Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7A,
- Rappelant la décision 43 COM 7A.8, adoptée à sa 43e session (Bakou, 2019),
- Accueille favorablement l’amélioration des conditions de sécurité et la poursuite de la collaboration entre l’Institut congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN), les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les autorités locales, ce qui s’est traduit par une augmentation significative de la couverture de patrouilles du bien, atteignant pour la première fois la valeur-seuil de 60 % de la mesure corrective ;
- Note avec satisfaction la fermeture rapportée de toutes les activités minières artisanales restantes dans le bien et considère qu’il s’agit d’une avancée majeure qui, si maintenue sur une période prolongée, serait une étape importante vers la restauration de l’intégrité du bien ;
- Note les efforts continus de l’État partie à lutter contre le braconnage et le trafic d’espèces animales au sein du bien, et lui demande de fournir, dans ses futurs rapports, plus de données sur les résultats des activités anti-braconnage ;
- Accueille aussi favorablement les efforts faits pour un règlement pacifique du conflit avec les communautés en particulier les autochtones Batwa, note cependant les préoccupations soulevées par les autochtones Batwa à propos des retards dans la mise en œuvre des recommandations issues du Dialogue de Bukavu de 2019, et demande également à l’État partie de traiter cette question en priorité en pleine consultation avec la communauté Batwa, conformément à la Politique sur l’intégration d’une perspective de développement durable dans les processus de la Convention du patrimoine mondial ;
- Réitère sa demande à l’État partie de fournir des détails sur l’état du corridor écologique et d’élaborer un plan de réhabilitation pour ce corridor écologique afin d’encourager la régénération de la végétation naturelle et de soumettre au Centre du patrimoine mondial, pour examen par l’UICN, toutes les informations, y compris cartes, permettant d’évaluer l’impact de l’empiètement sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien ;
- Remercie les bailleurs de fonds, notamment les gouvernements de l’Allemagne et de la Norvège qui continuent à appuyer la conservation du bien ;
- S’inquiète de la pression croissante de l’empiètement au sein du bien et prie l’État partie de traiter ce problème en priorité ;
- Demande en outre à l’État partie de rapidement faire le point sur l’état d’avancement des inventaires faunistiques, et réitère également ses demandes à l’État partie de soumettre les résultats de l’inventaire faunistique au Centre du patrimoine mondial pour examen par l’UICN, et de finaliser, en coopération avec le Centre du patrimoine mondial et l’UICN, les indicateurs pour l’État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR), lorsque les résultats de l’inventaire faunistique seront disponibles ;
- Prie également l’État partie de poursuivre la mise en œuvre des mesures correctives, telles qu’actualisées par la mission de 2017 ;
- Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 45esession ;
- Décide de continuer d’appliquer le mécanisme de suivi renforcé ;
- Décide également de maintenir le Parc national de Kahuzi-Biega (République démocratique du Congo) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.