Faites une recherche à travers les informations du Centre du patrimoine mondial.

Las Médulas

Las Médulas

In the 1st century A.D. the Roman Imperial authorities began to exploit the gold deposits of this region in north-west Spain, using a technique based on hydraulic power. After two centuries of working the deposits, the Romans withdrew, leaving a devastated landscape. Since there was no subsequent industrial activity, the dramatic traces of this remarkable ancient technology are visible everywhere as sheer faces in the mountainsides and the vast areas of tailings, now used for agriculture.

La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0

Las Médulas

Au Ier siècle, les autorités de l'Empire romain ont commencé à exploiter les gisements aurifères de cette région du nord-ouest de l'Espagne en utilisant une technique basée sur la puissance hydraulique. Après deux siècles d'exploitation des dépôts résiduels, les Romains se sont retirés, laissant derrière eux un paysage dévasté. Étant donné l'absence d'activités industrielles ultérieures dans cette région, les traces spectaculaires de cette remarquable technique ancienne sont partout visibles, sous forme de pentes montagneuses dénudées et de vastes zones de résidus miniers qui servent maintenant à l'agriculture.

La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0

لا ميدولاس

في القرن الأوّل، بدأت سلطات الإمبراطوريّة الرومانيّة تنقّب عن الذهب في هذه المنطقة الواقعة شمال غرب اسبانيا باستخدام تقنيّة مبنيّة على الدفع المائي. وبعد قرنين من التنقيب، رحل الرومان مخلّفين وراءهم الخراب. وبالنظر إلى غياب النشاطات الصناعيّة الأخرى في هذه المنطقة، تُلاحظ في جميع الزوايا آثار هذه التقنيّة القديمة الملفتة والتي تتخذ شكل منحدرات جبليّة عارية ومساحات كبيرة من المخلّفات المنجميّة المستخدمة اليوم للزراعة.

source: UNESCO/CPE
La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0

拉斯梅德拉斯

公元1世纪,罗马帝国统治者开始在西班牙西北部的拉斯梅德拉斯地区利用水利技术采金、淘金。经过两个世纪的开采后,罗马人撤走了,只留下一片废墟。从那以后,由于当地再未兴办过任何工业,所以独特的古代技术遗迹被保留了下来。从当地比比皆是的山崖峭壁和大片尾矿中,我们就能清楚地看出古代人劳动的痕迹。现在,尾矿被用于农业耕作。

source: UNESCO/CPE
La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0

Район древней золотодобычи Лас-Медулас

В I в. н.э. власти Римской империи начали эксплуатировать золотые месторождения этого района на северо-западе Испании, используя гидравлический метод. Через 200 лет разрабатывавшие месторождения римляне ушли, оставив после себя обезображенный ландшафт. Поскольку в последующем местность активно не использовалась, здесь и в наши дни повсюду можно наблюдать отчетливые следы той древней деятельности, такие как наклонные штольни по склонам гор, а также обширные отвалы, ныне используемые для нужд сельского хозяйства.

source: UNESCO/CPE
La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0

Las Médulas

En el siglo I d.C., el poder imperial romano empezó a explotar el yacimiento aurífero de este sitio del noroeste de España recurriendo a una técnica basada en la fuerza hidráulica. Al cabo de dos siglos, la explotación se abandonó y el paisaje quedó devastado. Debido a la ausencia de actividades industriales posteriores, las espectaculares huellas del uso de la antigua tecnología romana son visibles por doquier, tanto en las pendientes montañosas desnudas como en las zonas de vertido de escorias, que hoy están cultivadas.

source: UNESCO/CPE
La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0

ラス・メドゥラス
紀元1世紀ローマ帝国はスペイン北西部のこの地域で、水圧を利用した金鉱の掘削を始めた。2世紀後ローマ人は荒廃した光景を残して去っていった。それ以来いかなる産業活動も展開することはなく、今は農地となっているこの地には、山腹の切り立った採掘現場や選鉱屑の散らばる広大な面積に、在りし日の古代技術の跡を偲ぶのみである。

source: NFUAJ

Las Médulas

Het noordwestelijke deel van het Iberisch schiereiland werd als laatste door de Romeinen veroverd. In de 1e eeuw na Christus begonnen de Romeinse keizerlijke autoriteiten met het winnen van goud in deze regio, waarbij ze een op waterkracht gebaseerde techniek gebruikten. Na twee eeuwen werken op de plaatsen met goudafzetting, vertrokken de Romeinen en lieten een verwoest landschap achter. Aangezien er geen verdere industriële activiteiten waren in het gebied, zijn de dramatische sporen van deze opmerkelijke oude technologie nog te zien als 'gezichten' in de berghellingen en de uitgestrekte gebieden, die tegenwoordig gebruikt worden voor de landbouw.

Source : unesco.nl

Valeur universelle exceptionnelle

Brève synthèse

Las Médulas est une zone minière romaine située dans la Communauté autonome de Castille-et-León, dans une région montagneuse du nord-ouest de l’Espagne. Au Ier siècle après J.-C., les autorités de l’Empire romain commencèrent à exploiter les gisements aurifères de cette région en faisant appel à une technique basée sur la puissance hydraulique. Après deux siècles d’exploitation des dépôts résiduels, les Romains se retirèrent en laissant derrière eux un paysage dévasté. Étant donné l’absence d’activités industrielles ultérieures, les traces spectaculaires de cette remarquable technique ancienne sont partout visibles sous forme de pentes montagneuses dénudées et de vastes zones de résidus miniers désormais utilisées pour l’agriculture.

La Zone archéologique de Las Médulas inscrite sur la Liste du patrimoine mondial s’étend sur plus de 2 000 hectares. Elle comprend les mines, ainsi que de vastes dépôts de résidus miniers issus de l’extraction. Il y a des barrages qui servaient à récupérer les énormes quantités d’eau nécessaires aux activités minières, ainsi que des réseaux complexes de canalisations qui drainaient l’eau jusqu’aux mines.

Il y a des villages où demeuraient à la fois les autochtones et le personnel impérial chargé de l’administration et de l’assistance (y compris des unités militaires). Cette zone a aussi conservé la trace d’une grande voie romaine et de nombreuses petites routes empruntées dans le cadre des opérations minières. Le processus minier connu de Pline sous le nom de ruina montium, se fonde sur l’immense puissance d’énormes volumes d’eau. L’eau de source, l’eau de pluie et la neige fondue étaient récupérées dans de vastes réservoirs reliés aux mines sur de longues distances par un réseau de canalisations savamment conçu pour drainer l’eau par gravité. Des galeries creusées dans les couches stériles, à des mètres de profondeur, recouvraient les couches de conglomérat aurifère. À l’ouverture des vannes des barrages, de gigantesques quantités d’eau se déversaient dans ces galeries fermées à leurs extrémités. La pression ainsi accumulée provoquait l’éclatement et l’éboulement de la roche, constituant d’immenses espaces recouverts de déchets résiduels sur plusieurs kilomètres. Ce procédé peut être visualisé de façon saisissante sur la surface de travail du site principal de Las Médulas où les demi-sections de galeries utilisées pour la dernière opération réalisée apparaissent en relief sur la face rocheuse abrupte. Les couches de conglomérat aurifère étaient brisées de la même manière, mais le conglomérat friable était transporté via des canaux d’évacuation tandis que les particules d’or lourd se déposaient au fond des canaux. Les éléments non métalliques pouvaient être évacués pour atteindre les couches de déchets stériles. Les gros rochers ainsi obtenus étaient retirés à la main, comme en témoignent les amoncellements soigneusement répartis tout autour en ligne discontinue.

La surface de travail utilisée pour cette forme spectaculaire d’exploitation minière a lentement évolué au fil du paysage. Le puits principal de Las Médulas s’étend sur plus de 10 km2 et la zone de travail du puits annexe de La Frisga mesure transversalement plus de 600 mètres. Le réseau de canaux et de conduites d’eau fait au moins 100 km de long. La configuration du terrain a été admirablement mise à profit pour maintenir le système d’inclinaison sur une longue distance afin que l’eau puisse s’accumuler et s’écouler en permanence à l’ouverture des vannes. On peut voir ces canalisations en de nombreux points du site où des tronçons de faible dimension ont été dégagés pour montrer leur principe de construction. Les recherches archéologiques menées pendant des années sur le terrain, grâce à l’observation et la photographie aériennes, ont permis d’identifier un certain nombre d’établissements dans la zone. Un groupe sélectionné et partiellement fouillé permet d’observer les différences essentielles entre le mode de vie des populations autochtones et des nouvelles communautés administratives.

Critère (i) : Las Médulas représente un ouvrage capital du génie créateur humain dans le domaine minier et, notamment du ruina montium, de l’hydraulique appliquée et des systèmes d'exploitation aurifère dont l’envergure, l’efficacité et l’importance économique auront été décisives pour l’Empire romain au cours des deux premiers siècles après J.-C..

Critère (ii) : Las Médulas est un remarquable exemple d’application des techniques romaines d’exploitation de métaux précieux. Son caractère exceptionnel vient de ce que les activités subséquentes y furent limitées, voire inexistantes, quand les traces d’ouvrages antérieurs ont ailleurs presque toutes disparu, de sorte que ce bien est incontestablement le mieux conservé et le plus représentatif de tous les sites miniers du monde gréco-romain à l'époque classique.

Critère (iii) : Les opérations minières menées par les Romains pour extraire l’or dans la région de Las Médulas furent les plus importantes de l’Antiquité. Les vestiges spectaculaires illustrent en détail la technologie remarquable et l’administration de cette propriété impériale.

Critère (iv) : La zone d’exploitation aurifère de Las Médulas est un exemple exceptionnel d’une technique novatrice romaine dans laquelle tous les éléments composant l’ancien paysage, à la fois industriels et domestiques, ont survécu de façon exceptionnelle.

Intégrité

Las Médulas renferme tous les éléments nécessaires à l’expression de sa valeur universelle exceptionnelle puisque la zone comprend les mines romaines, de vastes étendues servant au dépôt des résidus miniers issus du procédé d’extraction, les conduites d’eau utilisées dans le procédé du ruina montium et les établissements humains liés au travail de la mine.

Las Médulas, compte tenu de sa situation dans une zone rurale, avec de petites communautés, ne montre pas d’effets négatifs du développement.

Authenticité

L’authenticité du bien est absolue puisque les installations et dépôts romains n’ont subi aucune modification depuis leur cessation d’activité au début du IIIe siècle après J.-C..

Les vastes opérations minières menées par les Romains ont façonné le paysage de cette zone qui fut ensuite occupée par de petites communautés paysannes. Ce modèle a perduré jusqu’à une époque assez récente où la région a connu le dépeuplement des campagnes au profit des villes, comme dans la majeure partie de l’Europe. Elle a ainsi conservé un paysage organique qui a très peu évolué au fil des siècles. Les installations et les gisements de l’époque romaine n’ont subi aucune modification depuis la fin de leur exploitation au début du IIIe siècle après J.-C..

Éléments requis en matière de gestion et de protection

La Zone archéologique de Las Médulas a été classée « Bien de interés cultural » (Bien d’intérêt culturel) en 1998, ce qui veut dire qu’elle bénéficie du plus haut niveau de protection légale. Elle a été étendue en 2007 pour y inclure toute l’aire protégée du patrimoine mondial. Las Médulas a, en outre, été déclarée « Monument historique » en 1931 et « Monument naturel » en 2002. Elle est placée sous la responsabilité de la Junta de Castilla y León par l’intermédiaire de la Direction générale du Patrimoine culturel.

Toute intervention sur le terrain, y compris la recherche archéologique, exige donc une autorisation administrative préalable, selon la législation du patrimoine culturel en vigueur (Loi 12/2002 du 11 juillet, du patrimoine culturel de Castille-et-León, le Décret 37/2007 du 19 avril qui approuve les règles pour la protection du patrimoine culturel de Castille-et-León et la Loi 16/1985 du 25 juin, du patrimoine historique espagnol). Tous les projets concernant ce site sont obligatoirement soumis à l’accord préalable de la Commission du patrimoine culturel de Castille-et-León.

Las Médulas est un « monument naturel », il est donc également soumis aux lois environnementales en vigueur.

Les municipalités de Borrenes, Carucedo et Puente de Domingo Flórez ont une fonction de surveillance globale au regard des propriétés privées situées sur leur territoire. Les autres institutions impliquées dans la zone sont la Fondation Las Médulas qui collabore à la promotion du site (centre de visiteurs) et le Consejo superior de investigaciones científicas qui conduit depuis plusieurs années un programme de recherche archéologique après avoir élaboré en 2001 le premier plan d’organisation, d’utilisation et de gestion de Las Médulas, commandé par la Junta de Castille-et-León.

Outre le fait d’avoir été déclarée « monument national » et « bien d’intérêt culturel », Las Médulas a acquis le statut d’espace culturel (Espacio cultural) en 2010. Cette protection repose sur la Loi du patrimoine culturel de Castille-et-León et s’applique aux biens déjà déclarés d’intérêt culturel qui, de par leurs valeurs naturelles et culturelles spécifiques, réclament une attention préférentielle dans leur gestion et leur promotion. Cette déclaration en tant qu’espace culturel vise à promouvoir les valeurs culturelles et naturelles du site et encourager toutes les activités propices au développement durable de la zone. Sa superficie est plus vaste que l’aire protégée par la Convention du patrimoine mondial, car elle englobe la vallée autour du site et tout le réseau de canaux, visant à contrôler d’éventuels effets visuels négatifs sur Las Médulas.

Pour la bonne gestion de l’espace culturel, un plan a été élaboré en concertation avec les communautés locales, l’équipe de recherche archéologique et l’évaluation d’experts, afin d’établir les règles en termes de protection, conservation, promotion et recherche, non seulement pour la zone archéologique, mais encore pour le bien du patrimoine mondial. C’est une feuille de route qui définit tous les principes et les aspects à prendre en compte par les administrations publiques nationales, régionales et locales de façon à adapter leurs politiques à la conservation de la valeur universelle exceptionnelle du site qui doit prévaloir sur les autres considérations. Y figurent un diagnostic sur l’état de conservation du site, ses biens culturels (sites archéologiques, architecture vernaculaire, etc.) et naturels, ainsi que tous les critères appliqués à la gestion du bien du patrimoine mondial (délimitation de l’aire protégée, fouilles archéologiques, visites, conditions d’accès et transports, principes d’urbanisme, création d’un organe de gestion qui inclut l’ensemble des administrations publiques, experts et associations, etc.).

top