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Sites archéologiques de l’île de Méroé

Archaeological Sites of the Island of Meroe

The Archaeological Sites of the Island of Meroe, a semi-desert landscape between the Nile and Atbara rivers, was the heartland of the Kingdom of Kush, a major power from the 8th century B.C. to the 4th century A.D. The property consists of the royal city of the Kushite kings at Meroe, near the River Nile, the nearby religious site of Naqa and Musawwarat es Sufra. It was the seat of the rulers who occupied Egypt for close to a century and features, among other vestiges, pyramids, temples and domestic buildings as well as major installations connected to water management. Their vast empire extended from the Mediterranean to the heart of Africa, and the property testifies to the exchange between the art, architectures, religions and languages of both regions.

La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0

Sites archéologiques de l’île de Méroé

Les sites archéologiques de l'île de Méroé, paysage semi-désertique entre le Nil et l'Atbara, était le cœur du royaume de Kouch, une puissance majeure du VIIIe siècle avant J.-C. au IVe siècle avant J.-C. Le site comprend un site urbain et funéraire, siège des souverains qui occupèrent l'Egypte pendant près d'un siècle. Le bien comprend la cité royale des rois kouchites à Méroé, au bord du Nil, et les sites religieux tout proches de Naqa et de Musawwarat es-Sufra. On y trouve, entre autres vestiges, des pyramides, des temples, et des bâtiments résidentiels ainsi que des installations majeures de gestion de l'eau. Leur vaste empire s'étendait de la Méditerranée au cœur de l'Afrique, et le bien témoigne des échanges dans les domaines de l'art, l'architecture, les religions et les langues entre les deux régions.

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المواقع الأثرية في جزيرة مروي

هي عبارة عن مناطق شبه صحراوية بين نهر النيل ونهر عطبرة، معقل مملكة كوش، التي كانت قوة عظمى بين القرنين الثامن والرابع قبل الميلاد، وتتألف من الحاضرة الملكية للملوك الكوشيين في مروي، بالقرب من نهر النيل، وبالقرب من المواقع الدينية في نقاء والمصورات الصفراء. كانت مقرًّا للحكام الذين احتلوا مصر لما يقرب من قرن ونيف، من بين آثار أخرى، من مثل الأهرامات والمعابد ومنازل السكن وكذلك المنشآت الكبرى، وهي متصلة كلها بشبكة مياه. امتدت إمبراطورية الكوشيين الشاسعة من البحر الأبيض المتوسط إلى قلب أفريقيا، وتشهد هذه المساحة على تبادل للفنون والهندسة والأديان واللغات بين المنطقتين.

source: UNESCO/CPE
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麦罗埃岛考古遗址

是一处位于尼罗河与阿特巴拉河之间的半荒漠景观,这里曾是公元前8世纪至公元4世纪间兴盛一时的库施(Kush)王国的中心地带。遗产由位于尼罗河边麦罗埃的库施王城、其附近的宗教遗址纳加神庙(Naqa)以及狮子神庙(Musawwarat es Sufra)所组成。这里曾是占领埃及近一世纪的统治者发号施令的地方,至今还拥有金字塔、神庙、民居建筑以及大型的用水设施等大量遗迹。庞大的库施帝国一度把疆土扩展到地中海以及非洲心脏地带,它所留下这一遗址也因此见证了上述两个地区在艺术、建筑、宗教与语言上的交流。

source: UNESCO/CPE
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Археологические памятники острова Мероэ

полупустынный ландщафт в междуречье рек Нил и Атбара находился в самом сердце царства Куш, главной державы этого региона с 8-го века до н.э. по 4-й век н.э. Территория включает царскую столицу, которая располагалась в Мероэ вблизи Нила, на одноименном острове, по соседству с религиозным объектом Нака и Мусавварат-эс-Суфра. Это было местом властителей, которые правили Египтом почти в течение века. Оно хранит, среди прочего, развалины пирамид, храмов и жилых построек, а также важных сооружений, связанных с водообеспечением. Их огромная империя простиралась от Средиземного моря до самого сердца Африки, её территория является свидетелем культурных, архитектурных, религиозных и языковых обменов между регионами.

source: UNESCO/CPE
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Los sitios arqueológicos de la isla de Meroe

Están situados en un paisaje semidesértico entre los ríos Nilo y Atbara, en lo que fue el centro del Reino de Kush, una gran potencia entre el siglo VIII a.C al siglo IV d.C. El sitio consiste en la ciudad real de los reyes kushitas en Meroe, cerca del río Nilo, y los sitios religiosos cercanos de Naqa y Musawwarat es Sufra. Fue sede del poder que ocupó Egipto durante casi un siglo y, entre otros vestigios, contiene pirámides templos y viviendas, así como instalaciones de gestión del agua. Este vasto imperio se extendió desde el Mediterráneo hasta el corazón de África, por lo que el lugar es testimonio del intercambio de artes, estilos arquitectónicos, religiones e idiomas entre ambas zonas.

source: UNESCO/CPE
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メロイ島の古代遺跡群
この遺産は、ナイル川とアトバラ川に挟まれた荒野をのぞみ、紀元前8世紀から4世紀にかけて巨大な権力を持っていたクシュ王国の中心地であった。ナイル川近郊の宗教的な聖地ナガ及びサワラトスフラに隣接し、メロイのクシュ諸王の王都を含む。約1世紀にもわたって、エジプトを占領した支配者たちの居所であり、ピラミッドや寺院、住居、大きな水利施設も見られる。この巨大な帝国は、地中海からアフリカ大陸の中央部まで広がり、その遺跡は両方の地域の美術、建築、宗教、言語などの交流を示している。

source: NFUAJ

Archeologische plaatsen van het eiland Meroë

De archeologische vindplaatsen op het eiland Meroë waren vroeger het gebied van het Kush koninkrijk, een belangrijke macht van de 8e eeuw voor tot de 4e eeuw na Christus. Het semiwoestijnlandschap tussen de Nijl en Arbara rivieren bevat de koninklijke stad van de Kushische koningen op Meroë, de religieuze plaats Naqa en Musawwarat es Sufra. Er zijn overblijfselen, piramides, tempels en woonhuizen te vinden en grote installaties gerelateerd aan waterbeheer. Het gebied van de Kushische vorsten strekte zich uit van de Middellandse Zee naar het hart van Afrika en getuigt van de uitwisseling tussen kunst, architectuur, religies en de talen van beide regio’s.

Source : unesco.nl

Valeur universelle exceptionnelle

Brève synthèse

L’île de Méroé est le cœur du royaume de Kouch, grande puissance du monde antique du VIIIe siècle av. J.-C. au IVe siècle apr. J.-C. Méroé devint la résidence principale des souverains, et, à partir du IIIe siècle av. J.-C., accueillit la plupart des sépultures royales.Le bien est constitué de trois sites distincts – Méroé, la capitale, qui inclut la ville et le site du cimetière, Musawwarat es-Sufra et Naqa, deux établissements associés et centres religieux. Le cimetière de Méroé, Musawwarat es-Sufra et Naqa sont situés dans un paysage semi-désertique entouré de collines brun-rouge contrastant avec les buissons verts qui les recouvrent, tandis que le site de la ville de Méroé se présente dans un paysage fluvial.

Ces trois sites abritent les vestiges les mieux préservés du royaume kouchite, dans une large gamme de formes architecturales incluant des pyramides, temples, palais et zones industrielles déterminants pour la scène politique, religieuse, sociale, artistique et technique du nord et du milieu de la vallée du Nil pendant plus de 1000 ans (du VIIIe siècle av. J.-C. au IVe siècle apr. J.-C.). Ces structures architecturales, l’iconographie appliquée et les preuves d’une production et d’un commerce – notamment des céramiques et des objets en fer –, témoignent de la richesse et de la puissance de l’État kouchite. Les réservoirs d’eau contribuent par ailleurs à la compréhension du paléoclimat et du régime hydrologique de la région aux derniers siècles av. J.-C. et aux premiers siècles apr. J.-C.

Critère (ii) : Les Sites archéologiquesde l’île de Méroé témoignent de l’échange d’idées et de contacts entre l’Afrique sub-saharienne et les mondes de la Méditerranée et du Moyen-Orient, le long d’un important corridor commercial et sur une très longue période. L’interaction entre les influences locales et étrangères est attestée par les vestiges architecturaux préservés et leur iconographie.

Critère (iii) : Le bien,avec son vaste ensemble de monuments variés, ses édifices bien préservés et le potentiel qu’il offre pour des fouilles et autres recherches futures, est un témoignage exceptionnel sur la richesse et la puissance de l’ancien État kouchite et son tissu de relations avec les sociétés africaines, méditerranéennes et moyen-orientales. La civilisation kouchite a été en grande partie annihilée par l’implantation du christianisme dans le Nil moyen au VIe siècle apr. J.-C.

Critère (iv) : Les pyramides de Méroé sont d’exceptionnels exemples de monuments funéraires kouchites qui témoignent de leur association avec les vestiges bien préservés du centre urbain de la capitale kouchite, Méroé. Les vestiges architecturaux sur les trois sites constitutifs du bien montrent une juxtaposition d’éléments structurels et décoratifs de l’Égypte pharaonique, de la Grèce et de Rome, ainsi que du royaume de Kouch lui-même, emblématique de l’ancienneté des échanges et de la diffusion de styles et techniques.

Critère (v) : Les centres majeurs d’activité humaine à l’écart du Nil à Musawwarat es-Sufra et à Naqa donnent matière à interrogation quant à leur viabilité dans ce qui est aujourd’hui une zone aride dépourvue d’établissement humain permanent. Ils offrent la possibilité, par l’étude détaillée du paléoclimat, de la flore et de la faune, de comprendre l’interaction des Kouchites avec leur arrière-pays désertique.

Intégrité

Les trois éléments choisis constituant le site sont les vestiges de ce qui fut jadis la capitale du royaume kouchite, Méroé, avec ses vastes sites funéraires associés parsemés de tombeaux pyramidaux, et les deux plus grands centres du royaume dans l’arrière-pays : Musawwarat es-Sufra et Naqa. Leur ensemble atteste du développement et de l’influence de la civilisation kouchite à l’apogée de sa puissance.

Bien que de nombreux détails remarquables du site se soient détériorés au fil du temps, malgré l’effondrement de plusieurs pyramides des tombeaux, il n’y a pas eu d’interventions inappropriées limitant l’intégrité du site depuis la chasse au trésor de Ferlini dans les années 1830, qui a causé l’effondrement de plusieurs pyramides des cimetières de Méroé. La principale autoroute nord-sud reliant Khartoum et Port-Soudan et séparant les deux parties du site de Méroé a un impact visuel et auditif négatif sur l’intégrité du bien, tout comme la ligne électrique à haute tension le long de son tracé.

Authenticité

Bien que dans l’ensemble, l’authenticité en termes de caractéristiques de matériaux, de conception et de substance soit acceptable, les travaux de conservation sur certains temples et pyramides ont été fondés sur des reconstructions à grande échelle, avec introduction de nouveaux matériaux ou d’anastylose, affectant l’authenticité de ces caractéristiques. Toutefois, par rapport au nombre total de caractéristiques significatives sur le site, le pourcentage de structures reconstruites ou réassemblées est relativement faible et n’a pas d’effet négatif sur une conception générale de l’authenticité.

Sur le site de Méroé qui fait partie du bien, les activités de recherche archéologique entreprises principalement par des chercheurs étrangers depuis la fin du XIXe siècle, ont laissé de très larges monticules de déblais, ce qui a une incidence négative sur l’authenticité du cadre.

Mesures de protection et de gestion

Le bien est protégé conformément à l’article 13 (5) de la Constitution transitoire de 2005 de la République du Soudan, et à l’Ordonnance sur la protection des antiquités de 1905, amendée en 1952 et plus récemment en 1999, qui lui confère le statut de monument national. Il est également protégé par le Décret présidentiel n° 162 de 2003 qui a créé une réserve naturelle autour du site et a mis en place le comité de gestion. La réserve établie en vertu de ce décret comprend les trois éléments constitutifs du site et la totalité de leurs zones tampons. Bien qu’officiellement géré par un comité impliquant toutes les parties prenantes, le bien est dans les faits géré par la Corporation nationale des antiquités et des musées (NCAM), qui comprend une section de travaux sur le terrain, chargée de la supervision du site et de la coordination des missions archéologiques étrangères. Un bureau technique de supervision est situé à Shendi, à environ 40 km de Méroé et à 60 km de Musawwarat es-Sufra et de Naqa, où un responsable de site résident a été nommé. Des gardiens et des policiers assurent une surveillance quotidienne du site.  Pour répondre aux exigences d’une autorité de gestion d’ensemble partagée pour des biens en série, un comité de gestion a été créé et un président a été nommé. Selon le plan de gestion établi et approuvé en 2009, ce comité de gestion recevra l’appui d’une équipe exécutive de gestion du site du patrimoine mondial, qui veillera à la mise en œuvre des stratégies et actions du plan de gestion. La création de cette équipe et la réalisation du plan de gestion exigent des dispositions financières et du personnel. Dans le cadre de la future mise en œuvre du plan de gestion, il est nécessaire de définir des démarches de conservation fondées sur les meilleures pratiques afin d’éviter de reprendre certaines techniques et méthodes moins recommandées utilisées dans le passé.

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