Le Bureau a rappelé que le site a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril en 1992, en raison de troubles civils et parce que des membres du personnel du site avaient été pris en otage. Le Comité du patrimoine mondial a noté qu'un accord de paix avait été signé le 9 octobre 1994 et il a encouragé les autorités à le faire appliquer et à entreprendre tous les efforts pour protégér le site. Le Centre, en coopération avec les autorités nigériennes, a envoyé une mission au Niger pour revoir le système des aires protégées au plan national et préparer une proposition d'inscription d'un site naturel. L'un des résultats de la mission a été la préparation d'un rapport préliminaire sur l’Aïr et le Ténéré. Il indique, que par suite d'un certain nombre de facteurs, y compris historiques, socio-économiques et politiques, un conflit armé s'est développé au cours des dernières années entre une minorité de Touarègues et l'Etat. Le site s'est fortement dégradé et attire les braconniers. Un dialogue a pu néanmoins s'établir en 1995 entre les deux parties, ce qui rend possible le retour à une situation normale et peut éventuellement permettre d'évaluer en détail l'état de conservation du site et rechercher comment le Fonds du patrimoine mondial pourrait contribuer à un programme d'action pour la restauration du site.
Le Représentant de l'UICN a informé le Bureau que l'UICN mettait actuellement en oeuvre un projet de 125.000 francs suisses pour rétablir le régime de gestion du site. L'Ambassadeur du Niger a souligné que son Gouvernement prenait maintenant toutes les mesures pour améliorer la gestion du site et désirait que dès que les conditions le permettront, une mission soit envoyée sur lesite avec l'aide du Centre du patrimoine mondial. Le Bureau a recommandé que le site soit maintenu sur la Liste du patrimoine mondial en péril, mais a cependant indiqué, en se fondant sur le rapport de l'UICN, que le site pourrait être retiré de la Liste du patrimoine en péril le moment venu.