée Al-Ibrahim/le tombeau des Patriarches, dont les édifices se trouvent dans l’enceinte construite au ier siècle de notre ère pour protéger les tombes du patriarche Abraham/Ibrahim et de sa famille. Ce lieu devint un site de pèlerinage pour les trois religions monothéistes : judaïsme, christianisme et islam. La ville était située au croisement de routes commerciales de caravanes cheminant entre le sud de la Palestine, le Sinaï, l’est de la Jordanie et le nord de la péninsule arabique. Bien que la période ottomane (1517-1917) qui a suivi ait annoncé une extension de la ville aux zones environnantes et qu’elle ait apporté de nombreux ajouts architecturaux, en particulier la surélévation des maisons avec la construction d’étages supplémentaires, la morphologie globale de la ville mamelouke a persisté dans l’organisation hiérarchique des quartiers, déterminés par des rassemblements autour de l’origine ethnique, de la religion ou de la profession, et des maisons dont les pièces sont organisées selon un système d’arborescence.

Ville historique de Yazd

La ville historique de Yazd est située au milieu du plateau iranien, à 270 km au sud-est d’Ispahan, à proximité des routes des épices et de la soie. C’est un témoignage vivant de l’utilisation de ressources limitées pour assurer la survie dans le désert. L’eau est amenée en ville par un système de qanat – ouvrage destiné à capter l’eau souterraine. Construite en terre, la ville de Yazd a échappé à la modernisation qui a détruit de nombreuses villes de ce type. Elle a gardé ses quartiers traditionnels, le système de qanat, les maisons anciennes, les bazars, les hammams, les mosquées, les synagogues, les temples zoroastriens et le jardin historique de Dolat-abad.

Ville historique d’Ahmedabad

La ville fortifiée d’Ahmedabad a été fondée par le sultan Ahmad Shah au XVe siècle, sur la rive orientale du fleuve Sabarmati. Elle présente un riche patrimoine architectural de l’époque du sultanat, notamment la citadelle de Badhra, les murs et les portes de la ville fortifiée, et de nombreuses mosquées et sépultures ainsi que d’importants temples hindous et jaïns d’époques ultérieures. Le tissu urbain est formé de maisons traditionnelles (pols) densément regroupées le long de rues traditionnelles (puras) fermées par des portes, qui se caractérisent notamment par des mangeoires à oiseaux, des puits publics et des institutions religieuses. La ville a continué de prospérer en tant que capitale de l’État du Gujarat pendant six siècles, jusqu’à nos jours.

Zone des temples de Sambor Prei Kuk, site archéologique de l’ancienne Ishanapura

Le site archéologique de Sambor Prei Kuk, « le temple dans la forêt luxuriante » en langue khmère, a été identifié comme étant Ishanapura, la capitale de l'empire Chenla qui prospéra de la fin du VIe siècle au début du VIIe siècle de notre ère. Le bien comprend plus d’une centaine de temples, dont dix temples octogonaux qui constituent des spécimens uniques en leur genre en Asie du Sud-Est. Leur décoration architecturale en grès est caractéristique du style pré-angkorien, le style dit de Sambor Prei Kuk, et certains des éléments (linteaux, frontons, colonnades...) sont de véritables chefs-d'oeuvre. L'art et l'architecture développés sur ce site devinrent un modèle qui s'est diffusé dans d'autres parties de la région et a posé les fondations du style khmer unique de la période angkorienne.

Île sacrée d’Okinoshima et sites associés dans la région de Munakata

Située à 60 km de la côte ouest de l’île de Kyushu, l’île d’Okinoshima est un exemple exceptionnel de la tradition de culte rendu à une île sacrée. Les sites archéologiques qui ont été préservés sur l’île sont pratiquement intacts et offrent une image chronologique de la manière dont les rituels pratiqués ont évolué du IVe au IXe siècle de notre ère. Au cours de ces rituels, des objets votifs étaient déposés comme offrandes en différents points de l’île. Beaucoup d’entre eux sont d’une exécution raffinée et viennent d’au-delà des mers, témoignant des échanges intenses entre l’archipel japonais, la péninsule coréenne et le continent asiatique. Intégrée dans le grand sanctuaire de Munakata, l’île d’Okinoshima est toujours considérée comme sacrée.

Propositions d’inscription pour examen
Les biens naturels

Aire de conservation de Bhitarkanika

Parc national de Los Alerces

Le Parc national de Los Alerces est situé dans les Andes, au nord de la Patagonie, ses limites occidentales coïncidant avec la frontière chilienne. Les glaciations successives ont façonné le paysage de la région et créé des paysages spectaculaires faits notamment de moraines, de cirques glaciaires et de lacs aux eaux claires. La végétation est dominée par des forêts denses tempérées qui, en altitude, font place à des prairies alpines, sous les pics rocheux des Andes. La forêt de cyprès de Patagonie constitue un trait hautement caractéristique et emblématique de ce Parc. Menacé au plan mondial, le cyprès de Patagonie est la deuxième espèce d’arbre dont la longévité est la plus longue du monde (> 3 600 ans). La forêt de ce bien est en excellent état de conservation. Le bien est vital pour la protection de certaines des dernières parties de forêt patagonienne d’un seul tenant, quasi vierge, qui abrite de nombreuses espèces de flore et de faune endémiques et menacées.

Paysages de la Dauria

Partagé entre la Fédération de Russie et la Mongolie, ce site est un exemple exceptionnel de l’écorégion de la steppe daourienne, qui s’étend de l’est de la Mongolie jusqu’à la Sibérie russe et au nord-est de la Chine. Les changements cycliques de climat, avec des périodes sèches et humides marquées, favorisent une grande diversité d’espèces et d’écosystèmes d’importance mondiale. Les différents types d'écosystèmes steppiques représentés, comme les prairies et les forêts, ainsi que les lacs et les marécages, servent d’habitats à des espèces de faune rares, telles que la grue à cou blanc, l’outarde barbue, la mouette relique et le l’oie cygnoïde, ainsi qu’à des millions d’oiseaux migrateurs vulnérables, en danger ou menacés. C’est également un site important sur la route migratoire transfrontalière de la gazelle de Daourie.

Qinghai Hoh Xil

Qinghai Hoh Xil se trouve à l’extrémité nord-est du vaste plateau Qinghai-Tibet, le plus grand et le plus haut plateau du monde. Cette vaste région de montagnes alpines et de steppes est située à plus de 4 500 m d’altitude au-dessus du niveau de la mer, où les températures moyennes annuelles sont en-dessous de zéro. La formation géographique et les conditions climatiques ont engendré une biodiversité unique. Plus d’un tiers des espèces de plantes et tous les mammifères herbivores sont endémiques du plateau. Le bien préserve la totalité de la voie de migration de l’antilope du Tibet, l’une des espèces de grands mammifères en danger, qui est endémique du plateau.

Propositions d’inscription pour examen
Les biens mixtes

Vallée de Tehuacán-Cuicatalán : habitat originel de Méso-Amérique

Modifications importantes des limites
Les biens culturels

Bauhaus et ses sites à Weimar, Dessau et Bernau

Entre 1919 et 1933, le Mouvement du Bauhaus révolutionna la pensée et la pratique architecturales et esthétiques au XXe siècle. Les bâtiments du Bauhaus à Weimar, Dessau et Bernau sont des représentants fondamentaux du modernisme classique, orienté vers un renouveau radical de l’architecture et de la conception. Ce bien, inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en 1996, comprenait à l’origine les bâtiments situés à Weimar (l’ancienne école d’art du Bauhaus, l’école d’arts appliqués et la maison am Horn) et Dessau (le bâtiment du Bauhaus, le groupe de sept maisons de maîtres). L’extension de 2017 inclut les maisons avec accès aux balcons à Dessau et l’École de la Confédération syndicale ADGB à Bernau, comme des contributions importantes aux idées du Bauhaus en matière de conception épurée, de fonctionnalisme et de réforme sociale.

Monastère de Ghélati

Le Monastère de Ghélati, situé à l’ouest de la Géorgie et fondé en 1106, est un chef-d’œuvre de « l’Âge d’or » de la Géorgie médiévale, période de puissance politique et d’essor économique entre le XIe et le XIIIe siècles. Le monastère se caractérise par des façades de grands blocs de pierre taillés et polis, des proportions équilibrées et la décoration extérieure des arcades aveugles. Le monastère de Ghélati, l’un des plus grands monastères orthodoxes médiévaux, était aussi un centre de science et d’éducation, et l’académie installée dans son enceinte était l’un des plus importants centres de culture de l’ancienne Géorgie.

Strasbourg, Grande-Île et Neustadt

Le bien initial, inscrit en 1988 sur la Liste du patrimoine mondial, est formé de la Grande-Île, centre historique de la ville de Strasbourg, structuré autour de la cathédrale. L’extension concerne la Neustadt, ville nouvelle conçue et réalisée sous administration allemande (1871-1918). Dans sa composition urbaine, la Neustadt s’inspire pour partie du modèle haussmannien, tout en adoptant un vocabulaire architectural d'inspiration germanique. Cette double influence a permis de créer un schéma urbain spécifique à Strasbourg, où les perspectives créées à partir de la cathédrale s’ouvrent sur un paysage unifié organisé autour des cours d’eau et des canaux.

Modifications importantes des limites
Les biens naturels

Complexe W-Arly-Pendjari

Cette extension transnationale (Bénin, Burkina Faso) au Parc national du W au Niger, inscrit en 1996 sur la Liste du patrimoine mondial, couvre une vaste étendue de savane soudano-sahélienne intacte, avec des types de végétation comme les prairies, les brousses arbustives, les savanes boisées ou les vastes forêts-galeries. Il s’agit du plus grand et du plus important continuum d’écosystèmes terrestres, semi-aquatiques et aquatiques de la ceinture de savanes d’Afrique de l’Ouest. Le bien sert de refuge à des espèces animales qui ont disparu ailleurs en Afrique de l’Ouest ou sont très menacées. Il accueille notamment la plus grande population d’éléphants d’Afrique de l’Ouest et la plupart des grands mammifères typiques de la région, comme le lamantin d’Afrique, le guépard, le lion ou le léopard. Il abrite aussi la seule population viable de lions de la région.

Forêts primaires et anciennes de hêtres des Carpates et d’autres régions d’Europe

Ce bien transnationale s’étend sur 12 pays. Depuis la fin de la dernière période glaciaire, le hêtre d’Europe s’est répandu à partir de quelques refuges isolés dans les Alpes, les Carpates, les Dinarides, la Méditerranée et les Pyrénées, en l’espace de quelques milliers d’années, un processus qui se poursuit encore aujourd’hui. Le succès de la progression du hêtre s’explique par son adaptabilité et sa tolérance à différentes conditions climatiques, géographiques et physiques.

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