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Décision 42 COM 7B.51
La ville de pierre de Zanzibar (République Unie de Tanzanie) (C 173rev)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/18/42.COM/7B,
  2. Rappelant les décisions 35 COM 7B.45, 36 COM 7B.49, 38 COM 7B.55, 39 COM 7B.45 et 40 COM 7B.21, adoptées respectivement à ses 35e (UNESCO, 2011), 36e (Saint-Pétersbourg, 2012), 38e (Doha, 2014), 39e (Bonn, 2015) et 40(Istanbul/UNESCO, 2016) sessions,
  3. Accueille avec satisfaction l’élaboration du plan d’aménagement local de Ng’ambo et les projets de ceintures vertes du Département de planification urbaine et rurale (Department of Urban and Rural Planning – DoURP) et la restauration réussie du Chawl Building, et soutient le projet d’aménagement du Hifadhi Zanzibar Majestic Theatre ;
  4. Note que l’État partie a suivi les recommandations de l’ICOMOS à propos de Beit-el-Ajaib (Maison des merveilles), et demande à l’État partie de tenir le Centre du patrimoine mondial informé de toutes les évolutions du projet de réhabilitation ;
  5. Note avec préoccupation que les mesures minimales d’atténuation pour le projet de Mambo Msiige, identifiées par la mission de 2016 comme étant un minimum non négociable, n’ont pas toutes été mises en œuvre, tandis que la Tippu Tip House et le Palace Museum demeurent vulnérables, à moins que des mesures d’urgence ne soient prises ;
  6. Note avec une vive préoccupation que la mission de conseil d’octobre 2017 a estimé que l’on n’est parvenu à traiter avec succès aucun des facteurs affectant le bien, tels qu’énumérés dans les rapports sur l’état de conservation depuis 2014, que presque tous les commentaires et recommandations des missions de 2014 et 2016 sont toujours valables de nos jours, et qu’en outre, l’actuel système de gestion, avec notamment l’Autorité de conservation et de développement de la ville de pierre (Stone Town Conservation and Development Authority – STCDA) établie en 2010, n’est pas pleinement opérationnel, ce qui est préjudiciable au bien et à sa valeur universelle exceptionnelle (VUE) ;
  7. Prend également note que l’état général de conservation de l’ensemble du patrimoine bâti demeure vulnérable et qu’un inventaire général détaillé du patrimoine bâti fait défaut, tout en accueillant avec satisfaction la classification de quelques 300 bâtiments appartenant à la Société d’habitation de Zanzibar (Zanzibar Housing Corporation – ZHC) et la formation aux techniques de restauration dispensée ;
  8. Exprime sa préoccupation quant à l’absence de notification au Centre du patrimoine mondial des principaux projets d’aménagement et de développement, et réitère sa demande auprès de l’État partie afin qu’il soumettre les éléments détaillés des projets du port à conteneurs de Malindi et de la Tippu Tip House avant que toute mise en œuvre ne débute, que les permis d’aménagement ne soient accordés et que le financement ne soit lancé, compte tenu du fort impact potentiel de ces projets sur la VUE du bien, et qu’il soumette pour examen le rapport du Fonds mondial pour les monuments sur le projet de restauration du Palace Museum ;
  9. Demande également à l’État partie de :
    1. faire stopper de toute urgence le grand projet de réaménagement de l’hôtel Bwawani (y compris les propositions concernant le front de mer, le lagon de Funguni et la mosquée bleue) compte tenu de son impact potentiel extrêmement négatif et irréversible sur la VUE,
    2. apporter des éclaircissements sur les droits d’aménagement actuellement accordés dans toute la zone et de soumettre ces informations de toute urgence au Centre du patrimoine mondial,
    3. protéger les vestiges de l’hôtel Bwawani et son front de mer ainsi que le lagon de Funguni en tant qu’espace public,
    4. concevoir de nouveaux projets plus appropriés pour le complexe hôtelier Bwawani et les soumettre à l’examen du Centre du patrimoine mondial,
    5. faire stopper le projet du bazar de Darajani compte tenu de son impact négatif sur la VUE du bien, et concevoir un nouveau projet conforme aux principes édictés dans le plan d’aménagement local de Ng’ambo et les projets de ceintures vertes du DoURP ;
  10. Exprime également sa préoccupation quant à l’incapacité à soumettre les propositions et les détails finaux du projet de digue de Mizingani, comme demandé en 2010, 2011 et 2016 ;
  11. Exprime en outre sa préoccupation quant au fait que les faiblesses générales mises en évidence par la mission de 2017 confirment les précédentes préoccupations du Comité, ce qui pourrait justifier d’envisager l’inscription du bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril, au titre des paragraphes 178 et 179 des Orientations ;
  12. Prie instamment l’État partie de mettre en œuvre les mesures suivantes pour traiter ces problèmes et, compte tenu de leur complexité et de leur diversité et du grand nombre de parties prenantes et d’acteurs impliqués, recommande qu’un groupe de travail soit établi, comme recommandé par la mission de 2017, pour une période d’au moins cinq années et qu’il dispose du mandat de :
    1. appliquer les « Procédures à suivre afin de contrôler de façon adéquate le développement et promouvoir la conservation »,
    2. mettre en œuvre les recommandations en attente des missions de 2014 et 2016,
    3. orienter l’élaboration d’un nouveau plan de gestion intégrée de la conservation (PGIC) et sa coordination dans tous les plans locaux et régionaux d’aménagement,
      et invite l’État partie à soumettre le cahier des charges du PGIC pour examen ;
  13. Demande en outre à l’État partie d’inviter une mission conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM de suivi réactif à se rendre sur le territoire du bien en 2019 afin d’évaluer l’état général de conservation du bien et, en particulier, les progrès réalisés dans la formation d’un groupe de travail ;
  14. Demande par ailleurs à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2019, un rapport sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 44e session en 2020, afin de maintenir la VUE du bien.
Code de la Décision
42 COM 7B.51
Thèmes
Conservation
États Parties 1
Année
2018
Rapports sur l'état de conservation
2018 La ville de pierre de Zanzibar
Documents
WHC/18/42.COM/18
Décisions adoptées lors de la 42e session du Comité du patrimoine mondial (Manama, 2018)
Contexte de la Décision
WHC-18/42.COM/7B
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