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Greek Archaeological ensemble in Empúries, l'Escala, Girona

Date de soumission : 20/12/2002
Critères: (iii)(iv)
Catégorie : Culturel
Soumis par :
Generalitat de Catalunya - Departemento de Cultura
Coordonnées L'Escala, Girona, Espagna
Ref.: 1051
Avertissement

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Les noms des biens figurent dans la langue dans laquelle les États parties les ont soumis.

Description

La cité gréco-romaine d’Empuries se trouve dans la commune de L'Escala, dans la région de l’Alt Empordà, province de Girona (Gérone), au nord-est de la péninsule Ibérique (Costa Brava). Empuries est le seul site archéologique de la péninsule Ibérique où se conjuguent les restes d'une cité grecque (Emporion) et ceux d'une cité romaine (Emporiae).

Le premier établissement de la cité grecque d'Emporion date de la première moitié du VIème siècle avant J.-C., dans ce qui, à l'époque, était un îlot ou isthme, situé aux abords de l'ancienne embouchure de la rivière Fluvià, là où se trouve actuellement la commune de Sant Marti d'Empuries, reliée à la terre ferme. La fondation d7Emporion fut l'oeuvre de Grecs en provenance de la ville de Phocée (dans la Turquie actuelle) ou par des Phocéens établis auparavant à Massalia (aujourd'hui, Marseille). La naissance d’Emporion (qui en grec signifie « marché ») a une origine commerciale. Les Grecs s'installèrent plus tard sur la terre ferme. Ce nouvel établissement s'étend à quelques kilomètres de la « Palaiapolis », au sud de celle-ci, et de l'autre côté de l'ancien bassin portuaire qui constitua le premier port naturel des habitants d'Emporion. Cette deuxième fondation d’Emporion (la Néapolis) ne fut sans doute pas très éloignée dans le temps de la première. L'une et l'autre, dès le VIème siècle avant J.-C., s'inscrivirent dans une même réalité historique. La ville grecque d’Emporion fut donc toujours une ville double, comprenant les établissements de la Palaiapolis et de la Néapolis, séparées par le port. Ce dernier, contrairement au secteur de la Palaiapolis, à la suite de l'évolution historique de la ville, fut entièrement abandonné au cours de l'antiquité sans donner lieu à une occupation ultérieure, ce qui permit de le récupérer totalement lors des fouilles menées entre 1908 et 1936.

Le rôle joué par Emporion parmi les populations indigènes suscita la naissance de la culture ibérique. La Deuxième Guerre Punique entraîna pour Emporion, comme pour la péninsule Ibérique, une nouvelle étape dans son histoire. Le port d’Emporion vit débarquer, en 218 avant J.-C., les armées romaines sous le commandement de Gneus Cornelius Scipion, dont la mission était de couper l'approvisionnement des armées puniques d'Hannibal qui se trouvaient déjà en Italie. Au sortir de la Deuxième Guerre Punique et après le rattachement à Rome en 197 avant J.-C. des nouvelles provinces espagnoles, il se produisit une grande révolte indigène, dans laquelle les indiketes jouèrent un rôle de tout premier ordre. Rome choisit de nouveau le port grec pour faire débarquer en 195 avant J.-C. l'armée consulaire qui, sous le commandement de Marcus Porcius Caton, devait étouffer la révolte. Rome décida d'installer un campement militaire permanent sur le point le plus élevé du site d’Empuries permettant de surplomber le port, la ville grecque et le territoire attenant. Ce campement militaire fut à l'origine d'une ville, d'environ 22,50 hectares, entièrement bâtie au début du Ier siècle avant J-C.

À l'époque d'Auguste eut lieu l'unification des différents noyaux de population d'Empuries, formant une seule ville et une seule réalité politique et juridique : le municipium Emporiae. La nouvelle ville, de quelque 30 hectares (Palaiapolis, Néapolis et la ville romaine), partagera dès lors une histoire commune.

Sur le plan de l'organisation administrative, l'ensemble est rattaché au Musée d'Archéologie de Catalogne de la Generalitat de Catalogne.

La visite de l'ensemble archéologique comprend le secteur de la Néapolis de la ville grecque (dont les remparts de la ville, ses sanctuaires, l'ensemble agora/Stoa, ses rues, ses structures d'habitation, ses structures commerciales et artisanales), les vestiges des fouilles de la cité romaine, (forum, thermes publics, grandes maisons privées décorées de mosaïques, rues, amphithéâtre et palestre), un musée monographique (abritant les matériaux archéologiques les plus représentatifs d'Empuries et pourvu des entrepôts correspondants) et un audiovisuel multivision, entre autres éléments de diffusion et de muséalisation de l'enceinte. Le site d'Empuries a été visité en l'an 2000 par 230 238 personnes.

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