Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/19/43.COM/7B.Add,
- Rappelant la Décision 41 COM 7B.27, adoptée à sa 41e session (Cracovie, 2017),
- Accueille avec satisfaction l’engagement de l’État partie de considérer le bien et ses zones tampon comme une zone totale d’exclusion pour la prospection et l’extraction minières, et en particulier :
- La fermeture définitive des opérations minières actives et l’engagement en faveur de la restauration écologique des sites miniers,
- La suspension permanente de tous les permis de prospection et d’extraction minières, y compris dans la zone tampon,
- L’accent mis sur le traitement de la question des activités et de l’extraction minières illégales de petite envergure,
- Le suivi des zones minières activement exploitées entre les composantes des montagnes enneigées du Hongshan et du Haba ;
- Encourage vivement l’État partie à finaliser des directives adaptées et à clarifier les responsabilités institutionnelles en matière de restauration écologique des sites après l’arrêt de l’exploitation minière ;
- Note avec préoccupation que le projet d’évaluation environnementale stratégique (EES) n’est pas conforme à la Note consultative de l’UICN sur le patrimoine mondial : l'évaluation environnementale, et prie à nouveau instamment l’État partie de poursuivre l’élaboration de l’EES tout en renforçant l’expertise et les capacités techniques, en concertation avec le Centre du patrimoine mondial et l’UICN ;
- Accueille également avec satisfaction l’évolution du cadre global institutionnel et de planification sous l’égide de l’administration nationale des Forêts et des Prairies, avec notamment l’élaboration d’un Plan de gestion de la conservation du bien et d’un Schéma directeur stratégique pour le développement régional au-delà du bien, et encourage également vivement l’État partie à prendre en considération les conclusions de l’EES et le changement de cadre institutionnel lors de l’élaboration de ces plans ;
- Encourage en outre l’État partie à profiter des mesures visant à améliorer la coordination du bien pour poursuivre la mise en œuvre des recommandations de la mission de suivi réactif de 2013, et en particulier, pour établir un système général d’évaluation de l’efficacité de la gestion (EEG) ;
- Réitère sa préoccupation quant à la transformation croissante des vues et de la beauté des trois vallées des fleuves et aux conséquences des projets d’infrastructures hydroélectriques et associées sur la connectivité entre les composantes du bien, qui sont susceptibles d’avoir un impact négatif direct sur la VUE du bien, et prie instamment et fermement l’État partie de ne plus envisager de nouveaux projets d’aménagement et de développement jusqu’à ce que l’EES pour le bien et la zone tampon ait été achevée, et de veiller à ce que le fleuve Nujiang, dernier cours d’eau à écoulement libre, ne soit pas transformé par des projets d’aménagement et de développement hydroélectriques ;
- Encourage par ailleurs l’État partie à organiser sur le bien un atelier conjoint de renforcement des capacités Centre du patrimoine mondial/SGP GEF sur la gestion communautaire de la conservation des aires protégées (COMPACT) dans la région Asie-Pacifique, en collaboration avec le Centre du patrimoine mondial, afin de déployer le modèle COMPACT dans la région Asie-Pacifique ;
- Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2020, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 45e session en 2021.