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Pont du Gard

Pont du Gard (Roman Aqueduct)
The Pont du Gard was built shortly before the Christian era to allow the aqueduct of Nîmes (which is almost 50 km long) to cross the Gard river. The Roman architects and hydraulic engineers who designed this bridge, which stands almost 50 m high and is on three levels – the longest measuring 275 m – created a technical as well as an artistic masterpiece.

La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0

Pont du Gard
Le pont du Gard a été construit peu avant l'ère chrétienne pour permettre à l'aqueduc de Nîmes, long de près de 50 km, de franchir le Gardon. En imaginant ce pont de 50 m de haut à trois niveaux, dont le plus long mesure 275 m, les ingénieurs hydrauliciens et architectes romains ont créé un chef-d'œuvre technique qui est aussi une œuvre d'art.

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جسر غارد

تم تشييد جسر غارد قبل الحقبة المسيحية بفترة وجيزة بهدف السماح لقناة مدينة نيم التي يبلغ طولها 50 كيلومتراً من تجاوز نهر الغاردون. بتصوّرهم هذا الجسر الذي يبلغ طوله 50 كيلومتراً على ثلاثة مستويات 275متراً، ابتكر الهندسون المائيون والمهندسون المعماريون الرومان تحفةً تقنية وفنية في آن.

source: UNESCO/CPE
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加德桥(罗马式水渠)

加德桥建于公元前夕,是为了让尼姆高架渠(长约50公里)横跨加德河所建。这座桥共三层,高约50米,最长的地方为275米,设计这座桥的罗马建筑师和水利工程师创造了一件技术和艺术杰作。

source: UNESCO/CPE
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Древнеримский акведук Пон-дю-Гар

Пон-дю-Гар – мост через реку Гар, сооруженный незадолго до начала христианской эры, - стал составной частью 50-километрового акведука, поставлявшего питьевую воду в город Ним. Древнеримские архитекторы и инженеры по гидравлике, задумавшие этот трехярусный мост высотой почти 50 м (длиннейший ярус 275 м), создали технический и художественный шедевр.

source: UNESCO/CPE
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Puente del Gard

Construido poco antes de la Era Cristiana, este puente es el tramo del largo acueducto romano de Nimes –cincuenta kilómetros– por el que éste atraviesa el río Gard. Los arquitectos e ingenieros hidráulicos romanos que proyectaron esta construcción de 50 metros de altura con tres arcadas superpuestas –la más larga mide 275 metros– no sólo realizaron una proeza técnica, sino también una gran obra de arte.

source: UNESCO/CPE
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ポン・デュ・ガール(ローマの水道橋)
南フランスのガルドン川をまたぐ水道橋。古代ローマ人にとって、水を豊富に供給することは、町づくりのうえで大変に重要なことであった。水源から50km離れたローマ都市ニームに給水するために、紀元前19年に築かれた。三層のアーチを重ね、高さ50m、全長275mにも及ぶ現存する巨大な橋は、ローマ帝国時代の土木技術の水準の高さをよく伝えている。

source: NFUAJ

Pont du Gard (Romeins aquaduct)

De Pont du Gard werd kort vóór de christelijke jaartelling gebouwd om het aquaduct van Nîmes (dat bijna 50 kilometer lang is) over de rivier de Gard heen te leiden. De Romeinse architecten en waterbouwkundige ingenieurs die deze brug ontworpen hebben, creëerden een technisch en artistiek meesterwerk. De brug is bijna 50 meter hoog en heeft drie niveaus waarvan de bovenste met 275 meter de langste is. Het onderste gedeelte is ruim 6 meter breed en kreeg later de functie van (tol)brug. Het water van het aquaduct kwam uit de bronnen van Fontaine d’Eure die 17 meter hoger lagen dan de stad.

Source : unesco.nl

Valeur universelle exceptionnelle

Brève synthèse

Situé en région Occitanie, le Pont du Gard est l’élément majeur d’un aqueduc de 50,02 km édifié au milieu du Ier siècle pour alimenter la ville de Nîmes, l’antique colonie romaine Nemausus, depuis la fontaine d’Eure, située au pied d’Uzès. Pont-aqueduc à trois niveaux s’élevant à près de 48,77 m, il permettait à la conduite d’eau de franchir la rivière du Gardon.

Ce triple pont, dont l’étage le plus long, tout en haut de l’édifice, mesurait 360 m, est une prouesse et un chef d’œuvre de la technique architecturale romaine, mais aussi une œuvre d’art dont la présence transfigure le paysage. Inscrit dans un site naturel qui met en valeur son aspect imposant et ses lignes de force, le Pont du Gard repose sur un socle rocheux, entaillé par la rivière qu’enjambe son arche majeure. La décroissance lente et symétrique des arcs, l’amplitude des cintres inférieurs, la régularité de la galerie supérieure lui donnent un aspect extraordinairement aéré pour un ouvrage d’une telle ampleur.

Le Pont du Gard est un exemple exceptionnel des ponts construits dans le monde antique. Il réalise une triple performance avec ses trois niveaux d’arcades d’inégales dimensions et se caractérise par l’utilisation, pour la construction des arches des niveaux inférieurs, de rouleaux juxtaposés et composés de voussoirs portant des repères de positionnement gravés. Cet édifice exceptionnel dans la série des aqueducs romains résulte d’une adaptation poussée au régime fluvial du Gardon, dont les crues sont soudaines et dévastatrices. Les becs ménagés devant les piles sont destinés à résister aux hautes eaux dont l'écartement de l'arche basse principale (24,52m contre 21,87m pour les arches extrêmes) facilite le passage.

Bâti aux deux premiers niveaux avec des blocs de grand appareil et, au dernier niveau, en moellons de petit appareil enserrant les larges dalles jointives du canal, le Pont du Gard est un des monuments les plus riches d'enseignements sur les procédés de construction des débuts de l’époque impériale. Les blocs portent encore, sur leur parement, les marques d'outils de carriers et tailleurs de pierre ainsi que, parfois, les repères d'appareillage en chiffres et lettres donnant leur position dans le schéma de montage. La précision de l’exécution répond à la perfection d'une conception exigeante et le Pont du Gard a été considéré, dès le XVIe siècle, comme l'un des témoins majeurs de la civilisation romaine.

Critère (i) : Le Pont du Gard est un chef d’œuvre de la technique romaine et une réalisation artistique exceptionnelle qui, par sa présence, transfigure le paysage.

Critère (iii) : Édifice exceptionnel dans la série des ouvrages d’aqueducs romains, le Pont du Gard apporte un témoignage unique sur la technique des ingénieurs et constructeurs romains mise au service du développement urbain et territorial, qui est un des caractères de cette civilisation.

Critère (iv) : Le Pont du Gard est l’un des ouvrages les plus représentatifs des procédés de construction de l’époque impériale romaine.

Intégrité

Au cours du Moyen Âge, l’ouvrage antique a été partiellement épierré : à l’amont de l’arcade supérieure, douze arches ont disparu. C’est également à l’époque médiévale que le pont fut adapté au passage des hommes et des bêtes : un chemin fut aménagé et les piles du deuxième niveau échancrées sur la moitié de leur épaisseur, menaçant la stabilité de l’édifice. Malgré ces spoliations, il faut souligner le remarquable état de conservation du Pont du Gard. Dès les années 1699-1702, le rempiétement des piles fut décidé et des encorbellements construits au droit des piles pour faire passer la voie.

En 1746 enfin, la construction d’un pont routier accolé au premier niveau du pont romain fut confiée à l’ingénieur Henri Pitot qui eut le souci d’ajuster son ouvrage le plus exactement possible au pont antique.  

Authenticité

L’ingéniosité exceptionnelle de la conception du Pont du Gard est toujours lisible dans son tracé légèrement curviligne et les becs ménagés devant les piles attestent des efforts pour adapter sa construction au régime fluvial du Gardon. Le bien est un des monuments les plus riches d'enseignements sur les procédés de construction des débuts de l'époque romaine impériale comme le montrent son appareillage de pierre raffiné, le montage des blocs qui portent encore les marques d'outils de carriers et tailleurs de pierre, ainsi que les repères d'appareillage pour le montage. La carrière d'où furent extraites les pierres est conservée à quelque 600 mètres du site.

L’aqueduc de Nîmes a cessé de fonctionner vers le début du VIe siècle et le Pont du Gard n’a jamais retrouvé son usage primitif.

Depuis la fin du XVIIe siècle et jusqu’à nos jours, le Pont du Gard a été l’objet de nombreuses campagnes de restauration qui l’ont consacré dans son splendide isolement comme un monument insigne, témoin de la civilisation romaine. Il demeure à l’écart des villages qui abritent aujourd’hui une population de 4 500 habitants et seules deux constructions ont été érigées à ses abords immédiats en 1865 et 1901 : une meunerie devenue restaurant sur la rive gauche, une hôtellerie sur la rive droite.

Éléments requis en matière de protection et de gestion

Le Pont du Gard appartient à l’État, le pont de Pitot appartient au département du Gard, ainsi qu’une zone de 165 ha autour du Pont. Le Pont du Gard est classé monument historique depuis 1840 et protégé au titre du code du patrimoine. Tous les travaux sur monuments historiques sont soumis à autorisation du préfet de région après avis du conservateur régional des monuments historiques. Par ailleurs, ce monument historique génère un périmètre de protection dans lesquels tous les travaux sont soumis à autorisation de l’architecte des Bâtiments de France. Depuis 2013, 7760 hectares autour du Pont du Gard, des gorges du Gardon et des garrigues nîmoises, sont classés au titre du code de l'environnement (protection des sites). Les autorisations de travaux relèvent d’une autorisation ministérielle.

Le Pont du Gard bénéficie des travaux de conservation directement déterminés, financés et mis en œuvre par le ministère de la Culture. Un établissement public de coopération culturelle (EPCC) créé en 2003 gère le monument, son site, et les équipements associés. L’EPCC du Pont du Gard associe l’Etat, la Région Occitanie, le Département du Gard et les trois communes riveraines du site (Castillon du Gard, Remoulins, Vers Pont du Gard). Ses ressources financières sont assurées à 78 % par un financement propre (droit d’entrée aux équipements) et à 22 % par les contributions statutaires des collectivités territoriales.

Un conseil scientifique ainsi qu’un comité de bien chargé de la gouvernance, associant l’établissement, les collectivités territoriales et l’Etat, ont été mis en place. Le plan de gestion du Pont du Gard et de sa zone tampon (691 hectares) est en cours de rédaction.

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